Quand deux ennemis jurés partent en (faux) voyage de noces à Hawaï, tout peut arriver... même de trouver l'amour. Olive Torres s'est habituée à être la jumelle malchanceuse : mésaventures inexplicables, licenciement récent.. elle semble comiquement poursuivie par la guigne. Sa soeur Ami, au contraire, incarne l'éternelle gagnante, au point même de parvenir à financer l'intégralité de son mariage en remportant des jeux concours. Malheureusement pour Olive, il y a pire que sa malchance chronique : elle se voit forcée de passer toutes les festivités de la noce en compagnie d'Ethan Thomas, le témoin du marié (et son ennemi juré).... Olive se prépare à vivre un enfer, déterminée à faire bonne figure. Mais lorsque tous les invités sont victimes d'une intoxication alimentaire, la fête vire au cauchemar, et, seuls, Olive et Ethan s'en sortent indemnes. Soudain, une lune de miel tous frais payés se trouve à portée de main, et Olive préférerait mourir plutôt que de laisser Ethan profiter du paradis sans elle. Convenant d'une trêve temporaire, ils s'envolent tous les deux pour Maui. Après tout, dix jours de bonheur valent bien la peine de jouer au couple de jeunes mariés amoureux, n'est ce pas ? Mais étrangement, faire semblant dérange de moins en moins Olive. En réalité,elle se sentirait presque assez... chanceuse, pour une fois !
CHRONIQUE EXPRESS
Nous sommes ici dans une romance "enemies to lovers" avec une héroïne americano-mexicaine, Olive, qui a la particularité d'avoir une "vraie" soeur jumelle, Ami - Je me permets de dire "vraie" car je suis moi-même jumelle de mon frère (et donc, nous sommes faux-jumeaux évidemment....Je sais ce que c'est de partager ses fêtes d'anniversaire etc....). Elles se ressemblent comme deux gouttes d'eau, sauf qu'Olive est un peu plus ronde qu'Ami....Mais pour échanger les cartes d'identités, ça passe ! (ce détail est important pour le futur voyage....).
Si Ami, la soeur de notre héroïne, a une vie personnelle épanouie, puisque elle est sur le point de se marier au début du récit, ce n'est pas le cas d'Olive, qui est célibataire, et qui, en plus, perds son job et pour couronner le tout, sa colocatrice s'en va également de son appartement....Donc, gros problèmes financiers en perspective !!!
Quelques citations :
"– Je vais aller faire un tour à la cuisine pour m’assurer qu’ils m’ont préparé un plat spécial. En effet, le buffet gratuit du mariage offre une sélection de fruits de mer qui m’enverraient directement à la morgue. – J’espère que Dane a aussi demandé du poulet pour Ethan. (Ami fronce les sourcils.) Seigneur, je croise les doigts. Peux-tu poser la question ? Tous les bavardages de la suite s’assourdissent soudain et onze paires d’yeux se fixent sur moi. Un nuage obscur assombrit mon humeur lorsque je l’entends mentionner le grand frère de Dane. Même si Dane est un type décent, quoique un peu trop mâle alpha à mon goût – imaginez des hurlements devant des matchs à la télé, beaucoup d’admiration pour ses propres muscles et un effort réel pour assortir ses tenues de sport –, il rend Ami heureuse. Ce qui me semble suffisant. Ethan, quant à lui, est un connard moralisateur et insupportable. Consciente d’être au centre de l’attention, je croise les bras, déjà agacée. – Pourquoi ? Il est allergique aux fruits de mer, lui aussi ?".
"Pour une raison qui m’échappe, l’idée d’avoir un point commun avec Ethan Thomas, l’homme le plus revêche de l’univers, provoque des pulsions irrationnelles de violence en moi. – Non, répond Ami. Il a juste la hantise des buffets. J’éclate de rire. – Juste des buffets. OK".
"C’est le mariage de ma sœur jumelle, et je suis vraiment tellement ravie pour elle que je pourrais exploser de joie. Mais il n’est pas si facile pour moi de sauvegarder les apparences, surtout dans ce genre de moments, loin de la frénésie. Indépendamment de ma malchance chronique, j’ai traversé ces deux derniers mois une période particulièrement difficile : ma colocataire a déménagé, je me suis donc installée seule dans un appartement minuscule. Sans m’en rendre compte, j’ai surestimé le montant du loyer que je pensais pouvoir payer et – à cause de mon éternelle guigne –, j’ai été licenciée par l’entreprise pharmaceutique pour laquelle je travaillais depuis six ans. Ces dernières semaines, j’ai passé des entretiens dans pas moins de sept sociétés, sans aucune suite. Et me voilà ici, sur le point de me confronter à mon ennemi juré, Ethan Thomas, avec la peau luisante de Kermit la Grenouille sur le dos".
"Il m’est difficile d’envisager qu’à une certaine époque, je mourais d’envie de rencontrer Ethan. La relation entre ma sœur et son petit ami devenait sérieuse et Ami voulait me présenter à la famille de Dane. Sur le parking de la foire d’État du Minnesota (une des foires les plus importantes des États-Unis), Ethan est sorti de sa voiture en déployant des jambes incroyablement longues et a scanné les alentours avec des yeux si bleus que j’ai pu en distinguer la couleur à deux voitures de distance. De près, il avait des cils plus longs qu’aucun homme ne devrait avoir le droit d’avoir. Il a battu lentement des paupières, l’air arrogant. Puis il m’a regardée droit dans les yeux, m’a serré la main et m’a gratifiée d’un dangereux sourire en coin. Autant dire que j’ai tout ressenti, sauf de la tendresse fraternelle".
"Mais apparemment, j’ai commis le péché capital d’être une fille plantureuse ayant acheté une corbeille de fromage à poutine. Le groupe se concertait pour se mettre d’accord sur le programme de la journée et je me suis éclipsée pour dénicher un encas – il n’y a rien de plus glorieux que la nourriture de la foire d’État du Minnesota. J’ai retrouvé les autres à côté de l’enclos du bétail. Ethan a posé les yeux sur moi, puis sur ma délicieuse corbeille de fromage frit, il a froncé les sourcils et s’est immédiatement détourné en marmonnant de vagues excuses – il voulait assister au concours de bières brassées maison. Je n’y ai pas consacré plus d’une seconde de réflexion à ce moment-là, mais je ne l’ai plus vu pendant le reste de l’après-midi. Depuis ce jour, il ne s’est jamais comporté autrement qu’avec dédain et antipathie. Que devrais-je en penser ? Qu’il est passé de l’intérêt à l’écœurement en dix minutes pour une autre raison ? Évidemment, mon opinion sur Ethan Thomas est la suivante : il peut aller voir ailleurs si j’y suis. Exception faite d’aujourd’hui (surtout à cause de cette robe), j’aime mon corps. Je ne laisserai jamais personne me culpabiliser à ce sujet ou à cause du fromage à poutine".
"J’ai toujours pensé qu’Ethan était aussi froid avec moi seulement parce que je suis voluptueuse et physiquement répugnante à ses yeux – au-delà du fait que c’est un être humain intolérant et pourri jusqu’à la moelle. Mais je réalise soudain, en me tenant ici, accrochée à son biceps, que j’ai peut-être mis le doigt sur quelque chose : Ethan vit mal le fait qu’Ami prenne autant de place dans la vie de son frère, mais il ne pourrait pas l’admettre sans froisser Dane. Donc il préfère se défouler sur moi. Cette révélation éclaircit soudain toute la situation".
"Ami, à l’agonie, gémit et tente désespérément de s’extirper de sa robe complètement maculée de taches. Je l’aide et décide immédiatement qu’elle sera très bien en sous-vêtements, du moins pour l’instant. Elle est sortie des toilettes, c’est déjà une bonne chose ; pour être tout à fait honnête, les bruits qui en provenaient n’avaient pas leur place à une nuit de noces".
"Les épaules d’Ethan s’affaissent. – Une bière. – Ça, j’ai. (Elle fouille dans un tiroir et en sort deux cannettes ordinaires). Ça fera vingt-deux dollars. – Vingt-deux dollars américains ? Il rend les bières. – Nous avons aussi des produits Coca-Cola. Ils sont gratuits, ajoute-t-elle. Mais si vous voulez des glaçons, ce sera deux dollars. – Attends, dis-je en fouillant dans mon sac. – Tu ne vas pas payer ma bière, Olive. – Tu as raison, je n’y comptais pas. (Je sors deux coupons et les tends à l’hôtesse.) Mais Ami oui. – J’aurais dû m’en douter. L’hôtesse de l’air continue à avancer dans l’allée. – Un peu de respect, je te prie. C’est le besoin compulsif d’obtenir des choses gratuites de ma sœur qui nous permet d’être là. – Et qui explique que deux cents personnes, membres de nos familles ou amis, sont aux urgences".
"Même sous la lumière peu flatteuse des plafonniers, Ethan parvient à rester beau. Je ne sais pas comment, mais les ombres magnifient ses traits au lieu de les exagérer. Face aux portes miroir, je remarque qu’il n’en va pas de même pour moi. Comme s’il lisait dans mes pensées, Ethan me donne un coup de hanche. – Arrête. Tu es bien comme ça. Bien, je pense. Comme une fille qui aime son fromage à poutine. Comme une fille dont les seins débordent de sa robe de demoiselle d’honneur. Comme une fille qui mérite ton dédain parce qu’elle n’est pas parfaite. – Je peux t’entendre tourner et retourner ce mot dans ta tête et lui donner toute une série d’interprétations auxquelles je n’ai même pas pensé. Tu es en beauté. Une fois à l’intérieur, il appuie sur le bouton du rez-de-chaussée et ajoute : – Comme toujours. Ces trois derniers mots résonnent dans ma tête avant que je les comprenne. Je suis toujours en beauté ? Pour qui ? Ethan ? Les étages défilent et j’ai l’impression que l’ascenseur retient son souffle comme moi. Je croise le regard de mon reflet dans les portes miroir et jette un coup d’œil à Ethan. Comme toujours. Ses pommettes ont viré à l’écarlate, il a l’expression de quelqu’un qui serait soulagé si les câbles sautaient et que la mort nous anéantissait pour toujours. Je m’éclaircis la gorge".
"Je me penche. – J’ignorais qu’elle allait venir. Ethan me jette une œillade dubitative. – Je ne compte plus t’embrasser, juste au cas où ce serait ton objectif secret. Quiquandcomment ? Quel enfoiré. Bouche bée, je rétorque :
– Honnêtement, je préférerais lécher la semelle de ma chaussure plutôt que de sentir ta bouche sur la mienne".
"Sans vouloir te donner trop d’espoirs, je suis vraiment impressionnante dans ce bikini. Je ne vois pas de meilleure revanche que de sortir avec une fille dotée d’un décolleté d’enfer. Il fait la moue. – Quelle déclaration féministe inspiratrice ! – Je peux apprécier mon corps en bikini et avoir envie de mettre le feu au patriarcat. (Je baisse les yeux vers ma poitrine.) Qui pourrait deviner l’effet qu’a un peu plus de chair sur mes os ? – Était-ce ce dont tu parlais à la réception ? Quand tu affirmais avoir perdu ton travail et passer ton temps à faire beaucoup de pâtisserie ? – Ouais. Je fais de la pâtisserie quand je suis stressée. (Je marque une pause.) Je grignote aussi en permanence. Mais enfin, tu le sais déjà. Il me dévisage pendant plusieurs longues secondes avant de lâcher : – Tu as un job maintenant. Tu peux laisser ta vie de pâtissière derrière toi, si c’est ce que tu souhaites. Lorsque je lève les yeux, je le surprends à détourner le regard de mes seins. Si je n’étais pas aussi certaine du contraire, je pourrais être tentée de penser qu’il espère que je continue à faire de la pâtisserie pendant encore un petit moment. – Ouais, j’ai un job. Espérons que je sois capable de le garder. – Nous nous en sommes sortis hier soir, n’est-ce pas ? me rappelle-t-il. Tu vas garder ce travail. – Et peut-être mes nichons aussi. Il rougit un peu et cette manifestation de gêne me ravit complètement. Mais à ce moment-là, ses yeux plongent à nouveau dans mon décolleté, presque comme s’il ne pouvait pas s’en empêcher. – Tu n’avais aucun problème à me reluquer dans la robe Skittle. – Pour être honnête, c’était un peu comme si tu portais une ampoule fluorescente sur le dos. Ça attirait l’œil. – Quand on en aura fini avec tout ça, je demanderai à quelqu’un de te découper quelque chose dans cette robe. Une cravate, peut-être. Un boxer sexy. Il s’étrangle un peu en secouant la tête. Après quelques instants de silence, il me confie : – Je viens de me souvenir que Sophie a failli se faire mettre des implants lorsque nous étions ensemble. Elle a toujours voulu de plus gros… Il mime l’action de tenir ses seins dans ses mains. – Tu peux le dire. – Dire quoi ? – Poitrine. Seins. Nichons. Nibards. Ethan se passe une main sur le visage. – Seigneur, Oliver. Je le dévisage en le mettant au défi de me regarder. Finalement, il s’exécute et on pourrait le croire sur le point de mourir de honte. Je l’encourage : – Donc, elle voulait des implants… Il acquiesce. – Je parie qu’elle regrette de ne pas avoir pris la décision pendant qu’elle profitait encore de mes fiches de paye. – Eh bien, c’est un début. Ta fausse épouse a une super-poitrine. Sois fier. Hésitant, il lance : – Mais ça ne doit pas se résumer à ça. – Qu’est-ce que tu veux dire par là ? Je ne compte pas porter de string. – Non, juste… (Il passe une main exaspérée dans ses cheveux.) Ça ne peut pas se résumer au fait de sortir avec une fille sexy maintenant. Attendez, quoi ? Sexy ? Il enchaîne comme s’il ne venait pas de lâcher une bombe".
"Ai-je vraiment envie d’apprendre à connaître Ethan ? Avant, j’estimais que j’en savais suffisamment long à son sujet, c’est un type qui passe sa vie à juger les autres et qui a une dent contre les filles qui mangent des produits riches en calories dans des foires d’État. Mais j’ai aussi appris que : 1. Il a un job en rapport avec les maths. 2. Autant que je sache, il a eu une seule copine depuis que je l’ai rencontré il y a deux ans et demi. 3. C’est un expert en froncement de sourcils (mais il a aussi un très beau sourire). 4. Il insiste sur le fait qu’il n’a pas de problème à partager sa nourriture, mais ne mange juste jamais dans les buffets. 5. Il emmène souvent son jeune frère vivre des voyages aventureux hors de prix. D’autres éléments de la liste s’immiscent dans mes pensées comme des parasites. 1. Il est vraiment hilarant. 2. Il a le mal de mer. 3. Il semble être tout en muscles ; ce qui doit confirmer d’une manière ou d’une autre qu’il a de vrais organes sous la peau. 4. Il est compétitif, mais sans excès. 5. Il peut être excessivement charmant quand se profile l’appât d’un matelas confortable. 6. Il pense que je suis toujours en beauté. 7. Il se souvient du tee-shirt que je portais la troisième fois que nous nous sommes vus. 8. D’après ce que je sais, il cache un pénis intéressant dans son pantalon. Pourquoi suis-je en train de penser au pénis d’Ethan ? Vraiment dégoûtant. Évidemment, je suis arrivée ici avec ce que je croyais être une idée assez claire de qui il est, mais je dois admettre que mes préjugés sont en train de s’émietter".
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