Synopsis :
Ennemis jurés depuis que les Campbell ont contraint les MacGregor à l’exil, les deux clans s’entre-tuent avec la plus grande férocité. Aussi, lorsque Elizabeth Campbell tombe entre les mains de Patrick MacGregor, ce dernier voit la meilleure des vengeances se profiler. Se faisant passer pour un guerrier du nom de Murray, le Highlander parvient à gagner la confiance de la fragile jeune femme. Comment résister à une telle occasion ? Les terres des ancêtres de Patrick font partie de la dot d’Elizabeth. Il lui suffit donc de la forcer au mariage et de récupérer son domaine…
[CHRONIQUE EXPRESS]
Ce 2ème tome de la saga du Clan Campbell met en scène la petite soeur de Jamie, le héros du 1er tome. J'ai vraiment apprécié la personnalité de notre nouvelle héroïne, et cela, dès le début du récit car l'auteure américaine, Monica McCarty, nous la présente comme une jeune femme "fragile", en tout cas peu sûre d'elle, à cause de son problème de bégaiement quand elle est anxieuse.....Son humiliation au début du livre m'a vraiment touchée, et la manière dont Patrick MacGregor va venir à sa rescousse (en tout anonymat) marque de manière significative leur future destinée.....
Quelques années vont passer quand nos deux héros vont de nouveau se croiser. La particularité de ce récit, c'est qu'il se passe pratiquement en parallèle avec le 1er tome !
Nous savons donc que les membres du clan MacGregor sont considérés comme des hors-la-loi, des "proscrits" (dont le titre du livre).
Patrick MacGregor va se faire passer pour un sauveur auprès d'Elizabeth et va peu à peu gagner sa confiance....Tout en se faisant prendre à son propre jeu car il va définitivement tomber sous le charme de la jeune femme....
Le soucis c'est que leurs deux clans sont ennemis et qu'il lui ment sur son identité.
Leur histoire d'amour va rencontrer énormément d'obstacles et nos deux héros ne sont pas épargnés par les drames, comme à chaque fois dans les livres de Monica McCarty qui semble beaucoup aimer faire souffrir ses héros....Evidemment, j'ai été happée par le récit, j'ai aussi eu le plaisir de revoir Jamie et Caitrina, qui sont toujours aussi volcanique aussi bien l'un que l'autre (Caitrina a toujours le dernier mot, cela dit !).
J'ai un peu moins apprécié ce 2ème tome par rapport au premier car je trouve que l'auteure fait un peu trop "durer" la souffrance de ses personnages.....Je suis une grande romantique et j'avoue que je n'apprécie guère les héros qui se "sacrifient" par devoir alors qu'ils ont la solution de se marier (en plus, finalement, c'est ce qui arrive à chaque fois à la fin dans ce genre de romance !) donc pourquoi tourner autour du pot aussi longtemps !
Dans les livres de Monica McCarty, il ne faut pas que les héroïnes soient hypersensibles car elles risqueraient vite de tomber dans la dépression, voire pire....Même si les fins sont finalement "heureuses", la mort, la violence (notamment envers les femmes) planent énormément au-dessus de leur tête....
Cela n'en apporte que plus de réalisme, certes, mais il faut le savoir, Monica McCarty n'est pas Lisa Keypas, Tessa Dare ou autre Sarah MacLean qui nous servent des romances historiques plus douces (pour ne pas dire "moins gores" car le sang gicle pas mal chez les highlanders de Mme McCarty !)....L'époque le veut aussi peut-être puisque la plupart de ses romances historiques se déroulent au début du 17ème siècle....Ceci explique aussi cela....
En tout cas, je ne manquerais pas de lire le dernier tome de cette saga, qui devrait faire revenir le frère de Jamie et Elizabeth, dont on a entendu parler dans ces deux tomes et qui semble avoir un gros passif au niveau des emmerdes et des trahisons....Wait and see....
Quelques citations :
"Sale petite garce, je vais te tuer... Attrapez-la ! s'écria-t-il à la cantonade. Elle s'apprêtait à reprendre la main d'Alys et lui dire de courir lorsqu'elle entendit un tonnerre de sabots qui s'approchait. L'homme l'entendit également. Personne n'eut le temps de réagir : déjà, les cavaliers étaient sur eux. Des guerriers. Une demi-douzaine environ. Mais qui ? Amis ou ennemis ? Elle distingua leurs visages... Et cessa de respirer, le regard fixé sur l'homme qui devançait les autres de quelques longueurs. Un seul coup d'œil suffisait pour se dire qu'on ne voudrait pas de lui comme ennemi. L'homme ressemblait à un ange noir, d'une beauté aussi ravageuse qu'inquiétante. Un frisson la parcourut. Sa cuirasse de cuir noir moulait une large poitrine et des bras aux muscles puissants, et se terminait sur un ventre plat".
"Il était bâti pour la destruction, son corps n'était qu'une arme de guerre redoutable. Mais ce n'était pas sa seule force physique qui le distinguait des autres. C'était la férocité de ses yeux, sa mine déterminée. Son casque d'acier laissait tout juste dépasser ses cheveux d'un noir d'encre. Épais et bouclés, ils encadraient son visage à la perfection. Sa mâchoire carrée et volontaire, ses pommettes hautes, sa bouche large, étaient rehaussées par sa peau tannée. Quelques fines cicatrices zébraient ses joues. C'était un dieu taillé non dans du marbre, mais dans du granit écossais. L'espace d'un instant, il croisa son regard et Lizzie eut impression d'avoir été frappée par un éclair émanant de Zeus lui-même, qui la transperça tel un courant chaud, de la tête aux pieds, avec une intensité fulgurante. Verts, se dit-elle stupidement. Au beau milieu de l'expérience la plus terrible de son existence, elle remarqua la couleur de ses yeux. Non la virtuosité avec laquelle il brandissait son épée, ni la façon dont il ordonnait d'un geste à ses hommes de se mettre en formation. Non, ce qu'elle remarqua, ce furent ses yeux qui brillaient au soleil comme deux précieuses émeraudes".
"Sa faiblesse apparente cachait une grande force. Un tel courage l'emplit d'admiration. Avec un petit mot rassurant pour l'homme blessé, elle se leva et vint vers lui d'un pas qui trahissait à peine sa fatigue. Sa démarche était aussi gracieuse que son corps. Cette fois, sans les habits de cour élaborés, il put voir la douce courbe de ses hanches. Elle portait une simple robe de laine et une veste en lainage, des vêtements sobres qui mettaient en valeur sa silhouette. Mais ce furent ses cheveux qui lui coupèrent le souffle. Détachés, ils tombaient sur ses épaules en un magnifique nuage d'or filé. Jamais il n'avait vu quelque chose d'aussi soyeux. Il se raidit tandis qu'elle approchait. Elle était plus menue que dans son souvenir. Si fine et si délicate... On l'aurait crue en porcelaine. Elle était trop svelte pour lui. Il l'écraserait. Ce qui ne l'empêchait pas d'imaginer cette douceur sous son corps, ses mains emmêlées dans la masse de boucles blondes. Une bouffée de chaleur l'assaillit. Bon sang ! Il n'était qu'un animal. Cela faisait si longtemps qu'on le traitait comme un chien qu'il se mettait à se conduire comme tel. Vivre en marge de la société n'était pas sans conséquence pour un homme. Cela faisait rejaillir ses instincts les plus primaires. Elle s'arrêta en face de lui et le considéra avec incertitude. Son regard le mit mal à l'aise. Il était si limpide que Patrick eut l'impression d'être nu. C'était ridicule. Par tous les diables, il devrait détester cette fille ! La haine, l'amertume et la colère étaient des émotions qu'il connaissait bien. Ses beaux habits, ses bijoux, son charme adorable avaient été forgés avec le sang de son clan".
"Comment, d'ailleurs, pouvait-il s'imaginer qu'il avait du charme ? Peut-être avait-il plus de prestance que la plupart des hommes de son clan, mais ce n'était pas difficile. Les MacGregor étaient tous brutaux et endurcis par des années de persécution acharnée. Mais quelque chose chez Elizabeth Campbell le désarmait. Elle était si simple et si naturelle qu'il avait envie de bavarder pendant des heures avec elle. Lorsqu'elle levait vers lui ses grands yeux bleus qui mangeaient son visage pâle et sérieux, elle paraissait si vulnérable que l'idée de la berner lui faisait horreur. C'était une femme à protéger et à chérir. Un objet de porcelaine fragile et délicat. Avant de s'éloigner, il l'avait aperçue qui parlait à ses hommes et leur tendait de la nourriture. Comme il l'avait déjà remarqué auparavant, elle faisait passer les besoins des autres avant les siens. Une femme de devoir. Une véritable châtelaine".
Coucou. Je le note!
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