mardi 19 mars 2019

PS : I LIKE YOU


Kasie West
Les Editions Hugo & cie (2017)
Sortie originale 2016
368 pages 

Synopsis : 
Un jour d'ennui en cours de chimie, Lily griffonne les paroles de sa chanson préférée sur son bureau. Lorsqu'elle s'assoit à la même place le lendemain, elle découvre que quelqu'un a écrit la suite... Très vite, Lily et son mystérieux interlocuteur se lancent dans une correspondance enfiévrée. La jeune fille n'a jamais autant eu envie d'aller en cours – mais surtout pour y savourer sa lettre du jour ! Derniers groupes de musique indé à découvrir, secrets de lycée ou confidences plus intimes... tout semble les rapprocher.  Peu à peu, Lily réalise que son coeur s'emballe pour celui qui se cache derrière cette plume. Mais alors que l'identité de son amour épistolaire se dévoile peu à peu, Lily va découvrir que certains cris du coeur devraient peut-être rester silencieux...

J’ai passé un très agréable moment de lecture avec « PS : I like you ». Certes, c’est du Young adult mais le récit est assez prenant pour m’avoir tenue en haleine jusqu’à la fin.

Lily, notre héroïne, est attachante et c’est très intéressant de voir comment elle réagit face aux petits mots laissés par son « mystérieux interlocuteur » dont elle essaye de deviner l’identité une bonne partie du livre.

Evidemment, nous lecteurs, savons très rapidement de qui il s’agit puisque l’auteure américaine Kasie West suit totalement les codes classiques du genre littéraire de la romance, à savoir deux personnages semblent se « détester » au début et qui finissent par s’apprécier…..

« PS : I like you » est un livre que je recommande totalement aux ados qui cherchent une romance sympa à lire.

Pour les plus vieux (comme moi), vous n’y verrez ici par forcément une lecture transcendante mais elle a vraiment le mérite de nous faire passer un petit moment très agréable, sans prise de tête, histoire de se replonger dans nos « années lycée ».

Ce que j’ai aimé dans ce livre :
1#-L’amour et l’amitié : Des thèmes omniprésents dans les romances Young adult, ce qui est logique ! J’aime beaucoup la manière dont l’auteure a entouré son héroïne, que ce soit avec sa famille (et ses nombreux frères et sœurs), ses parents un peu « loufoques », sa meilleure amie, ses copains de classe, les potentiels petits amis, le mec sur lequel elle craque en secret, et enfin son meilleur ennemi, qu’elle prend plaisir à défier sans cesse, à savoir Cade, l’un des mecs les plus populaires du lycée….

2#-La musique et la poésie : Ces deux thèmes sont relativement bien mis en valeur dans ce livre puisque Lily joue de la guitare et écrit les textes de ses chansons (ce qui va d’ailleurs être un enjeu important avec son interlocuteur mystérieux…). Du coup, je salue le talent de l’auteure américaine, qui, en plus d’écrire un roman, a aussi eu le « courage » d’écrire des textes poétiques (et puisque dans un livre nous n’avons pas le son donc nous ne savons pas quel est l’air des chansons jouée par Lily, mais nous avons donc au moins les paroles…).


Ce que je n’ai pas aimé dans ce livre :
1#-La légèreté du mystère : En fait, Lily aurait pu découvrir très rapidement qui était son mystérieux interlocuteur dans la mesure où personne ne change jamais de place durant l’année scolaire et qu’il suffisait qu’elle jette un coup d’œil dans la classe de sciences quand les autres classes d’élèves y étaient….Elle aurait vu très vite qui était assis à son bureau !!! (ou le demander à sa meilleure amie qui était à priori dans la classe du mystérieux interlocuteur…)….Après, je comprends aussi que la jeune fille a peut-être voulu « inconsciemment » laisser planer le mystère, histoire de faire durer le plaisir et la rêverie….Un peu comme avec les rencontres sur internet, quand on hésite à se « voir en vrai »…..

2#-La fréquence accrue des cours de sciences physiques : Alors, de mémoire, il ne me semble pas avoir lu dans le livre que la classe de Lilly était spécialisée dans les matières scientifiques mais en fait, je trouve cela un peu bizarre le nombre d’heures et de jours où la jeune fille a des cours de sciences…..Pratiquement un jour sur deux !!!! De mon temps (j’ai eu mon bac en 1996, oui, ça commence à dater…), on n’avait pas autant de cours de chimie et sciences physique ! (en même temps, je n’étais pas en filière scientifique…) et peut-être aussi qu’aux Etats-Unis, ils font plus de sciences que nous ???? En tout cas, en tant que lectrice française, j’ai trouvé le nombre d’heures dans cette matière un peu élevée…..Après, il fallait bien un prétexte pour que la correspondance entre nos deux héros soit intense et soutenue…

Quelques citations :

« Pourtant, laissant volontairement mon stylo tomber à terre, je le fis rouler sous ma basket puis me penchai pour le ramasser. J’en profitai pour tendre le cou et regarder. Et là, calé sous la barre métallique qui reliait les deux pieds du bureau, se trouvait un morceau de papier plié en quatre. J’attrapai rapidement mon stylo et le papier puis me rassis bien droite, le sang battant dans mes tempes. Aussi vite que possible, je le dépliai et l’aplatis. Écrit de la façon la plus naturelle qui soit, comme si cette personne et moi échangions des messages tous les jours que Dieu fait, je pus lire ceci :   Alors, tu as écouté les Crooked Brookes ? Qu’est-ce que tu en penses ? C’est peut-être trop noir pour toi. C’est du genre déprimant, je sais. Mais je pensais que, si tu aimes Blackout, tu les aimerais aussi. Parfois, en écoutant des chansons sombres, je me dis que la vie n’est pas si triste. Psychologie inversée, ou un truc dans le genre. Enfin, j’espère que ce message t’aura distraite pendant au moins une minute. Avec deux minutes de plus pour me répondre. Il te restera alors… une éternité avant que le cours se termine. Désolé.   Je ris doucement. Ainsi, mon correspondant aimait Blackout et détestait la chimie. On était âmes sœurs ».

« Tu n’as pas besoin de fouiller dans ce tiroir. Je peux te dire ce que raconte ma lettre. Je l’ai relue un million de fois, je la connais par cœur. Il prononça cette dernière phrase dans un murmure. Une lettre, ça ne représentait aucun danger. Une lettre, ça ne me dévisageait pas comme Cade le faisait en ce moment, le regard brûlant ».



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