mercredi 30 mai 2018

Extraterrestres : L'enquête


Stéphane Allix 
Les Editions Albin Michel (2006
324 pages

Synopsis :
La science est en pleine révolution. De l'astrophysique à la psychiatrie en passant par la neurologie et la physique quantique, elle révèle les limites de notre perception de la réalité. Chaque jour, de nouvelles découvertes viennent balayer certaines de nos certitudes.
Intrigué par ces bouleversements, l'ancien reporter de guerre et journaliste d'investigation Stéphane Allix est allé à la rencontre de ceux qui affirment avoir vu des ovnis ou être en contact avec des «entités non humaines». Il examine ici leurs récits à la lumière des changements qui secouent la recherche scientifique et commencent à affecter notre vision du monde. Il nous fait également découvrir les travaux de John E. Mack sur les récits de «rencontres extraterrestres». Les analyses de ce professeur de psychiatrie de l'université de Harvard établissent clairement que la plupart des témoins ne souffrent d'aucune pathologie mentale mais que leurs expériences présentent, au contraire, les caractéristiques physiologiques de traumatismes réels. Résultat de trois années de recherches, cette enquête inédite et troublante nous confronte à un phénomène incontestable, et pourtant encore largement controversé.

« Ce phénomène est mondial. J’ai vu des enlevés en Turquie. J’ai eu des cas où les enlèvements avaient eu lieu en Israël, au Japon, en France, en Angleterre, partout ! Les enlevés proviennent de l’ensemble de la population. Il n’y a aucun profil culturel ou social. Tout le monde peut être concerné. Un ingénieur de la Nasa est venu me voir, ainsi qu’un chercheur de cette même agence spatiale... pour me parler de leurs expériences d’enlèvement ! Tous deux étaient des enlevés ! Je vois des femmes, des hommes. Huit psychiatres sont venus à propos de leurs propres expériences ! Des officiers de police, des militaires de haut rang, des artistes, des écrivains, des avocats : il est vraiment évident que cela ne concerne pas un groupe particulier, une partie identifiable de la population, mais tout le monde ! J’aimerais que les gens crédibles, à qui cela arrive, parlent publiquement de leurs propres expériences, mais si vous êtes un chercheur de la Nasa ou un lieutenant de police, par exemple, et que votre carrière dépend de votre crédibilité, jamais vous n’interviendrez publiquement pour évoquer une telle expérience. L’immense majorité de ceux à qui cela arrive tiennent à garder l’anonymat. Seul un jeune pompiste de dix-huit ans, par exemple, acceptera de raconter son histoire, parce que lui ne voit aucun risque professionnel à le faire. Mais les témoignages que le public attend sont ceux du chercheur de la Nasa ou de l’officier. Pas le sien, que personne ne croira ! »

Les Extraterrestres…..En voilà un sujet à controverses, un sujet que beaucoup de gens prennent à la rigolade…..Et bien je vais vous dire, en refermant ce livre, moi, je n’ai pas rigolé du tout ! Oh que non !!!  Je suis même terrifiée et cela fait plusieurs nuits que j’ai du mal à m’endormir ! Ce livre, écrit par le journaliste Stéphane Allix, m’a vraiment retourné le cerveau…..

« J’étais de ceux qui voyaient dans les ovnis une erreur de jugement de la part de témoins crédules, des canulars, la conséquence d’un abus d’alcool ou encore quelque illusion. En somme, un phénomène de société sans réalité propre. Je me trompais ».

Je suis principalement choquée par les témoignages sincères et le désarroi des victimes d’abduction (terme utilisé pour les enlèvements par des Extraterrestres, et les personnes qui subissent cela sont appelés « experiencers »). Des victimes qui se sont adressées à un éminent psychiatre, et professeur à la Harvard Medical School, l’américain John E. Mack, des victimes qui souhaitaient qu’un médecin leur dise qu’ils souffrent d’une pathologie mentale et que cela va s’atténuer ou se guérir grâce à un traitement médicamenteux…….Et bien malheureusement pour eux, ce psychiatre va bien devoir admettre que ces patients-là ne souffrent d’aucun trouble mental et que ce qu’ils ont vécu est sans nul doute complètement dingue, mais ne peut pas être catégorisé dans les délires ou les cauchemars…..



« Si une seule personne, en lisant mon témoignage, peut se sentir réconfortée en se disant qu’elle n’est pas seule à faire ce genre d’expériences, si ça peut aider ne serait-ce qu’une seule personne... une famille, à ne plus vivre dans la peur, à ne plus vivre en pensant qu’ils sont fous... si je peux aider quiconque... je pense que beaucoup de gens sont concernés. Je pense que beaucoup de monde vit ce genre d’expériences sans comprendre ce qui arrive. Pour ce qui me concerne, j’ai eu sans doute beaucoup d’expériences dont je ne garde aucune mémoire. Ce n’est qu’à partir de l’âge de dix-neuf ans que j’ai commencé à me souvenir de bribes, de petites parties de ce qui se passait. Je sais qu’il y a beaucoup de gens qui vivent cela sans en avoir aucun souvenir... ou qui pensent simplement faire des rêves étranges ».

Ce n’est pas facile d’aborder le sujet des Extraterrestres dans un pays aussi cartésien que la France, et pourtant - oui, pourtant – bien des nations nous envient le GEIPAN, ce service spécifique du CNES qui a été créé en 1977 pour étudier le phénomène OVNI.

La France est un pays de paradoxes et celui-ci n’en sera qu’un de plus, mais il faut savoir que si vous observez un « truc bizarre » dans le ciel, il faut le signaler à la gendarmerie qui est habilitée à recueillir les témoignages de ce style et qui, ensuite, le fait suivre au GEIPAN…

« Ce département a été dirigé durant vingt-cinq ans par l’ingénieur Jean-Jacques Velasco. Il est toujours en activité aujourd’hui, sous la direction de Jacques Patenet, mais porte désormais le nom de GEIPAN – le I d’« information » a été ajouté, marquant la volonté du CNES de communiquer davantage sur le sujet. La France est l’un des très rares pays au monde à disposer d’un service officiel d’étude des ovnis. Il est particulièrement significatif que ce service soit intégré au Centre national d’études spatiales ».

« Après examen, il apparaît qu’une moitié des témoignages enregistrés au GEIPAN reçoit une explication : le ou les témoins ont mal interprété soit un phénomène naturel – nuage, météorite, lune, planète – soit des objets de fabrication humaine comme des ballons-sondes, des hélicoptères ou encore des satellites. À ces cas expliqués, il convient d’ajouter un gros tiers supplémentaire de cas pour lesquels il n’est pas possible de conclure sur la nature exacte de l’observation, tout simplement par manque d’éléments suffisants : procès-verbal trop succinct, manque de détails, observations très anciennes... Détail intéressant, l’abus d’alcool ou les canulars représentent moins d’un millième des cas ».

« Il reste donc 15 % de cas pour lesquels l’analyse scientifique ne permet pas de fournir d’explication. 15 % de cas inexpliqués ! C’est peu, diront certains, mais c’est pourtant là où réside une des énigmes les plus fascinantes de notre temps. Car pourquoi ces 15 % sont-ils inexpliqués ? Claude Poher nous l’explique : « L’impossibilité d’identification des phénomènes observés n’est pas du tout liée à l’insuffisance d’informations fournies par les observateurs, mais aux caractéristiques originales de ces phénomènes, caractéristiques qui sont statistiquement vérifiées sur l’ensemble des rapports d’observation de ce type. » En d’autres termes, ces cas sont inexplicables non pas par manque d’informations – au contraire ils sont très documentés –, mais parce que les comportements observés ne sont pas ceux de phénomènes connus et que leurs manœuvres semblent être celles d’objets bien réels. Ces conclusions sont établies sur la base de témoignages vérifiés et émanant parfois de pilotes militaires ou civils. Témoignages portant sur l’observation directe, parfois en pleine journée, d’objets au comportement en vol défiant les lois de la physique : procédant à des arrêts brutaux, des accélérations fulgurantes, voire disparaissant ! Il arrive que ces manœuvres soient confirmées par des observations radars ou des traces physiques découvertes au sol ».

Malheureusement, trop peu de gens ont le « courage » de passer la porte de la gendarmerie pour expliquer ce qu’ils ont vu, en premier lieu par peur de passer pour des dingues et d’être ridiculisés….Donc, le voilà le paradoxe, la France est équipée d’un organisme pour faire des recherches sur les OVNIS, basées sur les témoignages officiels de la gendarmerie, mais faute de témoignages et bien la recherche piétine et les observations d’OVNIS ou les expériences d’abductions font partie du folklore et sont catégorisés dans les sujets farfelus à aborder uniquement lors de discussions « pas sérieuses »….


Pour les gens qui refusent totalement d’aborder le sujet, qui le ridiculisent, en donnant souvent comme argument que les OVNIS, c’est bien un truc d’américains, ou d’occidentaux, il faut quand même savoir que les observations ont été faites partout sur la Terre, et ce, à toutes les époques….Mais je reviendrais plus loin dans ma chronique sur les arguments à donner aux septiques, ou plutôt aux gens qui sont complétement fermés à ce sujet….

Personnellement, je connaissais le journaliste Stéphane Allix surtout pour ses reportages à propos de l’au-delà, et d’ailleurs, j’ai chroniqué son livre Le test [ici] et je savais qu’il avait aussi écrit un livre, ce livre, sur les Extraterrestres, mais comme beaucoup de gens, je ne trouvais pas ce sujet très « sérieux » et moins « crédible » que le sujet de la vie après la mort…Hors, je dois admettre que j’ai eu tort de mettre ce livre de côté depuis trop longtemps (surtout qu’il a été écrit en 2006, donc avant ses recherches sur l’au-delà), car au fil de mes recherches personnelles sur le « paranormal », et bien le sujet des Extraterrestres n’est pas forcément à distinguer du sujet de l’au-delà, surtout si on part du principe de l’acceptation de l’existence d’univers parallèles…..

Dans Extraterrestres : L’enquête, Stéphane Allix se base principalement sur les sujets d’étude du psychiatre John E. Mack qu’il a pu rencontrer à plusieurs occasions. Malheureusement pour l’humanité, ce médecin est mort accidentellement en 2004 et c’est vraiment fort dommage car son travail sérieux et méticuleux (et incontestable) aurait pu continuer et nous éclairer encore plus, notamment grâce à l’émergence d’Internet qui n’avait rien à voir en 2004 avec ce qu’il est devenu maintenant, en 2018 (Youtube, par exemple, a été lancé en France en 2007….).

Alors, je vais vous le dire tout de suite, ma chronique de ce livre ne va pas être neutre car personnellement, je n’ai maintenant plus besoin d’être convaincue par l’existence d’une intelligence supérieure à la nôtre dans l’Univers (je dirais même aux intelligences, car d’après mes recherches, il existe une multitude de races différentes de créatures….Oh purée, je me rends compte en écrivant ces lignes que je vais passer pour une vraie dingue….Mais tant pis, je vous donne mon avis et mes ressentis, après vous en ferez ce que vous voulez !....).

Donc, partons du principe que j’écris cette chronique pour vous convaincre de l’existence des Extraterrestres. Gardez l’esprit ouvert et vos portes fermées (en même temps, ce n’est pas une porte ou une fenêtre fermée qui va les empêcher de vous « prendre » si vous avez été choisi pour leurs « expérimentations »…Yek yek yek…).

« Comme me le dit Budd Hopkins, « nous ne savons pas ce qui arrive à ces gens, cela ne nous laisse alors fondamentalement que deux options : l’une consiste à se mettre la tête dans le sable et à dire qu’on ne veut pas en entendre parler, l’autre est d’enquêter, et d’essayer d’apporter des réponses ».

Il faut savoir que Stéphane Allix, avant de s’intéresser aux phénomènes paranormaux et de créer l’INREES, était un reporter de guerre et qu’il est allé exercer son métier au cœur des pays en conflit comme l’Afghanistan. Au début des années 2000, Il sera aussi amené à interviewer un jeune Karmapa tibétain de 14 ans, en exil en Inde, recherché par le gouvernement chinois…..S’attendant à discuter avec lui des conflits tibéto-chinois, il va tomber des nues quand le jeune homme va lui souffler, en toute confidence, qu’il existe d’autres intelligences supérieures dans l’Univers…..Stéphane Allix l’explique au début de son livre, ces quelques mots vont lui paraître incongrus et hors de propos vu le contexte géopolitique et donc très terre à terre pour lequel il était présent à l’entretien avec le jeune tibétain et s’il va laisser ces confidences de côté durant 2-3 ans, il reviendra finalement dessus et va décider de se pencher un peu plus sur le sujet des Extraterrestres. Le reporter de guerre va donc se transformer en reporter du paranormal, un vaste sujet d’étude dans lequel il est toujours, depuis…

« Lorsque vous levez la tête vers le ciel, par une belle nuit claire, vous contemplez très certainement des millions d’autres mondes. Et nous serions les seuls ? ».

« Depuis le début de mes rencontres avec des experiencers, je me suis abstenu de porter le moindre jugement. Si des psychiatres, des psychologues, tant d’éminents chercheurs à travers le monde ne le font pas, cela ne rimerait vraiment à rien que je le fasse moi-même. Mais quelle étrange situation que celle de ne pouvoir obtenir de réponse. J’écoute des histoires émotionnellement très fortes, des gens me confient des pans de leur vie qui semblent parfaitement fous, ce dont ils sont les premiers à avoir conscience, et lorsque je suis seul, au calme, et que je peux réfléchir à la journée écoulée comme je le fais constamment dans mes enquêtes, je me retrouve dans cet état incertain, flottant au-dessus de mes certitudes. Bien embarrassé ».

Ce que j’ai aimé dans ce livre :
1#-Témoignages à travers le temps et les cultures : En effet, contrairement à la croyance populaire, le phénomène extraterrestres n’existe pas qu’aux USA et en Europe. Tous les continents ont été touchés, des tribus africaines ont même un nom pour nommer ces créatures. Dans mes différentes recherches, j’ai aussi remarqué que l’Amérique du Sud n’était pas en reste au niveau des manifestations d’ovnis, notamment au Brésil. Quant à la Russie, comment ne pas évoquer le très célèbre cas du col Dyatlov en URSS (bon OK, c’est vrai qu’on ne sait pas si ce groupe d’étudiants partis en randonnée ont été tués par des extraterrestres mais avouez que l’état dans lequel on a retrouvé leurs corps est assez mystérieux…).  Bien entendu, Stéphane Allix va recueillir essentiellement des témoignages d’experiencers américains car là-bas, la parole est plus « libre », ou en tout cas, les américains ont moins de retenues à parler de ces choses-là. Pour les témoignages français cités dans le livre, l’auteur insiste notamment sur les observations de pilotes de l’armée de l’air qui ont vu des objets bizarres dans le ciel mais finalement, on se rend compte que très peu de français disent qu’ils ont été enlevés par des Extraterrestres….En même temps, ce n’est pas parce que personne ne dit rien que l’événement ne se passe pas….

« Comment expliquer en effet des détails identiques dans des témoignages provenant de la région parisienne, du fin fond du Brésil, du Zimbabwe ou de la Sibérie si nous n’avions pas affaire à un phénomène réellement observé ? Encore une fois, qu’il s’agisse ou non de méprises de la part des témoins n’est pas ce qui est examiné à ce stade, mais la sincérité des témoignages ».

« La culture décide de ce qui est réel. Ce qui est réel dans notre culture est complètement différent de ce qui est vrai dans la réalité des Indiens d’Amérique, dans la réalité des bouddhistes tibétains, dans celle des Kauna d’Hawaii. Nous avons une certaine idée de ce qui est réel, elle est très limitée et devient de plus en plus limitée au fur et à mesure que passent les siècles. Je considère que la vision du monde que nous avons est arbitraire et mon expérience de médecin me pousse à croire mes patients, bien plus que je ne crois cette vision du monde. Ils sont bien plus convaincants ! Si nous voulons qualifier quiconque a un point de vue différent du paradigme dominant de psychotique, et d’une certaine façon c’est là où nous en sommes aujourd’hui, alors très bien, mais ce n’est pas le cas ! Rien ne permet d’établir que ces experiencers sont mentalement dérangés ».

« John Mack a ainsi découvert que de l’Afrique au Brésil, de l’Australie à la Turquie, les experiencers décrivent les mêmes types d’êtres. En outre, dans certaines cultures traditionnelles, on rapporte leur existence depuis des siècles. Par exemple, chez certains Indiens de la forêt amazonienne, des êtres précisément décrits comme les petites entités à grosse tête dont parlent Karin, Sue ou encore Will, sont appelés Ikuyas. Les circonstances des rencontres entre ces Ikuyas et les hommes au cœur de la forêt sont extrêmement similaires à celles qui sont rapportées par les experiencers de John Mack. Il ne s’agit pas de figures métaphoriques que l’on trouve dans l’univers chamanique, mais d’entités réelles ! « Ces êtres se distinguent, d’une part par le fait qu’ils ne peuvent être dirigés au moyen des techniques spirituelles traditionnelles des chamans ; mais aussi par l’intensité, parfois écrasante, de l’énergie qu’ils possèdent. » Ces entités sont en outre souvent associées à des observations d’objets ou de phénomènes lumineux. La terreur, parfois, est la même pour les témoins indiens, africains, que pour les patients de John Mack ».

« En Afrique du Sud, John Mack découvre que les mêmes petits êtres gris ont été baptisés Mantindane par les Zoulous. Il cite Credo Mutwa, un guérisseur zoulou : « Demandez aux Pygmées, aux Bushmen du Kalahari, aux Ovahimba de Namibie, aux tribus du Zaïre. Tous vous parleront de la présence grandissante parmi nous de ce que vous appelez en Occident les extraterrestres. » Des différences évidentes subsistent entre les témoignages, mais John Mack remarque qu’elles portent davantage sur l’interprétation qui est faite des expériences dans les différentes cultures, que sur le cœur de l’expérience elle-même. Les caractéristiques principales – le type d’entité, l’émotion intense, les circonstances des rencontres – sont identiques ! Les conclusions auxquelles John Mack aboutit à l’issue de plusieurs années d’investigation clinique à travers le monde sont vertigineuses : « Mon travail avec d’autres peuples indigènes m’a été particulièrement utile pour réaliser que le phénomène des enlèvements extraterrestres n’est pas seulement une histoire américaine, ou occidentale. [...] Ça n’est pas simplement le produit de l’imagination occidentale, ou de notre intérêt pour la technologie spatiale. Les éléments de ce phénomène semblent être universels – c’est-à-dire non dépendants d’une culture particulière ».

« En 1994, John Mack se rend dans le sud de l’Afrique, au Zimbabwe, quelques semaines après le spectaculaire atterrissage de plusieurs objets brillants dans une école de la banlieue d’Harare, la capitale du pays. Il s’agit d’une école mixte de style post-colonial, accueillant des enfants de familles blanches et noires. Une soixantaine d’enfants âgés de dix à quinze ans ont observé les objets se poser à quelque distance de la cour, et deux petits êtres en sortir ».


2#-Un livre qui monte crescendo dans les explications : Stéphane Allix a eu la bonne idée de débuter son livre en évoquant son métier de reporter de guerre. Il explique d’ailleurs qu’à ce moment de sa vie, les extraterrestres n’étaient pas un sujet sérieux, comme pour beaucoup de français, d’ailleurs ! L’auteur nous amène, nous, ses lecteurs, sur les chemins du « surnaturel » par petites étapes. D’abord, en rappelant les grandes découvertes de la science, notamment les exoplanètes dont l’existence a été trouvée et prouvée par les scientifiques seulement depuis 1995 !!!!!!…..Stéphane Allix cite des astrophysiciens reconnus par tous comme Hubert Reeves qui admet que la vie existe forcément ailleurs que sur la Terre vu l’immensité de l’univers….Quant à l’hypothèse que tout ceci ne soit que délires et illusions, l’auteur insiste sur le fonctionnement du cerveau et des perceptions que nous pouvons avoir du monde qui nous entoure (j’ai trouvé très intéressant ses exemples avec l’aveugle, le chat ou le corbeau…). Puis enfin, nous sommes embarqués dans la partie la plus spectaculaire du livre, à savoir les témoignages des expérienceurs, ces gens qui prétendent avoir été enlevés par des Extraterrestres….Il n’y a qu’un passage que je n’ai pas trop aimé dans ce livre, car trop rébarbatif pour moi, c’est quand il parle de physique et de sciences. Je connais le terme de physique quantique, par exemple, mais après certains termes étaient vraiment complexes et je m’y suis perdue…..Cela dit, je pense que ce passage était essentiel dans ce livre, notamment au niveau des sceptiques qui prennent la science comme argument pour contrecarrer l’idée de l’existence des Extraterrestres…..

« Le 6 octobre 1995, deux astronomes de l’observatoire de Genève, Michel Mayor et Didier Queloz, annoncèrent avoir découvert la première planète située en dehors de notre système solaire. Quelque part en orbite autour de 51 Peg, une étoile assez semblable à notre soleil et située à quarante-deux années-lumière de la Terre. Le moment fut historique car il ouvrit la voie à un espace de recherche plus que prometteur. En quelques années à peine, des dizaines d’autres planètes orbitant autour d’autres étoiles – des « exoplanètes » ou planètes extrasolaires – furent ainsi observées. De théorique, leur existence devint brusquement réelle ! ».

« En l’espace de quelques années seulement, notre vision du cosmos a totalement changé, comme le confirme Hubert Reeves, autre astrophysicien éminent : « Un ensemble impressionnant d’observations et d’arguments donnent à penser que la vie est vraisemblablement un phénomène universel et que le ciel foisonne de planètes habitables et habitées. » Les acides aminés, ainsi qu’un grand nombre de molécules organiques – ces « poussières de vie » – présents dans l’ensemble du cosmos, ont bénéficié d’une infinité de terrains sur lesquels amorcer le développement de processus biochimiques, à l’image de ce qui s’est produit sur la Terre. Et ce bien avant même que la Terre n’existe. Bien avant que la Terre n’existe... ».

« Nous avons mis le doigt sur quelque chose d’important : des choses évidentes se trouvent peut-être en ce moment même sous nos yeux, sans que nous les remarquions le moins du monde. Comme nous venons de le découvrir, ce que nous appelons réalité est en fait la perception subjective que nous avons des phénomènes. Notre cerveau ne nous autorise qu’un accès extrêmement restreint au monde, à ce qu’il reconnaît. Non seulement voir est une action consciente, mais cette action opère dans un cadre culturel et social étroit. Or, nous n’avons jamais appris à voir les ovnis ! Rien dans notre environnement social et culturel ne nous a enseigné comment intégrer ces phénomènes. Nous n’avons pas appris à voir ces anomalies. Aussi, lorsque des phénomènes inexpliqués se produisent, comment notre cerveau réagit-il aux informations incompréhensibles qu’il reçoit ? L’image que notre cerveau nous propose est-elle représentative de ce qui se trouve devant nos yeux ? »

3#-John Mack et ses recherches : Ce psychiatre américain, décédé accidentellement en 2004, dont le professionnalisme et l’expérience du psyché humain est indéniable, va être l’élément déclencheur de l’engouement de Stéphane Allix pour les histoires d’OVNI et plus précisément les enlèvements d’humains par des créatures Extraterrestres.  Il n’est pas exclu que je lise un jour l’un de ses livres mais il faut que je me remette déjà « psychologiquement » de celui du journaliste français….Quoiqu’il en soit, les travaux du psychiatre américain cités dans Extraterrestres : L’enquête sont vraiment incroyables. Je le répète, c’est fort dommage qu’il nous ait quitté en 2004 car 14 ans plus tard, avec l’essor phénoménal d’Internet et des réseaux sociaux, je ne veux même pas imaginer ce que les témoignages auraient pu donner…..Dans la mesure où il est décédé, il reste certes ses écrits et ses reportages filmés (comme à l’école du Zimbabwe), mais malheureusement, cela peut pousser certains sceptiques à contredire ses paroles, et comme il n’est plus là pour contre-argumenter, c’est du pain béni pour tous ceux qui sont contre l’idée d’une intelligence supérieure à la nôtre dans l’Univers…..Cela dit, John E. Mack n’est pas le seul scientifique à donner du crédit à l’existence des extraterrestres….

« Qu’un professeur de psychiatrie de la stature de John Mack se penche sur un phénomène de société mystérieux et assez répandu n’a rien de surprenant en soi. Pour un éminent spécialiste de la santé mentale qui compte alors – nous étions en 1990 lorsqu’il commença à s’intéresser aux « enlevés » – pas loin de trente années d’expérience dans le domaine, les récits de rencontres supposées avec des entités non humaines, dans lesquelles des témoins voient des êtres d’origine extraterrestre, constituent un passionnant espace de recherche sur les mécanismes mentaux. Rapidement les patients se succèdent et l’affaire se complique. Ces gens ne ressemblent en rien aux malades de toutes sortes que John Mack soigne depuis des décennies. Il rencontre des dizaines d’entre eux, affine son diagnostic jusqu’à être obligé de se rendre à l’évidence : il ne s’agit pas... d’un problème mental ».

« Je restai interdit par la lecture du premier livre de John Mack, profondément désarçonné par la rigueur et la portée de son analyse. Sa légitimité ainsi que sa grande expérience médicale donnaient enfin la possibilité d’accéder à un tel sujet avec tout le sérieux qu’il requiert. C’est ainsi que j’allais découvrir l’ampleur d’un phénomène qui était loin de se cantonner aux États-Unis. Je fus ébahi par ailleurs de découvrir le nombre de personnes concernées, sans même parler de la notoriété de certains. Ainsi, par exemple, le prix Nobel de chimie Kary Mullis révéla avoir fait lui-même une expérience de cette nature. Il écrira à son sujet : « Dire que c’était extraterrestre, c’est s’avancer beaucoup, dire que c’était étrange, c’est vraiment sous-estimer l’expérience. Ce fut extraordinairement étrange. » Je n’eus bientôt plus qu’une idée en tête : rencontrer John Mack ».

« – Les désordres mentaux présentent tous des aspects bien spécifiques. Les schizophrènes, par exemple, n’ont pas seulement une seule idée qui est étrange, c’est l’ensemble de leur comportement par rapport à vous qui est affecté. Ils sont renfermés, ils ne sont pas clairs, croient différentes choses... Dans le cas des schizophrènes paranoïaques, ils vivent en pensant que les gens les persécutent, envahissent leur vie, et la majeure partie du temps ils sont convaincus que leurs idées sont vraies, et essayent de vous en convaincre. C’est totalement à l’opposé de ce que nous avons dans notre cas : les experiencers sont très différents. Ils sont évidemment au courant que ce qu’ils rapportent va à l’encontre de ce que les gens croient ! Ils n’y croient pas particulièrement eux-mêmes, il ne s’agit pas de croire, ils ont eu une expérience troublante et n’essayent pas de convaincre qui que ce soit. C’est même le fait que ce qui leur arrive soit impossible qui provoque un profond traumatisme. Comme je l’ai écrit dans mon livre, « les patients ne sont pas enclins à croire à la vérité de leurs expériences. Ils préfèrent la plupart du temps penser qu’il s’agit d’une espèce de cauchemar et c’est avec une immense détresse qu’ils finissent par se rendre compte au cours de notre travail en commun qu’ils ne dormaient pas du tout lorsque l’incident s’est produit[78] ». C’est exactement à l’opposé d’un comportement de schizophrène : un schizophrène se sent persécuté ; eux ne se sentent pas persécutés ! Ils ont vécu une expérience dérangeante, traumatisante même, mais ne sont pas dans un processus de persécution. Et puis ce sont des gens en bonne santé, qui ont un boulot, une famille, qui s’expriment correctement... »

4#-Choc ontologique : C’est le fait d’être obligé de remettre en cause sa vision du monde. Cela peut être très traumatisant et si on y réfléchit bien, si des Extraterrestres apparaissaient ici et maintenant devant toute la population humaine, cela remettrait en cause toute notre société. Cela balayerait les croyances et les religions, cela provoquerait sans nul doute une vague de panique (et très certainement des suicides collectifs)…..Il ne faut pas oublier l’exemple plus que parlant du célèbre canular d’Orson Welles en 1938 aux USA….Ce fut la panique totale dans le pays, auprès des auditeurs de la radio et d’ailleurs, Orson Welles a été condamné à  1 million de dollars pour payer les jambes cassées de auditeurs que se seront blessés durant la panique [source wikipedia].


« En réalité, je refusais d’envisager qu’il fût concevable de travailler sur une telle question ; je doutais qu’il fût même simplement possible de l’aborder avec un minimum de sérieux. « Parfois, je crois que si nous éludons la question de notre véritable identité, c’est par crainte de découvrir qu’il existe une réalité autre que celle-ci. Qu’adviendrait-il, à la suite de cette découverte, de notre mode de vie actuel ? Comment nos amis, nos collègues, réagiraient-ils à ce que nous savons maintenant ? Que ferions-nous de ce nouveau savoir ? Avec la connaissance vient la responsabilité. Parfois, lorsque la porte de la cellule s’ouvre, le prisonnier choisit de ne pas s’évader ».

« Arrêtons-nous quelques instants sur cette assurance déconcertante avec laquelle nous traversons l’existence, certains que rien ne pourra nous surprendre. Pourquoi vivons-nous pétris de certitudes ? La question fut centrale dans la recherche de John Mack. Il se trouve que John était un ami proche du physicien, épistémologue et historien des sciences Thomas Kuhn, par ailleurs enseignant au MIT et auteur d’un ouvrage remarquable, La structure des révolutions scientifiques, dans lequel il étudia ces moments très riches de l’histoire des sciences où une nouvelle théorie en remplace une autre. On appelle également cela un changement de paradigme, un changement de vision du monde en quelque sorte, ce que nous sommes en train de vivre actuellement ».

« Sue vit des décennies dans ce « refus ontologique » que décrit bien John Mack. Une situation qui lui permet de faire face au quotidien de la vie sans avoir à trancher sur la réalité ou non de ses expériences. Le Dr Paul Bernstein m’a livré quelques-unes des raisons de ce mécanisme mental : – En général, la vision que nous avons des extraterrestres est effrayante. Alors une des façons de composer avec cette peur, c’est de se dire que l’on n’a pas à s’en faire, puisque les extraterrestres... n’existent pas ! Cela s’appelle un déni. On pratique ce type de refus très régulièrement. À la mort d’un proche par exemple, lorsque l’on n’arrive pas à intégrer un changement brutal dans notre réalité, dans notre vie. Et particulièrement un changement à caractère douloureux ».

« Comment est né cet a priori négatif d’une partie du monde scientifique sur le sujet des ovnis ? Je me refuse à mettre en doute l’honnêteté des chercheurs, mais dans le même temps il ne m’est plus possible de douter non plus de la solidité du dossier ovni ».

« Alors, d’où vient le blocage ? François Parmentier, auteur d’un ouvrage remarquable sur les mécanismes de diffusion de l’information et de la désinformation autour de la question des ovnis, souligne fort à propos que « la désinformation n’est pas nécessairement une opération psychologique. Les rejets intellectuels et culturels suffisent à créer des actions de désinformation presque naturelles et spontanées ». Il y a bien des années déjà que Peter Sturrock, professeur d’astrophysique à l’université de Stanford aux États-Unis, soulève ce problème de l’accès à des sources fiables d’information sur les ovnis. Il met le doigt sur l’un des handicaps majeurs du sujet. Dans les premières semaines de mon enquête je fus confronté à une abondante littérature, de qualité certes très inégale, mais paradoxalement à très peu de travaux purement académiques. « La plupart des scientifiques n’ont jamais eu l’occasion d’examiner les éléments relatifs au phénomène des ovnis. Pour un scientifique, la principale source d’information fiable (hormis ses propres observations) réside dans les publications scientifiques. À quelques rares exceptions près, les journaux scientifiques ne publient pas d’articles sur les observations d’ovnis. La décision de ne pas publier est prise par le rédacteur en chef sur l’avis de conseillers scientifiques. Ce processus se renforce de lui-même. L’absence apparente de données confirme l’idée que le phénomène des ovnis ne repose sur rien et cette idée entrave la présentation de données pertinentes. » On en revient au même point ».

« Les scientifiques ne sont-ils pas tout bonnement, comme nous tous, prisonniers à un degré ou à un autre de leurs propres préjugés ? Je ne peux résister au plaisir de citer cette déclaration de l’amiral William Leahy, conseiller naval du président Roosevelt pendant la Seconde Guerre mondiale, reprise par mon ami et mentor l’écrivain américain Larry Collins dans l’un de ses ouvrages : « Le projet de bombe atomique est le plus stupide dans lequel notre pays se soit jamais lancé. Elle n’explosera jamais. Foi d’expert en explosif »

« Refuser les faits parce qu’ils ne collent pas ! Je découvre avec un certain embarras combien cette attitude injustifiée est plus répandue qu’on ne le pense dans le monde de la recherche, même si, fort heureusement, beaucoup de ses membres la déplorent, à l’instar de l’astrophysicien américain Bernard Haisch : « Tout scientifique qui n’a pas lu quelques livres et articles sérieux présentant les indications réelles du phénomène ovni devrait avoir l’honnêteté intellectuelle de s’abstenir de faire des déclarations présentées comme scientifiques. Regarder les indices et ne pas être convaincu est une chose. Ne pas regarder les indices et ne pas être convaincu en est une autre. Ça n’est pas de la science ».

« Il ne viendrait pas à l’idée d’un physicien de critiquer les découvertes novatrices d’un biologiste. De même, un astronome ne se prononcerait jamais publiquement sur telle ou telle nouvelle théorie en paléontologie. Pourquoi le font-ils sur un sujet qui leur échappe davantage, celui des phénomènes aérospatiaux non identifiés ? Pourquoi estiment-ils légitime d’intervenir sur un domaine qu’ils ne maîtrisent pas ? Tout bonnement parce qu’ils présupposent que le sujet n’est pas sérieux ! Et comment peuvent-ils en être si sûrs sans l’avoir étudié ? C’est l’évidence même : ayant nié, au préalable, et avec la plus grande bonne foi, que les faits s’y rapportant puissent être avérés, les étudier ne rime à rien ! Cela démontre bien, pour paraphraser le chercheur français Aimé Michel, que les personnes qui persistent à croire qu’elles ont réglé, une bonne fois pour toutes, le mystère des ovnis en le définissant comme un ramassis de sornettes révèlent simplement leur ignorance du dossier ».

5#-Des lignées d’humains étudiés par les Extraterrestres ? Oui, c’est apparemment ce qui se passe d’après les témoignages recueillis dans ce livre. Par le biais du Dr John E. Mack, Stéphane Allix va rencontrer certains de ses « patients » américains et recueillir leurs témoignages. Après ma lecture de ce livre, j’ai eu l’occasion d’écouter une interview radiophonique récupérée sur Youtube du journaliste français qui avait fait  à l’époque la promo de son livre et il avait d’ailleurs révélé à ce moment-là  que l’un des hommes de son équipe qui travaillait avec lui (le preneur de son, il me semble ?...) après la rencontre et les confidences de Sue, une femme qui a été enlevée par les Extraterrestres depuis son enfance, et dont les enfants subissaient également le même sort, en avait été profondément choqué et en était même venu à s’énerver contre son collègue Stéphane Allix, prêt à jeter l’éponge et à repartir en France, car ce qu’il avait entendu était devenu trop insupportable pour lui (choc ontologique, le retour…). Je ne vais pas trop m’étendre sur ce témoignage, il est très bien raconté dans tous les détails dans le livre, mais je précise que c’est pour moi aussi le témoignage le plus fort que j’ai lu dans le livre, sans doute parce que des enfants sont impliqués et que personne, ni la mère ni le père, ne peut empêcher le processus d’abduction de se produire…. Les premiers souvenirs de Sue remontent à l’année de ses 19 ans, mais en fait, elle va vite se rendre compte que cela a commencé dès sa petite enfance mais elle en avait perdu la mémoire….Quand « ils » venaient la chercher, c’était toujours pareil, avec cette lumière bleutée qui pulsait en éclairant la chambre…Quelque temps plus tard, après son expérience vécue à ses 19 ans, ce « rêve » bizarre raconté à ses parents, des voisins vont leur révéler qu’ils avaient vu de leur fenêtre, cette fameuse nuit, cette étrange lumière qui éclairait la chambre Sue…. Sa mère se réveillait, elle aussi, elle savait qu’il se passait quelque chose, mais il lui était impossible de se lever pour aller à la chambre de sa fille. Sue, une fois adulte, et mariée, va continuer à subir ces enlèvements, son mari sera septique au début, jusqu’au jour (ou plutôt à la nuit), où il va se rendre compte qu’il est paralysé et ne peut aider sa femme….Ses deux fils seront eux aussi enlevés….L’aîné, âgé de 13 ans, sera ensuite atteint d’une méningite qui va le frapper 6 semaines après l’une de ses abductions. Cette méningite va le conduire à l’hôpital et il est, depuis, handicapé, paralysé des quatre membres ….Quand Stéphane Allix va lui rendre visite à l’hôpital, il a 30 ans et quand le journaliste lui demande comment il est sûr que ce n’est pas un rêve quand les Extraterrestres viennent le prendre, encore à l’âge adulte, il lui répond alors que c’est très simple, quand il rêve, il a toujours 13 ans, il continue de marcher, de courir, de nager…..Et les nuits où « ils » viennent, il se rend bien compte qu’il est dans sa chambre d’hôpital, toujours handicapé, paralysé, impuissant dans son lit, à leur merci…..ce livre regorge de nombreux témoignages d’experiencers, mais ce qui est arrivé à cette famille, c’est pour moi vraiment ce qui m’a le plus bouleversée. Je vous conseille vraiment de lire ce livre, pour savoir comment a réagi le mari de Sue, et ses parents, les confidences de son propre père, qui était militaire….Cela fait froid dans le dos !

« – Nous n’avons aucune idée du moment où le phénomène des enlèvements extraterrestres a commencé. Voilà ce qui se passe en général. Les ovnis, des appareils, ont des occupants, des êtres qui semblent particulièrement intéressés par les êtres humains en tant qu’objet d’étude. Il semble que ces êtres suivent des lignées génétiques. Ainsi, si quelqu’un rapporte avoir vécu des enlèvements, on découvre souvent que c’est aussi le cas de ses parents mais aussi de ses enfants. Généralement, lors d’un enlèvement, la personne qui peut être dans sa voiture, devant sa télévision, dans son jardin, ou encore dans son lit, est paralysée, puis elle voit apparaître des petits êtres avec de grosses têtes. C’est extrêmement terrifiant pour la majorité des gens à cet instant, naturellement. « Cette ou ces personnes sont ensuite emportées dans un faisceau de lumière – nous n’avons aucune idée de la façon dont c’est possible – jusqu’à un vaisseau, ils sont emmenés à l’intérieur alors qu’ils sont toujours paralysés, incapables du moindre mouvement. On les tranquillise, on les calme d’une manière ou d’une autre. Alors, une série d’examens physiques ont lieu, qui se concentrent sur le cerveau, l’appareil reproducteur et le système nerveux. Des échantillons sont prélevés. Souvent un instrument enlève un petit échantillon de peau. J’ai vu des centaines de ce que nous appelons des scoop marks, des cicatrices laissées après les enlèvements ».

« Sue me confie que c’est à cet âge, à dix-neuf ans, qu’elle a réalisé que ce genre de choses lui arrivait depuis l’enfance. Qu’elle voyait ces êtres, lorsqu’elle était petite, entrer dans sa chambre, la réveiller... Toutefois, cet épisode de l’été 1967 ne fera qu’accentuer encore plus la confusion, et accroître le sentiment de peur dans lequel elle vit. Parce que le souvenir conscient de cette apparition furtive dans sa chambre, le témoignage de sa mère, ou même celui de ses voisins – nous allons le voir – n’expliquent rien ! Ils ajoutent une effroyable incertitude sur ce qui a réellement pu se passer. – J’étais très confuse. Je savais que ce dont je faisais l’expérience était réel mais une partie de moi ne voulait pas le croire ».

« Il aurait été plus facile d’accepter le fait que j’avais des cauchemars, que c’était des mauvais rêves... enfin, que ce n’était pas réel ! Je ne voulais pas en entendre parler ! Je ne voulais pas y penser ! Je ne voulais pas que ce truc fasse partie de ma vie. Je n’en parlais à personne, je me sentais vraiment perdue.... Sue va vivre plus de trente ans dans une forme de déni. Dans cette situation si douloureuse qu’a pu observer John Mack chez tant d’experiencers. Un paradoxe étouffant où la certitude physique de traverser une expérience réelle se heurte à une autre certitude : celle que c’est impossible ! John Mack utilise le terme de « choc ontologique » pour désigner cet état, qui peut conduire à un réel traumatisme ; nous le voyons chez Sue ».

« Au téléphone, Sue m’a juste dit qu’elle voulait me parler de ses deux fils, Danny et Jake. Car si pendant des années elle a eu les plus grandes difficultés à aborder le sujet avec son mari, la situation a été encore plus douloureuse avec ses propres enfants. Mais pas pour les mêmes raisons. – Danny avait beaucoup de saignements de nez, je ne savais pas vraiment ce que ça pouvait signifier, mais je me rappelle que lorsque j’étais enfant, j’étais comme lui. Je me réveillais aussi assez souvent le matin avec une grande marque rouge sur le front, comme une bosse, c’était assez douloureux, et rouge, juste au milieu du front. Ma mère me disait toujours que ce devait être une piqûre d’araignée. Je me souviens que même enfant je me demandais comment on pouvait être piqué autant de fois exactement au même endroit, juste au milieu du front. J’avais aussi des marques derrière les oreilles parfois, c’était vraiment quelque chose de récurrent dans ma vie, j’avais toujours quelque chose... des marques sur mes jambes, sur mes bras... maintenant, je sais à quoi elles étaient dues ! J’ai remarqué les mêmes marques sur mes garçons quand ils avaient entre dix et onze ans... »

« Jusqu’il y a peu, les experiencers ne pouvaient pas livrer leurs témoignages sans crainte du ridicule, ni risquer d’être exclus socialement, voire internés ; à cela s’ajoute qu’ils ne peuvent prévoir quand les expériences se produisent, et ils sont incapables de protéger d’un enlèvement ceux qui leur sont proches. Il n’est pas surprenant qu’ils présentent un haut degré de détresse »

6#-Ces fameux « petits gris » : Mon mari s’est moqué de moi quand je lui ai parlé de ma lecture de ce livre. Il m’a dit que les petits gris, ce sont des escargots…Oui, certes….Mais ce sont aussi ces Extraterrestres qui sont entrés dans culture collective occidentale quand on aborde le sujet des OVNIS. Ce n’est pas parce qu’ils sont présents dans X-Files que ce sont forcément des fantasmes et des créatures imaginaires. Beaucoup de septiques partiront de ce principe-là : les gens qui disent avoir été enlevés par des Extraterrestres les décrivent comme des petits êtres pâles à grosse tête et grands yeux noirs, c’est parce ce qu’ils ont été influencés par des films ou des séries……Mais qui vous dit que ce ne sont pas plutôt les films et les séries qui se sont inspirées des témoignages ? A vous de vous faire votre propre opinion après avoir lu ce livre….


« Certains sujets ont remarqué la présence d’aides humains aux côtés des êtres extraterrestres humanoïdes. Mais le type le plus décrit est certainement celui des petits humanoïdes “gris” d’environ un mètre ou un mètre vingt maximum. » Celui que les experiencers ont donc le plus souvent mentionné devant moi. À quoi ressemblent ces petits humanoïdes ? Et n’est-ce seulement qu’une question d’apparence ? C’est loin d’être le cas, selon Karin : – Les gens imaginent que se trouver à côté d’un de ces êtres serait un peu comme voir un animal dans la forêt, ou un chien, un cerf, ou quelque chose dans le genre, une rencontre « normale » ! En fait, être en leur présence va provoquer des bourdonnements dans votre tête, vous allez vous sentir flottant, votre corps va vibrer d’une façon intense. Karin ne dissocie pas la vision des entités de l’ensemble, de la globalité de l’expérience. Pour elle, et c’est un des aspects que l’on retrouve dans tous les témoignages, la description que donnent les enlevés porte sur chaque détail de l’expérience, depuis les sensations physiques jusqu’à la description des êtres et de l’environnement. La richesse, la consistance et les nombreuses similitudes dans les témoignages ne portent donc pas uniquement sur la description physique des entités, mais sur la totalité de l’expérience elle-même. Karin se souvient de très nombreux épisodes tout au long de sa vie : – Il y avait ce visage en face de moi, il était comme bleuté, une sorte de bleu-gris. Son visage était pointu vers le bas et arrondi sur le dessus, pas de cheveux, et ces yeux d’un noir d’encre... ces yeux noirs incurvés autour de la tête. Je ne sais même pas s’ils sont extraterrestres, je ne sais pas ce qu’ils sont ! Même entité pour Sue : – Je ne sais pas vraiment de quelle couleur ils sont, à cause de la lumière... le visage est fin, pas vraiment de menton, toute petite bouche, pas de nez à ce que je peux voir, et des grands yeux. Une grosse tête. Mais un petit corps maigre. Et petits ! Parfois j’ai l’impression qu’ils sont un peu luisants... vous voyez : une fourmi... parfois un peu luisants comme ça, mais d’autres fois non... c’est dur à décrire. Il y en a généralement trois, ils se tiennent en ligne. C’est comme s’ils ne marchaient pas sur le sol mais comme s’ils glissaient au-dessus ».

« Les yeux, visiblement très grands, sont une grande source de trouble. Ainsi, pour Will : – Il est très difficile de les regarder dans les yeux. C’est presque trop intime... lorsque vous regardez dans les yeux de quelqu’un, vous voyez ce que cette personne sait de vous. Mais lorsque vous regardez dans leurs yeux, c’est tellement une expérience intime... c’est beaucoup plus facile de ne regarder que leurs joues... ou à côté, plutôt que dans leurs yeux ! Randy, après beaucoup d’hésitation : – Ils ont des yeux... ils ont des yeux qui sont extrêmement vivants... Le trouble devient gêne jusqu’à se transformer en terreur. Ainsi, pour Jerry : « Ils ont vraiment des allures bizarres. Leurs yeux... Je les déteste, ça oui. Je les hais... On dirait qu’ils vous transpercent avec leurs yeux... ils vous pénètrent à l’intérieur... et cela me donne une très étrange sensation d’être vidée de mon énergie. » Comme beaucoup d’enlevés, Jerry dit éviter de les regarder en face : « Parce que c’est difficile à exprimer. C’est comme si je perdais mon moi, et je sens que je perds tout contrôle. » Regarder l’être dans le fond des yeux est « effrayant » pour Catherine : « Une partie de moi-même est anéantie. Je deviens calme et sereine. » Isabel : « Ils connaissent vos émotions. Ils savent ce que vous pensez. Vous avez ce sentiment qu’ils en savent beaucoup plus sur vous que vous n’en savez vous-même. »

Pour conclure, Et bien, j’ai été totalement chamboulée par ce livre qui devrait être lu par tout le monde….Quoique, il faut quand même être préparé psychologiquement car ce qui est écrit dans Extraterrestres : L’enquête, du journaliste français Stéphane Allix, peut bouleverser totalement votre vision de la vie.  En effet, il faut accepter l’hypothèse que l’Etre humain n’est pas tout en haut de la chaîne alimentaire et de l’intelligence et que peut-être, pour certaines créatures, nous sommes considérés comme des sujets d’étude et d’expérimentation comme les singes ou les rats dans nos laboratoires pharmaceutiques….Cette prise de conscience peut être effrayante car elle chamboule tout notre système de pensée et nous place comme des êtres vulnérables à la merci de ces « créatures » et donc comme des victimes potentielles. Dans la mesure où beaucoup d’êtres humains se croient supérieurs au reste des êtres vivants sur la Terre, il est logique pour eux que si les Extraterrestres existaient, et bien ils viendraient officiellement sur Terre pour se présenter à nous, que leur vaisseau se stationnerait au-dessus de la Maison Blanche, comme dans les films américains….Mais voilà, le problème c’est que peut-être que les Extraterrestres nous considèrent comme une espèce belliqueuse et autodestructrice, et surtout, pas assez évoluée, pour qu’ils entrent directement en contact avec nous (sans parler des vagues de panique que cela provoquerait, comme avec le fameux canular radiophonique en 1938 avec Orson Welles…). Cela remet aussi en cause les hypothèses proposées dans le paradoxe de Fermi...Il ne faut pas oublier que Lavoisier, au XIIIème siècle, refusait l’idée que des pierres, des météorites, trouvées par des paysans dans les champs pouvaient avoir une origine cosmique alors que les paysans avaient dit les avoir vues tomber du ciel….La plupart des savants de notre époque ne sont-ils pas des Lavoisier en puissance ? Et si les Extraterrestres ne se déplaçaient pas à travers l’Univers mais à travers LES univers et autres dimensions parallèles ? Nous réagissons et pensons avec nos références scientifiques actuelles et pour nous, aller dans l’espace nécessite du carburant pour les fusées pour atteindre la lune ou Mars (sans parler de la durée du trajet) mais qui vous dit que ces êtres ont besoin de cela pour se déplacer ? C’est comme expliquer le fonctionnement d’Internet à un paysan du Moyen-âge, c’est inconcevable car cela n’entre pas dans son mode de pensée….. Quoiqu’il en soit, pour revenir au sujet principal abordé dans le livre de Stéphane Allix, sous couvert d’un psychiatre qui a enseigné à Harvard, le Dr John E. Mack, les témoignages des personnes qui disent avoir été « enlevées » par des Extraterrestres sont troublants, perturbants, voir effrayants…Car ces personnes ne sont pas forcément choisies au hasard et quand l’enquête s’intensifie, on se rend compte que c’est souvent la lignée familiale complète qui est étudiée. (les parents, enfants, grands-parents etc)…..J’ai été profondément touchée par les témoignages de ces hommes et ces femmes qui racontent avec beaucoup de pudeur leurs souvenirs d’enfance, leurs expériences de terreur, les moments de confusion avec les fameux « missing times » et leur colère et leur désarroi de constater que leurs propres enfants subissent à leur tour ces épreuves, et cela, à priori durant toute leur vie…..Stéphane Allix évoque des faits qui se sont passés principalement aux Etats-Unis, mais ne vous y trompez pas, il y a aussi des témoignages qui viennent du monde entier, et notamment cette étonnante rencontre du 3ème type qui s’est produite en 1994 au Zimbabwe avec une soixantaine d’enfants d’une école….Stéphane Allix fournit une documentation très dense avec de nombreuses références à la fin de son livre, et surtout, il conseille à tous les témoins de « choses suspectes » dans le ciel en France, d’aller le signaler à la gendarmerie qui transmettra ces témoignages officiels au GEIPAN, organisme annexe du CNES sur la recherche sur les OVNIS que de nombreux pays à travers le monde nous envient. Si beaucoup des observations rapportées s’expliquent scientifiquement (débris de satellites, drones, avions, lanternes volantes etc), il y a quand même certains faits qui restent troublants mais trop peu nombreux car la majeure partie des témoins préfèrent se taire que de passer pour des imbéciles ou des fous auprès de leurs voisins (surtout quand vous allez apporter votre témoignage à la gendarmerie de votre village….Bonjour la discrétion….). Je remets un avertissement : Extraterrestres : L’enquête est un livre fort en émotions et perturbant. Il est riche d’énormément de témoignages et de références culturelles et scientifiques facilement vérifiables qui prouvent la bonne foi de ceux qui ont vécu certaines rencontres traumatisantes et c’est pour cela qu’il doit se lire en toute connaissance de cause et avec le recul nécessaire pour ne pas sombrer dans la paranoïa ou la terreur. Les arguments cités par Stéphane Allix font mouche auprès de moi mais je peux aussi comprendre les sceptiques qui vont refuser ces arguments en bloc dans la mesure où ce phénomène de rejet est « humain » et porte un nom : Le choc ontologique, comme l’explique John Mack, le fameux psychiatre américain maintes fois cité dans ce livre….Bonne lecture ! ;-)


Petite parenthèse : Je ne veux pas faire « Théorie du complot » mais en regardant différentes émissions sur Youtube à propos des OVNIS, notamment sur BTLV, il a été dit par des intervenants spécialistes des OVNIS que les membres du GEIPAN sont plutôt une équipe de scientifiques septiques, et non de passionnés d’OVNIS, et que ceux-ci sont donc plutôt enclins pour appuyer leurs idées de septiques que pour creuser en profondeur sur des témoignages recueillis qu’ils ne peuvent pas expliquer…A bon entendeur....

« Ce contact, ce n’est pas simplement une confrontation entre l’humanité et une autre espèce. Je pense que c’est la rencontre de deux réalités. Beaucoup de mots sont utilisés pour décrire cela. On parle de dimensions, ou de plans de réalité. Dans d’autres cultures, on appelle cela le monde spirituel. C’est une façon de décrire d’autres aspects de la réalité habités par d’autres formes de vie intelligente. On parle de monde spirituel mais peut-être aujourd’hui, dans notre culture, nous allons parler d’autres dimensions, peut-être que notre langage n’est pas suffisant. Si j’en crois ma propre expérience, je pense que nous faisons l’expérience de contacts avec différents niveaux de réalité. Niveaux qui sont aussi réels que notre réalité à nous ici. Mais qui ne sont pas présents au quotidien. Ils ne se rencontrent que très brièvement, puis se séparent, et ce qui reste, ce sont seulement des souvenirs dans l’esprit des gens, le souvenir de ces rencontres. « Ces êtres sont physiques, mais ils ne sont physiques que lorsque nous sommes dans leur environnement, ou qu’ils pénètrent brièvement dans notre environnement. Je ne pense pas que nous créions ce phénomène, il existe indépendamment de notre propre volonté. Les êtres que je voyais enfant sont les mêmes que ceux que je vois aujourd’hui. Je pense que nous faisons l’expérience d’un contact avec d’autres êtres intelligents ».



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