dimanche 21 août 2022

PURGATOIRE DES INNOCENTS [Chronique express]


Karine Giebel
Fleuves Editions (2013)
Sortie originale
600 pages


Synopsis :
Je m'appelle Raphaël, j'ai passé quatorze ans de ma vie derrière les barreaux. Avec mon frère, William, nous venons de dérober trente millions d'euros de bijoux. Ç'aurait dû être le coup du siècle, ce fut un bain de sang. Deux morts, un blessé grave. Le blessé, c'est mon frère. Alors, je dois chercher une planque sûre où il pourra reprendre des forces. Je m'appelle Sandra. Je suis morte, il y a longtemps, dans une chambre sordide. Ou plutôt, quelque chose est né ce jour-là... Je croyais avoir trouvé le refuge idéal. Je viens de mettre les pieds en enfer. Quelque chose qui marche et qui parle à ma place. Et son sourire est le plus abominable qui soit...

CHRONIQUE EXPRESS




Whaou !!!!! "Purgatoire des innocents" de Karine Giébel, est un thriller culte et terriblement addictif ! Un gros coup de coeur pour moi, et qui m'a poursuivie durant plusieurs jours après avoir terminé le récit....

Ce livre est angoissant et nous plonge peu à peu dans les tréfonds de l'horreur humaine....

Il est sorti pour depuis quelques années déjà, du coup, je savais un peu dans "quoi" je m'embarquais en commençant ce livre (surtout que je lis en général des romances...)....Cela dit, même en étant un peu "spoilliée", je ne m'attendais pas à être autant mal à l'aise, avec le coeur qui bât la chamade chaque page....

Alors certes, le début commence "normalement"....Nous suivons un braquage de bijouterie, place Vendôme....Qui a mal tourné avec une équipe de quatre malfaiteurs : Raphaël, le chef....William, son petit frère, Fred, son associé, rencontré en prison, et Christel, la petite "copine" de Fred....

Un coup de malchance fait que les flics se retrouvent rapidement face à la bijouterie, coup de feu échangés durant la fuite de notre quatuor....Un policier tombe, ainsi qu'une passante....Egalement William, le petit frère de Raphaël, qui est gravement blessé...

L'équipe de malfaiteurs va ensuite se réfugier dans un village en pleine campagne, totalement paumée dans la nature profonde (le "trou du cul" du monde, comme on dit chez nous...). Ils vont se rendre au domicile d'une vétérinaire, car faute de médecin pour les hommes, ils supposent qu'une véto aura les produits nécessaires pour soigner William.....Et c'est là que les choses sérieuses commencent...

Moi qui suis plutôt attirée par les romances, je dois dire que j'ai été happée par ce thriller psychologique qui est totalement addictif et qui nous "met les nerfs" à chaque page (quand "la vraie histoire" commence...). Si j'en avais eu la possibilité, je l'aurais lu en une seule fois, mais évidemment, ce n'était pas le cas...Mais je peux vous certifier que durant les moments où je ne "lisais" pas, je pensais néanmoins aux personnages et je n'avais qu'une hâte : avoir le temps de lire la suite du livre !

Une fois dans la maison de Sandra, la vétérinaire, qui est seule, car son mari est en déplacement, tout va basculer....Notamment quand celui-ci va rentrer à la maison....

Quel récit palpitant et angoissant !!!!! Jusqu'à la phase finale.....La dernière ligne....

Ce livre est donc un coup de coeur pour moi ! On ne ressort pas indemne de ce genre de lecture, surtout quand on sait que de tels "monstres" existent réellement dans la "vraie vie".....

Je vous recommande à 100% ce livre, même si je vous conseille d'avoir les nerfs bien accrochés car on parle de torture physique et psychologique dans "Purgatoire des innocents".....

En fait de purgatoire, nous sommes plutôt en enfer !

SPOILERS :

"Papa" est un véritable monstre ! Un homme créé par une femme, sa mère, qui est ignoble et qui lui a fait subir les pires sévices, à lui et à sa soeur quand ils étaient enfants....Ce n'est pas étonnant que lui-même perde toute humanité et empathie et devienne un véritable psychopathe. Sandra, sa nièce, recueillie par lui quand elle n'avait que 3 ans, après le suicide de sa soeur, va subir également un calvaire...

Patrick va faire subir le même genre de déviances et tortures à sa nièce, une petite fille de 3 ans, et cela durant de nombreuses années....Au point que Sandra ne saura jamais ce qu'est "une vie normale" et va être, elle aussi, pervertie par "le mal"....

Elle est totalement dépendant de "Papa" et va se faire passer pour son épouse quand ils vont s'installer dans ce village (ça tombe bien, ils portent le même nom de famille...), et la jeune femme va couvrir ses crimes envers les adolescentes qu'il va enlever, violer, torturer et tuer....

Karine Giébel a vraiment bien cerné l'emprise psychologique que cette femme subit. Son seul moment de bonheur, c'est quand elle est auprès de ses chevaux....(d'ailleurs je me demande ce qu'ils sont devenus après l'arrestation de Sandra...)...

J'ai adoré le choc psychologique, cette rencontre entre ces deux genres de criminalité....Des braqueurs face à un psychopathe pédophile et pervers...

Sandra, ainsi que son oncle Patrick, son "mari", ne sont pas du tout excusables, même s'ils ont eu une enfance désastreuse et traumatisante....

Karine Giébel a bien retranscrit l'état de sidération des victimes de viol, notamment vis à vis de la jeune Aurélie....

Jessica, quant à elle, est très courageuse et c'est fort dommage que, malgré le fait qu'elle s'en "sorte" à la fin du livre, nous avons néanmoins un goût amer dans la bouche à cause de la justice "aveugle et injuste" face à Raphael....

Avec ce livre, on réalise tous les dégâts psychologiques et physiques que peuvent provoquer les crimes sexuels et pervers et qui ne laissent personne indemnes..

Evidemment, j'ai un gros coup de coeur pour Raphael et William !!!!!! 

Et très franchement, au niveau de Sandra, je la plains, mais je la HAIS également pour le mal qu'elle fait par son "silence" et également par sa perfidie envers les braqueurs, qui ne sont pas des assassins sadiques, contrairement à son oncle....

Le moment le plus jubilatoire du livre, de mon point de vue, c'est quand les braqueurs réalisent, notamment Raphael, qu'ils sont dans la tanière d'un monstre...Et que deux adolescentes de 13 et 14 ans sont tenues prisonnières dans cette "maison de campagne"....

Les prédateurs deviennent les proies....J'adore ce genre de retournement de situation !

J'ai également beaucoup apprécié le beau coup de génie de Raphael, qui va envoyer Sandra (enfin, cela devait être Patrick...) droit au domicile du commissaire qui le connait et le pourchasse depuis un moment...

J'aurais vraiment voulu que ça se termine bien pour Raphael, William et Jessica mais malheureusement, ce n'est pas le cas et ce livre se termine sur une note amère et cruelle....

En même temps, la justice dans notre pays est souvent plus clémente envers les assassins que les victimes....

Et "crimes" contre l'argent passe avant les crimes contre les vies humaines (sauf quand ce sont des hommes politiques ou influents qui sont concernés....on en a souvent l'exemple)...No comment....

Ce livre nous transperce le coeur et nous donne envie de vomir quand on réalise que ni Jessica, ni Raphael, ni William n'auront de "fin heureuse"....

Finalement, c'est cette connasse de Sandra qui s'en sort le mieux...Certes, elle est emprisonnée mais elle est également libérée de son bourreau et sortira un jour de prison (vu qu'en France, la peine de prison à "perpétuité" n'existe pas....).

Bien évidemment, mon coeur s'est brisé quand Wiliam arrive à défoncer la gueule de "Papa" mais meurt avant d'arriver à rejoindre son frère....

Raphael et William sont deux véritables héros et malgré le fait que ce soient des braqueurs de banque et de bijouteries, ils ont quand même une étique "humaine" et le fait qu'un pédophile viole des jeunes filles est insupportable pour eux....

D'ailleurs, à ce propos, je déteste d'autant plus Sandra qui a simulé une agression sexuelle avec Fred, pour que Raphael se retourne contre son complice....Cette femme est vraiment perverse.....Elle n'a aucune excuse ! Qu'elle souffre et qu'elle crève !!!! Je la hais !!!!

Alors oui "Purgatoire des innocents" est un livre choc et bouleversant !!!....Si vous ne ressentez pas d'émotions en le lisant, posez-vous des questions, cela serait très inquiétant !

Ce livre est le premier que je lis de l'auteure française Karine Giébel et ne sera pas le dernier, ça c'est sûr !!!!

Quelques citations :

"La lumière des phares tranche difficilement le brouillard qui revient sournoisement à l’attaque, engloutira toute la plaine avant l’aube. Huit minutes plus tard, Sandra entre dans le village de Mermaisan. Désert, silencieux, qui ressemble presque à un cimetière. C’est pour ça qu’il a choisi de venir s’installer ici. Ce calme, cette solitude… Cette absolue tranquillité. Elle stoppe le Nissan devant son cabinet, aperçoit la silhouette de l’homme qui l’a appelée. Assez grand, en costard foncé et chemise. — Bonsoir, je suis le docteur Thuillier. Raphaël essaie de ne pas serrer trop fort la main qu’elle lui tend. — Merci d’être venue si vite, docteur".

"Ils repartent dans la salle à manger, Sandra tire un fauteuil près du sofa. Elle prend le pouls du miraculé, touche son front. Raphaël la fixe avec insistance. — Je ne sais pas s’il va survivre, avoue-t-elle à voix basse. Les yeux du braqueur se plissent, ses lèvres se pincent. — Je l’espère, dit-il. Je l’espère pour vous. Il se place juste derrière elle, se penche. Elle sent ses mains se poser lourdement sur ses épaules. — J’espère pour toi qu’il est sauvé, murmure-t-il dans son oreille. — J’ai fait ce que j’ai pu ! se défend Sandra. Avec les moyens du bord… Il devine les larmes dans sa voix, les tremblements dans son corps. Accentue la pression. — Peut-être… Mais s’il y passe, je m’occuperai de toi personnellement, je te le promets. Si Will meurt, tu meurs".

"— Il est où, ton mec ? — Je vous l’ai dit… En déplacement. — Il a tort de te laisser seule. Ce n’est pas très prudent. T’es sûre qu’il tient à toi ? Sandra ferme les yeux, ses intestins s’amusent à faire des nœuds. — C’est quoi son boulot ? poursuit Raphaël. Il se colle contre Sandra, elle sent le colt qu’il porte à la ceinture appuyer sur ses reins. Coincée contre le plan de travail, elle ne peut pas faire grand-chose. Elle devine seulement que le repousser serait une grave erreur. — Je t’ai posé une question. Sandra réfléchit. Doit-elle dire la vérité ? Mentir ? Pile ou face. — Il est… La main de Raphaël se crispe un peu sur sa gorge. — Il est quoi ? — Gendarme. Elle a parlé si doucement qu’il pense ne pas avoir compris. — Quoi ? — Gendarme. Raphaël reste un instant bouche bée. Il resserre encore son étreinte, elle étouffe. — Me prends pas pour un con… Tu crois que je vais me tirer d’ici, c’est ça ? Tu crois que tu vas me faire peur ? — Je n’essaie pas de vous effrayer, je réponds juste à vos questions. Je vous jure ! Raphaël recule, Sandra se retourne. — Il n’y a pas de gendarmerie dans ce bled ! — Non, il… il travaille à soixante kilomètres d’ici, à Châteauroux. Il fait le trajet chaque matin et chaque soir. Mais là, il est en déplacement, pour une de ses enquêtes. Il est sur une affaire délicate… un tueur. Un prédateur, comme il dit. Un type qui s’attaque aux enfants. Enfin aux adolescentes, plutôt. Le visage de Raphaël se contracte. Elle s’y attendait. Mais ne sait pas à quoi s’attendre ensuite".

"— Si je vous le répète, je pense que vous n’allez pas aimer. Vous risquez de vous énerver… Le regard étrange de Christel s’assombrit. Le canon du colt vient se planter sur le front de Sandra, elle ferme les yeux. — Si tu ne me le répètes pas, je t’explose la tronche. Y en aura partout sur les murs. — Il a dit que… Il a dit à son frère qu’il se méfiait de vous. De vous deux. Que vous n’étiez pas fiables. Qu’il trouverait un moyen de se débarrasser de vous, à la première occasion. Qu’ils se partageraient le butin, rien que tous les deux. Parce que c’était votre faute si le braquage avait mal tourné. La vétérinaire reprend sa respiration. — Il a dit tout ça ? murmure Christel. — Oui. Mais… son frère était à moitié dans le coma, il ne l’a sans doute pas entendu… on aurait dit qu’il se parlait à lui-même, vous voyez ? — Je vois. Christel baisse l’arme et recule de quelques pas. Sandra respire à nouveau. — Allez, prends ta douche, maintenant. Si tu ne te magnes pas, Raphaël va monter. Tu ne voudrais pas qu’il prenne ma place, n’est-ce pas ? — Non… Ne lui dites pas que je vous ai parlé, implore Sandra. Sinon, il me tuera. — Tu sais, quoi que je fasse, je suis certaine qu’il te butera lorsque son frangin ira mieux. Il n’a guère le choix, remarque…".

"— Il va falloir que tu cesses tes petits jeux à la con, murmure Raphaël. À moins que tu tiennes vraiment à crever. — J’ai cru que je devais vous prévenir, gémit-elle. Vous auriez pu me tuer cette nuit, quand je vous ai blessé avec le couteau… Mais vous ne l’avez pas fait ! Alors j’ai pensé que je devais vous prévenir ! Raphaël fronce les sourcils. — Je vous jure que c’est ce qu’elle m’a dit, putain… Elle sanglote, il la libère mais reste planté face à elle. — Moi, je crois que tu mens. Et je déteste qu’on me prenne pour un con. — Non, je ne mens pas ! jure Sandra en essuyant ses larmes. Je ne mens pas… Soudain, l’étable s’assombrit. Fred se tient devant la porte, son imposante carrure empêchant le timide soleil d’entrer. Pourtant, Raphaël ne tourne pas la tête, continuant à fixer Sandra comme s’il allait la dévorer vivante. — Will est réveillé, annonce Fred. — J’arrive. Fred s’approche, le soleil éclaire à nouveau la scène. — Qu’est-ce qui se passe avec elle ? Je dérange on dirait… — Elle a encore essayé de me jouer un de ses tours, résume Raphaël. — C’est faux ! s’écrie Sandra. Elle reçoit une seconde gifle, aussi forte que la précédente, ses genoux se plient et elle se retient au mur en pierre pour ne pas tomber. Fred toise son complice avec étonnement. — Occupe-toi d’elle, ordonne Raphaël. — C’est-à-dire ? — Tu l’attaches et tu la bâillonnes. — Ici ? — Ouais, ici. Comme ça, on aura la paix. — Je sais pas si je vais trouver une corde… — Démerde-toi. Mais fais en sorte qu’elle ne puisse plus bouger le petit doigt. Et qu’elle ne t’échappe pas. — Aucun risque ! assure Fred. T’inquiète, je me charge d’elle. Vas-y, maintenant, ton frère te réclame".

"— Son mari est flic, lâche soudain Raphaël. Enfin, gendarme. — Quoi ? s’écrie Fred en écarquillant les yeux. Merde… Tu le sais depuis quand ? — Cette nuit. Ça ne change rien, assure son complice avec calme. Mais ne le dis pas à Chris. Elle est déjà assez nerveuse comme ça. — Putain de merde ! grommelle Fred. Putain de merde… Will aussi, a entendu. Il dévisage son frère avec angoisse. — Poulet ou pas, lorsqu’il rentrera à la maison, il aura la surprise de sa vie, ricane Raphaël. Et il me remerciera d’avoir transformé sa harpie en une épouse modèle, douce et soumise ! Fred se met à rire, Sandra ferme les yeux. — Pauvre con ! murmure-t-elle. — Qu’est-ce que tu viens de dire ? — Il te tuera ! hurle-t-elle. Quand il saura ce que tu m’as fait, il te tuera ! Il vous tuera tous ! — Boucle-la, ordonne Raphaël. Sinon on retourne dans la remise et je finis de m’occuper de toi. Ils s’affrontent un instant du regard. Raphaël pose une main sur le couteau, l’autre sur sa braguette ; Sandra baisse les yeux".

"Mais ce qui l’étonne peut-être le plus, c’est que le nouveau venu n’a pas eu un mot pour sa dulcinée. Pas un « Ils t’ont fait du mal, ma chérie ? » ou un « Vous avez frappé ma femme, espèces de salauds ! » Il l’a juste dévisagée froidement, tandis qu’elle lui présentait en accéléré leurs hôtes encombrants. Même pas froidement, d’ailleurs. Ni même avec angoisse. Avec rien dans les yeux. Le vide. Absolu. Ces mêmes yeux qui fixent Raphaël à cet instant. — Que puis-je faire pour vous ? demande-t-il. Raphaël n’en croit pas ses oreilles. Il part dans un éclat de rire puissant, un peu nerveux. Le mari ne bronche pas d’un pouce. — Qu’est-ce que tu peux faire pour moi ?! — Oui, je suppose que nous avons les mêmes intérêts, vous et moi. Vous voulez partir d’ici dans les meilleures conditions. Je veux que vous partiez d’ici, le plus vite possible. On doit donc pouvoir s’arranger. Raphaël écarquille les yeux. — Je rêve ! Tu crois que j’ai envie de m’arranger avec un poulet ? — Vous ne m’intéressez pas. Que vous vous fassiez serrer ou non m’est parfaitement égal. Raphaël va de surprise en surprise. — Les braqueurs, c’est pas mon rayon. Alors, franchement, ma seule envie, c’est de vous voir décamper d’ici. — J’imagine ! balance Raphaël. Tu as l’air si heureux de retrouver ta femme, vous avez sans doute envie d’un long tête-à-tête… Mais tu vois, ce que tu peux faire pour moi en premier lieu, c’est arrêter de me prendre pour un con, papa ! Ça, ça me ferait vachement plaisir. Parce que je te rappelle que j’ai un flingue dans les mains. Pas toi. Alors je ne vois pas de quel arrangement tu parles. Je ne vois même pas pourquoi tu parles, d’ailleurs...".

"Oublier ces sanglots, ces cris de détresse. Voilà ce qu’il voudrait. Parce qu’il ne peut la consoler, la prendre dans ses bras. Parce qu’elle ne voudrait sûrement pas qu’il le fasse. Parce qu’il ne peut pas la venger. Parce que cette douleur qui traverse le mur percute Raphaël de plein fouet. Cette douleur, c’est la sienne. C’est l’intolérable preuve de son impuissance. Cette douleur, c’est peut-être, aussi, de la honte. Il se croyait plus fort que tout le monde. Plus fort qu’un dieu. Alors qu’il n’est rien. Rien d’autre qu’un simple mortel".

"Je n’ai pas su retenir mon père. Pas su garder ma femme. J’ai tué ma mère. Je n’ai pas su protéger Anthony. J’ai conduit William à l’abattoir. J’ai buté Fred, enterré la femme de sa vie sous des mètres cubes de terre froide.   J’ai eu une vie… Voilà ce que j’en ai fait".

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