samedi 22 septembre 2018

BAD - Tome 4 : Amour immortel


Jay Crownover
Les Editions Harlequin (2017)
Sortie originale 2016
381 pages

Synopsis :
Elle est sa raison de vivre. Il est sa raison de fuir. Tuer ou être tué. C’est la loi qui a régi l’enfance et l’adolescence de Nassir Gates. Aujourd’hui, il n’aspire plus qu’à une chose : l’anonymat. Et The Point semble l’endroit idéal pour ça : dans cet enfer d’asphalte et d’acier, personne ne pose trop de questions. Mais le jour où il aperçoit Keelyn Foster sur la scène de ce club malfamé où elle danse à moitié nue, il découvre ce qu’il n’attendait plus : une raison de vivre. Elle est trop jeune, trop innocente, trop vivante pour cet endroit et il se promet de la sauver. Même s’il doit pour cela replonger dans le mode de vie qu’il a fui.  Car, pour faire Keelyn sienne et lui offrir la vie qu’elle mérite, il sait qu’il n’y a qu’une solution : se hisser jusqu’au sommet de la hiérarchie secrète de The Point. 




Mon avis général :

Ce tome n'est pas forcément celui que j'attendais le plus avec impatience ( d'où la raison pour laquelle je ne le lis que maintenant alors qu'il est déjà sorti depuis plusieurs mois) et pourtant j'ai vraiment énormément apprécié ma lecture qui a été parfois très sombre et « crade » mais toujours additive et puis il y avait aussi d’intenses scènes sensuelles entre nos deux personnages principaux (on n’en attendait pas moins avec l’héroïne qui est une ancienne strip-teaseuse sous le pseudo « Honor » et qui est maintenant « patronne » d’un club échangiste…).

Dans « Amour immortel » nous suivons donc la romance entre Nassir et keelyn. Ces deux personnages ont déjà été vus de nombreuses fois dans les tomes précédents et quand, en commençant mon livre, j’ai vu la préface de l’auteure américaine Jay Crownover qui disait que c’était l’une de ses histoires préférées qu’elle ait pu écrire, je me suis dit tout de suite : On part sur du lourd ! En effet, malgré le passé « spécial » de Nassir et son mode de vie actuel (tout comme celui de Keelyn), c’était assez compliqué de se prendre de compassion et d’empathie pour ces deux-là….Hors, ça a été le cas pour moi, preuve que l’auteure s’est surpassée pour faire rendre ses personnages très attractifs, et finalement émouvants….


Dans le tome précédent nous avions laissé l'héroïne blessée grièvement, qui avait alors décidé de fuir « the  Point » pour se préserver.  Laissant Nassir derrière elle totalement dépité…..Au début de ce 4ème tome, nous retrouvons donc Keelyn à Denver où elle bosse comme serveuse dans un snack. Evidemment, quand on a été une strip-teaseuse star, avec le monde (ou plutôt les hommes) à ses pieds, c’est difficile de revenir à la normalité avec des baskets et des t-shirts qui puent la frite et l'huile de cuisson. Et ça, Nassir le sait très bien et il n’ignore pas non plus qu’entre lui et Keelyn, une certaine alchimie a toujours existé mais si la ligne rouge n’a jamais été franchie entre eux….


Ce que j'ai aimé dans ce livre :

1-Le passé sombre et traumatisant de Nassir, qui colle parfaitement à la situation géo-politique de notre monde actuel. L’endoctrinement fanatique de sa propre mère qui va le transformer en monstre dès son plus jeune âge…Nassir est un survivant de l’Enfer, à ne pas en douter….

2-Le futur couple du prochain tome entrevu ici dans le récit. Je dois dire que je suis intriguée par Stark et Noe….J’ai hâte de voir comment l’auteure va amener leur romance surtout que ça a l’air plutôt mal parti entre eux-deux dans ce tome-là….

3-Le petit « suspense » par rapport aux soucis que Nassir rencontre dans son club…Certains actes de vandalisme ressemble à des blagues potaches….d’autres sont plus lourdes de conséquences…..Et finalement, quand on découvre qui est à l’origine de tout cela, la manière avec laquelle Nassir va régler le problème est très intelligente (même si c’était risqué de sa part…).

4-Les flash-backs de la première rencontre entre Nassir et Keelyn….C’est romantique….Et il n’y a pas à dire, ils étaient faits l’un pour l’autre !

5-Les relookings successifs de Keelyn….De la serveuse « basique » à Denver à la patronne d’un club échangiste VIP, notre héroïne change plusieurs fois de coupe de cheveux, c’était très plaisant à découvrir (et aussi le fait de se rendre compte qu’au moment où elle était serveuse à Denver, elle s’était un peu « empâtée » et « laissée aller »…

6-Des phrases qui claquent ! On sent bien que ce livre a été écrit avec beaucoup de passion par l’auteure. Par le biais des pensées et réflexions de Nassir, Jay Crownover nous fait passer énormément de messages et nous pousse à réfléchir à propos du monde qui nous entoure……Surtout à notre époque actuelle qui est loin d’être rose….

Ce que je n'ai pas aimé dans ce livre :
1-Le fait que Nassir et Keelyn gèrent une boite échangiste….Ils assistent à des trucs glauques dans leur club….Je les vois mal parler de leur boulot le soir quand ils se retrouvent tous les deux….Ils sont face au vice et aux fantasmes parfois très crades de certains clients….Personnellement, cela me dégoûte un peu qu’ils bossent (et apprécient de bosser) dans le secteur du sexe « sale »….

2-L'invulnérabilité de Nassir SPOILER Avec son terrible accident de voiture, je trouve peu crédible qu’il s’en sorte « aussi bien »….

Citations à retenir :

« La première fois que j’ai introduit le personnage de Nassir dans Bad : Amour interdit, j’avais en tête de lui offrir sa propre histoire et d’en faire, à terme, le véritable méchant de The Point. Pour moi, sa fourberie et sa violence feutrée s’imposaient comme moteur central de la ville. Mais pour que la noirceur et les massacres le laissent de glace, il fallait qu’il soit issu d’un pays auprès duquel The Point ferait figure de Disneyland. Malheureusement, je n’ai eu que l’embarras du choix : combien d’endroits sont enlisés dans des conflits qui foulent aux pieds l’innocence et la vie humaine ! Oui, pour paraître toujours aussi froid et détaché, Nassir devait venir d’un lieu frappé par l’instabilité et les tensions politiques. Voilà pourquoi j’ai situé ses origines dans cette partie du Moyen-Orient qui n’a jamais connu la paix. Je me souviens d’avoir découvert la Cisjordanie au collège. Plus tard, je me suis intéressée à sa situation chaotique en cours d’histoire contemporaine, au lycée. Enfin, à la fac, j’ai rencontré des étudiants de mon âge qui venaient de là-bas, et j’avais beaucoup de peine pour eux. J’étais triste à l’idée qu’ils ne connaîtraient jamais la paix, puisque leur pays ne serait jamais sûr. C’était déjà tragique à l’époque et ça le reste aujourd’hui. Cette partie du monde est toujours engagée dans un conflit latent qui peut s’embraser à tout instant. Il fallait que Nassir soit né dans une violence telle que, à côté, les événements de The Point ne représentent rien pour lui. Je voulais que ce roman soit à la fois pertinent et actuel : il est les deux, mais il est aussi devenu d’un romantisme bouleversant avec des passages étonnamment poignants. Car notre diable n’a pas fini de nous surprendre, et je me réjouis que tout le monde découvre enfin la véritable motivation de celui qui règne sur la ville. Bon retour à The Point… Depuis le temps qu’on frappe à la porte du diable… il s’est enfin décidé à nous ouvrir. Gros bisous, Jay ».


« Il ne faut jamais croire aux promesses de ceux qui poursuivent un objectif caché. Je le savais, pourtant ! L’être humain passe toujours après les idéologies et la volonté des puissants de s’en mettre plein les poches ».


« Bref, j’avais tout prévu pour cette rencontre. Ce que je n’avais pas prévu, c’était que la juste cause que j’avais passé ma vie à attendre, ma raison d’être, ma raison de vivre, ma raison d’y croire, serait en train de danser presque nue, comme au bord des larmes, sur cette scène minable. Et ça, c’était bien plus que la liberté. C’était Honor. Belle, jeune, innocente et visiblement résignée à son triste sort. J’en eus un pincement au cœur, cet organe que j’étais stupéfait de retrouver, enfoui sous les strates de violence qui composaient mon histoire. C’était la première fois que je le sentais battre pour quelqu’un et ce désir m’effrayait autant qu’il m’électrisait ».


« — Je m’appelle Keelyn Foster. Elle mordit sa lèvre pulpeuse et je n’eus plus qu’un seul désir, mettre mes dents dans l’empreinte des siennes. Elle était presque nue, mais c’étaient ses yeux qui me fascinaient.
— Enfin, Honor. Ici, je suis Honor. Je lui souris. C’était sûrement la première fois que je souriais. De ma vie.
— Et si on se servait de ce nom juste ici, dans ce club ? Je viens d’arriver à The Point, mais j’ai comme l’impression qu’on va se croiser, tous les deux. Keelyn, c’est un joli nom. Elle piqua un fard. Incroyable… Cette fille tournoyait à moitié nue autour d’une barre pour exciter des inconnus, mais un compliment tout bête la faisait rougir comme une pivoine ! Son sourire donna soudain un sens à ma vie.
— Merci, murmura-t-elle, mais ce mot claqua à mes oreilles comme un coup de tonnerre ».


« J’étais prêt à me battre pour elle, même si elle me prenait pour un monstre. Après tout, les causes perdues, c’était ma spécialité ».


« Je n’avais jamais eu honte d’être stripteaseuse. J’étais fière de ma longévité, voire de ma prospérité, à The Point. C’était Nassir arrachant sa chemise pour comprimer ma plaie, Nassir me regardant comme si j’étais tout pour lui, qui m’avait fait comprendre que je devais en partir. Car j’aurais tout donné pour continuer à me voir dans son regard, et là… adieu, tous mes rêves d’indépendance ! Je ne serais plus qu’une potiche liée à un puissant caïd de la pègre. Et lorsque le vent tournerait, comme ça se produit immanquablement dans le milieu, je me retrouverais seule et sans une thune. Cette idée-là m’était insupportable ! C’était pour ça que j’avais fui ».

« Dans la vie, je ne voulais que le meilleur et Keelyn Foster était la meilleure. Elle était belle, incontestablement. Elle était sexy. Elle avait du caractère et de la combativité. Elle était stylée. Elle était mon égale dans tous les domaines. Dès que je l’avais vue, je l’avais voulue. Elle n’était alors qu’une gamine effrayée, agressée par un gros porc, et qui se débattait comme une belle diablesse pour lui échapper et riposter, tandis qu’Ernie, le proprio de la boîte, regardait ailleurs. Je l’avais débarrassée de cette enflure et elle avait levé sur moi ses magnifiques yeux d’un gris pur, comme si j’étais son héros. Elle devait avoir compris immédiatement qu’elle était la femme qui se détacherait des autres pour moi. Elle et moi, on formait un couple… d’enfer ». 

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