lundi 31 octobre 2022

L'INVITATION [Chronique express]


Vi Keeland
Les Editions C. Scott Publishing Corp. (2022)
Sortie originale 2021
428 pages

Synopsis :
La première fois que j’ai rencontré Hudson Rothschild, c’était à un mariage. J’avais reçu une invitation inattendue dans l’une des salles les plus chics de la ville. Hudson était garçon d’honneur et sûrement l’homme le plus beau que j’aie jamais vu. Il m’a proposé de danser, et tout de suite, notre alchimie a crevé le plafond. Je savais que c’était une mauvaise idée de me laisser aller avec lui, étant donné le mariage auquel j’assistais. Mais notre connexion était intense et je passais un merveilleux moment. Ma bulle a volé en éclats quand Hudson a compris que je n’étais pas celle que je prétendais être. Parce que, vous savez, cette invitation inattendue que j’avais reçue ? Eh bien, ce n’était pas vraiment à moi qu’elle était adressée... mais à mon ex-coloc, qui s’était enfuie au milieu de la nuit en me laissant sur les bras le soin de payer ses deux derniers mois de loyer. Alors, après tout, elle me devait bien une folle nuit hors de prix. Voilà comment je m’étais incrustée à ce mariage où je ne connaissais personne. À présent démasquée, je n’avais qu’une envie, m’en aller d’ici au plus vite. Et alors que je déguerpissais vite fait, bien fait, il se peut que j’aie escamoté quelques bouteilles de champagne en passant près des tables, toujours poursuivie par le beau garçon d’honneur fou de colère. Une fois à l’extérieur, j’ai bondi dans le premier taxi. Mon cœur cognait à tout rompre dans ma poitrine tandis que le véhicule s’éloignait... ouf, je m’en étais tirée indemne. Ou du moins, c’est ce que je croyais. Jusqu’à ce que je me rende compte que j’avais oublié mon téléphone sur la table. Et devinez qui l’a récupéré ? C’est l’histoire complètement dingue de ma rencontre avec Hudson Rothschild. Mais croyez-moi, ce n’est que la partie émergée de l’iceberg.

[CHRONIQUE EXPRESS]

Je sais qu'en me lançant dans un livre de l'auteure américaine Vi Keeland, je vais passer un bon moment ! Certes, ses livres ne sont pas tous égaux en qualité -de mon point de vue - mais en ce qui concerne "L'invitation", je n'ai pas été déçue !

J'avais déjà été happée par le synopsis de ce livre il y a quelque temps, mais je n'avais pas encore sauté le pas. Bref, j'ai décidé de me lancer dans cette lecture, vu l'originalité des circonstances de la rencontre entre nos deux héros....

En plus, notre héroïne, Stella, fait un métier assez singulier (voire passionnant) vu qu'elle est un "nez" et qu'elle a décidé de se lancer dans sa propre entreprise de création de parfums "personnalisés".....

Vous l'aurez compris, la jeune femme est loin d'être une idiote (car il faut quand même faire des études de chimie etc, pour fabriquer des parfums et d'ailleurs, elle a travaillé un certain temps dans une boite renommée....Avant de sauter le pas et décider d'être son propre patron...), rien que pour ça, on ne peut que la trouver remarquable et courageuse....Sauf qu'il va lui arriver certaines tuiles dans sa vie personnelle et du coup, elle va devoir finalement dépendre "professionnellement" du héros....Mais ça, on le comprendra un peu plus tard....

En tout cas, j'ai tout aimé dans cette histoire, que ce soit la réelle amitié et complicité entre Stella et Fischer (son meilleur ami gay...Sinon, c'est clair qu'ils auraient fini ensemble !....) et évidemment la tension, le jeu "spécial" qui va s'instaurer entre Hudson, notre héros, et Stella.....J'ai aussi beaucoup aimé la soeur de Hudson, la fameuse mariée dont notre héroïne reçoit, par erreur, l'invitation à son mariage....

L'originalité également de ce livre, c'est que j'ai appris qu'on pouvait acheter les journaux intimes d'inconnus et les lire comme des "romans"....C'est d'ailleurs la passion de notre héroïne....Forcément, quand elle parlait de l'un de ces fameux journaux intimes, la ficelle était un peu grosse pour ne pas faire de rapprochements avec ce qu'elle vivait dans sa vie professionnelle, mais justement, j'attendais le moment où le "drama" allait arriver, comme dans ce genre de romance contemporaine.....Et finalement, Vi Keeland s'en tire plutôt bien et nous sert un scénario assez plausible !

Bref, entre humour, joutes verbales, vexations, montée en puissance au fur et à mesure des pages de l'attirance entre nos deux héros, ainsi que les scènes sensuelles, j'ai donc passé un excellent moment de lecture ! 

Je vous recommande ce livre à 100% même si, il n'a rien d'original sur sa base (toujours un mec hyper riche qui tombe amoureux de la fille qui se pense "grosse looseuse"...) !

Quelques citations :

"Je n’avais aucune idée de l’identité du marié – un parent éloigné que j’avais oublié, peut-être ? Les noms ne m’étaient même pas vaguement familiers. Quand j’avais retourné l’enveloppe, j’avais vite compris pourquoi. J’avais ouvert le courrier de mon ex-colocataire. Argh. Je m’en doutais. Ce n’était pas moi qui étais invité à un mariage de conte de fées dans l’un de mes endroits préférés au monde".

"Trois coupes de champagne me permirent de me calmer suffisamment pour assister à la cérémonie de mariage. Et la mariée n’avait absolument pas besoin de voile. Olivia Rothschild – ou Olivia Royce, comme elle avait pris le nom de son mari – était magnifique. J’eus un peu les larmes aux yeux en entendant le marié prononcer ses vœux. C’était dommage que l’heureux couple ne fasse pas vraiment partie de mes amis, car l’un de leurs témoins était incroyablement séduisant. J’aurais pu rêver que Livi – je la surnommais ainsi dans ma tête – m’arrange un coup avec le copain de son nouveau mari. Hélas, cette soirée était un subterfuge, et je n’étais pas Cendrillon".

"— Je m’appelle Hudson, au fait. — Enchanté de te rencontrer. Je m’appelle St… commençai-je avant de me rattraper juste à temps. Je m’appelle Evelyn. — Alors comme ça tu es fan de gin, Evelyn ? C’est pour ça que je n’ai pas senti la différence entre les deux ? Je souris. — Je ne me considérerais pas comme fan de gin, non. Pour être honnête, je bois surtout du vin. Mais ai-je mentionné ma profession ? Je suis chimiste en parfumerie, un nez, pour être exact. — Tu fais du parfum ? Je hochai la tête. — Entre autres choses. J’ai développé plusieurs fragrances pour une entreprise de cosmétiques et de parfums pendant six ans. Parfois c’était pour un nouveau parfum, d’autres fois c’était l’odeur d’une lingette démaquillante, ou alors un produit cosmétique qui avait besoin d’une senteur plus agréable. — Je suis presque sûr de n’avoir jamais rencontré de nez avant. Je souris. — Est-ce aussi excitant que tu l’avais espéré ? Il eut un petit rire. — Quelle est la formation qu’il faut faire exactement pour un travail comme celui-là ? — Eh bien, j’ai un diplôme de chimie. Mais on peut avoir suivi toutes les études qu’on veut, impossible de faire ce job si l’on n’a pas également une hyperosmie. — Qui est ? — Une capacité accrue à reconnaître les odeurs, une acuité olfactive exacerbée. — Alors tu es douée pour renifler des trucs ? Je ris. — Exactement".

"La chair de poule me picota la peau des bras lorsqu’il baissa la tête et me frôla brièvement le cou avec son nez. — Tu sens incroyablement bon. Est-ce que tu portes un des parfums de ta création ? — En effet, mais ce n’est pas un parfum que l’on peut commander. J’aime l’idée d’avoir une véritable signature olfactive dont quelqu’un pourrait se souvenir. — Je ne pense pas que tu en aies besoin pour qu’on se souvienne de toi".

"— Je porte un toast aux époux ! Les gens commencèrent à applaudir, et je savais que je devais profiter de ce moment pour me tirer de là. Hudson était toujours debout sur le côté et, si je ne me trompais pas, j’avais l’impression qu’il était un peu fier de moi de ne pas m’être défilée. Ses yeux brillaient ; il me regarda attentivement quand je m’approchai et pressai le microphone contre sa poitrine. Il couvrit le haut du micro et sourit. — Amusant. Je lui dévoilai mes dents blanches avec un sourire exagéré et recourbai un doigt pour qu’il se rapproche. Quand il obtempéra, je murmurai à son oreille : — Connard ! Hudson laissa échapper un rire profond tandis que je partais en trombe, sans me retourner pour voir s’il me suivait. Heureusement, Fisher s’avançait déjà vers moi, donc je n’eus pas à le chercher avant qu’on se tire d’ici. Ses yeux étaient aussi larges que des frisbees. — Tu es bourrée ? Qu’est-ce qui s’est passé ? Je l’attrapai par le bras et continuai d’avancer. — On doit sortir d’ici rapidement. Tu as mon sac à main ? — Non. Merde. J’envisageai de le laisser sur place, mais mon permis et ma carte de crédit étaient à l’intérieur. Je tournai alors à gauche et me dirigeai vers notre table. Du coin de l’œil, je vis Hudson et le marié parler au maître d’hôtel et pointer un doigt dans notre direction. — Merde ! Il faut qu’on se dépêche. Je me précipitai jusqu’à notre table, attrapai mon sac à main et me retournai. Après avoir fait deux pas, je fis volte-face. — Qu’est-ce que tu fais ? s’enquit Fisher. Je pris une bouteille de Dom Pérignon non ouverte sur notre table. — Je prends ça avec moi. Fisher secoua la tête et éclata de rire tandis que nous nous dirigions vers la sortie. En chemin, nous piquâmes des bouteilles de champagne à chaque table. Les invités confus ne savaient pas trop quoi faire de tout ça, mais nous allions trop vite pour qu’ils puissent faire le moindre commentaire. Au moment où nous arrivâmes à la sortie, nos bras étaient pleins, et nous avions au moins mille dollars d’alcool en notre possession. Devant, nous eûmes la chance de découvrir quelques taxis jaunes arrêtés au feu rouge. Nous sautâmes dans le premier véhicule vide, Fisher claqua la porte, et nous nous mîmes à genoux pour regarder par le pare-brise. Le maître d’hôtel et les deux agents de sécurité qui avaient vérifié les identités plus tôt dans la soirée étaient au milieu de l’escalier en marbre. Hudson se tenait en haut des marches, appuyé nonchalamment contre un pilier de marbre à boire une coupe de champagne en observant notre ahurissant départ".

 

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