Tamara Balliana
Les Editions Montlake (2020)
303 pages
Synopsis :
Oriane, jeune policière sportive et célibataire, ne rencontre que des hommes qui ne l’intéressent pas, ou qui ne sont pas disponibles à l’instar de Jules, le patron du Café de la Place de Cadenel, qu’elle aime secrètement depuis l’adolescence. De son côté, Jules est plutôt préoccupé par la préparation de sa soirée, qui s’annonce mémorable. Pari réussi… mais pas tout à fait comme il l’imaginait ! Voir tous ses plans partir en fumée, et se retrouver au poste menotté par Oriane ne faisait certainement pas partie du programme. Mais à cette occasion, lui qui n’a toujours accordé qu’une attention distraite à la jeune femme, s’aperçoit qu’il peut compter sur elle. Petit à petit, leur amitié se développe, et Jules entreprend d’aider Oriane à trouver l’amour au moyen d’une liste : celle des qualités indispensables à l’homme de sa vie. Mais comment faire comprendre à Jules que le seul homme qu’elle veut, c’est lui ?
[CHRONIQUE EXPRESS]
Aaaah ! C'est franchement avec grand plaisir que je me replonge dans un livre de l'auteure française Tamara Balliana !!!!
Nous revoici encore une fois dans le petit village de Cadenel. Oriane, l'héroine, nous l'avions entraperçue dans les deux précédents tomes de la saga (une saga dont on peut lire les livres indépendamment des autres, sans problème !). Cette jeune femme est policière....Elle fait partie du groupe des filles célibataires que nous connaissons depuis le 1er tome....Cette fille, elle est aussi amoureuse secrètement (enfin, ce n'est un secret pour personne dans le village sauf pour celui qui fait battre son coeur qui ne voit rien...)....Oui, Oriane est amoureuse de Jules, le frère jumeau de Solène, l'héroïne du 1er tome.
Jules tient le restaurant (l'unique restaurant) de Cadenel, il a pris la suite de ses parents quand ils sont partis à la retraite. Jules est un excellent cuisinier, mais il a aussi un passé de "mauvais garçon".....Rien de grave, juste des petites conneries qu'un jeune peut faire quand il s'ennuie....Quoiqu'il en soit, il est connu de la police, et même si c'est du passé, il doit toujours faire ses preuves...
Jules est en couple avec une jeune femme depuis de nombreuses années, du coup, Oriane soupire à distance, se refuse d'avouer son amour pour ne pas "détruire" un couple, enfin ça, c'est la version officielle, car en fait, on comprend vite qu'Oriane est très peu sûre d'elle....Elle est très grande, se pense sans charme féminin.....Bref, elle a très peu confiance en elle et pour elle, Jules est un rêve inaccessible, et en plus, sa fiancée est très jolie et très féminine (le contraire d'elle, à ses yeux...Et oui, on est comme ça, nous les filles, on se comparent toujours entre nous et on se trouve toujours moins belle...)....
Mais voilà, Jules va se retrouver célibataire d'une manière très brutale à cause de la trahison de sa fiancée.....Il va se retrouver sans logement et devinez qui est à la recherche d'un colocataire pour partager les charges de son logement ? Oriane, bien sûr !
Les deux jeunes gens se connaissent "de loin" puisque Oriane est une amie de Solène, la jumelle de Jules. Elle est aussi une habituée du "Café de la place" et enfin, elle est policière municipale dans le village. Jules ne sait pas qu'Oriane l'aime en secret depuis de si nombreuses années (depuis leur adolescence) et est vraiment loin de s'en douter, bien au contraire, et du coup, c'est sans arrières pensées qu'il va tout faire pour aider Oriane à se trouver un homme, et si possible un homme bien ! (vous le voyez arriver le pseudo "triangle amoureux" ?!)....
Alors oui, j'ai vraiment passé un très agréable moment de lecture avec Jules et Oriane. Il m'a permis de m'évader pendant mes moments difficiles et c'est vraiment ce que je recherchais ! La jeune femme est hyper attachante. Elle est drôle, fragile (dans sa personnalité), voire émouvante mais c'est aussi une super sportive et elle ne manque pas de courage pour venir au secours des autres (en même temps, si elle a choisi d'être policière, ce n'est pas pour rien !).....Et enfin, elle entretient une relation très touchante avec son grand-père qui l'a élevée mais qui est dorénavant placé en EPHAD à cause de ses problème de santé....
Jules, quant à lui, est aussi un mec très touchant à sa manière. Il souffre d'un complexe d'infériorité par rapport à sa soeur jumelle, qui a toujours été "la préférée" de leurs parents, la fille parfaite et son accident et son handicap à la suite qui lui a fait perdre l'usage de ses jambes la mettent encore plus sur un piédestal (aux yeux de Jules)....Jules pense toujours devoir être obligé de se justifier auprès de ses parents, de leur montrer qu'il n'est plus le gamin qui aimait fumer des joints et faire quelques petites conneries quand il était ado....
Jules a aimé profondément sa fiancée, qui est une fille assez superficielle et qui l'a carrément mis à terre avec ses réflexions (le début du livre est une vraie claque dans la gueule pour notre héros....). Jules se sent plus bas que terre...Au début du récit, il ne sait pas encore qu'il y a une femme dans son entourage qui donnerait la terre entière pour le rendre heureux et l'aimer....
"Je veux un homme qui..." se lit merveilleusement bien.....Moi, qui passe actuellement par des moments hyper stressants et anxiogènes, et bien cette lecture m'a permis de m'évader vers une jolie romance avec des personnages vraiment attachants et positifs. Et rien que pour ça, j'en suis vraiment reconnaissante à l'auteure pour sa plume positive et tellement agréable !
Je ne peux que vous recommander cette lecture et maintenant, évidemment, j'attends avec impatience de voir ce que Tamara Balliana va réserver à la dernière célibataire du groupe.....J'aimerais vraiment une romance à la "Les oiseaux se cachent pour mourir" (car dans le village, il y a un jeune prêtre irlandais très séduisant qui vient de s'installer) mais bon, je pense que je fais des plans sur la comète mais après tout, pourquoi pas ?.....Bref, les romans de Tamara Balliana sont une valeur sûre pour moi quand je veux passer un bon moment avec une jolie histoire d'amour et des personnages bons et positifs !
Quelques citations :
"Mon grand-père ne se déplace pas très vite, alors le temps qu’il arrive au bout du couloir…
— J’ai passé l’âge d’être sympa, comme tu dis. Je suis vieux, je peux tout me permettre. Je me retiens de lui faire remarquer que tout le monde est vieux ici, et que s’ils raisonnent tous comme lui, ce sera rapidement l’anarchie. — Tu sais, si tu acceptais que je fasse venir une infirmière quand je ne suis pas là, tu pourrais rester à la maison, et tu n’aurais pas besoin de te battre pour sauver ton siège au dîner.
— Nous avons déjà eu cette conversation, râle-t-il. Tu sais très bien que je ne veux pas que tu sacrifies ta jeunesse en plus de tes économies pour t’occuper de moi".
"C’était la fin d’une longue journée de travail, et j’avais hâte d’être au vestiaire pour retirer mon uniforme et rentrer chez moi. Mais sans crier gare, au détour du couloir, je me suis fait prendre en traître par Hervé le Poireau. Je suis certaine que l’aura maléfique de ce dernier est pour quelque chose dans le fait que j’aie accepté d’aller boire un verre avec son propriétaire".
"— En fait, si je n’ai pas décliné l’invitation d’Hervé, c’est peut-être parce que tout simplement j’avais envie pour une fois de me sentir désirable. Même s’il ne me plaît absolument pas, lui au moins, il s’intéresse à moi. Je suis ridicule, je sais. Il ne répond pas tout de suite.
— Non, tu n’es pas ridicule. Tout à coup, j’ai l’impression qu’on a ouvert une vanne et je me mets à lui expliquer des choses que je n’ai jamais dites à personne, pas même à mes plus proches amies.
— Parfois j’ai besoin de me sentir désirée. Mes propres parents n’ont pas voulu de moi. Je dis à tout le monde que mon père est mort quand j’étais bébé. La vérité, c’est qu’il s’est suicidé, j’avais juste quelques semaines. Ma mère n’a pas eu envie de me garder non plus. Elle m’a déposée chez Papi comme on se débarrasse d’un paquet encombrant. Jamais une carte d’anniversaire, jamais un coup de fil pour Noël. Je ne sais même pas si elle est toujours vivante. Quand j’étais petite, dès que la mère d’une de mes copines me portait un peu d’attention, je m’amourachais d’elle immédiatement. Ce qui n’était pas toujours apprécié de mes amies d’ailleurs, qui parfois ne m’invitaient plus. Un peu plus grande, j’ai découvert que j’étais forte en sport, je connaissais plein de trucs grâce à Papi, du coup je traînais pas mal avec les garçons. J’avais envie d’être intégrée. J’ai fini par réussir. J’étais heureuse, j’étais une des leurs. À l’adolescence, c’était plus compliqué car les garçons ne voulaient pas forcément traîner avec moi, et les filles ne me trouvaient pas assez semblables à elles. Je me suis à nouveau retrouvée sur la touche. Heureusement, j’ai fait la connaissance d’Elena et de Romy, elles aussi étaient un peu des parias, c’est ce qui a scellé notre amitié, et c’est une des meilleures choses qui me soit arrivée. Je n’ai jamais eu beaucoup de succès avec les hommes en tant que femme, comme tu le sais. Je suis trop grande, trop masculine, j’ai un nez tout tordu. Alors parfois, lorsque l’un d’entre eux me porte de l’intérêt, c’est plus fort que moi, j’ai cet ancien complexe de la petite fille qui voulait se faire aimer à tout prix qui ressort, et j’accepte de boire un verre ou de dîner avec un gars qui ne me plaît pas. En plus, ce n’est pas comme si je pouvais faire la difficile.
— Oriane… grogne-t-il.
— Je sais ce que tu vas me dire. S’il te plaît, ne parlons pas de ça ce soir".
Quelques citations :
"Mon grand-père ne se déplace pas très vite, alors le temps qu’il arrive au bout du couloir…
— J’ai passé l’âge d’être sympa, comme tu dis. Je suis vieux, je peux tout me permettre. Je me retiens de lui faire remarquer que tout le monde est vieux ici, et que s’ils raisonnent tous comme lui, ce sera rapidement l’anarchie. — Tu sais, si tu acceptais que je fasse venir une infirmière quand je ne suis pas là, tu pourrais rester à la maison, et tu n’aurais pas besoin de te battre pour sauver ton siège au dîner.
— Nous avons déjà eu cette conversation, râle-t-il. Tu sais très bien que je ne veux pas que tu sacrifies ta jeunesse en plus de tes économies pour t’occuper de moi".
"C’était la fin d’une longue journée de travail, et j’avais hâte d’être au vestiaire pour retirer mon uniforme et rentrer chez moi. Mais sans crier gare, au détour du couloir, je me suis fait prendre en traître par Hervé le Poireau. Je suis certaine que l’aura maléfique de ce dernier est pour quelque chose dans le fait que j’aie accepté d’aller boire un verre avec son propriétaire".
"— En fait, si je n’ai pas décliné l’invitation d’Hervé, c’est peut-être parce que tout simplement j’avais envie pour une fois de me sentir désirable. Même s’il ne me plaît absolument pas, lui au moins, il s’intéresse à moi. Je suis ridicule, je sais. Il ne répond pas tout de suite.
— Non, tu n’es pas ridicule. Tout à coup, j’ai l’impression qu’on a ouvert une vanne et je me mets à lui expliquer des choses que je n’ai jamais dites à personne, pas même à mes plus proches amies.
— Parfois j’ai besoin de me sentir désirée. Mes propres parents n’ont pas voulu de moi. Je dis à tout le monde que mon père est mort quand j’étais bébé. La vérité, c’est qu’il s’est suicidé, j’avais juste quelques semaines. Ma mère n’a pas eu envie de me garder non plus. Elle m’a déposée chez Papi comme on se débarrasse d’un paquet encombrant. Jamais une carte d’anniversaire, jamais un coup de fil pour Noël. Je ne sais même pas si elle est toujours vivante. Quand j’étais petite, dès que la mère d’une de mes copines me portait un peu d’attention, je m’amourachais d’elle immédiatement. Ce qui n’était pas toujours apprécié de mes amies d’ailleurs, qui parfois ne m’invitaient plus. Un peu plus grande, j’ai découvert que j’étais forte en sport, je connaissais plein de trucs grâce à Papi, du coup je traînais pas mal avec les garçons. J’avais envie d’être intégrée. J’ai fini par réussir. J’étais heureuse, j’étais une des leurs. À l’adolescence, c’était plus compliqué car les garçons ne voulaient pas forcément traîner avec moi, et les filles ne me trouvaient pas assez semblables à elles. Je me suis à nouveau retrouvée sur la touche. Heureusement, j’ai fait la connaissance d’Elena et de Romy, elles aussi étaient un peu des parias, c’est ce qui a scellé notre amitié, et c’est une des meilleures choses qui me soit arrivée. Je n’ai jamais eu beaucoup de succès avec les hommes en tant que femme, comme tu le sais. Je suis trop grande, trop masculine, j’ai un nez tout tordu. Alors parfois, lorsque l’un d’entre eux me porte de l’intérêt, c’est plus fort que moi, j’ai cet ancien complexe de la petite fille qui voulait se faire aimer à tout prix qui ressort, et j’accepte de boire un verre ou de dîner avec un gars qui ne me plaît pas. En plus, ce n’est pas comme si je pouvais faire la difficile.
— Oriane… grogne-t-il.
— Je sais ce que tu vas me dire. S’il te plaît, ne parlons pas de ça ce soir".
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