jeudi 27 octobre 2022

DEVIL - Tome 1 "A deal with the Devil" [Chronique express]


Elizabeth O'Roark
Les Editions Harlequin (2022)
Sortie originale 2021 
361 pages

Synopsis :
Jamais Tali n’aurait imaginé travailler un jour pour un homme aussi odieux  (et sexy) que Hayes Flynn, le chirurgien esthétique le plus recherché de Los Angeles. L’ami qui l’a recommandée avait bien tenté de la mettre en garde, mais il n’avait pas mentionné que travailler au domicile de Hayes Flynn impliquait de le voir dès le matin au saut du lit, répondre à tous ses caprices et mettre à la porte ses conquêtes d’un soir  (en tâchant de deviner leur prénom). Alors, aucun risque qu’elle déroge à la sacro-sainte règle de ne jamais coucher avec son boss  ! D’ailleurs, elle méprise tellement son attitude désinvolte de séducteur qu’elle est incapable de prendre sur elle, et ils n’arrêtent pas de se disputer. Heureusement qu’ils se détestent car elle doit bien avouer que Hayes a un charme indéniable. Le genre de charme qui électrise tout son corps et lui donne des idées tout à fait déplacées…


CHRONIQUE EXPRESS

"A deal with the devil" est une romance comme je les aime, avec deux héros qui semblent se détester au début....Même si le héros n'est pas forcément mon genre, notamment avec son comportement vis à vis des femmes (il collectionne les bimbos de Los Angeles et le deal c'est : Une seule nuit !).

Et évidemment, notre héroïne n'est pas du tout dans ce style de relation !  Elle a vécu pendant 10 ans en couple avec son amour de jeunesse avant que celui-ci ne la largue, en devenant acteur à Hollywood....

Tali va donc se retrouver seule, à L.A (elle est originaire du Kansas), et elle va devenir barmaid pour pouvoir survivre et surtout, subvenir aux besoins de sa famille....En effet, notre héroïne a  perdu subitement son père l'année précédente....Ce qui a provoqué la déchéance de sa famille : Sa mère a sombré dans l'alcoolisme et sa jeune soeur est devenue dépressive et est hospitalisée dans une clinique.....Et aux USA, pas de sécu....Alors qui paye les frais ?....Notre héroïne, bien évidemment !!!

Sa soeur aînée, quant à elle, vit en couple avec son mari et leur fille de 3 ans, et cherche désespérément à tomber enceinte de nouveau....Bref, Tali a un poids familiale énorme sur les épaules, tout en prenant la force de supporter le deuil de son père sans se plaindre....alors que ses soeurs et sa mère se reposent totalement sur elle pour régler leurs problèmes......

La jeune femme va donc sauter sur l'occasion, quand son meilleur ami à L.A, va lui proposer de le remplacer durant son absence (pour partir à l'étranger adopter sa fille, avec son compagnon), et elle va donc devenir l'assistante du fameux chirurgien des stars, Hayes Flynn.....

J'ai aimé la manière dont l'auteure, Elizabeth O'Roark, a construit le personnage de Tali, qui est une jeune femme au caractère très fort , elle est courageuse et bienveillante envers tout le monde (même ceux qui ne le méritent pas forcément....)....Notre héroïne porte sur ses épaules des responsabilités qui n'auraient pas dû lui revenir (en principe, c'est le rôle des parents....). 

Tali a suivi son petit ami, Matt, quand celui-ci a souhaité faire carrière en tant qu'acteur à LA, alors que Tali s'était plutôt destinée à des universités du nord-Est, pour devenir auteure.....Et évidemment, par amour, la jeune femme va mettre en veille ses rêves pour suivre "son homme"....Qui ne tardera pas à la larguer, une fois sa carrière lancée.....

Vous savez ce que j'ai vraiment adoré dans ce livre ? !!! L'humour ! 

En effet, Tali a énormément de réparties, elle est très cynique sur elle-même mais aussi sur Hayes et son comportement....Les joutes verbales, les provocations sont extrêmement bien amenées et nos deux héros forment un sacré duo à ce niveau-là !

Cela dit, il faut quand même constater que Hayes cache ses sentiments envers la jeune femme avec subtilité, lui qui a eu aussi une très mauvaise expérience amoureuse....Qui se répercute d'ailleurs toujours dans sa vie actuelle à cause de son contexte familiale...

La manière dont Hayes est "blasé" voire "méprisant" alors qu'il adore passer du temps avec tali est vraiment succulente ! (notamment au parc d'attraction...).

Ce livre est un premier tome....Le prochain à venir sera consacré à Drew Wilson, la jolie chanteuse "à la mode" que Tali a rencontré dans ce tome-ci car la jeune femme était poussée par son "entourage" à faire de la chirurgie esthétique pour booster sa carrière....Tali et elle sont vite devenues amies....Et du coup, j'ai vraiment hâte de lire ce prochain tome quand il sortira en VF !!!!

Vous l'aurez compris, "A deal with the Devil" est un joli coup de coeur pour moi ! Une romance sexy et drôle, rondement menée avec des personnages charismatiques ! J'espère que le prochain couple sera aussi "succulent" !

Quelques citations :

"Il me faut préciser que Hayes Flynn, le patron de Jonathan, n’est pas réellement Satan – il ne règne pas sur les enfers et ne possède pas de cornes. Même s’il pourrait tout à fait avoir une fourche, je suppose – si je me fie à ses costumes Tom Ford sur mesure – qu’il a un employé dédié à cette fourche. Et même si Satan est le surnom que je lui ai donné, moi, et non Jonathan, il est totalement approprié. D’abord, parce que c’est le chirurgien esthétique des stars, ce qui est exactement le genre de boulot qu’on s’attend à voir Satan exercer, si pour une raison ou une autre il est dans l’incapacité de pratiquer le droit".

"Ensuite, parce qu’il est britannique. C’est bien connu : tout britannique hyper charmant qui n’est pas James Bond fait forcément partie des méchants, si l’on en croit les romans de Jane Austen et le seul film de James Bond que j’ai vu. Et pour finir parce qu’il est légèrement trop parfait, ce qui implique qu’il y ait une sorte de magie noire à l’œuvre. Trop grand, trop bien bâti… Une mâchoire carrée, un regard sombre et une bouche sexy qui font de lui un danger pour les autres. Demandez un peu à toutes ces pauvres actrices qu’il fréquente un soir ou deux avant de les laisser tomber, et qui finissent par poster des photos tristes sur Instagram et de vagues citations sur la solitude. Je ne peux pas affirmer qu’elles le concernent, mais ce qui est certain, c’est qu’il est suffisamment beau pour provoquer beaucoup de désespoir dans son sillage".

"Je finis par me rendre dans le bureau de Jonathan, situé juste à droite de la cuisine. Il est petit et ensoleillé, et son austérité lui confère une ambiance zen. En dehors du bureau et du fauteuil, la seule décoration consiste en une unique fougère vert vif et deux photos encadrées – l’une de Jason et l’autre de nous trois, tout sourire, ébouriffés par le vent, la jetée de Santa Monica illuminée dans notre dos. En attendant de me faire virer, je sirote mon café froid tout en commençant à prendre note des messages du week-end. J’ai presque, presque fini par me faire à l’idée lorsqu’il appelle, à midi. Mon estomac se noue. Je n’ai jamais été virée auparavant. Et je n’ai jamais perdu autant d’argent d’un seul coup non plus. — Ce matin, commence-t-il d’une voix raide, j’ai été… surpris. Je veux juste m’assurer que vous savez dans quoi vous vous êtes engagée. Ce n’est pas un travail facile. Le soulagement siffle dans mes veines, comme de la vapeur qui s’échappe d’une soupape. Je ne sais pas vraiment ce qui l’a fait changer d’avis, et je m’en moque. — C’est d’accord. — Vous allez faire de longues heures, dit-il, et vous devrez aussi… faire d’autres choses. Je me ratatine dans mon fauteuil. — Ça ressemble à une phrase que pourrait prononcer Harvey Weinstein, dis-je avec un rire gêné. Ma remarque est accueillie par un silence total. Apparemment, j’ai une nouvelle fois fait dérailler une conversation par l’une de mes tentatives d’humour déplacées. — Non, finit-il par répondre. Mais il se pourrait que vous n’appréciiez pas certains aspects de mon style de vie. — Vous voulez parler des tourelles ? C’est sorti tout seul. Je me maudis intérieurement pour mon absence de filtre. Il me faut une muselière. Pourtant, je m’enfonce : — Peu importe. Le mauvais goût ne me dérange pas. Ce n’est rien".

"D’accord, dit-il dans un soupir lourd de déception. (Il espérait manifestement que je quitte mon poste de moi-même.) Vous pourrez rester jusqu’au retour de Jonathan. Et je suis sûr qu’il vous l’a déjà dit, mais laissez-moi insister à nouveau : personne ne doit obtenir mon numéro personnel. Personne. Jonathan me l’a déjà expliqué, avec le sérieux qu’on utilise pour évoquer des codes nucléaires. Je dois prendre les messages et transmettre les textos que je juge pertinents, personnels ou autres. Mais les seules personnes à connaître le numéro de Hayes sont son ami Ben, Jonathan et maintenant moi… en cas de fuite, il saura donc qui est le responsable. — S’assurer que les gens vous laissent tranquille. Jonathan me l’a dit. — Exactement, répond-il. Y compris vous. Puis il raccroche sans ajouter un mot. Je pousse un profond soupir et ferme les yeux. Ces six semaines vont être vraiment, vraiment très longues".

"Est-ce que… Est-ce que c’est la robe de mon rencard que vous portez ? demande-t-il, horrifié. Le bon côté, quand on n’a rien à perdre, c’est que… on n’a rien à perdre. — Elle vous plaît ? je murmure en levant un regard nerveux et empli d’espoir vers lui. Je me suis débarrassée d’elle, comme vous l’aviez demandé. Il se fige. Je vois la confusion dans son regard, et une infime lueur de terreur naissante. — Quoi ? éructe-t-il. Je me mords la lèvre et je joins les mains comme un enfant repentant. — Je pensais que ça vous plairait. Maintenant, on pourra être ensemble pour l’éternité. Il reste bouche bée et c’est comme si je pouvais lire dans ses pensées : Ce n’est pas possible. Oh, mon Dieu, qu’est-ce qu’elle a fait ? J’ai envie de continuer, mais à la place je me laisse aller contre le capot de ma voiture et je me mets à rire. — Merde, alors. Vous devriez voir votre tête. Votre invitée était en retard au tribunal et m’a demandé si nous pouvions échanger nos vêtements. Il laisse lentement échapper un souffle. — Bordel de merde. Il passe la main dans ses beaux cheveux, les décoiffant du même coup. Mince, j’aimerais bien faire ça dans ses cheveux rien qu’une fois. — Attendez. Elle vous a demandé si elle pouvait vous emprunter vos vêtements, et vous avez dit oui ? Je hausse les épaules. — Elle était vraiment en panique. Il me dévisage comme s’il attendait de plus amples explications et, quand il comprend qu’il n’y en aura pas, il tend la main pour s’emparer de la glacière. — C’était gentil de votre part, dit-il, le visage tordu par la désapprobation, avant de s’éloigner. Bizarrement, il semblait plus à l’aise quand il pensait que j’étais peut-être une meurtrière".

"Jusqu’à la mort de notre père, l’été dernier, Liddie était mon amie la plus proche. Aujourd’hui, en revanche, le gouffre entre nous semble tellement profond qu’il est devenu infranchissable, et la dernière chose dont j’ai besoin après une longue journée de travail, c’est d’entendre une de ses inévitables leçons au sujet de Matt. — Tout le monde fait des erreurs, dit-elle chaque fois qu’on se parle, car pour elle Matt fait partie de la famille – le meilleur ami de son mari, un élément incontournable de notre adolescence. Quand on est tous réunis à l’exception de Matt, elle dit qu’il manque quelque chose. Je me demande s’il lui est déjà venu à l’esprit que pour moi aussi c’est comme s’il manquait quelque chose. Que, lorsque je les vois, Alex et elle, jouer la famille parfaite avec leur fille, je vois à quoi dix années de couple étaient censées aboutir".

"J’écris un livre. Je pose le smoothie devant lui, mais il le remarque à peine. Il est trop fasciné par mon humiliante confession. — Si c’est un livre-révélation sur un médecin d’une beauté étourdissante, laissez-moi vous rappeler l’accord de confidentialité que vous avez signé. Bien que, si ce médecin fait remonter tous vos désirs sexuels à la surface, j’aimerais quand même pouvoir le lire. Si c’était quelqu’un d’autre, je pourrais presque croire qu’il flirte avec moi. Je réprime mon envie de l’encourager, même si mon ego aurait bien besoin d’une petite caresse. — Un livre-révélation sur vous ne pourrait avoir qu’un seul sujet : pourquoi j’ai décidé de tout arrêter avec les hommes. — Ma vie de lesbienne, de Natalia Bell. Ça, j’ai vraiment envie de le lire. Il me gratifie de son sourire le plus salace." 

"Est-ce que vous voulez que je m’arrête quelque part avant de rentrer ce soir pour vous acheter une vingtaine de chats ? Il s’amuse un peu trop de mon célibat à mon goût. Son rictus agit comme le pincement répété d’un nerf que je n’arrive pas à situer. Je relève le menton et me force à sourire malgré moi. — J’ai bientôt un rencard, figurez-vous. J’ai passé la matinée à me convaincre que ma soirée avec Sam n’est pas un rencard, mais la suffisance de Hayes doit redescendre d’un cran. — Il s’appelle Sam. — Je croyais que Tinder était une friche remplie de types abominables qui aiment rire. — On a grandi dans la même ville. C’est le type qui m’aide sur mon livre. Le sourire de Hayes s’estompe. Je vois sa mâchoire se crisper avant qu’il passe une main dans ses cheveux. Quelque chose en moi a envie de continuer et d’accroître son malaise jusqu’à ce qu’il ne puisse plus le cacher. — Quel est le problème ? — Rien, répond-il en reposant lourdement son assiette sur la table. Ça me semble être une mauvaise idée, c’est tout".

"— Seigneur, maman, je lâche sèchement en me pinçant l’arête du nez. Tu ne comprends pas. Charlotte doit revenir dans une maison où la personne est capable de rester sobre. Tu en es capable ou pas ? — Je n’ai pas de comptes à lui rendre, répond ma mère, ni à toi non plus. Je cligne des yeux, choquée, lorsque j’entends la tonalité et que je comprends qu’elle m’a raccroché au nez. Elle m’a raccroché au nez, putain. Ce qui signifie que le Dr Shriner a sûrement raison sur ce coup. Et, à moins que la situation ne change, et vite, il se peut que je doive réellement rentrer à la maison".

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