mercredi 12 juin 2019

Quand l'amour s'en mail


Tamara Balliana 
Les Editions Montlake (2019)
303 pages 

Synopsis :
Quand sa meilleure amie lui demande d’être son témoin de mariage, Solène est aux anges et décide de lui organiser un enterrement de vie de jeune fille dont elle se souviendra ! Pour cela, elle écrit à Léonie, surnommée « Léo », la sœur de la future mariée… Mais à cause d’une erreur de destinataire, c’est Léo, architecte parisien et homonyme de Léonie, qui lui répond ! Débute alors une correspondance qui devient de plus en plus personnelle à mesure que les jeunes gens se découvrent l’un l’autre. Mais quand Léo propose à Solène de se rencontrer enfin, elle refuse catégoriquement. Bien décidé à connaître le visage de sa mystérieuse amie virtuelle, Léo s’obstine… Solène lui cacherait-elle quelque chose ? La complicité qu’ils ont développée derrière leurs écrans résistera-t-elle à l’épreuve du réel ?

De l’auteure française Tamara Balliana, je connaissais déjà sa saga américaine « Bay village » dont 3 tomes sont déjà sortis et que j’ai beaucoup apprécié. C’est donc avec beaucoup d’enthousiasme que je me suis lancée dans ce one-shot dont le récit se déroule entre Paris et le Sud de la France. « Quand l’amour s’en mail » est une comédie romantique très rafraîchissante avec des personnages sympathiques et attachants. Même si la romance manque de rebondissements et de dramas – mis à part la robe de Laëtitia, la meilleure amie de Solène - nos deux héros ont tous les deux un cheminement personnel et psychologique à parcourir avant d’arriver à accepter le bonheur qui est à portée de leurs mains et comme nous suivons leurs points de vue respectifs alternant de chapitres en chapitres, c’est d’autant plus flagrant de constater leur évolution au fur et à mesure des pages…Jusqu’au happy end (non, ce n’est pas un spoil ! Une romance de ce type ne finit jamais mal !).

Ce que j’ai aimé dans ce livre :
1#-Le background de Solène et de Léo : En effet, même si « Quand l’amour s’en mail » est, à première vue, une romance légère à la limite de la chick-lit, il ne faut pas non plus occulter les drames qu’ont vécu respectivement nos deux héros. SPOILERS Léo a perdu son frère jumeau dans un accident de voiture cinq ans plus tôt (au moment du jour de l’an, son frère était bourré et a pris la voiture) et Solène, quant à elle, a fait une chute de cheval (également cinq ans plus tôt) et s’est retrouvée en fauteuil roulant. La paraplégie de Solène nous est habilement cachée durant le bon premier quart du livre, car en plus, elle a fait le choix de ne pas le dévoiler à Léo lors de leur correspondance par mail ou par téléphone. C’était très bien joué de la part de l’auteure ! Evidemment, quand Léo va se retrouver devant la maison de Solène et la voir arriver en fauteuil roulant, la jeune femme va perdre ses moyens car elle a clairement menti (par omission) à Léo alors que lui, il lui avait fait des confidences vis-à-vis de la mort de son frère. J’ai aimé le fait que ce soit les « barrières psychologiques » de nos deux héros qui ont mis des obstacles, voire un frein, à leur romance plutôt que l’intervention d’une tierce personne (une femme rivale etc comme c’est souvent le cas dans ce genre de romance). Et aussi, petite précision, j’ai apprécié le fait que l’auteure mette en lumière les difficultés de déplacement d’une personne en fauteuil roulant dans une grande ville comme Paris, notamment avec les trottoirs à passer….

2#-L’ambiance feel good du livre, notamment avec la famille et les amis de Solène : Evidemment, vu la manière dont sont décrits les parents de Léo, notamment son père, la famille de Solène passe pour la famille idéale !

3#-Le quiproquo du destinataire du mail : Comme c’est écrit dans le synopsis, Solène se trompe de destinataire quand elle envoie son mail, pensant s’adresser à la sœur de sa meilleure amie, Léonie Fabre, et l’envoie à Léo Fabre. A partir de là, Léo et Solène vont entretenir une amitié épistolaire, d’autant plus facile que ni l’un ni l’autre ne sait à quoi il ressemble. Donc, au début, c’est juste une histoire d’amitié…Bien entendu, après quelque temps, les affinités s’accentuent et j’avoue que SPOILERS j’ai été aussi stressée que Solène quand Léo va l’appeler et lui laisser un message sur son téléphone….L’auteure a très bien géré ce passage avec la tension et l’émotion qui montent crescendo ! Et bingo, en plus d’être super gentil, Léo est super beau gosse !

Ce que je n’ai pas aimé dans ce livre :
1#-Le « meilleur » ami de Léo : Bruno est décrit la plupart du temps comme un gros lourd qui drague tout ce qui passe à sa portée, qui est prêt à poser un lapin à son pote Léo pour se consacrer à plan cul de dernière minute, et malgré tout SPOILERS il est présent auprès de Léo, pire, il est de bon conseil quand celui-ci est perdu dans ses sentiments à propos de Solène….Je n’ai pas trouvé ce personnage cohérent et j’aurai préféré qu’il ait un rôle plus minime dans l’histoire.

2#-Léo ressemble à l’acteur SPOILERS Bradley Cooper. Même si je trouve l’acteur charmant, personnellement, je n’aime pas trop quand les auteurs de romance donnent un nom d’acteur pour définir le physique de leurs personnages. Juste donner la couleur des yeux et des cheveux, moi, ça me suffit car comme ça, je m’imagine le personnage selon mes goûts personnels…Hors, à partir du moment où l’auteur cite le nom d’un acteur, ça casse le rêve ou plutôt le « fantasme », si vous voyez ce que je veux dire….

Quelques citations :

« Ce qui a commencé par une banale erreur d’adresse de messagerie s’est transformé en discussion autour des enterrements de vie de jeune fille et de garçon ainsi que des autres réjouissances liées au mariage. Là aussi, je peux affirmer haut et fort que ce ne sont pas mes sujets de prédilection habituels. Et pourtant, je ne peux m’empêcher de répondre à chacun de ses mails, voire de ressentir une petite excitation lorsque je vois qu’un nouveau message m’attend. Au fur et à mesure de cet échange épistolaire 2.0, j’apprends à connaître l’expéditrice : Solène, une jeune femme de 24 ans qui vit dans le Sud de la France. Et c’est certainement ça qui me pousse à continuer. Non pas le fait que ce soit une femme, ou qu’elle ait sensiblement mon âge, mais plutôt l’idée que j’accroche entre elles différentes informations qu’elle distille dans chacune de nos communications. Mettez ça sur le compte de mon obsession pour les puzzles, que je nourrissais enfant, ou de ma passion pour les romans policiers, j’adore créer peu à peu dans mon esprit le personnage de Solène. Je dois avouer également que ses messages pleins de fraîcheur sont une agréable distraction dans mon quotidien plutôt stressant ces derniers jours. C’est intéressant de parler avec quelqu’un dont les préoccupations sont aux antipodes des miennes ».

« J’ai bon espoir que nous pourrons devenir amis. Et pourtant, il y a encore quelques jours, j’aurais trouvé cette idée complètement ridicule. Mais j’ai pris conscience de quelque chose : lorsqu’on est derrière un écran, s’il est facile de mentir, certaines vérités sont plus aisées à exprimer. Peut-être est-ce parce qu’on ne voit pas la réaction de l’autre en face, qu’on ne se connaît pas vraiment et que se faire juger par un inconnu nous semble moins important. Je pense que c’est un mélange des deux. Ce n’est pas pour autant que je suis prête à lui déballer toute ma vie, je suis assez pudique en règle générale, mais je me sens plus en confiance avec lui qu’avec des personnes que je connais « dans la vraie vie », je n’arrive pas à expliquer pourquoi. C’est certainement dû à sa personnalité également, du moins ce qui s’en dégage à travers ses messages. J’ai l’impression qu’il ne me juge pas et que c’est quelqu’un de facile qui ne se prend pas la tête ».


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