Les Editions HarperCollins (2020)
421 pages
Sortie originale 2018
Synopsis :
Il avait tout prévu. Sauf le désir qu’elle lui inspire. Bane. Un homme dangereux, impétueux, sans limites. Tout le monde le sait, même Jesse qui, depuis qu’elle s’est fait violemment agresser, s’est complètement coupée du reste du monde. Alors, le jour où elle le croise en sortant de chez son médecin, elle est immédiatement sur ses gardes. Car, elle en est persuadée, cette rencontre n’est pas un hasard. Bane la cherchait. Mais qu’est-ce qu’un homme comme lui, capable d’avoir le monde à ses pieds, peut bien vouloir d’une femme brisée comme elle ? En temps normal, Jesse n’aurait pas tenté de le savoir. Malheureusement pour elle, l'insistance de Bane ne lui laisse guère le choix...
CHRONIQUE EXPRESS
🌸 Bane, le héros, découvert dans le précédent tome, ami d'Edie. Nous savons qu'à cette époque, il était son meilleur ami, et l'a "défendue contre" Trent, quand ces deux-là étaient encore "en conflit".
🌸 Bane a quitté la Russie avec sa mère quand il était un jeune enfant. Son père était un membre de la Bratva (mafia russe) et avait violé sa mère, à cette époque âgée de 17 ans. Bane sait donc très bien parler russe, car il communique souvent avec sa mère dans cette langue....Ah oui, et sa mère faisait partie des "amantes" de Trent (scène marquante dans le 3ème tome, surtout pour Edie...).
🌸 Bane a eu un coup de foudre pour Jesse quelque années auparavant quand celle-ci faisait du surf sur la plage mais était adolescente....Le tatouage d'une citation de Pouchkine l'a touché droit au coeur....Mais il ne l'a pas abordée ce jour-là....Et il faudra plusieurs années avant qu'ils ne se retrouvent face à face....
🌸 Jesse a subit une horrible agression, un viol en réunion, commis par son petit ami de l'époque et ses potes....Le fait qu'ils soient de familles aisées les a mis à l'écart de la prison, et surtout Jesse a hérité d'une réputation de pute et s'est recroquevillée sur elle-même, ne sortant plus de sa chambre.
🌸 Jesse a pour unique compagnie son chien shadow et sa vieille voisine.
🌸 Sympa de voir les héros du précédent tome qui continuent leur vie de famille !
🌸 Bane a donné comme surnom à Jesse : "Flocon de neige".
J'ai vraiment beaucoup apprécié ce 4ème tome, qui nous plonge quelques années années après la fin du tome précédent. Ainsi, nous voyons Bane qui est devenu un homme, qui a toujours un style de vie "à la cool" (on l'a connu comme "jeune con" surfeur, collectionneur de conquêtes féminines et dealer de shit dans le précédent tome) mais il a maintenant le rêve de créer sa propre société en rapport avec le surf sauf qu'il lui faut des investisseurs pour son projet.....Il a aussi des activités pas très nets et on apprend que la mafia russe est présente dans ce coin de la Californie et que notre héros essaye de "défendre" son territoire (après tout, il est russe, lui aussi !).
Jesse est une jeune femme très attachante, elle a subit un énorme traumatisme et ne laisse aucun homme l'approcher....Bane va y aller doucement avec elle. J'ai vraiment beaucoup aimé la manière dont ils vont créer ce lien d'amitié et de confiance et le fait que Bane prenne aussi soin du vieux chien de Jesse.
Bien évidemment, ce tome comporte son lot de surprise, de retournement de situation et de drames.....Pour conclure, "Furious" clôt impeccablement la saga "Sinners (of Saint)" !
Quelques citations :
"Ce ne sont pas ses courbes, ni sa manière de balancer des hanches
comme s’il s’agissait de deux pommes empoisonnées qui m’ont fait réagir.
C’est le tatouage que j’avais remarqué lorsqu’elle avait nagé près de
moi plus tôt, les mots qui ruisselaient le long de sa nuque et dans son dos en
une flèche verticale. "Ma vie entière n’a été qu’une attente de toi".
Pouchkine.
"Je ne connaissais qu’une seule personne complètement fan du poète
russe et, comme le célèbre Alexandre, il se trouvait actuellement six pieds
sous terre.
Mes amis se sont mis à ramer en direction du rivage. Moi, je ne pouvais
pas bouger. Je bandais comme un dingue. Je ne croyais pas au coup de
foudre. Au désir, peut-être, mais ce n’était pas le mot qui me venait à
l’esprit. Non. Cette fille m’intriguait, putain".
"Je crois qu’au fond je n’en avais rien à foutre.
Rien à foutre des autres. Et encore moins du grand concours de
popularité entre tous ces frimeurs nantis qui n’avaient pas à s’emmerder
avec les problèmes habituels, genre payer les factures et se comporter en
adultes responsables.
Moi, j’étais le camé, le fumeur de shit qui passait sa vie sur la plage…
et le dealer en liberté conditionnelle. Je n’avais pas franchement la cote,
mais on me craignait suffisamment pour m’éviter. Je n’étais pas devenu un
escroc par choix. Ma mère n’était pas friquée, et mon père n’avait jamais
fait partie de ma vie, alors j’avais simplement fait le nécessaire pour
survivre dans la ville la plus cossue de Californie. Sans devoir pour autant
me contenter de manger des pâtes et de mater des chaînes non cryptées.
Et puis, il y avait cette histoire de surfeur professionnel dans laquelle je
m’étais embarqué à quinze ans. Ça aussi, ça coûtait bonbon. Mais c’était la
seule chose qui m’intéressait, mis à part ma mère. Tout le reste
m’indifférait. C’est comme ça que je me suis retrouvé à dealer assez tôt. Du
shit, surtout. C’était plus facile qu’on aurait pu le croire. Acheter des
téléphones prépayés chez Walmart. Un pour les fournisseurs, l’autre pour
les clients. En changer souvent. Ne jamais traiter avec des inconnus. Ne
jamais parler de ses affaires. Rester sympa et positif. Ça m’avait permis de
payer mon ascension dans le monde du surf et du lycée, en plus de quelques
petits vols à la tire par-ci par-là quand j’avais eu besoin d’une nouvelle
planche. J’avais tendance à maltraiter la mienne".
"— Mon surnom ? ai-je répété en me frottant pensivement la barbe.
Il m’a décoché un bref regard signifiant « joue pas au con avec moi ».
— «Bane », ça fait pas mal penser à « Vicious », non1 ?
Non, pas du tout, face de fion.
— Ce n’est pas vous, le créateur du jeu Defy ? ai-je rétorqué.
J’ai relevé l’avant de mon siège pour me tenir en équilibre sur les deux
pieds arrière tout en mastiquant bruyamment mon chewing-gum à la
cannelle. Je devrais m’expliquer : « Defy » était une vieille tradition au
lycée All Saints, où les élèves en défiaient d’autres dans des bagarres
organisées. Tout ce bazar était géré par les Hot Heroes, quatre types qui
imposaient leur loi au lycée comme si l’établissement appartenait à leurs
parents. L’ironie, c’est que c’était un peu le cas. Les ancêtres de Baron
Spencer avaient construit la moitié de la ville, y compris le lycée, et la mère
de Jaime Followhill en avait été la proviseure jusqu’à six ans plus tôt.
Vicious a baissé le menton pour me dévisager. Ce trouduc arborait un
sourire suffisant, du genre à inciter des nanas à gémir son nom depuis un
autre continent. Mais il n’était plus sur le marché : il était marié avec Emilia
LeBlanc-Spencer. Dommage qu’ils aient l’air aussi heureux ensemble,
d’ailleurs. Les femmes mariées étaient un peu ma spécialité. Elles ne
demandaient jamais mieux qu’un petit plan cul.
— Exact.
— On vous a surnommé « Vicious » pour avoir lancé le jeu. Moi, on
m’a appelé « Bane » parce que j’y ai mis fin".
"Son souffle m’a effleuré le visage.
— Ouvre les yeux.
J’ai battu des cils pour mieux voir, et je n’en ai pas cru mes yeux. La
casquette avait disparu.
Ainsi que sa barbe.
Et son chignon.
Bane. Bane tout entier. Son beau visage dans son intégralité. Rasé de
près et hypnotisant, comme Leonardo DiCaprio dans le rôle de Romeo, la
première fois qu’on le voit à travers l’aquarium et qu’on a l’impression que
quelqu’un nous pince le cœur.
Je savais que Roman était attirant, mais là, c’était autre chose. Ça allait
plus loin. Ses mâchoires carrées et puissantes. Ses lèvres charnues. Son nez
digne d’une statue de dieu grec. On aurait dit qu’il avait été inventé pour me
détruire.
Et puis, j’ai compris.
C’était pour moi qu’il s’était rasé.
C’était moi, la semaine dernière, dans cette même pièce, qui lui avais
dit de le faire.
Il avait obéi. Il avait cessé de se cacher. Pour moi. Il m’offrait le plus
beau cadeau possible pour mon anniversaire : l’acceptation de qui il était.
Il m’a regardée avec impatience. Consciente que j’avais laissé passer
une bonne minute sans rien dire, j’ai ouvert la bouche.
— C’est… un nouveau T-shirt ?
Il a haussé un sourcil.
— Sympa !
Je me suis écroulée de rire sur mon lit".
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