samedi 26 novembre 2022

FLOCONS DE CHOCOLAT [Chronique express]


Magali Santos 
Autoédition (2022)
172 pages 

Synopsis :
Audrey, une jeune femme indépendante et ambitieuse, quitte Lyon pour s’installer à La Rosière. Loin de la grande ville française, une nouvelle vie se prépare : des montagnes, de la neige et un job passionnant dans une chocolaterie-confiserie ! Tout semble paisible et dépaysant, mais c’est sans compter sur son collègue suédois, un certain Maximilian Johan. Que cache ce Viking scandinave arrogant ? Il suffit d’une fraction de seconde pour qu’il ne la supporte pas. Leurs vies sont complètement différentes et leurs destins s’annonçaient pourtant opposés. Audrey réussira-t-elle à amadouer l’ours polaire ? Réussiront-ils à se rapprocher pour le bien-être de leur entourage ?

[CHRONIQUE EXPRESS]

J’ai passé un agréable moment de lecture en compagnie d’Audrey et de Maximilian Johan ! C’est ma première romance de noël pour cette année et cela démarre vraiment pas mal ! En plus le récit se déroule les Alpes, dans une petite station de ski, mais il y a aussi un évènement qui a lieu à Annecy, une ville que j’apprécie énormément avec son superbe lac et les montagnes alentours (notamment la Tournette, randonnées géniales en été…).

Mais revenons à notre histoire : Audrey est une jeune femme citadine, qui habite à Lyon et qui va postuler pour être commerciale dans une chocolaterie. Son jeune âge n’effraie pas la patronne, qui est également une jeune femme, et qui doit prochainement se marier avec son compagnon, Gabriel, le patron de la chocolaterie et de la boulangerie du village. (d’ailleurs, l’auteure, Magali Santos a également écrit un livre à propos de leur rencontre à ces deux-là, je vais sans doute me laisser tenter par cette lecture un de ces jours….).

Gabriel a demandé l’aide de son meilleur ami, Max, un suédois, qui l’assiste donc pendant quelques mois avant de retourner dans son pays…Notre beau blond est très attaché à sa famille et pour lui, rester en France est hors de question, même s’il s’entend super bien avec le couple….

Mais tout ça, c’était avant l’arrivée d’Audrey dans sa vie, évènement inattendu qui va le faire douter sur ses convictions, notamment le fait d’envisager de tomber de nouveau amoureux, lui qui a énormément souffert de sa précédente relation en Suède…..

« Flocons de chocolats » est donc une romance comme je les affectionne : un bon petit « enemies to lovers » avec Max, qui est extrêmement dédaigneux et glacial face à Audrey mais qui, pourtant, fait tout pour être dans les parages auprès d’elle…

Leur petit jeu du chat et de la souris est très bien mené par l’auteure ! En plus, nous avons une alternance des chapitres entre Audrey et Max, ce qui nous permet de comprendre ce qu’ils ont dans leur tête !

Audrey est vraiment une chic fille, aussi brune que Max est blond, elle a des yeux noisettes et des taches de rousseur alors que notre suédois est le « Viking » parfait (grand, musclé, blond avec des yeux « bleu glacier » comme Audrey en décrit leur couleur !).

Ce livre parle aussi de pâtisserie, de chocolats, de concours gastronomiques, de fêtes de noël, et de réveillon de nouvel an (dans un endroit surprenant !)….Nous avons aussi le plaisir d’en connaître un peu plus sur la culture suédoise, que ce soit au niveau de la cuisine (évidemment), mais aussi sur les expressions que nous sort de temps en temps Max.

Je vous recommande totalement cette douce romance de noël ! La suède et les Alpes sont des endroits que j’adore donc c’est avec délice que j’ai dévoré ce livre ! 

Quelques citations :

"J’attrape mes deux bagages et profite du fait qu’un voisin sort pour rentrer dans le hall. Je regarde autour de moi et constate qu’il n’y a pas d’ascenseur. — Allez, tu n’as qu’un étage à monter. J’essaye de me motiver comme je peux. Je prends une valise, laissant l’autre sur le côté, puis grimpe difficilement les marches une à une. Tout à coup, un homme sorti de nulle part dévale l’escalier ! Au téléphone, il ne me voit pas et fonce droit sur moi ! J’ai à peine le temps de m’écarter, mais lorsqu’il me frôle, il trébuche sur mon bagage. Surprise, je lâche la poignée. Ma valise dégringole les marches que j’ai eu tant de mal à gravir. L’homme perd l’équilibre et atterrit sur l’autre restée en bas. — Vous allez bien ? Je redescends, complètement paniquée. L’individu, sonné, marmonne quelque chose dans une langue étrangère, ramasse son téléphone tombé au sol et me jette un rapide coup d’œil. Je suis aussitôt frappée par son regard bleu glacier. Je n’ai jamais vu une telle nuance. — Je suis désolée, je… L’homme en question me tourne le dos et reprend sa conversation incompréhensible pour mes oreilles tout en quittant les lieux. — Eh bien, ça commence mal avec les touristes".

"— Hey, Max the swedish ! Il cogne son poing contre celui de Gabriel puis salue Inès en lui envoyant un baiser. Le jeune homme blond me regarde à peine en déboutonnant son manteau parsemé de petits flocons de neige et, sans surprise, décide de s’installer à côté de son ami. Juste en face de moi. Je tente d’engager la conversation : — Ça ne fait pas très suédois comme prénom, Max. — C’est tout simplement parce que ce n’est pas mon prénom, grogne-t-il sans prendre la peine de me dévisager. « Max », c’est que pour les intimes. Je m’appelle Maximilian Johan. Je réalise que je viens de mettre les pieds dans le plat et que la courtoisie n’est pas son point fort. — Oh, je vois… Et comment dois-je t’appeler ? — On n’est pas intimes, donc tu as la réponse. — D’accord. À chaque répartie de sa part, un nœud se serre de plus en plus dans ma gorge. Pourquoi est-il si désagréable ? Hargneux ? Est-ce qu’il m’en veut à cause de sa chute dans les escaliers lors de notre première rencontre ? Je croise le regard d’Inès qui fronce les sourcils. Elle s’apprête à intervenir, mais je remarque que Gabriel se retient de rire tout en lui faisant un geste de la main pour qu’elle ne perde pas de temps à réagir. Elle me fixe, déconcertée, et je lui réponds d’un signe de tête indiquant que c’est sans importance. Le serveur arrive au bon moment avec nos quatre Snow Ball." 

" Je fixe Maximilian qui enroule son écharpe autour de son cou. Je ne me retiens pas et lui demande : — C’est quoi ton problème ? Il hausse les épaules comme s’il n’avait rien fait de mal. Tout chez lui devrait me braquer : il est hargneux, sans-gêne et insolent. Mais son regard bleu glacier m’intrigue et, malheureusement, ne me laisse pas indifférente".

"Nous rentrons à cet instant dans le hall de notre résidence et empruntons, sans même nous concerter, les escaliers. — Reste bien derrière moi, me dit-elle d’un air moqueur. On ne sait jamais si une valise décide de croiser ton chemin. — Très drôle, mais tu ne vas pas t’en sortir comme ça. Alors, Sébastien ? Nous nous arrêtons au premier étage, devant son appartement. Audrey trouve aussitôt les clés dans son sac à main puis ouvre la porte. Lorsqu’elle entre chez elle, son regard s’accroche au mien et je ne veux pas briser ce contact. Audrey est petite, je remarque que sa tête arrive au niveau de mon torse. Ses yeux noisette sont… intrigants. Ses longs cheveux noirs de jais parfaitement lisses. Nous nous contemplons en silence, à la recherche de quelque chose que nous ignorons tous les deux, j’en suis certain. Puis, ma voisine redescend sur terre, alors que je comptais bien demeurer encore un moment sur les nuages, et me répond d’un ton sec : — Tu veux vraiment savoir ? Eh bien, lui, au moins, il est gentil, agréable et ne me parle pas comme à un chien. Bonne nuit, Maximilian Johan. Audrey force un sourire en insistant sur mon prénom, avant de me claquer la porte au nez ! Je reste sans voix, seul sur le palier. Que vient-il de se passer, au juste ?".

"Le grand blond se tourne ensuite vers moi et m’adresse la parole contre son gré : — Ça va être beaucoup de boulot et un rythme difficile à tenir, les prochaines semaines. Inès n’a pas tort, tu devras, tout comme elle, jongler entre ton poste et mes demandes. Le mieux est que, tous les après-midi, tu me réserves un créneau de minimum deux heures. Il faut absolument que tu suives les règles et que tu m’écoutes. Si tu es là pour m’aider, je dois avoir ton entière attention. On commence demain, 13 heures. Ne sois pas en retard. Inès et Gabriel s’échangent, encore une fois, un regard amusé, et je réponds ce qu’il me passe par la tête : — J’essayerai d’être à l’heure, mais je ne te promets rien. Il est vrai que la circulation entre la salle de repos et votre cuisine est parfois difficile après le déjeuner ! Le couple s’esclaffe cette fois-ci, tandis que Max me dévisage, sans aucune réaction. Il met ensuite un terme à notre discussion en me tournant le dos. — Tout est dit. J’ai du boulot. Est-ce que tous les Suédois sont insensibles à l’ironie ou uniquement Maximilian Johan ?".

"— 10… ! 9… ! 8… ! 7… ! 6… ! 5… ! 4… ! 3… ! 2… ! 1… ! BONNE ANNÉE ! Des clients sautent de joie, s’embrassent, hurlent, tandis que d’autres ouvrent d’autres bouteilles de champagne. Inès, Laura et moi, nous nous faisons arroser par Gabriel et Antoine, et dans un mouvement de foule, je perds l’équilibre. Je suis à deux doigts de m’effondrer lorsqu’un bras fort entoure ma taille, et je me retrouve collée à lui. Oui, lui. Max. Maximilian Johan. Nous nous figeons, le temps s’arrête. Je n’entends même plus l’hystérie collective qui règne dans le bar. Nos yeux s’accrochent tandis que ses paumes pressent mes reins pour me ramener encore plus près de lui. Je fixe ses lèvres, puis les frôle au moment où je me penche vers le creux de son oreille, tout en posant une main sur sa nuque. Le cœur battant la chamade, je lui murmure : — Bonne année, Maximilian Johan. Le Suédois retire ma main et s’éloigne de moi en fermant les paupières. Il ouvre la bouche, sûrement pour me répondre, mais il ne prononce pas un mot. Son regard bleu glacial, intense, plonge une nouvelle fois dans le mien. Il me submerge, à tel point que je manque d’air, noyée par l’océan déchaîné qu’il renferme. Cet homme est un mystère, un danger. Je m’efforce de me détourner, pour qu’il ne sache pas à quel point je me questionne sur lui. À quel point il me trouble. À quel point il me fascine. Je me prends à espérer que, derrière son comportement hargneux, c’est tout l’inverse. Qu’il se cache sous une carapace pour une quelconque raison. Soudain, Heidi fait son apparition entre nous et se jette dans ses bras. Le moment est venu pour moi de le laisser tranquille, je n’ai pas l’intention de tenir la chandelle. — Bonne année ! me crie Inès en titubant jusqu’à moi".

"Je suis un homme calme, posé, qui a toujours condamné la violence. Ce petit bout de femme me fait oublier toutes mes bonnes manières, mes convictions. Surtout depuis notre réveillon de Noël en tête à tête. Je m’efforce de respirer lentement. J’inspire profondément en fermant un instant mes paupières. Lorsque je retrouve un rythme cardiaque un peu plus régulier, je tente de maîtriser mes émotions. J’entends des pas derrière moi, c’est sûrement Sébastien qui attend des explications. Mais à l’instant où je me retourne, je la vois. Audrey. Elle me contemple calmement, droit dans les yeux, comme pour être certaine que je ne vais pas lui faire de mal. Cette image me brise, mais me permet de réaliser que je serais incapable de la blesser. Au contraire, je ne souhaite qu’une chose : la protéger".


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