Synopsis :
Il y a toujours deux versions d'une même histoire...Anna Andrews s'était juré de ne plus jamais remettre les pieds à Blackdown, ce village où elle a grandi et vécu un cauchemar qu'elle n'est pas près d'oublier. Pourtant, c'est précisément à Blackdown qu'on retrouve une femme sauvagement assassinée. Anna, correspondante pour la BBC, n'a d'autre choix que se rendre sur place pour couvrir l'affaire. Elle est sous le choc en découvrant l'identité de la victime : il s'agit d'une de ses amies d'adolescence. L'inspecteur en charge de l'affaire, Jack Harper, connaît bien la victime, lui aussi, il est même le dernier à l'avoir vue en vie. Jack et Anna vont passer quelques nuits blanches à Blackdown. D'autant plus que le tueur ne s'arrête pas en si bon chemin : les meurtres se multiplient et Anna pourrait bien être la prochaine sur la liste...
CHRONIQUE EXPRESS
🐝 Des allers retours entre le passé adolescent de l’héroïne et sa vie actuelle d’adulte en tant que journaliste, et qui avait réussi à devenir la présentatrice du journal du soir à la télévision pendant le congé maternité de la star de la chaîne qui va revenir prendre et sa place....
🐝 Un groupe de filles qui ont toutes un caractère différent, une photo souvenir où elles portent toutes le même petit bracelet rouge et blanc (celui de la couverture du livre) conçu par l'héroïne avec le matériel de couture de sa mère
🐝 Des meurtres commis sur ce même groupe de filles, une fois à l'âge adulte…qui sera la prochaine victime ?
🐝 Un héros policier qui a été marié avec l’héroïne avant qu’un drame horrible ne les sépare...
🐝 Du suspense…l’auteure nous retourne le cerveau...
🐝 Un roman à trois voix : Anna, Jack et la meurtrière…
🐝 Les abeilles sont à l’honneur dans ce roman car la mère de l’héroïne produit du miel avec ses ruches.
J’ai vraiment passé un très bon moment de lecture au cœur de ce petit village anglais où des meurtres sont commis de façon ciblée, en tout cas qui font résonnance avec le point de vue de l’héroïne…Jack, notre héros policier, enquête sur ces meurtres avec sa jeune collègue, qui est, on peut le dire, assez perspicace, même si elle agit parfois de manière ambigüe....
J’ai surtout apprécié les moments de flashback avec des adolescentes qui ont un comportement plus ou moins malsain les unes envers les autres (harcèlement, intimidation, chantage....). Jack, notre héros policier est d'ailleurs le frère aîné de l’une de ces filles...
C’est intéressant également de voir comment chacun a évolué dans sa vie d’adulte avec plus ou moins de réussite. Les liens que l’héroïne a avec sa mère, qui l’a élevée seule quand son père violent a quitté du jour au lendemain leur foyer, obligeant sa mère à devenir femme de ménage parfois chez les parents de ses copines.
Ce thriller n’a rien d’horrifique même si certaines scènes glacent le sang…Et d'autres sont traumatisantes par rapport aux agressions subies par certains personnages.
L’auteure anglaise, Jane Feeney, sait très bien doser les moments dramatiques et arriverait presque à nous faire ressentir de l’empathie pour la meurtrière quand celle-ci nous livre son point de vue et ses envies de vengeance !
En conclusion, si vous aimez les thrillers majoritairement entre femmes dont les secrets débutent dès l'adolescence, avec des envies de vengence, du drama et des faux-semblants, je vous recommande totalement ce livre, qui, pour ma part, m'a vraiment ravie et m'a transportée dans à Blackdown !
Quelques citations :
"Je ne suis pas le genre de femmes qu’on rencontre dans les livres, ni dans les séries télé, celles qui boivent trop et oublient ce qu’elles ont fait la veille au soir. Je ne suis pas une alcoolique amateure, pas un cliché. Nous sommes tous accros à quelque chose : l’argent, le succès, les réseaux sociaux, le sucre, le sexe… Les possibilités sont infinies. Moi, mon poison, c’est l’éthanol. Parfois, mes souvenirs mettent un peu de temps à refaire surface, et je ne suis pas heureuse ni fière de ce que j’ai fait, mais je n’oublie jamais. Jamais. Cela ne signifie pas que je dois le crier sur tous les toits. Parfois, je me dis que je suis la narratrice défaillante de ma propre vie. Parfois, je me dis que nous le sommes tous".
"Ma mère a tendance à perdre la mémoire, elle est un peu confuse ces derniers temps, et quand je l’appelle, je me sens coupable de ne pas lui rendre visite plus souvent. J’ai mes raisons de ne presque plus retourner dans cette ville, mais il vaut mieux les oublier que les expliquer. Il est plus facile de justifier la distance qui se crée entre les parents et leurs enfants par l’éloignement physique, mais parfois, si l’on tord trop le bras à la réalité, elle finit par se dissoudre. Au début, on aurait dit ma mère au bout du fil, mais ce n’était pas vraiment elle. Une fois que je lui ai tout relaté, elle est restée silencieuse, puis m’a demandé si une omelette avec des frites me remonterait le moral après cette journée difficile au lycée. Elle ne se souvient pas toujours que j’ai trente-six ans et que je vis à Londres. Elle oublie régulièrement que je travaille, que j’avais un mari et que j’étais maman, moi aussi. Elle ne s’est même pas rendu compte que c’était mon anniversaire".
"Je suis sidéré de revoir Anna, même si je n’en laisse rien paraître. Je rejoue la scène dans ma tête jusqu’à ce que je connaisse par coeur nos répliques respectives. Je rejette ma frustration sur tous ceux qui m’entourent. J’aimerais être capable de mieux gérer la situation, mais cette journée est tout bonnement infernale, et elle n’aurait jamais dû se retrouver là".
"J’avais conscience que les autres filles – Helen Wang et Zoe Harper – étaient jalouses que je passe plus de temps avec Rachel. Elles n’essayaient pas vraiment de le cacher, et je m’en fichais. Je n’avais jamais été embrassée avant, pas par un garçon et encore moins par une fille. Pour la première fois de ma vie, j’avais l’impression d’être jolie".
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