ABBY COOPER - Tome 1 : Une médium + deux enquêtes = catastrophe assurée [Chronique express]

 

Victoria Laurie

Les Editions After real (2022)

Sortie originale 2004

311 pages

Synopsis :

Abby Cooper a un don. Un vrai de vrai. C’est une médium, elle a des intuitions et elle est capable de lire l’avenir. Rien que ça ! Elle en a même fait son gagne-pain. Au boulot, c’est le bonheur, par contre, en amour, c’est la catastrophe. Mais elle essaie... Lors d’un blind date, elle rencontre le beau Dutch, un flic aussi sexy qu’arrogant. Super ! Sauf qu’il remet en question son don et qu’Abby est bien décidée à lui prouver qu’il a tort ! Devant lui, elle résout une affaire qui passe en boucle aux infos. Grosse déception, Dutch n’est toujours pas convaincu. En plus, son don a un raté. Une de ses clientes décède, et sans vilain jeu de mot, elle ne l’a pas vu venir. Embêtant pour une médium...Pour couronner le tout, la police considère qu’elle en sait trop, et elle devient suspecte. Elle ? Vous imaginez ? Pas le choix, Abby va devoir se retrousser les manches et retrouver le coupable. Et ne pas céder au charme de Dutch. Facile, non ?

CHRONIQUE EXPRESS

J'ai adoré ce premier tome de la saga "Abby Cooper" ! Cela me fait un peu penser à Charley Davidson, avec le côté héroïne qui se trouve entraînée dans des enquêtes et aussi un peu le côté surnaturel - sauf que là, Abby n'a pas de "super-pouvoirs" comme Charley, elle est juste médium intuitive. 

D'ailleurs, l'auteure américaine, Victoria Laurie, a, elle aussi, des capacités psychiques du même style (c'est pour cela que l'on comprend pourquoi Abby hésite à faire appel aux flics, pour dévoiler ses visions, de peur de passer pour une suspecte à propos d'un crime....). 

Le duo que notre héroïne forme avec Dutch, le flic sexy, septique et bourru est délicieux ! Dans ce premier tome, c'est une sorte de danse de séduction, où chacun s'attire et se repousse....On aura droit à, il me semble, deux petits baisers échangés....J'attends la suite avec impatience ! 

Il faut savoir aussi que ce premier tome est sorti en 2004 aux USA, d'où l'absence d'évocation des smartphones et des réseaux sociaux (mais les téléphones portables existaient déjà....Ils servaient essentiellement de téléphone - sans blague ! - ou pour écrire des sms)....C'est peut-être un détail pour vous, mais pour moi, ça veut dire beaucoup (comme le chantait France Gall) car du coup, on comprends certaines situations dans laquelle Abby se retrouve (sans pouvoir faire appel à l'aide de notre technologie actuelle)....D'ailleurs, petite parenthèse, il est assez "drôle" de comparer des livres récents où les personnages sont accrocs aux réseaux sociaux (comme le très bon "C'est arrivé un été" de Tessa Bailey, que j'ai aussi chroniqué) et des "vieux livres" - même si les années 2000, voire début 2010, c'était hier pour moi....

Bref, en tout cas, ne passaient pas à côté de ce très bon premier tome des aventures d'Abby dans lequel, notre héroïne vit des aventures palpitantes et surtout se retrouve bien malgré elle la cible d'un tueur....Et évidemment, coup de coeur pour le sexy Dutch ! Je veux plus de scènes entre ces deux-là ! Même si c'est juste pour des engueulades et autres prises de bec ! 

Dernière précision : Dans sa version US, la saga "Abby Cooper" comporte 6 tomes. J'espère que la maison d'Edition française va tous les traduire et les sortir rapidement !

Quelques citations :

"Ma philosophie de base était simple : les gens étaient comparables à des crèmes glacées. Moi, par exemple, j’étais médium professionnelle, donc a priori plutôt du genre Nutty Coconut1. Eh bien pas du tout. En fait, je me rapprochais davantage de la vanille ! Une valeur sûre, mais un peu fade et qui gagnerait à être rehaussée par un léger coulis au chocolat. Enfin, sans compter mon don assez unique pour prédire l’avenir. Si on prenait ça en considération, je pouvais prétendre au statut de vanille de Madagascar. Malgré tout, ma vie était d’un ennui mortel. J’étais célibataire, je n’avais personne en vue, je sortais rarement (d’où le manque de perspective amoureuse), je payais toutes mes factures en temps et en heure, j’avais très peu de vices et seulement deux amis proches. Autrement dit : vanille".

"Une fois habillée, je descendis et dis bonjour à Eggy, mon chien adorable que je gâtais trop. Eggy était un teckel de quatre ans couleur chocolat, que j’avais adopté peu après ma rupture avec Ben. La conclusion était simple : j’avais gagné au change. Eggy ne monopolisait jamais la télécommande, il ne laissait pas la lunette des toilettes relevée et il avait la décence de quitter la pièce pour péter, compétences que Ben n’avait jamais maîtrisées".

"Dutch m’attrapa le menton, puis m’embrassa longuement et profondément à nouveau. S’il continuait comme ça, j’allais me transformer en flaque géante juste là, sous mon porche. Il rompit le baiser avant de reprendre la parole. — Écoute, je suis désolé pour l’autre jour. C’est pour ça que je suis venu ce soir. La façon dont tu as obtenu les infos nous perturbait, et pour être honnête, c’est encore le cas. Je veux dire... C’est quand même pas facile de croire que tout ça est réel… Il laissa sa phrase en suspens, et tout à coup, je me sentis stupide de l’avoir embrassé et d’avoir cru qu’il était venu parce qu’il croyait en moi. — Eh bien, dis-je d’un ton amer, tu as raison, Dutch, il faut vraiment que tu y ailles. Ah, et merci beaucoup pour tes excuses. Elles étaient super. Je levai le pouce et grimaçai. Dutch me dévisagea, confus. — J’ai raté un épisode ? — Tu as raté un tas d’épisodes. Mais surtout, je crois que tu as raté plusieurs occasions de partir. Laisse-moi te raccompagner à la porte, histoire d’être sûre que tu ne la rates pas, celle-là aussi".

"Depuis la découverte du corps d’Allison, je n’avais eu aucun contact avec Dutch hormis un signe de la main. Difficile de lui en vouloir, il se montrait prudent. Après tout, on se connaissait depuis peu de temps, et j’avais été mêlée non pas à une, mais à deux affaires de meurtre. Néanmoins, c’était quand même dommage que quelqu’un d’aussi prometteur doive garder ses distances. Jamais je n’allais rencontrer le bon.... Peut-être que je devrais revoir mes exigences à la baisse. Je m’endormis cette nuit-là avec une amertume au fond de moi".