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mardi 24 décembre 2019

#J'AIME : LA BD : "Le patient"


Le patient
[Timothé Le Boucher] 
Les Editions Glénat - 2019 - 296 pages



Synopsis : 
La police arrête une jeune fille errant dans la rue, couverte de sang, un couteau à la main. En se rendant chez elle, les agents découvrent avec effroi une scène de massacre : toute sa famille a été assassinée... 6 ans plus tard, Pierre Grimaud, l’unique survivant du « massacre de la rue des Corneilles », se réveille d’un profond coma. L’adolescent de 15 ans qu’il était au moment des faits est aujourd’hui un jeune homme de 21 ans. Désorienté, encore paralysé et souffrant d’amnésie partielle, il est pris en charge par le docteur Anna Kieffer, psychologue spécialisée sur les questions de criminologie et de victimologie. Pendant leurs séances, Anna tente de l’amener à se souvenir des circonstances du drame, malgré ses pertes de mémoire. Pierre lui évoque la présence mystérieuse d’un « homme en noir » qui hante ses rêves, probable réponse inconsciente à son traumatisme. Après plusieurs rendez-vous, Anna découvre en Pierre un être sensible et très intelligent. Touchée par son histoire, elle se met même à le prendre en affection. Petit à petit, une véritable complicité s’installe entre eux. Anna n’imagine pas à quel point ce patient va changer sa vie…


Timothé Le Boucher, j'avais déjà lu "Ces jours qui disparaissent" qui m'avait beaucoup plu.

Quand j'ai vu que la bibliothèque municipale de ma ville proposait "Le patient", son nouvel album, je n'ai pas hésité un instant. Encore une fois nous nous retrouvons face à des personnages avec des troubles psychologiques, bien que pas forcément définis....

Nous avons également droit à des sauts temporels dont j'avais déjà apprécié la parfaite maîtrise de l'auteur dans "Ces jours qui disparaissent".

Je souhaitais lire tout particulièrement "Le patient" car il évoque un sujet que je connais bien en étant victime depuis plus de 20 ans, à savoir les paralysies du sommeil.

L'auteur nous laisse, nous lecteurs, nous faire notre propre opinion à ce sujet, en suivant les expériences et témoignages du jeune Pierre Grimaud qui est suivie par une psychiatre spécialisée dans l'hypnose régressive afin de connaître la vérité du soir tragique où toute la famille de Pierre a été massacrée et dont il a été le seul survivant, avec sa sœur aînée, qui semble être la suspecte toute désignée de la tuerie...

Cette bande dessinée nous montre l'univers hospitalier des grands blessés de la vie, notamment trois jeunes gens qui essaient de se reconstruire.

La tournure du récit basculera au fur à mesure dans le glauque et un profond sentiment de malaise, jusqu'à la dernière page...

J'ai vraiment bien apprécié ma lecture, même si je préfère quand même "Ces jours qui disparaissent" du même auteur !

Spoiler : Finalement la fin du livre fait planer un doute sur la véracité des propos de Pierre. Même s'il est clair qu'il est l'auteur des meurtres et qu'il a des pulsions meurtrières depuis l'enfance, il n'y a pas d'explication à apporter sur la créature qui apparaît lors de ses paralysie du sommeil (c'est une déception pour moi), ni non plus tout ce qui a été révélé durant ces séance d'hypnose avec la psychiatre.

Ce saligaud arrive même à me mettre le doute quant au rôle de la psy dans la possibilité de créer des faux souvenirs des suggestions grâce à l'hypnose !!!

Dans le style, cette bande dessinée me fait un peu penser au manga Monster, de Noaki Urasawa, qui traite aussi d'un jeune homme qui est un psychopathe et que tue les gens en se cachant derrière une image lisse et impeccable...




 

jeudi 19 décembre 2019

#J'AIME : LA BD "Tant pis pour l'amour"


Tant pis pour l'amour
[Sophie Lambda] 
Les Editions Delcourt - 2019 - 248 pages




Synopsis : 
Quand Sophie rencontre Marcus, elle tombe amoureuse en 48h. Elle qui était si cynique en amour, cette fois, elle y croit. Sauf qu'il se révèle vite étrange. Sophie a alors besoin de comprendre ce qui ne va pas. Confronté à ses mensonges et ses incohérences, il a des réactions violentes, des excuses pour tout et arrive à se sortir de chaque impasse. Mais jusqu'à quand ? Sophie aime un manipulateur narcissique.


"Tant pis pour l'amour" est une bande dessinée extraordinaire pour comprendre le processus du piège psychologique qui se referme sur la victime d'un manipulateur.


L'auteure française Sophie lambda ne le nomme pas clairement comme un "pervers narcissique" (expression devenue très à la mode est un peu fourre-tout) et ses raisons sont très bien expliquées dans son livre.



Je dois dire que je ne suis pas sorti indemne de la lecture de cette expérience authentique vécue par Sophie lambda car j'ai moi-même été confrontée à ce genre d'individu au milieu des années 2000 et même si ça n'a duré que 6 mois ça a laissé des traces indélébiles dans mon psychisme et ça a brisé mon "enfant intérieur" comme le dit si justement Sophie lambda...



Je me suis reconnue dans tellement de situation, notamment le processus d'emprise, l'impression que c'est soi-même qui débloque etc.



Bref, cette bande dessinée devrait être lue par un maximum de personnes notamment les femmes !

Je ne sais pas combien de manipulateurs, de pervers narcissique, sévissent dans notre société mais si vous avez la possibilité de les fuir faites-le car ce genre de personnalité ne change jamais.

Au niveau du dessin, Sophie lambda est vraiment talentueuse, elle a son propre style bien à elle, elle ne manque pas d'humour non plus, notamment en incluant les interventions de Chocolat, son ours en peluche qui existe vraiment dans la réalité, et qui est en quelque sorte son "Jiminy Cricket" durant tout le récit, la voix de la raison, la voix de son bien-être...

Mais Malheureusement quand on tombe amoureux d'un pervers narcissique (et ce genre d'individu s'adapte parfaitement à sa victime pour réussir à se rendre indispensable) c'est très difficile de s'ouvrir les yeux avant d'avoir touché le fond.

Dans son récit, Sophie lambda cite de nombreux ouvrages de spécialistes qui ont étudié le sujet à propos des manipulateurs, pervers narcissiques, vampires émotionnels et autres psychopathes, ce qui apporte un bonus supplémentaire à cette BD déjà extrêmement riche et documentée.

Le seul élément qui m'intrigue dans cette bande dessinée c'est de savoir qui est vraiment ce "Marcus" car apparemment c'est un comédien, donc quelqu'un de potentiellement connu dans la vraie vie...

Vous vous en doutez, ma lecture a été un vrai coup de cœur et, cerise sur le gâteau, Sophie Lambda possède un blog où elle publie ses dessins, notamment des pages bonus en rapport avec "Tant pis pour l'amour" que je vous conseille de lire. Bravo la Miss pour son courage et son talent !

Sophie Lambda et Chocolat







lundi 9 décembre 2019

#J'AIME : LA BD "Jolies ténèbres"


JOLIES TENEBRES
[Fabien Velhmann - Kerascoët] 
Les Editions Dupuis - 2009 - 112 pages




Synopsis : 
Un conte cruel et saisissant Dans les champs, au printemps, une fillette gît, inerte. Est-elle morte ? Qui l'a tuée ? On n'en saura pas plus. De ci, de là, une minuscule communauté surgit, comme échappée de contes de fées : Aurore, mais aussi l'Orgueilleuse, la Régressive, l'Aventurière, le Prince m'as-tu vu. Les saisons passent et Aurore, la presque princesse, s'agite toujours pour son petit monde, qu'elle voudrait merveilleux, pour accorder cette improbable assemblée à la nature et aux bêtes qui les entourent. Jusqu'à ce jour d'hiver, où elle devra faire face à un choix amer... 

[chronique avec spoilers !]

"Jolies ténèbres" une bande dessinée énormément déroutante sous des traits de dessins mignons, voire adorables, avec des petits personnages genre "Etres de la forêt" et pourtant, nous assistons avec horreur à leur manière de vivre et surtout de cohabiter ensemble...


En fait, ils m'ont clairement fait penser, dans leur comportement puéril, versatile et égocentrique, à des enfants de 2 ou 3 ans qui interagissent sans avoir conscience du danger, de la souffrance, ou même de la mort des autres...Comme un enfant qui arrache une à une les pattes d'un insecte pour jouer...Vous voyez le genre ?....Nous en avons d'ailleurs un exemple bien concret dans ce livre et encore c'est l'une des scènes les plus softs....



Nous faisons donc la connaissance de ces petites créatures à l'allure de petits lutins dont le personnage principal est "Aurore" - une petite lutine romantique et pleine d'idéaux - quand ils sont tous rassemblés autour du cadavre d'une petite fille qui, à leur échelle de taille, est bien évidemment gigantesque et d'ailleurs c'est clairement à se demander s'ils se rendent compte de la situation dramatique voire ultra glauque à laquelle ils assistent...





Quoi qu'il en soit, une fois le récit commencé, je n'ai pas pu m'arrêter, fascinée par l'imagination morbide des auteurs de cette bande dessinée qui ont clairement assassiné mon "âme d'enfant" avec cette Histoire qui a pourtant des dessins si mignons, si enfantin ( c'est justement ce contraste si énorme entre le  dessin et l'histoire hyper dérangeante qui m'a retourné le cerveau !).

Et j'insiste vraiment sur cet état de fait car cette bande dessinée est vraiment très très malaisante !

Donc si vous aimez les histoires qui sortent des sentiers battus, politiquement très incorrectes avec des mignons lutins/enfants psychopathes avec une bonne dose de glauque, de morbide et de WTF, je vous recommande vraiment cette BD car vous passerez un très bon moment de lecture mais attention, vous n'en sortirez peut-être pas indemne, vous êtes prévenus !

Couverture de la BD dans sa réédition de 2017






 

vendredi 15 novembre 2019

#J'AIME : LA BD "La boite de petits pois"



LA BOITE DE PETITS POIS
[GiedRé - Holly R.] 
Les Editions Delcourt - 2019 - 112 pages




Synopsis : 
Aujourd'hui artiste-chanteuse en France, GiedRé est née dans un état qui n'existe plus : l'URSS. Elle raconte ses souvenirs d'enfance, la vie de sa grand-mère, de ses parents et de son oncle (déporté à 17 ans en camp en Sibérie car il avait chanté une rengaine rebelle dans la rue). Une vie qui ressemblait à une longue file d'attente, pour du beurre, des chaussures ou une boîte de petits pois

[chronique avec spoilers !]

J'ai vraiment adoré ma lecture de cette bande dessinée qui raconte la jeunesse de l'artiste GiedRé (que je ne connaissais pas) en Lituanie, qui faisait partie de l'URSS à cette époque. 

La dislocation de l'URSS a eu lieu en 1991, j'avais 13 ans à l'époque et du coup, oui, je me souviens bien de l'image que nous avions de ce gros bloc communiste, de la guerre froide où les russes étaient toujours les méchants à vaincre dans les films américain avec le risque que l'URSS ou les USA lancent une bombe atomique et détruise le monde....Alors certes, notre époque actuelle (en 2019 au moment où j'écris mon article) est hyper anxiogène et je ne sais pas ce que sera notre futur (je suis un peu pessimiste à ce sujet) mais en tout cas, avec cette bande dessinée, cela nous permet de connaitre les détails de la vie d'une famille ordinaire qui a vécu sous le joug communiste dans les années 80.

Déjà, vous devez vous demander quelle est cette histoire de petits pois qui donne le titre à cette BD ? Et bien, aussi curieux que cela puisse paraître, les petits pois étaient un produit de luxe extrême là-bas, en Lituanie....Bon, en même temps, tout était restreint....L'auteure nous raconte des petites anecdotes cocasses qu'elle a vécues comme l'unique chewing gum partagé entre une groupe d'enfants (le dernier à l'avoir en bouche n'avait pas de change car il n'avait plus de goût) ou encore quand il fallait attendre pour recevoir des années pour avoir un lit de bébé....

L'auteure n'oublie pas non plus d'aborder la corruption des ceux qui faisaient partie du Parti (ah ah !), du marché noir, de la débrouille des gens du peuple, de la propagande où il fallait montrer au monde entier que les populations de l'URSS étaient hyper heureuses de vivre sous le régime communiste et qu'au contraire, c'était terrible ce qui se passait dans les pays de l'Ouest via les émissions qui passaient à la télévision. Et puis il y a ces queues interminables devant les magasins.....



L'auteure a grandit dans une famille où du côté de sa mère, on faisait partie du peuple, le frère de sa mère était un rebelle opposé au Parti (et évidemment, il a été envoyé au Goulag)....Du côté de la famille du père, le grand-père de l'auteure était membre du Parti et du coup, son père a grandit dans un environnement où rien ne manquait (comme les boites de petits pois)....Le père de GiedRé avait honte de son père mais n'a quand même pas craché dans la soupe pour profiter des avantages dont bénéficiait son père (notamment au niveau de la nourriture et du logement).

Enfin, il y a le départ de la mère de l'auteure en France, elle y fera ensuite venir ses enfants (GiedRé et son frère, qui était malade), le père restera au pays et décédera là-bas quelque temps plus tard....Nous avons donc à ce moment-là la vision d'une petite fille qui découvre toute la richesse consumériste de l'Occident, avec notamment la profusion des bonbons dans les magasins, les bananes qui étaient introuvables en Lituanie.....Mais la petite fille regrettera aussi la grande solidarité qu'elle avait avec ses anciens camarades de classe de là-bas (vous savez, quand ils se partageaient le même chewing gum) car en France, les écoliers sont "égoïstes" et pas question pour eux de prêter leur gomme, par exemple....

Bref, en plus d'une histoire de société, "La boite de petits pois" c'est aussi l'histoire d'une famille (avec un big up pour la grand-mère maternelle de l'auteure !!!). Et personnellement, je suis bien contente de ne pas être née dans un tel pays que la Lituanie de cette époque !

Quant au dessin, il a été confié à Holly R, et je dois dire que si au début, j'ai été un peu étonnée du fait que tout soit fait au crayon à papier et colorisé style crayons de couleur/aquarelle, finalement, ça donne un vrai charme à cette BD, comme si c'était vraiment une petite fille qui avait écrit son histoire en bulles.

Je conseille totalement la lecture de cette BD, d'ailleurs, il n'est pas exclu que je l"achète des enfants ou d'ados de mon entourage tellement cette histoire est riche en témoignages d'une famille, qui a vraiment vécu le communisme pur et dur de l'ex-URSS......Je vous dis ça aussi parce que je suis née au Havre, qui a été longtemps une ville communiste (de 1965 à 1995) et j'ai donc vu la mentalité de certaines personnes "rouges jusqu'au slip" qui étaient dans la mentalité "Tout ce qui est à toi est à moi".....Je pense notamment au mari de ma grand-mère maternelle, décédé en 1996 (d'ailleurs, son enterrement était le jour de la mort de Mitterrand, ça ne s'invente pas ! J'avais 18 ans à cette époque)....Et je me souviens aussi d'une collègue de travail coco à mort au début des années 2000 qui était vraiment mauvaise envers tout ceux qui ne pensaient pas comme elle (la tête qu'elle avait fait quand Chirac avait été ré-élu en 2002, trop drôle !). Une autre collègue était d'origine Yougoslave (un pays qui n'existe plus d'ailleurs sous ce nom...) et qui était arrivée en France avec son mari pour fuir le communisme dans les années 70.....Evidemment, quand l'autre coco nous cassait les oreilles avec ses grandes théories, la yougoslave ne disait rien car elle avait peur d'elle (oui, au fait, dans la BD, il est souvent évoqué le problème de "délation" où chacun surveillait chacun...Il fallait se méfier de tout le monde, même des membres de sa propre famille, dans certains cas...Chouette ambiance)....Alors certes, le communisme français ne ressemblait pas à ce qui se passait en URSS, à Cuba ou encore en Chine....Mais bon, c'est normal car il était minoritaire dans notre pays à cette époque....A bon entendeur....






jeudi 19 septembre 2019

#J'AIME : LA BD "Ces jours qui disparaissent"


CES JOURS QUI DISPARAISSENT
[Timothé Le Boucher] 
Les Editions Glénat - 2017 - 192 pages
Prix Amazon




Synopsis :
Que feriez-vous si d'un coup vous vous aperceviez que vous ne vivez plus qu'un jour sur deux ? C'est ce qui arrive à Lubin Maréchal, un jeune homme d'une vingtaine d'années qui, sans qu'il n'en ait le moindre souvenir, se réveille chaque matin alors qu'un jour entier vient de s'écouler. Il découvre alors que pendant ces absences, une autre personnalité prend possession de son corps. Un autre lui-même avec un caractère bien différent du sien, menant une vie qui n'a rien à voir. Pour organiser cette cohabitation corporelle et temporelle, Lubin se met en tête de communiquer avec son « autre », par caméra interposée. Mais petit à petit, l'alter ego prend le dessus et possède le corps de Lubin de plus en plus longtemps, ce dernier s'évaporant progressivement dans le temps... Qui sait combien de jours il lui reste à vivre avant de disparaître totalement ?




[CHRONIQUE AVEC SPOILERS !]

« Ces jours qui disparaissent » de Timothé Le Boucher est une BD qui m’a ébranlée, surtout dans la 2ème partie du récit, quand les évènements s’accélèrent.

Quand l’histoire débute, nous suivons Lubin, artiste acrobate, qui a une vie un peu bohème, entouré de ses amis. Il est jeune, il s’en fiche des responsabilités, il est naïf et idéaliste. Après un choc à la tête lors d’un numéro d’acrobatie, il va se rendre compte qu’il ne se rappelle que d’un jour sur deux. Il va vite faire la connaissance de son « alter », qui a un caractère totalement différent et qui va peu à peu vouloir prendre le contrôle total de « leur » corps.

Le Trouble de personnalités multiples ou aussi appelé Trouble dissociatif de l’identité est un grave trouble psychique, qui est souvent confondu avec la schizophrénie par le grand public, dont j’ai pris réellement connaissance depuis maintenant quelques années, notamment en suivant des chaînes sur Youtube qui traitent de ce sujet (je vous conseille la chaine Youtube ou le site internet d’Alexandre Lebreton…Mais attention, cela peut être très choquant….C’est pour un public préparé et averti car cela met en cause beaucoup de choses dans notre société…). J’étais donc curieuse de pouvoir lire une histoire qui allait traiter de ce sujet mais sur une personne lambda qui a développé ce fractionnement de la personnalité suite à un choc douloureux et traumatisant (la mort de ses parents dans un accident de voiture quand il avait 4 ans) et non sur des victimes sélectionnées dans un but précis (je vous laisse voir la chaine d’Alexandre Lebreton ou le site américain The Vigilant Citizen pour les explications car je n’ai pas envie de développer ce sujet grave et sérieux ici…).

Je dois dire que j’ai vraiment énormément apprécié la manière dont l’auteur, Timothé Le Boucher, met en lumière la perte d’identité et de repaires temporels dont est victime Lubin qui se fait « bouffer » sa vie peu à peu par son « alter ». En effet, Lubin «revient à lui » de moins en moins fréquemment et parfois de nombreuses années passent si bien qu’il vieillit « psychologiquement » moins vite que tout son entourage jusqu’à se réveiller dans le corps d’un vieillard…. J’ai eu vraiment  les boules avec le passage de la mort des deux chiens de sa tante (il la considère comme sa mère puisque c’est elle qui l’a élevé depuis ses 4 ans) et évidemment, quand il apprend la mort de cette vieille femme quand Lubin « revient dans son corps » après de nombreuses années de « sommeil ».

Finalement, nous comprendrons avec effroi en même temps que lui que c’est lui, la personnalité « en plus » qui a été créée lors du choc de l’accident de ses parents quand il avait 4 ans et non son alter, qui était le « vrai » Lubin mais qui a été mis en sommeil durant plus de 20 ans avant de réapparaitre petit à petit et de faire tout ce qui est en son possible pour rester en place (notamment avec des séances de thérapie avec un psychiatre). Et comme l’autre Lubin est beaucoup plus intelligent et manipulateur, il va vite arriver à ses fins aux détriments de notre héros.

Je trouve la relation de Lubin avec Tamara très belle même si elle a été ponctuée de nombreuses années de séparation. Les retrouvailles avec ses autres amis ou sa cousine/sœur Héloise nous permet également de sa voir sa relation avec ses proches et comment l’autre Lubin gère cela également. (je pense notamment à ses deux fils….Car on a bien compris que Gabrielle, sa première petite amie, lui a caché l’existence de son enfant qui lui ressemble comme deux gouttes d’eau ! mais on peut aussi la comprendre vu la « fragilité » psychologique de Lubin).

« Ces jours qui disparaissent » est aussi brillant par la manière dont l’auteur nous représente le futur car nous dépassons clairement les années 2060 (puisque nous apprenons que sa sœur est décédée en 2059) et nous voyons les objets du futur qui sont utilisés et dont, d’ailleurs, va finir par faire les frais notre héros Lubin puisque il va finir sa vie dans l’illusion du bonheur dans lequel l’a à priori programmé Céline, l’employée femme à barbe de son alter….Quelle fin, mais quelle fin !



Cette BD, je l’avais déjà lue il y a quelques mois, mais j’avais vraiment envie d’en écrire une chronique car je la trouve remarquable, autant dans le sujet abordé, que dans la manière dont l’histoire est traitée et aussi parce que les dessins ne sont vraiment pas dégueu ! (j’aime notamment les chiens, surtout le petit cavalier king charles avec sa casquette…Et vive les ragondins albinos ! 😉).

Et pour en savoir plus sur le trouble dissociatif de la personnalité, voici un documentaire très intéressant :



 

vendredi 2 novembre 2018

J'AIME : L'EMISSION QUEBECOISE "LIKE-MOI !"




Je vous avoue que je ne connaissais pas l'émission comique québécoise LIKE-MOI ! avant d'en avoir vu un extrait, il y a deux ans, dans une émission où était interviewée la youtubeuse beauté canadienne que j'apprécie beaucoup : Cynthia Dulude.....La présentatrice a évoqué avec Cynthia la maintenant très célèbre Gaby Gravel, une fausse Youtubeuse beauté de l'émission Like-moi.....Ni une, ni deux, j'ai recherché sur Youtube qui était cette fameuse Gaby Gravel et ensuite, conquise par l'humour des comédiens, je me suis enchaîné tous les sketchs disponibles sur Youtube et je vous recommande vraiment de les regarder ! Ce groupe de jeunes acteurs font des parodies sur notre société moderne (réseaux sociaux, téléréalité, youtube) et c'est vraiment hillarant !

vendredi 26 octobre 2018

J'AIME : LE FEUILLETON DES 90'S "EMILIE OU LA PASSION D'UNE VIE"




Quand j'étais au collège, au début des années 90, il y avait un feuilleton québécois qui passait sur FR3 toutes les semaines. Mon Dieu, que j'adorais cette saga ! Elle passait sous le titre de "Emilie ou la passion d'une vie", mais c'est en fait l'adaptation des livres d'Arlette Cousture "Les filles de Caleb". 

J'AIME : LA CHAINE YOUTUBE "GENTLE WHISPERING ASMR"



J’ai découvert les chaînes ASMR sur Youtube en 2013 grâce à cette russo-américaine, Maria, alias « GENTLE WHISPERING ASMR ».

En tant qu’hypersensible, j’ai toujours ressenti depuis l’enfance ce qui est maintenant considéré comme des « triggers » (des déclencheurs) d’ASMR. Mais évidemment, avant l’avènement d’Internet et plus particulièrement de Youtube, je ne savais pas que d’autres personnes pouvaient ressentir les mêmes sensations que moi…

jeudi 18 octobre 2018

J'AIME : LA SERIE "THE HAUNTING OF HILL HOUSE"

THE HAUNTING OF HILL HOUSE est une nouvelle série NETFLIX qui est sortie le 12 octobre 2018. Elle est composée de 10 épisodes d’environ une heure chacun et….J’ai adoré !!!!

Bon, évidemment, cette série d’horreur sur une maison hantée n’échappe pas aux clichés classiques du genre, mais si l’on passe ces quelques détails, il faut bien reconnaître que le scénario est très prenant, l’esthétisme des images est sublime, tout comme la bande-son et enfin, les personnages sont très attachants, surtout les enfants !




Les points positifs de cette série :
1#-Le générique : Visuellement, il est particulièrement à la mode actuellement dans sa mise en scène, avec un défilement de photos stylisé (ici des statues) sur un fond noir.  (cela m’a fait penser au générique de la série THE TERROR, que je vous recommande également !). Et pour la musique, je la trouve très réussie autant au niveau de la mélodie que de l’orchestration, avec ces violons et ce piano qui donnent une touche « dramatique » et  « vintage » qui nous plonge dès les premières secondes  d’écoute dans l’ambiance de cette série.

lundi 15 octobre 2018

J'AIME : LE PODCAST "2 HEURES DE PERDUES"



Cette émission podcast qui résume et commente des films « cultes » est vraiment excellente !

Le principe est très simple : Ce groupe d’amis (actuellement composée de Julie, Sarah, Greg, Mickael et Antoine, mais cela fluctue au cours des saisons…) se réunit chaque semaine pour faire le débriefing d’un film. Généralement, c’est un film issu de la culture populaire, de n’importe quelle époque (mais avec une grande majorité de films des années 80-90-2000…).

Si l’un des membres du groupe a déjà vu le film (ce qui est souvent le cas, évidemment), il doit tout de même le visionner de nouveau car le but est de décrire toutes les scènes (enfin, la grande majorité des scènes) et de donner son point de vue, ou parfois lancer un petit débat par rapport aux actions des personnages.

Bien évidemment, l’équipe de « 2 HEURES DE PERDUES » n’a rien inventé du concept et vous trouverez un grand nombre de passionnés du cinéma qui font la même chose qu’eux (notamment sur Youtube) mais personnellement, je trouve qu’ils se démarquent des autres « critiques » amateurs de film déjà de par le fait qu’ils sont généralement 5 autour de la table à discuter (parfois plus, quand ils ont des « invités » ou qu’ils enregistrent en public). Et ça, c’est important car il y a, du coup, des échanges d’idées et d’opinions….Ce qui n’est pas le cas quand vous regardez la chaine Youtubeur qui donne son avis unique et personnel !

Notre joyeuse troupe est issue de la génération Y avec une moyenne d’âge de 30 ans.  Et du coup, nous sentons leur alchimie et leur complicité. Le fait que les deux sexes soient représentés permet également de donner des points de vue différents en rapport à leurs goûts cinématographiques et bien entendu sur leurs goûts personnels en matière de physique des acteurs ou des actrices !

Leurs podcasts durent généralement 1 heure pour chaque film mais franchement, on ne voit pas le temps passer tellement l’ambiance dégagée par cette bande d’amis est décontractée.