mercredi 13 janvier 2021

LES MACLEODS - Tome 1 : La loi du Highlander [Chronique express]

Monica McCarty
Les Editions J'ai Lu (2017)
Sortie originale (2007)
320 pages 

Synopsis :
1601. Sur ordre du roi Jacques, Isabel MacDonald se rend sur l'île de Skye épouser Rory MacLeod, son ennemi juré. Le roi entend ainsi mettre fin à la querelle qui oppose les deux clans. Mais les MacDonald ont un plan : une fois sur place, Isabel dérobera un précieux talisman, puis dénoncera l'alliance. Elle ignore que, de son côté, Rory MacLeod fait semblant d'obéir au roi, alors qu'il projette de la répudier au bout d'un an. Quoi qu'il arrive, il s'est promis de faire passer son honneur et sa vengeance avant tout.

[CHRONIQUE EXPRESS]

J'ai dernièrement débuté la saga des Campbell de Monica McCarty et il s'avère que c'est une sorte de spin-off d'une autre saga, les MacLeods, qui font d'ailleurs une apparition dans "Les Campbell".....Du coup, cela m'a évidemment donné envie de lire les romances sur ce clan de Highlanders dont la réputation surpasse leur "propre" saga !

Tout d'abord, il y a notre héroïne, Isabel, qui est connue pour sa beauté physique...Malheureusement, cela va la desservir car elle va devoir jouer le rôle du "pion" dans le plan diabolique de son oncle, un immonde personnage, qui voit en elle un moyen d'anéantir les MacLeods....

Rory MacLeod, notre héros, est, quant à lui, un highlander dans toute sa splendeur. Un parfait guerrier, attentif à son clan. Il a une dent contre les MacDonald car l'oncle de notre héroïne avait épousé la soeur de Rory, avant de la répudier (et de lui crever un oeil)....Du coup, l'idée d'une union avec la nièce de l'homme qui a "détruit" sa petite soeur ne l'enchante guère....Avant de rencontrer Isabel...

Evidemment, il va d'abord être séduit par le physique parfait de la jeune femme, mais il va ensuite faire connaissance avec elle et comprendre qu'Isabel fait preuve d'une intelligence d'esprit et de coeur hors norme !

Isabel va évidemment se sentir tiraillée entre son attirance envers Rory et l'affection qu'elle porte à la soeur et au frère de son époux, et le plan qu'a élaboré son oncle, qui veut absolument se venger des MacLeods.

Ce fut une lecture vraiment palpitante, j'ai été happée par le récit, séduite par la personnalité solaire d'Isabel et le charme guerrier de Rory....Ces deux-là vont avoir du mal à se faire confiance, c'est une évidence....En plus, il est prévu qu'au bout d'une année, Rory la répudie pour ensuite se marier avec la fille Campbell (bon, vu que j'ai lu la saga Campbell, je sais que cette union ne va pas avoir lieu et que la fille Campbell va se trouver un autre mari....)....

Est-ce que je vous recommande cette lecture ? Bien entendu ! Je ne suis jamais déçue avec les récits de l'auteure Monica McCarty même si elle n'est pas toujours très tendre avec ses personnages et leur fait subir de dures épreuves....C'est le cas évidemment dans ce tome-ci.

J'ai vraiment été ravie de ma lecture, même si, évidemment, comme dans toute romance historique, on n'échappe pas à un moment de "drama" avec quiproquos et fausses accusations....Mais finalement, l'amour triomphe et c'est bien cela qui importe !

Les personnages secondaires m'ont aussi bien plu, notamment le frère de Rory, qui sera le héros du prochain tome, mais aussi sa soeur, qui était revenue dans son clan traumatisée et handicapée (borgne) et qui va, néanmoins, "revenir à la vie" grâce à la bienveillance d'Isabel et aussi grâce à l'amour du "Viking".....

C'est du Monica McCarty alors c'est toujours très réaliste au niveau historique mais c'est aussi très palpitant au niveau de la romance. Bien entendu, je lirai le prochain tome avec plaisir !

Quelques citations :

"Isabel fronça les sourcils. Son oncle l'avait peut-être choisie pour son apparence physique, mais seuls son esprit et sa détermination sans faille lui permettraient d'arriver à ses fins. Elle avait toujours considéré son visage comme un problème. Il ne lui avait pas permis d'obtenir le respect de ses frères et de son père, mais il pouvait se révéler un atout, pour une fois. Si elle parvenait à user de ses charmes pour empêcher cet homme de deviner ses véritables intentions, le jeu en vaudrait la chandelle".

"Rory MacLeod marchait de long en large dans la cour du château. Sur le loch, baigné par la lune nimbée de brouillard, en contrebas, sa fiancée, une MacDonald, approchait. Il s'arrêta pour regarder au loin, par-dessus les créneaux. Il n'y avait aucun signe de l'embarcation et de cette fiancée si peu désirée. Qui aurait pu croire une telle union possible ? Depuis deux ans, il ne se passait pas une journée sans que Rory jure de se venger de Sleat pour laver l'honneur bafoué de sa sœur Margaret et de tous les MacLeods. Or, aujourd'hui, la guerre entre les deux clans allait prendre fin avec cet arrangement. Temporairement, au moins... Un an. C'était tout ce qu'il devait au roi. Au terme de cette année qui serait sans doute interminable, Rory reviendrait à son projet initial. Son esprit ne serait apaisé que lorsque Sleat aurait trouvé la mort et que les MacLeods auraient récupéré la péninsule de Trotternish, saisie par les MacDonald alors qu'elle revenait de plein droit aux MacLeod. Rory passa une main nerveuse dans ses longs cheveux. Sans l'intervention du roi, il aurait déjà mis à terre son ennemi. Après ce que Sleat avait infligé à sa sœur, le roi Jacques se trompait en pensant mettre un terme à cette guerre grâce à cette union. La haine entre les deux clans était trop vive. Rory leva les yeux vers la tour où dormait Margaret. Trois ans plus tôt, sa jeune sœur avait quitté Dunvegan pour se rendre au château de Dunscaith. Elle était alors joyeuse et pétillante, et si heureuse d'être promise au MacDonald de Sleat ! Comment la situation avait-elle pu se dégrader en si peu de temps? À son retour, la malheureuse n'était plus que l'ombre d'elle-même. La jeune fille douce, naïve et pleine d'esprit avait fait place à une femme meurtrie. Peu de temps après le retour de Margaret, les MacLeods avaient attaqué les MacDonald par le feu et l'épée, à Trotternish. Commencèrent alors deux années d'affrontements sanglants que les Mac-Donald qualifièrent de Cogadh na Cailliche Caime, « guerre de la femme borgne ». Cette simple épithète suffisait à réveiller la colère de Rory. Il se remit à faire les cent pas. Il était farouchement opposé à cette alliance, mais il n'avait pas le choix. Quand le roi avait pour la première fois évoqué l'idée d'un mariage, Rory avait rejeté en bloc cette éventualité. Des années de lutte avaient coûté cher à son clan, et il refusait toute alliance avec les MacDonald, même pour mettre fin à la guerre. Pourtant, le roi était resté inflexible. Rory avait donc trouvé une solution qui évitait de le lier éternellement à ses ennemis. Il ne voulait pas d'un mariage avec cette gamine, mais avait négocié une union provisoire. Au contraire du mariage, ces liens seraient faciles à défaire. Rory se frotta le menton d'un air pensif. Il était étrange que les MacDonald n'aient pas exigé un engagement définitif, surtout après le désastre qu'avait été l'union avec sa sœur. Sleat voulait-il vraiment mettre fin à cette guerre ? Rory en doutait. Chercherait-il un prétexte pour rompre leur accord ? Si Sleat mijotait un mauvais coup, la jeune promise avait certainement un rôle à jouer. Mieux valait se méfier de ce cheval de Troie..."

"Elle ne comprendrait jamais le pouvoir qu'elle exerçait sur les hommes. Il en avait toujours été ainsi, ce qui ne manquait pas de l'exaspérer. Ces sourires stupides, ces gestes timides, quand il ne s'agissait pas de regards lubriques... Ses frères étaient les seuls qui ne se conduisaient pas comme des imbéciles en sa présence. Elle était lasse que les gens ne s'intéressent qu'à son apparence. Rien qu'une fois, elle aurait aimé rencontrer quelqu'un qui sache voir au-delà de son enveloppe charnelle pour entrevoir ses qualités et ses défauts".

"Isabel pâlit. Seigneur, il était immense ! Elle ne discernait pas son visage, mais sa carrure ne laissait aucun doute sur ses qualités de guerrier. Prudemment, Isabel s'engagea à la suite de son père et son oncle dans un autre escalier. Malgré son envie de prendre ses jambes à son cou, elle continua à avancer. À chaque pas, cet homme semblait plus grand et large d'épaules. Il dominait même son oncle. Jamais la jeune femme n'avait perçu une telle puissance chez un homme. Aucun courtisan ne pouvait se comparer à lui, tant il en imposait. Pas étonnant que son oncle ait eu tant de mal à vaincre le chef des MacLeod. La peur s'empara d'Isabel. Comment se défendre contre ce colosse ? Que pourrait-elle contre un tel adversaire ? Mais il n'était qu'un homme, après tout, se dit-elle. Un homme comme les autres, avec les mêmes besoins, les mêmes désirs, et les mêmes faiblesses. Isabel sentit sa gorge se nouer. Elle n'osait imaginer les trésors de subtilité qu'il lui faudrait déployer pour trouver la faille".

"Tout dans son être laissait transparaître ses origines nordiques : sa haute stature, ses cheveux raides et châtains striés de reflets dorés qui scintillaient à la lueur des chandelles, son teint hâlé qui soulignait ses traits taillés à la serpe : pommettes saillantes, nez aquilin, lèvres charnues. Ses yeux couleur saphir étaient ourlés de longs cils. Il arborait une barbe de quelques jours. Quand il ouvrit la bouche pour parler, ses dents blanches étincelèrent. Il était superbe. De façon inexplicable, Isabel se sentit attirée par cet homme. Elle en demeura muette d'admiration. 
— Eh bien, il est joli garçon, le gaillard, commenta Bessie à voix basse, à son oreille. Si j'avais quelques années de moins... Isabel se contenta d'un signe de tête, incapable de prononcer un mot, ce qui n'était pas peu dire. Elle détacha les yeux de son beau visage et considéra le reste de sa personne d'un air innocent. Il portait la tenue traditionnelle d'un Highlander: un kilt au motif écossais bleu et vert, celui des MacLeod, une chemise en lin safran et une large ceinture. Sur la poitrine, était accroché l'insigne en argent du chef de clan. Ses jambes musclées étaient nues, et il était chaussé de bottes en cuir souple. Il avait tout d'un guerrier. Impossible de l'imaginer dans une autre tenue, certainement pas dans un costume sophistiqué comme les hommes de la cour en portaient, avec un jabot en dentelle et une culotte bouffante, sans parler du gilet brodé de soie. L'habit traditionnel des Highlands lui seyait à merveille. Isabel se rendit compte qu'elle était bouche bée et se ressaisit. La beauté de cet homme était un élément imprévu".

"Mettre dans sa couche Isabel MacDonald était une perspective alléchante, qu'il n'envisageait pas un instant. Leur alliance le permettait pourtant, mais jamais Rory ne l'entraînerait dans son lit alors qu'il savait qu'il allait la chasser de chez lui. Il ne pouvait prendre le risque qu'elle se retrouve enceinte et qu'elle engendre un enfant voué à vivre sans son père". 

"Ce baiser scellera notre alliance. Il se pencha lentement vers elle, prenant le temps de humer son parfum, puis posa les lèvres sur les siennes. Aussitôt, il réprima un gémissement tant cette bouche était enivrante. Sous ses doigts, il sentit la peau veloutée de sa joue. Il aurait eu envie de prolonger ce baiser, de la prendre dans ses bras et la plaquer contre son corps... lui faire sentir l'intensité vibrante de son désir, contre son ventre, et plonger en elle. Cependant, quelque chose le retenait. Il s'écarta à regret. Elle avait les joues roses, les lèvres entrouvertes. Rory se sentit submergé par des émotions qu'il avait du mal à contrôler. Pour la première fois de sa vie, Rory MacLeod, un homme qui avait affronté les guerriers les plus redoutables sur les champs de bataille et mis ses ennemis à terre, connut la peur. Il baissa la main et fit un pas en arrière. Cela ne se reproduirait jamais".

"C'était la première fois qu'Isabel recevait le baiser d'un homme. Jamais elle n'aurait imaginé une sensation aussi renversante. Les doigts puissants de Rory avaient caressé sa joue avec une telle tendresse que son cœur se serra. Lorsque leurs lèvres s'effleurèrent, elle éprouva un plaisir intense. Leur lien était si fort qu'il en était effrayant. C'était comme si tout son être lui échappait tant ce baiser l'avait possédée. D'un contact furtif, il l'avait marquée au fer rouge. Il avait les lèvres bien plus douces qu'elle ne se l'imaginait, ce qui s'accordait mal avec son imposante carrure de chef implacable. Elle lui trouvait une saveur exquise qui enflamma ses sens. Le cœur battant, elle se laissa envahir par une douce torpeur. Un désir encore inconnu montait en elle, au point qu'elle en oublia le mensonge qui l'avait unie à cet homme. Elle en voulait davantage".




Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire