lundi 26 juin 2023

AU COEUR DE SKYE - Tome 3 : Dans tes bras m'envoler [Chronique express]


Anna Briac
Auto-Edition (2023)
Sortie originale 2021
350 pages

Synopsis :
Il est obsédé par la sécurité. Elle ne vit que pour l’adrénaline. S’entendre ? Impossible. Se désirer, en revanche… Adolescent, Riley était toujours le premier pour les défis stupides : le destin s'est chargé de lui remettre les idées en place. Désormais chef de la police de Skye, il consacre sa vie au service des habitants de l'île. Alors quand June débarque à Coathill avec son addiction aux sports extrêmes, ça le met hors de lui Sauter du haut des falaises n’est pas un jeu. Riley a été confronté bien trop souvent à la mort pour accepter ce type de comportement irresponsable. June s’en fiche : elle n’accepte pas les cages. Pourtant, derrière sa joie de vivre et son assurance, elle cache une blessure à vif. Si elle flirte avec le vide, c'est pour apprivoiser les abîmes en elle et se sentir vivante, enfin. Entre June et Riley, le feu et la glace, c’est explosif. Mais les étincelles entre eux sont trop vives, dévorantes et passionnées...Et le brasier qu’elles provoquent ne les laissera pas indemnes.

CHRONIQUE EXPRESS 

🦋 La mère de June était fan de l'Australie, notamment la série "Hartley Coeurs à vif" et du personnage de Drazic....(si vous avez été ado dans les années 90, vous avez la réf ! 😉).

🦋 Drame familiale vécu par June quand elle était ado, qui a perdu ses parents et sa petite sœur dans un accident de voiture.

🦋 June ne veut pas s’attacher aux gens car elle a peur de les perdre un jour. Son seul ami est aussi perturbé qu'elle et l’entraîne dans des sports extrêmes….

🦋 June avait quitté le Royaume-Uni et vivait aux USA. Elle revient uniquement en Écosse, et plus précisément sur l'île de Skye, pour vendre la maison familiale afin de se payer un voyage en Australie et peut-être démarrer une nouvelle vie là bas….

🦋 Riley est flic à Skye et prend son métier très à cœur. Il fait parti du groupe d'amis du héros du premier tome de cette saga. Sa rencontre avec June va être explosive !

🦋 Pour subvenir à ses besoins, notamment restaurer la maison de ses parents avant de la revendre, June va bosser dans une boutique de souvenirs. Elle va aussi servir de dame de compagnie au père de Riley qui a besoin d’aide pour s’occuper de son jardin et de sa maison…Leur grand point commun est le rugby puisque le père de Riley est un ancien joueur professionnel et June a fait partie de l’équipe de rugby féminin dans son lycée.

J’ai commencé cette saga écossaise écrite par Anna Briac en 2017. A l'époque, il n'y avait qu'un seul tome que j’avais apprécié mais sans plus…..Depuis de l’eau a coulé sous les ponts et Anna Briac a étoffé son univers en créant des romances concernant les personnages secondaires rencontrés dans « L'Ecossais ». 

Si le 2ème tome ne me tentait pas forcément (je ne suis pas fan des romances où les personnages se connaissent depuis longtemps…) par contre "Dans tes bras m'envoler" avait tout pour me ravir avec deux héros aux caractères très opposés et donc qui allaient forcément se chamailler et ne pas s'apprécier tout de suite... 

Si June, notre héroïne, est une jeune femme casse-cou, Riley, quant à lui, est flic et « fait la chasse » à tous les imprudents qui prennent des risques dans les sentiers escarpés et montagneux de l’île de Skye….

Pour conclure j’ai vraiment beaucoup apprécié cette romance et cela m’a aussi fait plaisir d’avoir des nouvelles des personnages du 1er tome que j’avais découverts il y a si longtemps ! Le 4ème tome me fait de l’œil, je vais donc rester encore un petit peu sur l’île de Skye pour découvrir la romance entre Dani et Matt - car même si là aussi, comme pour le 2ème tome, nous avons des personnages qui se connaissent bien, leur personnalités respectives me donnent vraiment envie d'en savoir plus sur eux et de surtout de les voir enfin heureux !

Quelques citations :

"Mon père était mon entraîneur de rugby. Sa voix résonne si facilement à mon oreille… Comme le rire de ma petite soeur ou les mots d’amour de maman. Ils me manquent cruellement, tous les trois. Je chasse cette pensée douloureuse. Si je lui laisse de la place, elle va enfler et devenir une boule de désespoir qui cherchera à me noyer. Je ne veux pas, pas ce soir alors que je dois rassembler tout mon courage pour partir".

"Alors que je m’accoude au bar pour observer la salle, mon regard est attiré par un homme qui traverse le pub en fendant la foule. Les gens le saluent, lui tapent sur l’épaule. Il leur répond avec un sourire franc, leur adresse quelques mots. Il irradie de confiance calme et d’assurance. Ça doit être agréable de se sentir tellement à sa place dans l’univers. Les cheveux très courts, les épaules larges et les yeux d’un bleu électrique, il me fait penser à Thor, version Ragnarök. Je le trouve pas mal du tout, bien que ce ne soit pas mon genre. — Et c’est quoi, ton genre ? se fout de moi ma conscience. Ta gueule. Ma vie sentimentale est un désert. Je ne suis pas intéressée par une relation de dépendance avec qui que ce soit. Ça finit mal, avec les gens qu’on aime. Ils meurent et vous abandonnent. Quant à ma vie sexuelle… Elle n’est pas franchement palpitante non plus. Ma cicatrice effraie les hommes. Ou c’est moi qui me sers d’elle pour tenir tout le monde éloigné. Je ne sais pas vraiment et n’ai jamais eu envie de me pencher sur le sujet".

"— D’où venez-vous ? reprend-elle rapidement. — En fait, j’ai habité pas très loin de Coathill, puis j’ai déménagé. Et je m’apprête à partir pour l’Australie. Elle hoche la tête. — Moi non plus, je ne suis pas d’ici. Je ne comptais pas rester, mais
finalement rien ne s’est passé comme prévu. J’espère que vous trouverez ce que vous cherchez, vous aussi, pour arrêter de fuir. — Je ne fuis pas, corrigé-je avec sérieux. Mais bien sûr. C’est tellement évident qu’une inconnue voit clair dans mon jeu .Merveilleux. Elle me sourit, et son sourire est empreint de gravité. Je lui
tends la main : — June. — Dani, me répond-elle. Enchantée. Je prends le pari que tu retomberas sous le charme de l’île. On devient vite accro. Elle m’est sympathique. Je ne peux m’empêcher de la taquiner : — Accro aux charmes de Skye, ou à ceux du cuisinier ? — Joker, lance-t-elle en riant. — Allons-y pour le pavé de biche, je te fais confiance. — C’est parti. Quelques minutes plus tard, ma commande arrive. Elle se révèle aussi délicieuse que promis".

"— Hé, chef, venez voir. Je voudrais vous montrer un truc. Je soupire. Pas envie de discuter avec ce mec. Mais je fais un effort, parce que je l’ai un peu brusqué la dernière fois et je m’en sens vaguement coupable. Il me tend son téléphone portable :
— Vous connaissez Instagram ? Vous savez, c’est un réseau social qui…
— Ne me prends pas pour un con. J’ai trente ans, pas cinquante. Quel est ton problème ? Il ne se démonte pas et me montre un profil rempli de photos absolument terrifiantes. Je comprends avant qu’il ne le dise :
— C’est la page de June. Vous avez vu ces trucs de folie qu’elle réalise ?
Mon coeur rate un battement, puis deux. Putain de merde. Ces images me collent des frissons jusque dans la colonne vertébrale. Des sauts depuis des immeubles, en pleine jungle urbaine, depuis des grues. Du parachute, de l’escalade, de la randonnée sur des lignes de crête larges comme la paume de ma main. Je ferme les yeux une seconde.
— Oui, et alors ? grogné-je.
— C’est dingue, non ?
— Elle est dingue. Et je t’interdis de reproduire ce genre de choses, Darren.
Il éclate de rire et tapote son écran avant de me le tendre à nouveau. Je m’en empare pour mieux voir. C’est pire, cette fois. Il y a toute une série de selfies d’eux deux, lovés l’un contre l’autre. Il embrasse sa joue, beaucoup trop près de ses lèvres. Son regard exprime clairement ce qu’il pense. J’ai envie de lui coller mon poing dans la figure. Sale petit serpent ! Il cherche à me mettre en rogne, et ça marche du tonnerre. Je force mes poings à se desserrer avant de lui péter son téléphone.
— Félicitations, très beaux clichés. La lune était magnifique ce soir-là.
Ce petit crétin ricane, il n’a rien raté de mon agacement.
— Comme vous dites, chef. Une lune superbe, me nargue-t-il en insistant sur « lune », au cas où je n’aie pas saisi son allusion pourrie".


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