Heroes

Battista Tarantini
Les Editions Hugo & Cie (2018)
471 pages

Synopsis :

Ont-ils encore le pouvoir d'aimer ? La vie a joué un très mauvais tour à Grace. Alors qu'elle commençait des études de médecine, son cœur l'a lâchée et elle a dû subir une transplantation cardiaque. L'organe qui bat désormais dans sa poitrine est en bonne santé, mais il lui est complètement étranger. Ne sachant plus qui elle est, Grace s'exile en Australie, chez sa tante, pour tenter de se retrouver, et donner une nouvelle direction à sa vie. Arrivée dans le bush australien, sa voiture tombe en panne et Z, le garagiste local lui porte secours. Ténébreux, écorché vif, il répare des voitures en menant une vie solitaire, se contentant de la compagnie de son chien. Grace comprend rapidement que Z n'est pas celui qu'il semble être. Il la fascine, l'attire irrévocablement ; comme elle, il a choisi le désert rouge d'Australie, ses espaces infinis et sa dureté, pour se réinventer. Au cœur de l'immensité australienne, Z et Grace vont-ils réussir à oublier leur passé ?

« Peut-être que la maladie m’a rendue plus sensible. Plus émotive, et égocentrique. Je n’en suis pas moins vaillante. Je dois honorer cette promesse tacite de vivre, établie au moment où le cœur de mon donneur a commencé à battre en moi ».

Après un prologue qui semble être les derniers instants de l’anonyme qui va donner son cœur à notre héroïne, nous suivons ensuite les aventures de Grace, jeune anglaise de 22 ans qui réapprend à vivre depuis sa transplantation cardiaque survenue presque un an auparavant. Sa tante habite en Australie et c’est l’occasion pour elle de se mettre à l’épreuve, de faire un break en s’éloignant de sa famille et de ses amis qui la considèrent comme une petite chose fragile depuis son opération.

C’est avec une valise bourrée de comics américains et de préservatifs que notre jolie rousse va débarquer au pays des kangourous pour rejoindre sa tante Jenna qui habite à Leigh Creek, un petit bled paumé au milieu du désert australien. Au lieu de prendre l’avion à partir de Sydney, Grace va louer une voiture et partir à l’aventure toute seule sur la route pour se mettre à l’épreuve et, manque de chance, elle va tomber en panne…Sous une averse terrible (ce qui est ultra rare dans ce désert, ça commence bien !)….Cela dit, Grace va vite apprécier sa déconvenue en rencontrant Z, un gars mystérieux et bourru qui lui dit qu’il est envoyé par sa tante pour la dépanner (vu qu’il est le propriétaire d’un garage à la sortie de Leigh Creek)….

« — Z, c’est vraiment lui ?

— Vraiment ! s’exclame joyeusement ma tante. C’est son garage.

— Il est jeune.

— Autant que toi, je crois.

— Il est un peu sauvage…

— Mais il est efficace, réplique-t-elle en désignant la serviette sur mes genoux. J’ai oublié de la lui rendre. J’ai oublié de le saluer, et même de le remercier d’être venu me secourir. Ce n’est pas dans mes habitudes. Ce n’est pas moi, ça. Ce n’est plus moi. Je suis sonnée, à la fois parce que j’ai été à nouveau terrassée par ce terrible sentiment d’impuissance, mais aussi parce que je suis encore décontenancée par l’apparition de cet homme effrayant. Et beau. Et très agressif. J’ai dû le déranger pour qu’il soit si en colère : il passait sans doute la soirée devant un match, un film, ou avec une fille.

— Une Mini pour rouler dans le désert… dit encore Jenna en riant.

— C’était le modèle avec quatre roues motrices !

— C’est encore pire ! Ils t’ont vraiment prise pour une touriste ! Je m’enfonce dans le siège et tords machinalement la serviette dans un sens puis dans l’autre. Les gouttes d’eau glissent sur ma peau nue et vont s’écraser sur le skaï du siège passager, entre mes cuisses.

— Pas pour une touriste. Pour une fille perdue. Une fille qui a choisi de se perdre au bout du monde pour tenter de retrouver le sien ». 

J’ai beaucoup aimé cette romance qui nous embarque de l’autre côté de la Terre où il fait chaud, très chaud là-bas et notre jolie Grace va devoir s’acclimater à la météo plus que sèche ainsi qu’aux habitants qui ont pour la plupart une personnalité bien trempée et qui adorent se mêler de la vie des autres…. 

« Leigh Creek est un village posé au milieu du désert. Ce n’est pas tout à fait une oasis, même si c’est ce que vante le panneau placé devant le petit hôtel de ville, mais on y trouve de quoi manger, se soigner, et même s’amuser si on aime le cinéma, la lecture et les jeux vidéo. Jenna affirme cependant que les habitants ont des compétences insoupçonnées qui ne figurent dans aucun programme disponible à l’office du tourisme – ouvert un jour par semaine. Leigh Creek se savoure de l’intérieur, avec le cœur et pas avec les yeux : c’est pour cette raison qu’elle a choisi de vivre dans le désert plutôt que dans le tumulte des métropoles de la côte ».

  

Ce que j’ai aimé dans ce livre :

1#-Le désert australien et sa faune hostile : Je savais que l’Australie était l’un des pays où il y avait le plus d’animaux dangereux (voire mortels) pour les humains et notre pauvre Grace n’a pas de chance car dès son arrivée, elle va croiser une affreuse araignée dans la douche et elle aurait aussi droit à un face à face épique avec le serpent le plus venimeux du monde, le taïpan, qui va se cacher sous son lit….L’auteure n’oublie pas d’inclure des kangourous dans son récit, avec les énormes convois de camions typiques de ce pays qui percutent parfois ces animaux (enfin, pour le coup, là, c’est Grace qui va se taper un kangourou avec sa voiture…). Et pour info, un kangourou, c’est plutôt dangereux pour l’homme si on l’affronte au corps à corps… Bref, j’ai aimé le dépaysement évoqué par le biais de la faune locale (pas de koalas, par contre, climat trop sec et pas d’eucalyptus aux alentours dont sont si friands ces adorables petits oursons au gros pif triangulaire…). Quant au désert australien décrit dans le livre, l’auteure m’a vraiment fait voyager et je m’y croyais presque ! D’ailleurs, comme à mon habitude, je n’ai pas pu m’empêcher d’aller me promener là-bas via Google map et OH MON DIEU, que c’est beau ! (par contre, préparez des gourdes d’eau parce que rien que de voir toute la quantité de sable rouge et le soleil de plomb, ça donne soif !).

2#-Wallace : Ce chien est un amour !!!! Dès les premières pages, je me suis vraiment prise d’affection pour ce gros chien loup ! Il appartient à Z et malgré un abord assez patibulaire (à cause de sa timidité…Oui, apparemment, Wallace est un gros chien timide, d’après son maitre !), finalement, Grace va vite s’acclimater à cet animal qui suit son maître partout et puis Attention zone spoilers ! Cliquez sur le mulot et passez le texte en surbrillance ! Wallace va lui être d’une aide précieuse quand Z va piquer sa crise et abandonner Grace toute une nuit dans le désert...Heureusement que le chien va rester avec la jeune femme pour la protéger ! Brave bête !!!!!!!

« Je m’accroupis près de nos deux sacs à dos ouverts près du feu et fouille frénétiquement à l’intérieur de celui de Z, plus gonflé que le mien. Il contient un grand sac de couchage en toile parachute compressé à l’extrême : il avait donc prévu de dormir à la belle étoile… Je le déplie et me glisse vite à l’intérieur. Me protéger, maintenant. Réfléchir, après. Wallace se pelotonne contre moi, et je plonge ma main dans sa fourrure. Je sursaute quand le hululement d’un oiseau de nuit s’élève dans la montagne. Le chien-loup lève aussitôt la truffe, puis il se recouche près du feu qui crépite, la tête posée entre ses pattes, les oreilles dressées. Je tremble, pétrifiée par le chagrin plutôt que par le froid. Je suis brisée. Je suis désemparée. Et maintenant je crève de trouille ; les spasmes deviennent plus violents lorsque je réalise que la nuit va être interminable – si j’y survis… Z avait un plan A, je n’ai pas de plan B. Poum-poum. Poum-poum. Je n’ai aucun pouvoir. Je ne suis que Grace. Et la réalité m’écrase à nouveau ».

3#-La romance mouvementée entre Grace et Z : Evidemment ! Sinon je n’aurais pas lu cette histoire ! Je savais déjà dans le synopsis que Z était un homme sombre cachant des secrets et cela me plaisait beaucoup et m’a poussé à choisir ce livre ! Quant à la personnalité de Grace, je l’ai vraiment adorée ! C’est une fille très attachante et très gentille, qui va tomber très vite sous le charme de Z…même si notre héros envoie régulièrement des messages contradictoires ! Un jour, il est charmant avec elle, et le lendemain, il se comporte comme un rustre ! Grace va devoir s’accrocher même si, parfois, elle est tentée de jeter l’éponge (mais elle va être soutenue par sa tante ou Ronald)….Avec Z c’est un pas en avant pour deux pas en arrière et comme il est piètre danseur (nous le constatons lors des cours de danse de Jenna, la tante de Grace), et bien notre jolie rousse va devoir apprendre à valser toute seule avec les aléas de sa relation tumultueuse ! Par moments, j’étais vraiment épuisée par toutes les déceptions que provoquait Z auprès de Grace et zouip ! Il suffisait d’un geste attentionné, d’un sourire de la part de Z, et hop, les espoirs de notre héroïne (et de moi, lectrice) revenaient à la charge ! Il faut aussi préciser que ces deux-là partagent la même passion pour les Comics américains et du coup, ils ne cessent de se comparer durant tous leurs échanges à leurs héros préférés (d’où sans doute aussi l’une des origines du titre du livre)…Quoi qu’il en soit, si je devais faire une métaphore, je dirais que l’histoire d’amour entre Grace et Z tient plus de la course de fond que du sprint….

« Il sourit : le temps s’arrête, une seconde, parce que c’est la première fois. Un sourire triste qui le rend soudain moins intimidant, et encore plus beau. Z ne me touche pas, mais son regard mélancolique m’étreint de la même manière que dans la salle de bain. J’imagine son cœur battre encore à l’unisson du mien ».

« Mon corps se contracte violemment, puis s’alanguit, submergé par une vague de chaleur. Nous n’avons jamais été aussi proches, je n’ai jamais autant voulu être embrassée.

— Récapitulons, Grace… Z ne sourit pas mais ses yeux étincellent. Il se penche à mon oreille. Ses cheveux effleurent ma tempe, son regard se perd dans mon décolleté pour tenter de voir enfin ce que je cache. C’est déloyal parce que moi, je ne suis pas télépathe. Je pose la main sur mon cœur, mais c’est trop tard : les premières bombes éclatent dans ma poitrine. La déflagration se propage dans ma tête, dans mon ventre, et enfin très bas, entre mes cuisses.

— Je suis mécano, chuchote-t-il farouchement. Je ne suis pas un super-héros. Sa joue touche enfin la mienne, mais son corps est encore loin. Z n’avancera pas davantage. Il ne me touchera pas, même s’il souffre, car les phalanges de ses poings serrés blanchissent.

— Et c’est tout ? j’articule en tremblant. Z inspire profondément puis recule d’un bond, comme si je l’avais frappé. Sans un regard, il se retourne et fait claquer sa langue. Wallace se précipite aussitôt sur ses talons.

— Je ne suis pas gay, Grace, s’écrie-t-il avant de disparaître. Poum-poum. Poum-poum. Je m’écroule sur le sol, assommée par les coups, enivrée par tout le reste ».

« On nous bouscule. Z m’écrase contre son corps et se crispe. Je tressaille ; il bande, et pas qu’un peu ! Je ne suis pas gay. Je m’accroche de toutes mes forces aux cheveux qui tombent dans sa nuque et soupire.

— Désolé, ça aussi c’est mécanique… grommelle-t-il entre ses dents en ne desserrant pas sa prise sur ma taille. Je me renfrogne.

— Merci…

— Ce n’est pas ce que je voulais dire.

— Trop tard. Il me reprend dans ses bras et j’explose à nouveau des records de diastole. Poum-poum. Poum-poum. J’en perds l’équilibre, étourdie par un vertige.

— Tu es vexée, Grace ?

— Non. Si. Il se penche à mon oreille.

— C’est l’effet que tu me fais… souffle-t-il. Je le dévisage, affolée, avant de le repousser violemment puis de me diriger vers la sortie. Le perron, la véranda. De l’air ! Z est derrière moi. Les mains dans les poches, il me regarde d’un air moqueur. 
— Qu’est-ce qui se passe, bon sang ?

— Tu as peur, répond-il tranquillement.

— Peur de quoi ?

— De moi. Il me montre du doigt.

— Et de toi, poursuit-il. Ensemble ».

« L’air se raréfie, ou alors c’est moi qui ne respire plus comme je le devrais. J’ai mal dans ma poitrine, blessée d’avoir cru qu’il se passait quelque chose d’unique. Que Z l’avait éprouvé de la même manière. Fantasme de midinette. Espoir de fille encore trop fragile. J’ai couru au lieu de marcher. Ma tête et ma poitrine bourdonnent lorsque jaillit l’image de ses doigts sur la cicatrice. Je me sens soudain aussi embarrassée qu’en colère ».

« Là, je suis un humain minable qui rampe pour Grace la Rouge, car il faut que je te dise : je n’ai aucun pouvoir. Je suis juste un mec ordinaire qui est tombé amoureux d’une fille extraordinaire, sous la pluie. Tu es devenue ma réalité, le jour dans ma nuit, quand tu as débarqué chez moi avec ton cœur tout neuf qui aime si fort, et ton âme perdue.

— Je l’ai retrouvée depuis, grâce à toi, je balbutie, la gorge serrée. Tu es mon héros même si tu ne voles pas. Même si tu n’envoies pas ces boules de feu merdiques. Il rit et acquiesce en même temps qu’il chasse la pluie – ou les larmes – qui coulent sur mes joues.

— Je crois qu’on est un peu le héros de la personne qui nous aime, Grace. Tu es mon héroïne aussi.

— Parce que tu m’aimes, Z ?

— Oui. Il sourit, enfin. Et parce que Z semble plus heureux qu’il ne l’a jamais été depuis que je le connais, mon cœur fait de violentes embardées dans ma poitrine.

— Reste avec moi, s’il te plaît, murmure-t-il avant de m’embrasser. Il m’écrase à m’en faire mal, contre son torse qui se soulève au rythme frénétique de sa respiration. Mon cœur va éclater ; je retombe amoureuse de l’homme couvert de cambouis dans la pénombre du hangar. Éperdument. Le vent souffle toujours quand nous reculons, la pluie charrie à nos pieds les derniers doutes, les derniers élans de peine et de tristesse.

— Oui, je reste. Les yeux de chat s’illuminent ».

  

4#-Les personnages secondaires : Que ce soient Jenna, Ronald, Charlie, Justin ou le Dr Kenly, tous ont leur importance dans le récit. Certains connaissent des vérités sur le passé de Z, d’autres extrapolent (comme Charlie, qui pense que Z est gay parce qu’il n’est jamais sorti avec une fille depuis son arrivée à Leigh Creek et qu’il envoie des colis à un homme). Grace et Z sont les deux derniers arrivés dans cette ville et l’on parle beaucoup sur eux. Même si certains ont une propension au commérage, je n’ai pas ressenti d’hostilité ou de malveillance de la part des habitants, plutôt une curiosité et à la limite, ils nous remplacent un peu, nous lecteurs, en tant que spectateurs directs de l’histoire d’amour qui est en train de naitre entre Z, le beau brun mystérieux qui ne parle pas beaucoup et qui reste à l’écart des autres, et Grace la jolie anglaise qui porte une énorme cicatrice sur la poitrine, due à sa transplantation….Il y a de quoi jazzer, vous me direz ! Et bien les habitants de Leigh Creek ne se gênent pas ! Personnellement, mon personnage secondaire préféré a été Ronald même si j’ai aussi beaucoup aimé Jenna, la tante de Grace, qui fait tout pour donner des conseils à sa nièce pour attraper Z dans ses filets !

« Le bip sonore ne me laisse pas cogiter davantage.

— Salut, c’est moi… Je bégaye. Quelle horreur…

— Enfin, c’est Grace. Désolée, il est un peu tôt… Jenna me fait signe que non.

— Et donc… Garden Rent vient de m’appeler. Pour expliquer que quelqu’un avait remboursé la voiture… Mais ce n’est pas possible ! Enfin, je crois que ce n’est pas possible… L’expert devait passer au garage, non ? Je trouve ça bizarre… Tu sais peut-être quelque chose ? Jenna se pince les lèvres, amusée.

— Bon, alors… rappelle-moi ? Je raccroche, épuisée par mon monologue.

— Rappelle-moi… répète Jenna.

— Oui, et alors ?

—Tu l’as formulé comme une question, explique-t-elle, navrée. Ce n’est pas comme ça que tu vas le…

— Mais je ne veux rien faire du tout ! Ma tante tire vers elle un des sacs en papier qu’elle a rapportés de sa course.

— Plus de niaque, Grace, continue-t-elle d’expliquer en le vidant ».

  

Ce que je n’ai pas aimé dans ce livre :

1#-La jeunesse de Z : On le comprend assez vite, Z a été traumatisé par quelque chose survenu deux ans auparavant et son éloignement en plein milieu du désert est dû à une bonne raison car ses parents habitent toujours à Sydney (et il est resté en bon contact). Attention zone spoilers ! Cliquez sur le mulot et passez le texte en surbrillance ! Je vais vous avouer, je n’ai pratiquement pas lu les passages qui concernaient Z, Angus et Blake, dans leurs délires de sports extrêmes toujours plus dangereux….Cela m’a un peu rappelé un livre que j’ai lu cet été de Rebecca Yaros "Wilder" qui, lui aussi avait pour héros un gars « qui a tout pour être heureux et vient d’un milieu aisé » et qui passe son temps à tromper la mort et son ennui en faisant des sports extrêmes. Je suis une trouillarde de nature, ou plus précisément, j’ai l’instinct de conservation poussé à l’extrême et du coup, je ne vois vraiment pas l’intérêt de faire ce genre de trucs dangereux car évidemment, à un moment ou à un autre, la chance tourne !....Blake, la petite copine de Z va donc mourir après une chute quand ils faisaient de l’escalade tous les trois…Bah tiens ! Bien fait pour toi, j’ai envie de dire ! Tu ne pourras pas dire que tu ne l’as pas cherché ! Après, les remords que ressent Z sont légitimes, tout comme la haine d’Angus qui va le pousser jusqu’à la folie….Ils ont joué au con, ils ont perdu et ils le payent tous les trois au prix fort (surtout Blake qui est morte, du coup !...Et Angus qui est devenu zinzin…).

2#-Grace auto-proclamée « future médecin » : Mouis bon, elle avait 21 ans quand elle a été transplantée, je doute qu’elle soit une experte en médecine ! Au mieux, elle aura fait 3 ans d’études, mais j’imagine qu’avant d’avoir sa transplantation, elle a dû avoir de gros problèmes de santé ! Je connais quelqu’un de 35 ans qui a des gros problèmes cardiaques et il est en congé maladie depuis 3 mois et est encore prolongé ! Bref, à mon avis, on est plus autour des deux ans d’étude qu’autre chose ! Après, quand elle se dit avec regret qu’elle aurait pu être médecin, c’est très bien mais après tout, rien ne l’empêche de reprendre ses études ! Elle se barre à l’autre bout du monde dans un pays au climat hostile (surtout pour une petite rousse à la peau blanche comme elle !) alors elle pourrait très bien se reprendre en main et recommencer ses études de médecine au lieu de s’apitoyer sur « ses rêves perdus » ! En plus, apparemment, elle a l’air assez intelligente, en tout cas, elle apprend vite, vu la manière dont elle se débrouille en mécanique après quelques jours seulement passés à assister Z dans son boulot de garagiste…Elle est forte notre Grace !!! Attention zone spoilers ! Cliquez sur le mulot et passez le texte en surbrillance ! Ronald n’a pas peur de lui confier sa belle voiture de collection à réparer quand Z a quitté la ville en urgence….Hum….J’ai trouvé ce passage un peu moyen, même si, je suppose que Ronald avait évidemment une idée de jouer au Cupidon entre notre jolie rousse et notre brun mystérieux et bourru !

Pour conclure, c’est mon premier livre de l’auteure française Battista Tarantini et je dois dire que j’ai été particulièrement séduite par sa plume. Les aventures de Grace, une jeune anglaise aux boucles rousses, qui part en Australie pour réapprendre à vivre après être passée tout près de la mort m’a vraiment énormément plu, j’ai été happée dans le récit, même si, je l’avoue, j’ai préféré les passages du point de vue de Grace que celui de Z, surtout quand il s’agissait des flash-backs des jeunes années de casse-cou de notre héros….La manière dont l’auteure décrit le désert australien est vraiment grandiose, on s’y croirait presque, notamment avec cette impression de chaleur accablante et ces paysages rouges et secs qui arrivaient à me dessécher la gorge rien qu’à leur description ! La romance entre Grace et Z est très belle même si notre héroïne va devoir s’accrocher pour comprendre le cœur de l’homme qu’elle aime et va connaître certains moments dramatiques et ultra stressants. Je vous recommande totalement ce livre si vous aimez les personnages masculins taciturnes (mais plein de sex-appeal) et les héroïnes lumineuses et courageuses qui affrontent l’adversité et les épreuves sans baisser les bras, comme une super-héroïne de comics américain (ceux qui auront lu le livre comprendront ma référence...).

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