Les Editions Flammarion (2018)
236 pages
Synopsis :
Anne Tuffigo met ses facultés médiumniques au service de ses semblables. Dans cet ouvrage, elle nous éclaire sur son parcours et sur son rôle aujourd'hui. Pour parler de son métier qu'elle exerce avec beaucoup de sensibilité, d'humilité et d'humour, l'auteur qui se voit d'abord comme un «canal», un «vecteur», hésite parfois à le désigner par un chemin de croix ou un chemin de foi... À travers des exemples et des témoignages du quotidien, elle nous livre un récit «d'accoucheuse d'âme». Ce faisant, elle nous ouvre sur un plan plus subtil de nos existences et nous montre comment le dialogue médiumnique peut nous guider dans nos vies, nos choix, nous sortir des schémas à répétitions, du deuil... nous accomplir dans nos missions de vie. Un voyage intérieur pour trouver Sa Vérité.
[CHRONIQUE EXPRESS]
Alors je vais être honnête avec vous : Ma lecture du 2ème livre d'Anne Tuffigo "Il suffit parfois d'un signe" avait été un peu mitigée.....Par contre, pour ce livre-ci "Ces âmes qui guident nos pas", je dois dire que j'ai vraiment eu un coup de coeur !
Sans doute parce que ici, nous retrouvons des témoignages, des expériences de vie (et de mort) concrètes, au fil d'exemples de consultations médiumniques qu'Anne Tuffigo aura pu faire depuis son cabinet de consultation, mais pas que !
Le fait aussi qu'elle parle de son expérience personnelle, ses visions durant son enfance, son drame personnel (le suicide de sa mère) est aussi très poignant.
J'ai été happée dans le récit.....Certes, je n'ai pas appris grand chose de nouveau par rapport à la médiumnité et l'ésotérisme, en général, mais c'est le côté "humain", "témoignages" qui est vraiment prenant, dans ce livre !
J'ai tout particulièrement apprécié les témoignages concernant les lieux de vie (que ce soient les maisons ou l'endroit où les gens travaillent), les raisons de certains déboires que l'on rencontre, cette répétition de "catastrophes" comme les dégâts des eaux constants, le manque de clientèle, les odeurs nauséabondes, les employés qui ne restent pas etc.....
Certaines personnes qui passent la porte du cabinet d'Anne Tuffigo se disent totalement cartésiens et viennent la voir en "dernier recours" et finalement, grâce à elle, ils arrivent à trouver la clé pour arranger leurs problèmes, c'est vraiment bluffant !
En tout cas, pour moi, ce livre vaut vraiment le coup d'être lu, c'est une approche pragmatique et même "rassurante" à propos des phénomènes étranges que peuvent vivre certaines personnes. Le grand nombre, et surtout la diversité des témoignages, dans ce livre en font vraiment une bonne source de renseignements si vous vous interrogez sur l'existence de l'au-delà, mais aussi pourquoi vous vivez des évènements qui vous empêchent d'aller bien, d'avancer dans votre vie (que ce soit dans le domaine sentimental, professionnel, le deuil, la santé etc....). Bref, c'est une lecture coup de coeur pour moi et je vous recommande à 100 % "Ces âmes qui guident nos pas".
Quelques citations :
"Le film d’une vie Au moment de notre passage de l’autre côté du voile, nous serons tous amenés à revoir le grand film de notre vie. Point d’antichambre de la mort, ou de purgatoire, nous serons nos propres juges, et parfois nos propres bourreaux. Non pas car nous serons condamnés pour nos mauvaises actions ou nos actes répréhensibles, mais parce que nous aurons accès, tel le spectateur d’un film que l’on projette, à l’essence même de notre existence terrestre, et que nous pourrons voir, à partir de nos propres choix, l’intégralité du champ des possibles qui se proposait à nous. Nous verrons également toutes les opportunités que nous avons manquées, les personnes que nous avons blessées, par nos mauvaises appréciations ou simplement par notre aveuglement".
"Si nombre de désincarnés (âmes ayant quitté leur enveloppe charnelle) parviennent à accepter les échecs de leur vie et à encourager les vivants à la transcendance, certains refusent toutefois cette mission, aveuglés par la colère qui les habitait déjà ici-bas, par un sentiment de profonde injustice ou de spoliation. Ils demeurent bloqués dans cet état émotionnel perpétuel, ce qui les maintient à un niveau vibratoire peu élevé, s’interdisant toute progression, tout apaisement. Ce sont des âmes en errance. Le célèbre médium brésilien Francisco Candido Xavier, dit Chico Xavier, le plus prolixe en son temps puisqu’il laissa à la postérité des centaines d’ouvrages écrits par canalisation de son guide, Andre Luiz, évoque parfaitement dans son ouvrage Action et Réaction le cheminement de ces âmes qui restent prisonnières de leur ressentiment et qui ne dépassent pas le stade primal de la colère pure. Ce sont souvent de jeunes âmes, qui n’ont pas encore cheminé suffisamment, qui n’ont pas connu assez d’incarnations pour affronter et dépasser leur problématique : « La créature désincarnée […] peut demeurer une longue période de temps sous la domination de ses créations les moins constructives, se maintenant dans de grandes zones de souffrance et d’illusion avec ceux qui vivent leurs mêmes erreurs et cauchemars. »."
"Chico Xavier, dans le premier tome de ses canalisations, intitulé « Nosso Lar » (« Notre demeure ») évoque en effet ceux qu’il définit comme étant les « médecins de l’âme ». Abîmées, épuisées par les maladies, les maltraitances, le suicide, les âmes des désincarnés sont accueillies dans des « hôpitaux » par ces médecins chargés de les régénérer, à l’image des magnétiseurs terrestres. Il décrit un univers très organisé, en fonction des talents et des appétences de chacun, et une hiérarchie clairement définie dans ce qui peut sembler, à l’évocation du mot « univers céleste », n’être qu’un brouillard cotonneux et évaporé. Il n’en est rien. Chico Xavier nous rappelle que le chemin de la réincarnation n’est pas systématique et que l’âme dispose de ces différents plans de conscience pour poursuivre son élévation, et se permettre d’ajuster le scénario de ses prochaines vies".
"Dans le secret du suicide Voir un être cher être emporté par la maladie, par une agression ou encore par un accident confronte chacun de nous à un sentiment d’injustice et d’impuissance. Le plus intolérable survient dans le cas de départs volontaires, car le doute et le sentiment de culpabilité viennent se greffer à cet édifice émotionnel déjà imposant. J’ai pu noter, à la lumière de mes rencontres et de mes séances dédiées aux hommes et aux femmes ayant choisi de mettre fin à leurs jours, qu’il est très rare que ces derniers laissent une lettre expliquant la nature de leur geste. « Pourquoi n’ai-je rien vu ? », « Quelles sont les alertes que je n’ai pas su déceler ? » « Aurais-je pu éviter l’irréparable ? » sont autant de pensées qui obsèdent les survivants et les plongent dans une errance de vie insurmontable. J’ai très vite distingué, à travers les messages médiumniques que j’ai pu recevoir des désincarnés se manifestant rapidement après leur départ que les suicides étaient la solution extrême à deux expériences de vie différentes. Il est tout d’abord des êtres pour qui le fameux spleen est un compagnon de toujours : il peut prendre sa source dans l’enfance, dans l’éducation, dans des traumatismes refoulés, dans le chagrin de nos vies passées. Il devient un sac à dos un peu plus lourd chaque jour à porter, une tumeur silencieuse qui ronge les sourires du quotidien. « Sois sage, ô ma Douleur, et tiens-toi plus tranquille », écrivait Baudelaire, toujours dans Les Fleurs du mal. Décider d’interrompre le cours de sa vie, c’est se libérer de ses chaînes invisibles, abréger un chemin de vie épuisant. Il est ensuite des choix ultimes qui se décident au paroxysme d’émotions vécues : une séparation affective, un échec professionnel, une banqueroute personnelle, des pressions ou des harcèlements. Renoncer à la vie, c’est vouloir, l’espace d’un instant, repousser l’intolérable, abréger cet état cathartique. Le geste est commis sans plan préalable, comme une prolongation du mot « Stop ! ». Quitter son corps terrestre et recouvrer une vision plus panoramique de ses choix de vie, de ses souffrances permet aux âmes défuntes d’analyser, d’étudier leur geste, et d’éprouver le besoin, grâce à l’outil médiumnique, de venir rassurer leurs proches, d’expliquer leurs motivations. Je rencontre encore trop de parents endeuillés, de conjoints désespérés, d’amis esseulés qui vivent dans la hantise de voir ceux qu’ils ont aimés errer dans les limbes, punis de ce que la société considère encore comme un péché mortel, comme une honte qu’il faut taire".
"« Ah, c’est très simple, je sais que le bâtiment construit avant l’immeuble dans lequel mon salon se trouve était une ancienne léproserie. La région a été très touchée par cette pandémie au Moyen-Âge ! » Non seulement le salon de coiffure de Catherine se trouvait sur une zone de l’ancien cimetière de l’église, mais en lieu et place une léproserie avait été créée par les ecclésiastiques de l’époque pour proposer le gîte et le couvert aux malades qui abondaient de toute la région. Difficile dès lors d’en faire un lieu de commerce et de beauté !"
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