363 pages
Synopsis :
Devi n'aime pas Noël. Chaque année, elle a hâte que cette période se termine, que les gens autour d'elle cessent de se comporter comme des elfes surexcités et redeviennent des adultes. Alors, quand elle perd son emploi quelques semaines avant le réveillon, c'est sans joie aucune qu'elle postule... au magasin de jouets de son village d'Alsace. Sur les conseils de Louise, sa meilleure amie et précieuse alliée au quotidien, elle apporte ses chocolats faits maison lors de son premier jour. Tout le monde aime les chocolats, non ? Gabriel adore les fêtes de fin d'année. Il fait partie de ceux qui, dès fin novembre, décorent leur maison, enfilent des pulls kitsch, boivent du vin chaud au marché de Noël et dévorent les chocolats ! Son travail de directeur d'un magasin de jouets lui permet de laisser libre cours à sa créativité. Son défi cette année : transformer la nouvelle recrue et son âme de Grinch en lutin du Père Noël.
[CHRONIQUE EXPRESS]
L'auteure française Tamara Balliana est une valeur sûre à mes yeux quand je veux passer un bon moment de détente en lisant de jolies histoires d'amour avec des héroïnes toujours attachantes.
Cette fois-ci, c'est une romance de Noël : "N'oublie pas les chocolats" qui me faisait de l'oeil...Et je dois dire qu'encore une fois, j'ai apprécié sa plume et je me suis "évadée" dans son univers "chick-lit" avec Devi, une jeune femme qui dit détester Noël et qui a la particularité d'être fan des tueurs en série....
Quand nous faisons connaissance avec elle, elle est sur le point d'être licenciée de l'agence immobilière où elle bossait depuis quelque temps. Elle va donc finalement très vite retrouver un job....Comme vendeuse dans un magasin de jouets, grâce à sa meilleure amie Louise, elle va vite découvrir que Gabriel, le directeur du magasin, est un grand fan de Noël....
Ce beau jeune homme va vite tomber sous le charme de Devi (et de ses chocolats faits maison, qu'elle apporte chaque jour pour les partager avec ses collègues)...
Alors certes, je préfère les romances "ennemies to lovers" mais de temps en temps, des histoires avec des personnages masculins qui ne se comportent pas comme de parfaits salauds avec l'héroïne, cela fait du bien aussi !
Et puis, il ne faut pas croire que c'est le coup de foudre immédiat entre Gabriel et Devi ! Non ! Leur histoire d'amour grandit peu à peu, au cours de leurs conversations, leurs différences de points de vue par rapport à la fête de Noël, et sur la "famille" au sens le plus large du terme (Gabriel a grandit dans une famille unie, avec des frères et soeurs et ils se réunissent souvent alors que Devi a eu la "malchance" d'être fille unique avec des parents "baba cools" qui n'ont jamais vraiment assumé d'avoir un enfant et qui sont contre Noël....Ils ont d'ailleurs toujours dit à leur fille que le Père Noël n'existait pas....).
Les personnages secondaires sont aussi très intéressants, notamment M. Zimmermann, le vieil homme bougon que Devi avait comme "client" quand elle travaillait à l'agence immobilière ainsi que Louise, la meilleure amie de Devi qui est toujours là pour la booster....Et Johan, le petit ami de Louise.....
Humour, bons sentiments, générosité, gourmandise, amour, amitié....Vous aurez tout cela dans ce livre et cela fait un bien fou au moral (surtout en ce moment !).
Alors bien entendu, dans une romance, il y a toujours un moment " de drama" qui intervient dans le récit, et je dois dire qu'il a été bien amené, bien traité et n'a pas trainé en longueur....C'était parfait !
Pour conclure, j'ai donc passé (encore) un agréable moment de lecture grâce à Tamara Balliana et j'attends avec impatience son prochain livre !
Quelques citations :
"Vous aurez remarqué que ma boss m’appelle Deborah alors que ce n’est même pas mon prénom ? Vous avez également noté que je ne l’ai pas reprise ? Oui, j’ai arrêté de me battre sur ce point il y a des mois. Elle n’a jamais réussi à admettre que je m’appelle Devi. Bon, à sa décharge, je porte un prénom hindou peu courant dans le coin. Et avec mes cheveux blond foncé, mes yeux noisette et ma peau claire, je n’ai pas vraiment le physique pour être originaire du sous-continent. J’en ai surpris plus d’un en déclinant mon identité au fil des années. Devi Dupont. Double D. Si seulement cela pouvait correspondre à ma taille de soutien-gorge…"
"Bref, comme une personne sur deux lorsque je prononce mon prénom, elle a compris Debbie et en a déduit que je me faisais appeler par un diminutif de Deborah. Mais non, j’ai juste eu la chance d’avoir des parents qui ont découvert que j’allais faire partie de leurs vies au retour d’un voyage spirituel en Inde, et qui n’ont rien trouvé de mieux que de me donner le nom de la déesse mère du panthéon hindou. Il paraît que ça signifie brillante, je me demande toujours en quoi…"
"Il avance d’un pas assuré dans la pièce et s’approche de la table sur laquelle j’ai posé une nouvelle boîte remplie de chocolats. Il en soulève délicatement le couvercle et regarde ensuite les bouchées soigneusement alignées d’un regard appréciateur. Il en saisit une, l’observe sous toutes ses coutures, puis la met dans sa bouche. Je ne sais pas pourquoi, mais je ne peux m’empêcher de scruter sa réaction. Brièvement, il ferme les yeux, comme pour mieux apprécier les saveurs sur son palais. Sa pomme d’Adam monte puis descend lorsqu’il déglutit. Il tourne ensuite son regard perçant vers moi.
– Praliné au sésame ? demande-t-il. Je hoche la tête.
– Les roses des sables d’hier étaient merveilleuses, mais ça, dit-il en pointant les chocolats, c’est du grand art. Je ne réponds rien, plus embarrassée qu’autre chose par sa remarque.
– Où est-ce que vous les achetez ? Surprise par sa question, je ne réponds pas immédiatement, mais c’est Sarah qui s’en charge.
– Mais voyons ! Elle ne les achète pas ! C’est elle qui les fait ! L’étonnement se lit sur son visage, puis quelque chose qui ressemble à de l’admiration.
– C’est vous ? Waouh ! Vous avez un sacré don ! Je me tourne vers le costume toujours sur la table et le tripote pour me donner une contenance et éviter son regard. – Sérieusement, Devi, ils sont excellents.
– Merci, finis-je par répondre en espérant que cela le fasse taire ou alors qu’on va changer de sujet de conversation. Je sais que mes chocolats plaisent. Depuis le début de mon travail ici, j’en apporte une boîte tous les jours, je la pose sur la table sans rien dire, et en général il n’y a plus une seule bouchée deux heures plus tard. Le mot s’est répandu – je suppose à cause de Sarah – parmi mes collègues que j’étais la mystérieuse fournisseuse, et plusieurs d’entre eux sont déjà venus m’en parler".
"– Eh bien, c’est la Saint-Nicolas ! Il me dévisage comme s’il ne comprenait pas comment je peux ne pas être au courant.
– Ah oui ! C’est le mec qui donne des mannalas aux enfants. Il vient aujourd’hui ?
– Bien sûr ! Et il va y avoir la parade !
– Ah… Gabriel pose sa main sur mon bras pour me faire stopper :
– Tu as déjà assisté à la parade, n’est-ce pas ?
– Pas que je m’en souvienne. Il fronce les sourcils puis déclare :
– Comment tu as fait pour ne jamais venir à la parade alors que tu as grandi ici ? C’est une des célébrations incontournables de la période des fêtes à Illwiller. Tous les gosses du coin y sont déjà venus au moins une fois !
– Eh bien, pas moi. Ma réponse est un peu plus sèche que je ne l’aurais voulu. Je reprends notre chemin vers le marché. Gabriel m’arrête à nouveau.
– Devi, excuse-moi. Je ne voulais pas te vexer. Je soupire.
– Je ne suis pas vexée. C’est juste que… laisse tomber, va. Je souris pour lui faire comprendre qu’il n’y a rien de grave.
– Je me coucherai donc ce soir en ayant assisté à la parade de la Saint-Nicolas au moins une fois dans ma vie. Donc grâce à mon job au Paradis du jouet, je ne serai plus dans l’ignorance, plaisanté-je. Il me rend mon sourire".
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