jeudi 15 novembre 2018

APRES...QUAND L'AU-DELA NOUS FAIT SIGNE


Stéphane Allix 
Les Editions Albin Michel (2018)
304 pages

Synopsis :
Plus d'un quart des personnes en deuil font l'expérience de formes diverses de communication spontanées après la mort d'un proche. Signes, messages, apparitions... il ne s'agit pas d'anecdotes rares ou suspectes, mais d'une réalité quotidienne et indiscutable vécue par plus de deux-cent mille personnes par an, rien qu'en France. Il n'est pas possible de réduire une telle quantité de témoignages à de simples hallucinations. Après Le Test, ces récits constituent une nouvelle preuve que la vie se poursuit après la mort. Ce n'est pas une croyance mais une déduction scientifique. Je suis journaliste. Celles et ceux que l'on a aimé poursuivent leur existence dans l'au-delà. Ils sont vivants, et tentent de nous faire signe. Écouter ces témoignages permet de comprendre quelle forme d'existence nous attend après notre décès. Où se trouvent nos proches défunts ? Que font-ils ? Ont-ils toutes les réponses ? Qu'advient-il au moment de la mort ? Peut-on s'y préparer ? À ces interrogations pressantes, il est désormais possible de répondre. À travers ces incroyables témoignages, je vous propose de découvrir ce qu'il advient après...On demande des preuves, elles sont devant nos yeux.

« Posez la question autour de vous, dans vos familles, à vos amis, à celles et ceux qui ont perdu un proche. Demandez-leur avec respect et ouverture d’esprit s’ils n’auraient pas vécu quelque chose d’inhabituel en lien avec ce décès. Assurez-les de la bienveillance de votre question et de votre écoute sincère. Et écoutez. Vous allez être surpris, même par les personnes dont vous pensiez tout connaître… ».

Encore une fois, le journaliste français Stéphane Allix nous démontre par des témoignages simples et concrets que l’au-delà existe et que nous sommes tous amenés à retrouver nos êtres chers un jour où l’autre par-delà notre décès physique (même si parfois cela n’est pas forcément immédiat…).

Personnellement, je n’ai pas besoin d’être convaincue par cette évidence et si cela peut en rassurer certains qu’après la mort, c’est le néant total, grand bien leur fasse ! Après tout, chacun est libre de penser ce qu’il veut….En même temps, si vous tombez sur cette chronique c’est que vous êtes curieux ou intéressé par ce livre c’est que l’idée de l’existence de l’au-delà ne vous terrifie pas au point de tout rejeter en bloc…

Pour revenir au livre de Stéphane Allix, les témoignages recueillis sont très nombreux et de genres différents selon les cas où les gens ont perdu un enfant, un parent, un ami cher ou un conjoint. Quoi qu’il en soit, ils sont tous ressortis plus sereins et confiants après ces signes qu’ils ont reçus de leurs chers disparus.

Bien entendu cela n’empêche pas la tristesse et le chagrin car le processus de deuil et la résilience doivent avoir lieu. Le manque physique sera toujours là ainsi que la douleur de l’absence et parfois dans les témoignages, il aura fallu un certain nombre de signes pour que les personnes endeuillées ne doutent pas de leur santé mentale….Leurs doutes sont tout à leur honneur et ne rend leurs témoignages que plus crédibles.

Certes, en France, nous ne vivons pas dans le pays le plus évolué au niveau de l’acceptation du « paranormal ». Je l’avais déjà cité dans l’une de mes précédents chroniques sur un autre livre de Stéphane Allix, le très perturbant , "Extraterrestres : L'enquête" mais au XIIIème siècle, le talentueux chimiste français Antoine Lavoisier ne voulait pas croire des paysans qui lui avaient affirmé avoir vu des pierres tomber du ciel….Malgré toute son intelligence et le progrès scientifique apporté en France par cet homme (qui va perdre la tête à la Révolution…Les fanatiques font vraiment peur et vous voyez, cela ne date pas d’hier…), bref,  il ne savait pas que c’était des météorites et pour lui, cette idée était inconcevable donc, fausse….Du coup, cela me fait bien rire quand certains scientifiques actuels restent fixés sur leurs idées et refusent de creuser un peu plus sur la recherche de l’au-delà (c’est plutôt un comble, un scientifique qui n’est pas curieux !)…..Heureusement, tous ne sont pas comme ça et si en France, ils ne sont pas nombreux à s’exprimer publiquement (dont le courageux Dr Jean-Jacques Charbonier), dans les autres pays, le « paranormal » est moins pris à la rigolade (ou avec mépris…).

Dernière chose, Stéphane Allix met également en garde les lecteurs qui auraient l’idée de « rejoindre » l’être perdu en se suicidant tout comme le fait de pleurer constamment et culpabiliser le disparu en tenant des propos tels que « Pourquoi tu nous as abandonné ! », ce n’est bon ni pour les vivants, ni pour ceux qui sont passés de l’autre côté. C’est très utile que le journaliste l’ait rappelé dans son livre.

Je ne peux que conseiller à tout le monde de lire « Quand l’au-delà nous fait signe » et surtout à ceux et celles qui sont actuellement en deuil et qui passent par des moments difficiles. Mais ce livre est aussi conseillé aux gens curieux et ouverts d’esprit qui souhaiterait en savoir un peu plus sur ce sujet. (Un homme averti en vaut deux !).

« La mort est un passage qui nous amène vers une transformation. Il est capital de souligner que cette transformation peut s’opérer en collaboration avec ceux qui restent sur la Terre. Mais comment aider les défunts à prendre conscience de leur nouvel état, à l’accepter, et à se détacher de leurs émotions parasites ? Un des premiers réflexes à avoir quand on perd un proche est de lui parler, de lui expliquer qu’il vient de mourir, au cas où il n’en aurait pas conscience. Cela peut simplement consister à lui dire : « Voilà, quelque chose d’important vient de se produire. Tu as perdu ton corps physique. Tu as changé de plan de conscience. Maintenant, ta vie continue ailleurs que sur terre. Il faut t’en détacher à ton rythme. Si tu as besoin d’aide, je suis là, à ton écoute. Il doit y avoir une lumière quelque part, des êtres présents pour t’aider, essaie de les voir. » ».

Ce que j’ai aimé dans le livre :
1#-Ce livre ne fait pas du tout du prosélytisme pour une quelconque religion. C’est plutôt une Ode à l’éveil spirituel individuel. Certains des témoins dans le livre ont une religion mais ce n’est pas vraiment leur foi qui va les aider à trouver des explications sur les signes qu’ils reçoivent depuis le décès d’un être cher…..Ce cheminement personnel, cette découverte est quelque chose qui se vit en privée (ce qui est fort dommage !) et ce, pour deux raisons principales : La peur de passer pour des fous auprès des gens sceptiques ou « athées » mais aussi le fait que les principales religions monothéistes ne voient pas d’un bon œil les « histoires de fantômes »….

2#-Le doute raisonnable : Bien entendu, je pense que c’est très sain de douter et de ne pas croire aveuglément les religions ou autres gourous et médiums autoproclamés. Cela dit, garder l’esprit ouvert et l’idée d’un éventuel « et pourquoi pas ?!» peut être salvateur….Et puis, très franchement, si vous avez des enfants, vous préférez vivre avec l’idée que s’ils meurent avant vous, ils « existeront » quand même quelque part, entourés de « gens » bienveillants et que vous les retrouverez un jour plutôt que l’idée qu’ils sont juste un corps qui pourrit dans un cercueil ? Moi qui ai deux enfants, le choix est vite fait….Quoi qu’il en soit, dans « Quand l’au-delà nous fait signe », les différents témoignages viennent majoritairement de personnes qui n’ont pas de croyances en l’au-delà et d’ailleurs, ils se trouvent totalement au dépourvu quand ils reçoivent les premiers signes. Et pour les sceptiques purs et durs qui ne veulent pas entendre parler de la mort et de l’existence de l’au-delà (et qui vous regardent avec mépris quand vous, vous dites que vous y croyez…J’en connais certains des « Monsieur je sais tout, Moi je, Moi je…Bref…), pour ces gens-là, je pense que ce n’est pas peine d’essayer de les convaincre mais pour les autres, qui ont des interrogations et qui sont ouverts à toutes les probabilités, je voudrais vous raconter cette anecdote : C’est le témoignage d’un médium (sérieux, qui a fait ses preuves) qui avait réussi à entrer en contact avec un défunt qui était resté plusieurs années « dans le noir » après sa mort, car ne croyant pas « à ces conneries », il n’a pas voulu voir la « lumière » ou les gens de l’autre côté qui étaient venus l’accueillir (ses guides spirituels ou des membres de sa famille partis avant lui)….C’est en réfléchissant (car c’était un scientifique pur et dur qui ne croyait que ce qu’il voyait) qu’il était toujours en train de penser mais qu’il n’avait plus de corps physique qu’il s’est enfin rendu compte que oui, il était bel et bien mort et que non, il n’était pas retourné à la poussière comme il le croyait depuis toujours….Après avoir réalisé cela et avoir commencé à se demander si finalement la vie existait bien après la mort et que du coup, il allait peut-être enfin revoir des membres de sa famille, et bien, la lumière est arrivée et il a été accueilli comme il le fallait (et il a pu transmettre son expérience au médium)….Son mental, son égo et son obstination de refuser de « croire » ou même d’envisager un « peut-être » avaient dressé des barrières autour de lui et il s’était retrouvé dans un endroit qui pourrait s’apparenter au « bas-astral » (ça, c’est mon interprétation…).

3#-Parler de la mort sans tabous : En effet, dans notre société aseptisée, la mort n’existe pas. Lorsque quelqu’un décède, son corps est généralement transporté à la morgue ou aux Pompes Funèbres pour être préparé puis il y a l’enterrement et c’est fini. On passe à autre chose. Beaucoup de gens n’aiment pas parler de la mort (notamment de leur propre mort) et c’est fort dommage ! Personnellement, j’ai déjà abordé le sujet auprès de mes enfants (6 et 9 ans) car même si pour certains, il ne faut surtout pas évoquer la mort pour ne pas traumatiser les enfants, je trouve au contraire que de leur dire que personne n’est à l’abri d’un accident, d’une tragédie et que si je dois mourir « prématurément », qu’ils ne s’inquiètent pas, on se retrouvera un jour et que si j’en ai la capacité, je leur enverrai des signes….des signes qu’ils verront certainement puisque je les ai avertis de mon vivant, ils y seront donc plus attentifs ! Quoi de plus traumatisant pour un enfant que de perdre l’un de ses parents et de voir toute la famille se taire sur cette tragédie et laisser l’enfant dans ses interrogations et son chagrin et son vide affectif…..Personnellement, j’ai eu une phase dans mon enfance, vers 7-8 ans, où je pleurais tous les soirs dans mon lit (en cachette de ma famille) car j’avais peur de perdre mes parents, qu’ils meurent dans un accident etc…Cette phase a duré plusieurs semaines avant que de me résoudre à accepter cette éventualité et qu’on ne pouvait rien contre le destin….Bon, au moment où j’écris cet article, mes parents sont toujours vivants même s’ils sont âgés…. Si à cette époque, j’avais été avertie par ma mère (comme moi je l’ai fait pour mes enfants) que l’au-delà existe et qu’on se reverra un jour, j’aurais sans doute passé des nuits plus sereines durant cette période de mon enfance !....Après tous les enfants ne pensent pas forcément à la mort comme moi à l’époque…Mais en tant qu’hypersensible, j’étais déjà très « intriguée » par le sujet même si, en fait, à cette époque, je n’avais encore perdu personne de ma famille (mes grands-parents sont décédés plus tard, en 1992, en 1996 et en 2005) j’étais donc ado ou adulte à ce moment-là…..En y réfléchissant, j’ai toujours été attirée par le paranormal et depuis que je suis toute petite, je dors avec la couverture au-dessus de la tête, avec juste une ouverture pour respirer (même encore maintenant, à 40 ans….Et quand mon mari est en déplacement et ne dort pas avec moi, je dors avec les lumières ouvertes…Mais bon, ça, c’est à cause de mes putains de paralysies de sommeil qui m’ont bien traumatisée et ce n’est pas le sujet du livre que je chronique actuellement donc je m’arrête là !

4#-Un livre qui n’est pas « pro-suicide » : Plus facile à dire qu’à faire mais quand on perd un être cher, parfois la douleur peut nous donner envie de commettre l’irréparable tellement la douleur du manque est intense (je pense notamment à la perte d’enfants pour des parents, qui n’est pas dans « l’ordre des choses »). Du coup, c’est bien que Stéphane Allix ait pris le parti de « rassurer » les lecteurs sur le devenir de nos chers disparus mais qu’il insiste également sur le fait que ce n’est pas une raison pour se donner soi-même la mort et interrompre le chemin de vie qui était prévu pour nous (il est entendu par la plupart des médiums, dont le légendaire Chico Xavier, que l’âme, avant de s’incarner sur Terre, « signe un contrat », décide du parcours de vie qu’elle aura, des épreuves (en gros) qu’elle devra « subir » pour évoluer. Les réincarnations successives sont faites pour cela, pour évoluer). Mais évidemment, une fois sur Terre, l’être incarné oublie tout de ce contrat, l’égo, le mental, la vie terre-à-terre prennent le dessus et parfois cette existence peut être insupportable à vivre pour certains qui n’arrivent plus à se projeter « dans l’avenir » et ne voient la mort que comme unique issue, unique délivrance….Le problème avec le suicide, c’est que parfois le défunt arrive de l’autre côté déboussolé et a encore des choses à régler sur Terre (comme la culpabilité d’avoir abandonné ses proches et de les voir pleurer alors qu’il est maintenant invisible à leurs yeux) et du coup, le passage dans l’au-delà n’est pas forcément « automatique »…D’où le phénomène d’âmes errantes, par exemple, qui reste dans cette « zone », cette « dimension » intermédiaire….Mais, à priori, tout le monde est amené à revenir à la « source » et puis, le temps n’est pas linéaire comme sur Terre (c’est pour ça que vous pouvez croiser des entités vieilles de plusieurs siècles notamment dans les vieux bâtiments, comme les châteaux….Mais pour eux, le plus souvent, le truc paranormal, c’est vous ! Car eux, ils sont toujours bloqués dans leur propre réalité….Il faudrait que je développe un jour cette pensée mais pas ici car ce n’est pas le sujet du livre de Stéphane Allix).

5#-Les vivants qui pressentent leur mort prochaine : Comme indiqué dans les lignes juste au-dessus à propos du contrat de vie que passe l’âme avant de s’incarner, il arrive que certaines personnes savent au plus profond d’eux-mêmes qu’ils « mourront prématurément ». Stéphane Allix cite plusieurs témoignages dans son livre, reportés par les proches du défunt, qui, quelque temps avant sa mort les avertissait ou agissait bizarrement comme pour inconsciemment « préparer » son départ….Quand il s’agit de quelqu’un en longue maladie, c’est plutôt « logique » mais quand cela vient de jeunes gens ou d’adolescents en pleine santé, c’est plus intrigant et déstabilisant….

« – Ce qui se prépare, c’est le passage dans une autre dimension et toutes les transformations énergétiques que cela exige. Notre regard humain n’a pas le bon point d’observation pour juger des circonstances entourant la mort. Cela ne relève absolument pas de la compréhension inhérente à la personnalité, mais d’un plan plus vaste au service de l’ouverture de conscience non seulement individuelle, mais aussi collective. Je dis cela notamment parce que l’on peut observer les traces, les signes laissés par des gens même très longtemps à l’avance. Je te donne un exemple. La mère d’un de mes anciens voisins a dit pendant la fête organisée pour son soixante-quatrième anniversaire : « Oh moi, je ne toucherai jamais ma retraite. » Alors tout le monde s’est exclamé : « Mais qu’est-ce que tu racontes ? Bien sûr que si, à soixante-cinq ans tu auras droit à la retraite comme tout le monde ! » Pourtant elle n’en démordait pas. Cette femme est décédée un mois avant son soixante-cinquième anniversaire. Onze mois après avoir affirmé qu’elle ne toucherait pas de retraite. Au moment où elle faisait cette remarque, rien ne laissait présager qu’elle allait mourir, elle était en parfaite santé, mais « quelque chose » en elle le savait déjà : son âme ».

6#-Tout le monde ne reçoit pas forcément un message : C’est important de le préciser. Même si vous avez perdu un être cher, vous n’aurez peut-être aucun signe de lui. Rien à voir avec la force de votre amour, c’est juste que tous les défunts n’ont pas forcément l’énergie nécessaire à un moment donné….Après, si vous êtes conscient de ce sujet, vous serez plus attentif et un papillon qui virevolte à côté de vous et qui vous fait penser à l’être perdu sera souvent un signe de sa part (ne vous attendez pas à des mots écrits sur la buée d’un miroir ou des coups tapés dans l’armoire….C’est souvent beaucoup plus subtile !). Et très souvent, ce sera le silence total mais comme l’explique une médium interrogée par Stéphane Allix, ce n’est pas forcément la preuve d’un manque d’amour de la part du défunt pour vous….

« D’après Sylvie, le fait de ne pas se manifester n’est donc pas nécessairement la preuve d’un manque d’amour. Le silence apparent du défunt peut même être précisément une marque d’affection importante. En effet, dans le cas d’un défunt fortement lié à une personne, faire un signe peut s’avérer difficile dans la mesure où cela l’oblige à s’approcher de cette personne alors qu’il doit se défaire des attachements qui le retiennent à la Terre. Pour lui, l’amour véritable s’exprime alors par ce détachement temporaire, détachement nécessaire à son évolution mais aussi à celle de ses proches restés sur terre. Aimer, c’est laisser partir. Le silence d’un défunt peut donc simplement signifier de sa part un besoin d’intériorisation indispensable à son évolution du moment. Il peut aussi marquer l’expression d’un trait de personnalité qu’il faut respecter ».

Ce que je n’ai pas aimé dans ce livre :
Le témoignage de la vieille femme et de son amour perdu : Désolée pour cette femme, mais je trouve que son témoignage n’a pas de sens et ses réactions sont disproportionnées. Par contre, je suis contente que Stéphane Allix l’évoque dans son livre parce qu’avec ce témoignage il y a aussi l’idée du suicide (mauvaise idée !) pour retrouver l’être perdu. Ce qui ne m’a pas plu dans ce témoignage ce n’est pas le contact du défunt, l’amour de jeunesse de cette femme mais c’est la manière dont elle réagit. Il faut savoir qu’ils ne se sont aimés que quelques années et qu’ensuite, cette femme a quitté leur village normand pour aller vivre à Paris. Lui, ne l’a jamais oubliée mais elle, finalement, n’a jamais cherché à renouer contact et à revenir dans son village natal. Cinquante ans ont passé, ils ont chacun fondé une famille de leur côté. Ils se retrouvent tous les deux seuls (veufs ou divorcés, peu importe…)…..Et voilà que le monsieur décède subitement sans avoir réussi à retrouver son amour de jeunesse….Quand cette femme va l’apprendre (par une proche restée au village), elle va péter un boulon comprenant que le temps est passé et qu’elle ne pourra plus jamais le revoir…..Mouis bon….Ok….Mais quand tu aimes quelqu’un très fort, tu fais tout pour le retrouver et c’était facile pour elle vu qu’il n’a pas quitté leur village de toute sa vie (pour lui, c’était sans doute plus compliqué…Il faut aller à Paris et à son âge, pas facile d’utiliser internet etc….Enfin, je suppose…J’essaye de me mettre à sa place….).  Quoiqu’il en soit, cette femme va tomber en « dépression » et va finalement décider de retourner vivre dans son village natal. Sous l’aval de l’une de ses filles qui constate en effet que sa mère va mieux depuis qu’elle est retournée en Normandie. Evidemment, le petit plus de cette histoire, c’est que cette femme reçoit constamment des signes de l’homme qu’elle a aimé, un peu comme si elle vivait avec lui….D’ailleurs, Stéphane Allix, lors de ses entretiens avec elle, va essayer de la convaincre de dire clairement à son amour perdu que lui, il est décédé ! (car oui, faut-il préciser que certains morts ignorent qu’ils sont morts ? Comme dans le film « le 6ème sens »). Et cette femme, bah non, elle n’a pas envie de lui dire ça….Elle a plus envie de se foutre en l’air pour le rejoindre….OK…..Je me demande comment cette femme qui a ignoré cet homme durant 50 ans (50 ans !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!) se met d’un seul coup à regretter leur amour et à vouloir le rejoindre dans la mort ?????? Je ne juge pas mais personnellement, je pense qu’elle aurait besoin de voir un psy pour travailler ce deuil plein de regrets…..Car c’est clairement sa faute si elle est dans cette situation (elle n’avait qu’à pas attendre 50 ans !!!!). Bref, contrairement à tous les autres témoignages présents dans ce livre, celui-ci m’a fait lever les yeux au ciel et ne m’a pas du tout émue, bien au contraire, j’ai trouvé gonflé que cette femme s’apitoie sur son sort alors qu’elle a elle-même provoqué cette situation ! Par contre, je trouve bien la manière dont Stéphane Allix essaye de la convaincre de ne pas se suicider car partir de manière violente ne certifie pas qu’elle retrouvera immédiatement son amour de jeunesse….Et vu l’état mental de cette femme qui semble quelque peu perturbé, ce n’est pas sûr qu’elle soit beaucoup plus « saine d’esprit » une fois dans l’au-delà et à mon avis, elle risque plus de errer quelque temps avant que « son amour de jeunesse » arrive à la retrouver pour qu’ils s’aiment enfin comme ils n’ont pas réussi à le faire de leur vivant sur Terre (en même temps, à qui la faute ?!!!!).

Quelques citations :

« La vie se poursuit après la mort. Cette affirmation n’est pas une croyance, mais une déduction rationnelle. Je suis journaliste. C’est un implacable travail d’enquête qui m’a conduit à devoir admettre que l’homme possède une dimension spirituelle, et que la vie après la mort est une réalité. Cela s’est imposé à moi à l’issue d’années d’investigation, de lecture, d’interviews avec des chercheurs du monde entier et d’entretiens avec d’innombrables témoins dont l’écoute et la collecte des récits m’ont bouleversé. Ma démarche est cartésienne. Cela signifie que quiconque s’engagerait dans des recherches similaires aux miennes parviendrait à la même conclusion : la mort n’est pas la fin de la vie, mais un moment de transition entre deux réalités distinctes. Une sorte de métamorphose. De passage. La mort est une porte. Ma raison en a fait le constat, et désormais mon cœur le sent ».

« Autre interrogation béante que soulève ce sujet : si la vie se prolonge après la mort, de quelle vie s’agit-il ? Quelle forme d’existence nous attend après notre décès ? Où se trouvent nos proches défunts ? Que font-ils ? Comment occupent-ils le temps qui passe, si tant est que l’écoulement des heures, des jours et des années les concerne ? Vivent-ils en un endroit de l’espace, ou partout ? À quelles connaissances ont-ils accès ? Ont-ils toutes les réponses ? Existe-t-il un paradis ? Un monde de quiétude et de félicité ? Un lieu de pardon ? Sont-ils jugés ou se jugent-ils eux-mêmes ? Retrouvent-ils celles et ceux qu’ils ont aimés ? Et que sait-on sur ce qu’il advient au moment de la mort ? Mourir brusquement, dans un accident de la route par exemple, est-ce différent d’une mort lente à l’hôpital ? Peut-on se préparer à ce moment ? La façon dont on a mené sa vie a-t-elle une incidence sur ce qui nous arrive de l’autre côté du voile ? Les questions se bousculent et il existe sur ces interrogations sans doute autant d’opinions que d’êtres humains. Aussi, comment discerner dans tout ce que l’on entend ou lit ce qui peut prétendre au statut de fait vérifié rationnellement ? Dès lors que l’on s’intéresse à la vie après la mort, tout esprit curieux se trouve rapidement submergé par un foisonnement d’écrits et de témoignages en tous genres, depuis les enseignements inspirés des différentes traditions religieuses jusqu’aux connaissances transmises par toutes sortes de personnes engagées dans des cheminements divers et parmi lesquelles, il faut bien le reconnaître, on trouve le pire comme le meilleur : des maîtres spirituels, mais aussi des rêveurs inconscients et très sûrs d’eux ; des êtres éveillés comme des farfelus plus ou moins bien intentionnés et certains d’avoir la Vérité ; des sages et des menteurs ; des scientifiques sérieux, et des amateurs ; des saints et des profiteurs ».

« – Je ne sais pas… Ce qui est curieux tout de même, c’est qu’Arthur a revu tous ses amis quinze jours avant sa mort. C’est sa femme qui me l’a dit. Ça l’a vraiment frappée. Ils ont revu tous leurs amis sans discontinuer pendant deux semaines, et ils en avaient des amis ! Mon fils et sa femme travaillaient beaucoup et sortaient souvent aussi, mais là sa femme a vraiment été troublée, a posteriori, car c’est comme s’il avait pris le temps de voir tous ceux qui lui étaient chers, avant ce jour de l’attentat. Même nous : Arthur est venu à la maison deux jours avant pour voir son père. J’étais dehors, une course à faire, et je ne pensais pas qu’il m’attendrait mais il m’a attendue et l’on a passé un petit moment ensemble. Arthur avait-il la prémonition inconsciente de ce qui allait arriver ? Comment interpréter cet empressement si inhabituel à vouloir passer du temps avec tous ceux qu’il aimait, les semaines précédant sa mort ? ».

« Mon père était attaché à la terre mais il n’avait pas vraiment d’intérêt pour la spiritualité. J’ai compris qu’il n’acceptait pas ce qui lui arrivait… il n’acceptait pas la mort et c’est pour ça qu’il me demandait si désespérément de le ramener…
– Qu’avez-vous fait ?
– La chose qui me semblait la plus évidente : j’ai prié durant les trois jours qui ont précédé ses funérailles. Son corps est resté à la maison tout ce temps, alors je me suis concentrée sur lui, lui demandant d’accepter sa mort… oui, durant trois jours je n’ai cessé de lui parler en mon for intérieur, implorant pour qu’il accepte son départ, l’implorant d’aller vers la lumière. Marie a la sensation soudaine d’être vraiment utile pour son père en ces heures décisives. En lui parlant, en le rassurant de tout son cœur. Intérieurement, dans le silence du langage des âmes, elle n’a de cesse de lui répéter que tout va bien se passer, qu’on l’attend dans l’au-delà et qu’il s’apprête à vivre de belles expériences.
– Avec le recul je trouve que j’étais un peu gonflée de lui dire tout ça avec autant de certitude ! Mais je sentais que ce devoir m’incombait. Il fallait que je le fasse… et je me sentais forte, très forte, rien ne venait m’ébranler… J’étais déterminée à l’accompagner sur un chemin où aucun « vivant » n’était allé ».

« Faire disparaître le doute commence par un lent travail intérieur. Il s’agit dans un premier temps de prendre la mesure de l’impact que des siècles d’une éducation matérialiste ont eu sur notre représentation de la réalité. Ce que nous voyons n’est pas le réel. L’image que nous avons du monde est déformée par des filtres culturels. Notre rapport à la réalité ne se base que sur l’analyse mentale, intellectuelle, notre esprit d’analyse. Et notre subjectivité ? Et la force de nos émotions ? Et notre intuition ? ».

« – Ne pleure pas, ne t’inquiète pas, la mort n’existe pas. La mort est une histoire terrestre décrite par les hommes. La mort n’existe pas, on est tous ensemble. On est là avec toi. »
– C’était une voix ?
– À nouveau comme le lendemain de la mort de Brice, c’était un tout… à la fois la sensation d’être envahie, des mots… mais là je me suis dit : « Mon Dieu, mais qu’est-ce qui se passe ? Je perds la tête ? » Et j’ai eu le réflexe de demander à haute voix : « Qui est en train de me parler ? Si c’est toi, mon Brice, ou si c’est toi, papa (mon père était décédé l’année d’avant), pour être sûre que je ne rêve pas, recommencez ! »
– Et alors ?
– J’ai à nouveau senti le vent, cette fois sur mes pieds, puis remonter jusqu’à la tête. Et pendant que ce souffle me couvrait, j’ai entendu à nouveau le même message… J’ai eu une longue période de paix après cela. J’ai pu commencer à faire quelque chose de la mort de Brice. Surtout j’ai donné un nouveau sens à ma vie, une nouvelle ligne de conduite et de pensée. La sérénité, le calme, la manière de s’exprimer de Mireille m’impressionnent. Je la trouve si solide, si cohérente dans le regard qu’elle porte sur ces quinze dernières années ».

« Que veux-tu dire ?
– Dans le processus normal de la mort, c’est l’âme qui appelle la mort… Ce que Sylvie désigne par « âme » est notre part supérieure, notre moi profond. Cette dimension de nous qui existe avant la naissance s’engage en s’incarnant dans telle ou telle mission de vie et survit à la mort du corps. Notre âme choisirait de s’incarner dans un environnement familial, social, géographique pour « travailler » telle ou telle question, sans que cela signifie pour autant qu’elle déciderait des différents aléas rencontrés durant la vie – drame, accident, mort. Une fois incarnée, notre âme est doucement recouverte par la personnalité de l’être qui vient de naître. À mesure que nous grandissons, notre fonctionnement psychologique, nos peurs, nos désirs, nos pensées, notre activité mentale permanente nous coupent progressivement de notre âme. Comme si un habit trop dense engloutissait notre dimension subtile au point de nous faire oublier son existence. Oublier que les choix de l’âme président à notre existence matérielle. L’âme s’orienterait en effet vers telle ou telle vie afin qu’elle soit le théâtre de l’apprentissage de telle ou telle grande question majeure. Au cours de cette vie des épreuves émergeraient, que nous n’aurions pas délibérément choisies, en vue de nous offrir autant de possibilités de prises de conscience. Notre âme choisirait ainsi le cadre global d’une existence sans nécessairement élaborer le détail de tous ces moments qui la constituent. Entre un déterminisme où tout serait écrit à l’avance et une existence dont tous les événements ne seraient dus qu’au hasard, il existerait une voie médiane.
– C’est un peu comme pour un étudiant, reprend Sylvie. Il ne détermine pas la teneur de ses examens ou le contenu de ses cours bien qu’il ait choisi le type d’études dans lesquelles il s’est engagé.
– Qu’entends-tu par « C’est l’âme qui appelle la mort » ?
– Au moment d’effectuer toute préparation comme la naissance ou la mort, l’être n’est pas sur le plan terrestre, dans la dimension où ne s’exprime d’ordinaire que la « personnalité ». Les choix qui s’opèrent dans cette dimension n’ont donc plus rien à voir avec les désirs et les émotions personnels, mais avec un niveau de conscience plus vaste. La mort est dans cette dimension un « simple » passage qui s’anticipe. Ainsi donc certains événements de nos existences seraient peut-être déjà fixés à l’avance par une dimension plus grande de notre être. Dans l’aveuglement de notre quotidien, on ne verrait en eux que des épreuves absurdes et injustes ».