CHARLEY DAVIDSON - Tome 11 : Onze tombes au clair de lune

Darynda Jones
Les Editions Milady (2017)
Sortie originale 2016
377 pages 

Synopsis :

Pour Charley Davidson, une journée typique comprend des maris infidèles, des personnes disparues, des hommes d'affaires véreux... et des démons, des dieux maléfiques et des gens morts. Beaucoup, beaucoup de gens morts. Détective privé à temps partiel et Faucheuse à plein temps, Charley doit également apprendre à vivre avec sa nouvelle condition de déesse toute-puissante et mère de la sauveuse de l'univers. Les forces de l'enfer sont prêtes à tout pour la détruire, et entre les morts qui l'entourent et ceux qui voudraient la voir morte, Charley a fort à faire. Mais avec le fils de Satan à ses côtés, la Faucheuse pourrait bien avoir le dernier mot.

« Je pouvais me dématérialiser et tenter de rebrousser chemin mais, avec ma chance habituelle, je risquais d’atterrir en plein milieu d’un camp d’entraînement de terroristes, ou d’une prison pour hommes, ou – pire – d’une pub pour serviettes hygiéniques ».

Et nous voici déjà au 11^ème tome ! Malgré le fait que nous suivions toujours les mêmes personnages, avec Charley, comme héroïne principale  (bien évidemment !) et bien force est de constater que je ne ressens aucune lassitude et qu’au contraire, j’ai l’impression que chaque tome à venir va être meilleur que le précédent (d’ailleurs, j’attends avec une ENORME impatience le 12^ème tome qui sort dans quelques mois ! Lui, je ne vais pas le faire trainer dans ma PAL vu la manière dont se termine Onze tombes au clair de lune)……

Charley Davidson est une faucheuse, elle est donc toujours en contact avec des personnes défuntes mais je dois dire que dans ce tome, il y avait beaucoup d’enfants morts (ou de victimes à venir) et du coup ma lecture été parfois très éprouvante pour moi qui suis hypersensible (si je ne lis pas beaucoup de thrillers, et encore moins quand ça traite de meurtres d’enfants, c’est qu’il y a une raison…). 

Ces petites victimes innocentes ont également totalement révolté Charley, qui, elle le découvre au fur et à mesure, est dotée d’immenses pouvoirs et est prête à défier Jéhovah, le « Dieu » de cette dimension terrienne qui a fait le choix de laisser leur libre-arbitre aux humains, quitte à ce qu’ils s’entretuent tous….

Même si la saga Charley Davidson est une fiction (et oui, Reyes n’existe pas dans la vraie vie, dommaaaaage !!!), il n’empêche qu’elle nous pousse à réfléchir sur notre monde réel et au fait que même s’il y a beaucoup de noirceur chez certains humains, il existe aussi beaucoup de gens profondément bons (et il y a les « entre-deux » qui sont majoritaires…Pour le meilleur et pour le pire….Des moutons qui suivent le groupe et qui peuvent parfois fermer les yeux sur l’intolérable….Bon, après tout, vous êtes tous comme moi, quand vous achetez un T-shirt à 5 euros, vous ne pensez pas forcément au petit gamin de 7 ans qui a été obligé de le fabriquer dans une usine à « esclaves modernes » à l’autre bout du monde….Hum ?!....). Bref, mine de rien, les conversations que va avoir Charley avec l’archange Michael (alias notre Saint Michel..) sont très profondes et Charley se rend bien compte qu’il est impossible de supprimer toutes les souffrances et la mort sur Terre…..

Ce que j’ai aimé dans ce livre :

1#-L’enquête menée par Charley sur le couple Foster : Enfin couple…Hum….Ce qui auront lu ce tome me comprendront…C’est glauque, quand même ! Quoi qu’il en soit, l’auteure américaine Darynda Jones aborde ici le sujet des dérives sectaires et de l’embrigadement des personnes « faibles » qui arrivent à commettre des choses horribles sous l’influence de gourous complètement dingues et psychopathes…On parle de sacrifices d’enfants, quand même ! c’est écoeurant ! Tout comme le passé révélé du pauvre Reyes qui, apparemment, en a bavé dès qu’il a été bébé….Cela me donne des frissons rien que d’y penser…..En tout cas, Attention zone spoilers ! Cliquez sur le mulot et passez le texte en surbrillance ! J’ai adoré la manière dont vont mourir les Foster ! Bien fait pour eux ! A la limite, leur mort a été un peu trop rapide (bien que hyper dégueu au niveau du résultat, c’est vrai !) mais un peu de torture et de souffrance n’aurait pas été du luxe pour ces tueurs de bébés et d’enfants !!!!!

2#-Osh x Pépin : Ouh la, attention ! Pépin, la fille de Charley et de Reyes n’est qu’un petit bébé de deux mois alors qu’Osh, sous son apparence de jeune homme de 19 ans est âgé de quatre siècles. Bien évidemment, l’ancien démon esclave, avaleur d’âmes, ne sait pas encore qu’il est destiné à tomber amoureux de Pépin, mais Charley, elle, elle le sait, tout comme Reyes. Mon cœur de grande romantique en frémi déjà d’avance car Osh est décrit comme un jeune homme très beau qui plait énormément aux jeunes filles (on en a la preuve dans ce tome-ci) et du coup, j’espère vraiment que leur romance sera un jour narrée dans les aventures de Charley (même si, en toute logique, il va falloir attendre que Pépin soit devenue une adolescente…). En tout cas, ça fait plaisir de voir toute la confiance que Charley accorde à Osh, qui est pourtant particulier dans son genre (il bouffe l’âme des humains, je le rappelle ! Bon, ok, il ne le fait que sur les criminels mais il tend quand même des pièges dans sa maison pour les éventuels cambrioleurs….). Je trouve que Osh a eu la part belle dans ce tome, où il nous fait un peu un remake de 21 Jumpstreet (qui est d’ailleurs cité dans ce tome) en aidant Amber et du coup, plus j’en lis sur lui, plus je l’apprécie ! C’est trop romantique de savoir qu’il va tomber fou amoureux de Pépin un jour et qu’il va être prêt à sacrifier sa vie pour elle ! (remarquez, il le prouve déjà maintenant, en la surveillant et puis, dans le précédent tome, il a été un « instrument » plus qu’efficace pour Charley ! Sa loyauté est complète vis-à-vis de notre faucheuse et le sera encore plus avec Pépin quand celle-ci sera elle aussi en âge d’aimer)….Il faut vraiment que l’auteure Darynda Jones nous décrive cette future love story !!!!

« Le charme opéra malgré moi. Osh – Osh’ekiel dans le royaume surnaturel – ressemblait à un jeune homme de dix-neuf ans sur le plan terrestre alors que, en réalité, il était vieux de plusieurs siècles. Le temps se déroulait à une échelle différente en enfer, donc il était impossible de déterminer son âge précisément, mais sa peau de porcelaine, ses cheveux d’un noir presque bleuté qui lui arrivaient aux épaules et ses yeux de bronze luisant lui assuraient une popularité certaine auprès de la gent terrestre, aussi bien masculine que féminine. Quelques mois plus tôt, j’avais appris qu’il jouerait un rôle important dans notre avenir proche. Je savais qu’il resterait au côté de ma fille et qu’elle était destinée à l’aimer, mais je savais aussi qu’il avait été créé et élevé dans une dimension infernale. Malgré tout, je lui faisais confiance. Il aimerait Pépin ; il sacrifierait sa vie pour elle. Pourtant, la prophétie concernant les épreuves qui guettaient Pépin mentionnait également l’existence d’un être capable soit de la mener à la victoire soit de causer sa perte. J’étais persuadée que l’être en question n’était autre qu’Osh, même si je n’en avais aucune preuve. Certes, je voyais à travers le voile de l’avenir, mais ce que je distinguais demeurait vague et imprécis, rien de gravé dans le marbre. Si Lucifer l’emportait, s’il trouvait Pépin et la tuait avant qu’elle ait pu accomplir son destin, alors plus rien ne saurait l’arrêter. Pour une raison qui nous échappait encore, ni Reyes ni moi ne figurions dans les visions que j’avais eues de cet avenir. Nous étions condamnés soit à mourir avant qu’elle atteigne l’âge adulte, soit à ne pas pouvoir lui venir en aide, ce qui nous ramenait à la case « mort prématurée », parce que rien d’autre ne pourrait m’empêcher de voler au secours de ma fille. Une chose était sûre, cependant : Pépin l’aimerait de tout son cœur. Elle serait amoureuse d’Osh, et il lui rendrait cet amour. Presque toutes les mythologies du monde parlaient d’enfants promis en mariage à des rois, des entités célestes ou des bêtes affreuses, mais c’était autre chose de savoir que c’était vrai. C’était à la fois surréaliste et franchement déstabilisant ».

Ce que je n’ai pas aimé dans ce livre :

1#-La mort de Attention zone spoilers ! Cliquez sur le mulot et passez le texte en surbrillance ! Shawn ! WTF !!!!! Ce personnage au fort potentiel (c’est un nephilim, après tout !) meurt stupidement au restaurant quand Eidolon s’attaque à Charley….A un moment, j’ai vraiment cru que Charley allait le faire revenir à la vie, vu son discours avec l’archange Michael, mais non….Finalement non….Shawn est mort, point barre….Il était en quelque sorte le « frère » de Reyes, il avait la capacité de guérir plus vite que les humains ordinaires, il était le premier « moitié d’ange » que Charley rencontrait, et paf, il se fait tordre le cou, et basta ! Putain !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!! Comment un personnage avec ce potentiel-là a pu être supprimé ainsi du récit ?!!!! Et le pire, c’est que finalement, Charley et Reyes n’ont font pas tout un drame de sa mort….Ok, ils ont d’autres problèmes à régler au même moment, dont un petit séjour dans une dimension infernale pour notre beau Reyes, mais quand même !!!!!! Ce qui est aussi surprenant c’est que vu que Shawn est un nephilim, pourquoi il n’est pas resté un « fantôme » comme tant d’autres qui soutiennent Charley dans ses actions de cette manière-là ?.....J’avoue, je suis dégoûtée de la manière dont l’auteure s’est vite débarrassée de lui….A moins que ce ne soit qu’un leurre et qu’il réapparaisse à un moment donné dans l’histoire dans les prochains tomes, mais franchement, j’y crois moyen….Bref, c’est du gachis…..

« — OK. Si j’avais mieux regardé, qu’est-ce que j’aurais vu ?

— Mon exact opposé. Super. Il était en mode M. Cryptique, ce qui signifiait que cette conversation le mettait extrêmement mal à l’aise.

— Ton opposé ? Genre, la face lumineuse de ton côté obscur ? Reyes osa enfin rencontrer mon regard.

— C’est un nephilim.

— Un nephilim ? Tu veux dire… ? J’en restai comme deux ronds de flan et dus m’asseoir, bouche bée, pendant une petite heure. C’était la première fois que quelqu’un mentionnait les nephilim – des créatures mi-angéliques, mi-humaines – comme s’ils existaient vraiment.

— Ils existent vraiment ?

— Il est né de l’union d’un grigori et d’un humain.

— Et, à ton avis, il le sait ?

— Ça m’étonnerait.

— Purée ! (Je retournai vers le torrent.) C’est énorme. C’est comme si on venait de découvrir l’arche de Noé, ou le Saint-Graal, ou un ovni écrasé.

— Il y en a plus que tu l’imagines. Je fis volte-face.

— Sérieux ? Il y en a plusieurs ? Comment ça se fait que je n’étais pas au courant ? ».

2#-Puissance abstraite : Attention zone spoilers ! Cliquez sur le mulot et passez le texte en surbrillance ! Arrivés au 11ème tome, nous savons que Charley est BEAUCOUP plus qu’une simple faucheuse. Elle détient des pouvoirs prodigieux mais parfois, trop c’est trop….Son âge réel, sa « création » dans une autre dimension, tout cela est tellement énorme que c’est difficile à concevoir à l’échelle humaine….Si elle a autant de pouvoirs, même si elle a perdu une partie de sa mémoire (on en apprend encore un peu plus à ce sujet dans ce tome 11…), il n’empêche que je ne comprends pas pourquoi tous ces Dieux s’affrontent sur la Terre et si les autres Dieux sont aussi puissants pourquoi il ne leur est pas plus facile que ça de trouver où est cachée Pépin, par exemple ?! En plus, ce qui m’énerve au plus haut point, mais ça, c’est souvent dans les « films » américains – ou ici, dans ce livre – c’est que l’ennemi principal du héros (ici, Eidolon, l’ennemi de Charley) arrive à se matérialiser face à elle, dans le resto et il lui explique en détail ce qu’il souhaite faire – à savoir, utiliser Pépin comme « moyen de transport » pour retourner dans sa dimension pour y remettre une nouvelle fois le chaos….Ok ok ok…..Donc, ce mec (pardon, ce Dieu) dévoile ses cartes et ça ne choque personne ?!!!! En plus, c’est complètement con de sa part de vouloir retourner dans sa dimension pour tout y détruire ! ça sert à quoi ?!!!!!! Bref, je n’ai pas trop compris la finalité des projets d’Eidolon et très franchement, j’ai été hyper choquée par la manière dont il va tuer la petite fille qu’il tient en otage, tout comme le pauvre grand-père de cette fillette, et bien évidemment le pauvre Shawn…..C’est du grand n’importe quoi et c’est du gâchis, je le répète !!!!!!!!!

« — Est-ce que tu sais quand je suis née ?

— Je te demande pardon ?

— Eh bien… je date de quand ? J’ai quel âge, en vrai ? Est-ce que je remonte au mésozoïque, ou est-ce qu’on doit aller jusqu’au paléozoïque ?

— Je ne sais pas. Ta dimension est bien plus ancienne que celle-ci. Je me redressai brusquement.

— Plus ancienne ?

— De toute façon, ce n’est pas comme ça que ça marche. Le temps diffère d’un plan à l’autre. La structure chronologique de cette dimension-ci ne correspond pas à celle de ta dimension d’origine. Ce serait impossible de les comparer.

— Ce ne serait pas une manière polie de me dire que je suis tellement vieille que, pour connaître mon âge, il faudrait me dater au carbone 14 ?

— Oui, rétorqua-t-il sans ménager le sarcasme. C’est exactement ça.

— OK, et toi, alors ? Tu as quel âge ? Toi et Jéhovah, d’ailleurs. Vous êtes vraiment frères ? Comment vous le savez ? Genre, vous avez eu un père et une mère, tous les deux ? Il fronça les sourcils un bref instant.

— Je ne m’en souviens pas, mais je doute que ce soit aussi simple que ça.

— Désolée. De quoi est-ce que tu te souviens ? Il inspira longuement et se cala au fond de son fauteuil.

— Je me rappelle que j’étais un vrai connard avec toi, à l’époque, et je sais aussi que tu ne t’en souviens pas. Tu me détesterais, sinon.

— Ça m’étonnerait. Et puis, d’abord, pourquoi tu étais aussi méchant ? Il se mordit la lèvre d’un air pensif.

— Tu vois les gamins à la maternelle, qui tirent les cheveux des filles qui leur plaisent ?

— Hein ? Je te plaisais ? Non, attends. Tu me tirais les cheveux ?

— Disons que… tu étais trop bien pour moi. Je m’esclaffai avant de me rendre compte qu’il était très sérieux.

— Ça, j’ai du mal à le croire. Tu t’es regardé dans une glace, récemment ? »

« Vous avez déjà perdu l’un de vos précieux humains – même si, personnellement, je ne vois en eux que des os dans un vieux sac de cuir. Le pauvre homme dont Eidolon avait capturé le corps était mort sur le coup. L’énergie d’un dieu était trop puissante pour une enveloppe aussi fragile, laquelle n’allait pas tarder à se décomposer. Eidolon n’avait pas beaucoup de temps.

— Je l’ai choisi, lui, parce qu’il était tout près et qu’il me suffirait pour cette conversation. (Il tendit vers moi un doigt ridé.) Je n’ignore pas à quel point vous aimez bavarder, vous autres. Et puis, ajouta-t-il en désignant la gamine, il était accompagné d’un atout considérable. C’est sa petite-fille. Deux pour le prix d’un. Mon cœur se serra – en même temps que la main de l’homme sur la mâchoire de la gamine. Des larmes s’échappèrent de ses yeux et roulèrent le long de ses joues comme des rubans argentés.

— Laissez-la tranquille. Prenez-moi à la place. Il balaya cette suggestion.

— Pfff… vous croyez peut-être que je ne sais pas ce que vous êtes ».

3#-Un détail qui me turlupine : Attention zone spoilers ! Cliquez sur le mulot et passez le texte en surbrillance ! C’est au début du livre, quand Charley est en séance chez une psy et qu’en fait, nous réalisons, en même temps que la psy que celle-ci est déjà décédée mais qu’elle ne le savait pas….C’est sûr, l’effet de surprise est complet et l’auteure nous bluffe bien avec cette révélation mais il y a un détail qui ne colle pas, à mes yeux : Charley est censée être lumineuse pour tous les défunts afin qu’ils la repèrent et puisse se glisser à travers elle pour « passer de l’autre côté, au « paradis », d’ailleurs, Charley l’évoque un peu plus tard dans le tome car c’est à cause de ça qu’elle ne peut pas s’approcher de sa fille – protégée dans un endroit top secret – vu qu’elle serait vite repérée par les créatures surnaturelles, comme un phare en pleine nuit….Hors, la psy est donc morte mais elle ne voit pas briller Charley….Certes, c’est juste un détail et cela n’est pas très important dans la suite de l’histoire (car la psy n’est pas un personnage « important ») mais je me dis que l’auteure a fait une petite étourderie à ce niveau-là ! Elle voulait nous en mettre plein la vue, comme toujours avec Charley et ses péripéties parfois totalement ubuesques, mais voilà, ici, le détail de la « brillance » de Charley, ça la fout mal !

4#-Un deuxième détail qui me turlupine : Attention zone spoilers ! Cliquez sur le mulot et passez le texte en surbrillance ! Ah bah décidément, c’est la fête à l’auteure !!!! Non, brève de plaisanterie, je voudrais revenir sur l’opération commando de l’oncle Bob qui va allait affronter le chef cannibale du cartel et sa bande…..Ok, tout se finit bien, mais quand même, on apprend que l’oncle Bob était prêt à se sacrifier pour Charley (il savait qu’il n’avait aucune chance lui tout seul face à un groupe de mecs hyper dangereux)….Cela ne vous choque pas qu’il décide de se « sacrifier » la veille de l’opération de police qui avait été organisée pour trouver qui était le cinglé qui harcelait Amber, la fille de Cookie, et donc, sa fille par alliance ?!!!!!!!!!! Evidemment, tout finit bien car Charley arrive avec sa cavalerie de mecs sexy et surnaturels (clin d’œil à Osh qui va déguster l’âme de l’autre taré de trafiquant) mais quand même, à la place de l’oncle Bob, je n’aurais pas organisé cette « mission suicide » la veille du jour où il fallait aider Amber ! Et puis, quand on y réfléchit bien, il a donc choisi de se sacrifier pour sa nièce plutôt que de protéger sa jeune épouse et la fille de celle-ci ?!!!! Bizarre et incohérent, non ?!!!!!!!!!!

Pour conclure, la saga d’urban fantasy Charley Davidson est une valeur sûre si vous souhaitez passer un bon moment de lecture en compagnie d’une héroïne déjantée qui arrive toujours à se dépêtrer des situations les plus périlleuses avec toujours un brin d’humour et de réparties qui claquent bien ! Son entourage familial et amical est toujours aussi au top, je pense notamment en premier lieu à son mari, le très très trèèèèès chaud Reyes Farrow dont le charme et le sex-appeal ne peut que vous faire fondre ! Même si Charley et lui sont mariés et parents d’une petite fille, on a toujours l’impression de lire les relations d’un jeune couple qui vient à peine de se découvrir et la passion est toujours aussi présente entre ces deux-là ! Ce 11^ème tome nous en révèle un peu plus sur le couple qui avait kidnappé Reyes quand il était bébé. Au niveau des enquêtes terrestres menées par notre jolie Charley, nous allons avoir droit à des affaires d’enlèvements et même de meurtres d’enfants ainsi qu’au harcèlement d’un pervers qui en a après Amber, la fille de Cookie. En ce qui concerne l’évolution surnaturelle de Charley, celle-ci va devoir se confronter à la cruauté de certains dieux venus d’une autre dimension et à la passivité des anges qui observent mais n’interviennent pas dans les affaires des humains même si cela implique la mort d’innocents…Charley va beaucoup évoluer dans ce tome, aidée par Reyes qui lui apprend quelques trucs comme la téléportation. Alors certes, il y a quelques incohérences et des actions de la part de certains personnages qui m’ont laissée perplexe dans ce tome (notamment l’Oncle Bob) mais il faut bien reconnaître que Onze tombes au clair de lune se termine d’une manière on ne peut plus intense avec un « nouveau » Reyes qui va sans doute donner du fil à retordre à notre faucheuse et qui augure un 12^ème tome d’enfer ! (au sens propre comme au sens figuré !)….Vivement la suite ! Si Charley est accro au café, moi, je suis accroc à ses aventures !!!!

« Je levai la main pour lui caresser le visage mais me heurtai à un mur – littéralement. Il me saisit à la gorge et me plaqua si violemment que ma tête rebondit un peu. Puis il me contempla de la tête aux pieds, la main calée sous ma mâchoire, les doigts serrés autour de mon cou. Quand, enfin, il prit la parole, ce fut d’une voix grave et sourde.

— Elle-Ryn-Ahleethia ? Pourquoi m’appelait-il par mon nom céleste ? Lui-même paraissait étonné, choqué de me trouver là. Il m’examina de nouveau, et son regard s’anima d’un mélange de désir et de dédain. C’est alors que je me rappelai ce que m’avait confié Kuur. Rey’azikeen n’éprouvait que du mépris pour les humains que son frère Jéhovah aimait tant. Or j’étais humaine, même si c’était infinitésimal, un grain de sable. Nous nous dévisageâmes longuement. Quelque chose était ressorti de cette dimension infernale – quelque chose qui ressemblait à mon mari, qui portait son odeur et sa chaleur. Pourtant, la créature qui se tenait devant moi dans un tourbillon de fumée noire n’était pas l’homme que j’avais épousé. C’en était la version féroce, bestiale. C’était le vrai Rey’azikeen. Je le rencontrais enfin. Alors je compris que j’avais peut-être commis la plus grave erreur de ma vie. J’avais peut-être bien déchaîné un enfer sur Terre ».

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