Auto-edition (2022)
397 pages
Synopsis :
Joséphine vient de perdre son énième procès contre son ex-mari… À quarante ans, elle n’a plus ni travail, ni maison, ni famille, ni rien… mis à part son talent, son optimisme et une envie folle de réinventer sa vie. Quand la distillerie MacCombie l’embauche comme responsable marketing, Jo est ravie. Les Highlands ? C’est loin, donc c’est merveilleux ! Seul petit bémol, dans la famille MacCombie, il y a un ange et un ours… Devinez avec lequel elle va travailler… Entre Jo et Duncan, ce n’est pas le grand amour au premier coup d’œil, loin de là… L’ours mal léché n’a aucune envie de partager son espace vital avec une grenouille râleuse, qui ne se laisse impressionner ni par sa carrure, ni par ses yeux bleus. En plus, elle est talentueuse et mignonne… très mignonne… Qui de l’ours ou de la grenouille se laissera amadouer ?
[CHRONIQUE EXPRESS]
Personnellement je n'aime pas trop les livres avec des titres "évocateurs de sexualité", cela dit, j'ai bien fait de passer outre avec ce roman car je savais que ça allait parler d'une française qui part travailler en Ecosse...
Et j'ai bien fait, car contrairement au titre, nous sommes ici dans une jolie romance pas du tout vulgaire, bien qu'il y ait un peu de sensualité ! Mais avant tout, c'est une belle histoire d'amour dont l'héroïne, Joséphine, est une femme de 40 ans (c'est rare des héroïnes de cet âge ! Bon point pour l'auteure, Elise Ader !) qui a subit une horrible trahison de la part de son ex-mari qui l'a exploitée durant les quinze années de leur collaboration professionnelle et pour laquelle la jeune femme n'a jamais été rémunérée.
Maintenant divorcée Joséphine sait qu'en France, sans diplôme et reconnaissance professionnelle avec CV à l'appui, les débouchées sont inexistantes...Ce qui n'est pas le cas dans les pays anglosaxons....
Elle va donc postuler et être prise pour un travail de quelques mois en Ecosse, dans les Highlands, pour être responsable marketing, et développer l'image d'une distillerie de whisky.
j'ai vraiment aimé le fait que notre héroïne va découvrir une nouvelle vie !
J'ai vraiment aimé le fait que notre petite française soit douée en dessin (elle a fait les Beaux Arts avant de se consacrer à l'entreprise créée par son ex-mari...),
J'ai aussi beaucoup apprécié sa meilleure amie, Anita, qui est une battante et qui rebooste notre héroïne quand il le faut (d'ailleurs, un livre consacré à Anita serait une bonne idée !)...
Au niveau des Ecossais, évidemment, il y a le très séduisant, mais taciturne Duncan, responsable de l'assemblage du Whisky familiale, qui va d'abord voir d'un mauvais oeil l'arrivée de cette française dans la distillerie. Il faut dire qu'il a été lui aussi trahi par son ex-compagne et qu'il, à cause d'elle, a faillit faire sombrer l'entreprise familiale !!!
Nous avons aussi ses parents, Angus et Moira, qui sont très accueillants envers Joséphine, ainsi que Keith, le cousin de Duncan, contrairement à notre écossais taciturne qui la surnomme "la grenouille", vu qu'elle est française, mais lui aussi a droit à son petit surnom....Il faut admettre que Duncan est souvent très brut de décoffrage et grogne beaucoup....Comme un ours....Et Joséphine va souvent en faire les frais !
L'histoire est vraiment addictive et j'ai passé un très agréable moment de lecture, avec le coeur qui palpite à chaque interaction de nos deux personnages principaux...Il faut dire qu'il y a beaucoup de quiproquos, de péripéties et de malentendus qui vont pimenter le récit et faire monter la tension entre Joséphine et Duncan !
J'ai bien ressenti l'atmosphère froide et humide des Highlands et j'ai aussi aimé les coutumes écossaises (et la "coutume française" du bisou sur le front...)....La générosité "générale" des gens de cette contrée est belle à lire et à découvrir (on a envie d'aller en Ecosse après avoir lu ce livre !).
Ma lecture a failli être un coup de coeur mais y a trois détails qui m'ont déplu avec ce livre. Ce sont des tout petits détails, qui pourraient être modifiés pour une prochaine réédition de ce livre.
1 : Le titre, qui est trop direct et qui peut porter à confusion, même si l'idée du jeu de mot était "sympa".
2 : La couverture du livre....Qui n'évoque pas l'Ecosse et c'est fort dommage ! De plus, Joséphine a 40 ans, et Duncan en a 38...Ce qui n'est pas le cas du couple sur la photo !
3 : Il y a une erreur de prénom pour l'un des personnages secondaires du livre. La patronne du Pub s'appelle d'abord Olivia, quand Joséphine la rencontre la première fois et ensuite à la fin du récit, elle se nomme Victoria....Et pourtant, pas de doute possible, c'est bien la même personne (il y aurait pu avoir plusieurs pubs cités dans le livre) mais ce personnage est une grande blonde athlétique dont le cousin produit du jus de pomme....
Ce sont juste des petits détails comme je l'écrivais plus haut et à part ça, le récit est nickel !
C'est une belle romance qui fait rêver ! Je vous recommande totalement "Whisky secxe" (Ah, je n'aime vraiment pas ce titre !). 😉
Quelques citations :
"À quarante ans, je me retrouve divorcée, sans avoir obtenu la juste prestation compensatoire à laquelle j’avais droit (sous prétexte que mon mari n’avait pas des revenus constants et que j’étais jeune, donc que je pouvais travailler). De plus, nous n’avons pas d’enfants, donc la magistrate a supposé que j’avais passé les dix-huit dernières années à dormir dans un canapé sous un plaid moelleux, pendant que mon mari faisait bouillir la marmite".
"Pour résumer : je n’ai droit à rien sur la société, j’ai eu le minimum vital au divorce et je viens de recevoir la confirmation que je n’ai droit à rien pour mon travail des quinze dernières années".
"J’ai invité ma meilleure amie Anita, une bomba latina dans toute sa splendeur, à venir fêter ma déculottée avec style. Ce soir, c’est champagne, saumon, petits fours et pâtisseries fines. Comme toujours, elle a débarqué ventre à terre avec une bouteille millésimée et un bouquet de fleurs. Elle est adorable et sera la seule à me manquer dans mon futur périple. Je n’aurais pas pu trouver une amie plus différente de ce que je suis. Anita est une femme d’affaires accomplie, à la tête de quatre salons de coiffure réputés. Elle est indépendante, flamboyante et lumineuse, quand je suis fauchée, discrète et que je m’excuse toujours d’être là. Nous nous sommes rencontrées quand elle n’était que shampouineuse et moi étudiante aux Beaux-Arts. Elle avait besoin d’un mannequin coiffure pour passer ses examens, je lui ai alors prêté ma tête et mes cheveux, faisant ainsi tout autant preuve d’audace que de courage".
"Et ce vent ! Moi qui voulais changer d’air, je suis bien servie. Merci beaucoup ! Dire que j’ai quitté Avignon pour les Highlands en espérant que cela me change les idées et que ce contrat serait un tremplin vers une nouvelle vie. La nouvelle vie, je l’ai ! Au lieu de me dorer la pilule au soleil, ma peau est en train de se ratatiner sous une pluie glacée. D’évidence, je n’ai pas de parapluie. Ce ne serait pas drôle sinon… Bon, je vais arrêter de faire ma Française et de râler à chaque pas que je fais pour me concentrer sur le positif. J’ai trouvé un emploi dans un temps record, le projet est intéressant, la plupart des gens que j’ai rencontrés sont charmants et, plus nous avancerons vers l’été, plus il fera beau. Tout va bien ! J’en suis là de mes réflexions, quand une voiture ralentit à côté de moi. — Mais qu’est-ce que vous foutez dehors par un temps pareil ? Je reste interdite une seconde. Je me penche pour regarder qui est le cuistre au volant et découvre, bien évidemment, l’ours mal léché en chef, j’ai nommé Duncan MacCombie".
"— Duncan, c’est vous ? Heu… Soit la grenouille est encore plus dingue que ce que j’imaginais, soit elle n’a pas de mémoire, ce qui est très inquiétant. — Oui, dis-je avec calme. Avec les fous, il faut toujours être prudent. — Pourquoi vous êtes-vous rasé ? Je me marre et je passe ma main sur ma mâchoire désormais glabre. — En fait, je ne porte pas la barbe d’habitude… Elle m’observe d’un œil sombre et ronchonne quelque chose en français, que je suis bien incapable de comprendre. J’aurais dû mieux écouter mes professeurs de français dans mes jeunes années. Manifestement, elle préfère les barbus. Tant pis, grenouille, tu n’es pas à mon goût non plus. Trop intello, trop râleuse, trop Française quoi…".
"— Vous êtes un étrange spécimen, Duncan MacCombie ! râle-t-elle. — Et ce n’est que le début ! lui précisé-je avec un large sourire. Elle pince les lèvres et… boude ? J’adore… Elles sont marrantes ces Françaises. Du caractère, ça me plaît".
"Keith et moi, nous nous complétons. Il est sociable, volubile et charmant, ce qui lui permet de prendre en charge avec entrain toute la partie commerciale de la distillerie. Pour ma part, je suis taiseux, exigeant et passionné, ce qui me dédie à la gestion de la ligne de production. Pourtant, même si j’aime gérer cet aspect de la distillerie, je suis aussi heureux d’être maître assembleur. Cette fonction me permet d’exprimer une part de créativité que je dévoile encore, jour après jour, et qui me bouleverse toujours autant. Moi qui m’étais toujours perçu comme une brute épaisse insensible, je me découvre une profondeur d’âme que je tente encore d’apprivoiser".
"Duncan a peut-être raison. Il m’a effarée avec sa colère et sa façon de parler. C’est un véritable sauvage. Il n’a aucune délicatesse. Pourtant, quand il étudiait son whisky, j’ai eu la sensation qu’il explorait un monde de senteurs et d’émotions à la palette très large. Il est peut-être comme ça. Sensible et généreux dans son art, brutal et grossier dans ses relations humaines. Moïra revient avec un pantalon en tweed de laine et des bottines fourrées. Rien que de voir les boots, mes pieds ont un spasme de plaisir. D’accord, j’ai eu franchement froid. Seulement je ne me voyais pas demander un pantalon et des chaussures à mes nouveaux employeurs. En France, c’est impossible… Il faut croire que la rudesse des terres du Nord rend les relations sociales différentes… L’humain passe avant la hiérarchie sociale".
"— Ouais, c’est ça… Je vais faire quelques recherches sur ton Duncan MacCombie et s’il s’avère que, sur la moindre photographie en ligne, je me rende compte que c’est un canon, je peux te dire que tu vas m’entendre toi et ton Winnie l’ourson… Sur ce, bonne nuit, ma belle. Je souris et nous raccrochons. Je me rends compte que je n’ai fait aucune recherche sur mon binôme… Par acquit de conscience, je lance internet sur les traces de Duncan MacCombie. Je tombe aussitôt sur des photographies de lui et de son cousin, tous les deux souriants et beaux comme des demi-dieux nordiques. Ouah… Sur l’une des images illustrant un site dédié aux Highland Games, ils sont tous les deux en kilt et torses nus… Je n’aurais pas dû chercher… L’image de leurs torses musclés et légèrement brillants de sueur va rester incrustée dans ma rétine… Je ne vais plus pouvoir les regarder dans les yeux sans rougir jusqu’en haut des oreilles. Merci Anita ! Bon, puisqu’on en est là autant regarder dans le détail. Je zoome sur la photo et ma mâchoire se décroche. Comment font-ils pour avoir des pectoraux aussi bien dessinés et une ligne d’abdominaux aussi parfaite. C’est la catastrophe ! Je reçois un SMS et je sais déjà de quoi il s’agit. Anita a dû faire la même recherche que moi et elle est en train de m’insulter, de me maudire, voire de me répudier en amitié (je ne sais pas si c’est possible, mais elle va le faire) à cause de mon innocent « Winnie l’ourson ». Pour être honnête, c’est sûr que si je l’avais vu dans cette tenue, cela n’aurait pas été le premier qualificatif qui me serait venu à l’esprit. Oh punaise, il est beau à damner un saint… Ou une sainte... Merde, ce n’est pas de chance quand même ! Joséphine, reprends-toi. Ce n’est pas le moment de perdre les pédales pour un fantasme. Il est évident qu’un homme de ce genre doit être poursuivi par la moitié de la population féminine à cent kilomètres à la ronde. Tes chances d’attirer son attention sont donc minimes, voire inexistantes. Par conséquent, du calme. Demain, tu feras preuve de professionnalisme, tu ne boiras pas et tu travailleras en toute honnêteté au développement d’une nouvelle image de la distillerie MacCombie. Sur ces bonnes résolutions, j’ouvre le message d’Anita et je découvre : « Je vais te tuer ». C’est sobre et plus sympathique que ce que j’avais imaginé".
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