Lisa Kleypas
Julia Quinn
Kinley MacGregor
Les Editions J'ai lu (2022)
320 pages
Synopsis :
À l'occasion de Noël, trois auteures emblématiques de la romance nous offrent une séduisante variation sur le thème du héros. Laissez-vous charmer par les aventures sentimentales d'un célibataire endurci pris à son propre piège, contées par Julia Quinn. Abandonnez-vous dans les bras d'un ténébreux médecin aussi singulier qu'ensorcelant, dépeint par Lisa Kleypas. Partez sur les traces de ce chevalier, issu de l'imagination de Kinley MacGregor, qui écrit des lettres d'amour enflammées à une inconnue en se faisant passer pour un autre. En leur compagnie, passez de très bonnes fêtes !
CHRONIQUE EXPRESS
Bon alors, première chose à dire : Ce livre n'a RIEN A VOIR avec Noël !
Certes, c'est bien sympa des Edition J'ai Lu de nous offrir un recueil de trois nouvelles écrites par des auteures de romances historiques très réputées, mais ces trois récits, aussi sympa soient-ils n'ont en aucun cas lieu au moment des fêtes de Noël, ou même en hiver....Sur ce point-là, je dois dire que je suis vraiment déçue car j'ai la désagréable impression de m'être faite empapaoutée par cette maison d'édition, qui, en plus, illustre la couverture de ce livre avec vraiment un décors de Noël.....
Donc, première recommandation : Vous pouvez lire ce livre, bien entendu, surtout si vous aimez ces trois auteures de romances historiques mais ne vous attendez pas à une ambiance de Noël dans les récits !
Mis à part ce gros foutage de gueule, voire, manque de respect, auprès de nous, lecteurs, j'ai quand même bien aimé ces trois histoires différentes, surtout parce qu'elles concernaient des personnages secondaires de sagas cultes des auteures.
Pour Julia Quinn, je ne peux rien dire, car je n'ai jamais lu ses oeuvres, mais cette petite nouvelle concernant un personnage secondaire m'a bien plu et m'a donné envie d'en découvrir plus sur sa plume !
Pour la 2ème nouvelle, nous avons ici un récit écrit par Lisa Kleypas alors évidemment, je craque et j'adhère totalement, même si, je dois être objective, cette courte romance n'est pas la plus intense que j'ai lue de l'auteure (mais cela fait plaisir d'avoir des allusions à des personnages que j'ai connus et appréciés dans d'autres livres).
Pour la 3ème histoire, c'est la même chose. J'ai vraiment apprécié me retrouver dans un "spin-off" d'une saga que j'ai beaucoup apprécié de la part de Kinley MacGregor et même si cela se passe à une époque plus lointaine, j'ai apprécié de revoir certains personnages que j'avais beaucoup aimé et j'ai bien apprécié cet espèce de "cyrano de Bergerac" à la version Highlander....
Bref, ce recueil de trois nouvelles, d'auteures reconnues et appréciées dans le domaine de la romance historique, devrait satisfaire les afficionados comme moi, mais attention au titre très trompeur de ce livre (non, je m'en remets pas ! La vache !!!.....Moi qui pensait me faire une "recharge de "romances de Noël"", évidemment, je suis restée sur ma faim - voire, je me suis sentie trahie par les Editions J'ai Lu).....Est-ce que je vous recommande ces histoires ? Oui, pourquoi pas, surtout si vous avez déjà lu les sagas de ces auteures car il y a des liens particuliers dans ces récits....
Par contre, les lire au moment de Noël ? C'est inutile! C'est même de l'arnaque, n'ayons pas peur des mots ! Vous pouvez lire ce livre à n'importe quel moment de l'année (même l'été sur la plage !....Cela dit, vu la couverture, on n'a pas trop envie de le lire en plein mois d'août....). Bref, à vous de voir !
Quelques citations :
"Lydia en resta bouche bée, l’air blessé, et il dut détourner le regard, écœuré par sa réaction. À quoi s’attendait-elle donc ? Son regard se posa sur Charlotte, qui, soudain, dans le halo dansant de la chandelle qui embrasait sa chevelure de reflets rougeoyants, le sidéra par sa divine beauté. — Que voulez-vous ? murmura-t-elle, les lèvres tremblantes. Elle le regardait comme elle l’avait fait plus tôt sur le palier, lorsqu’il avait eu l’envie un peu saugrenue de valser avec elle. À la lueur de la flamme, le gris de ses yeux se teintait d’un éclat argenté. Maintenant que tout avait changé, il parvenait enfin à s’avouer qu’il en voulait davantage. En proie à un tourbillon d’enivrantes pensées sensuelles – et de quelque chose de plus qu’il ne put identifier –, il regarda Charlotte droit dans ses sublimes yeux gris. — C’est vous que je veux".
"Lorsque leurs lèvres se séparèrent, un petit soupir déçu s’échappa de sa gorge et elle plongea son regard dans celui de Derek. Elle avait beau vivre avec lui depuis plus de vingt ans, son regard vibrant d’audace et de passion ne manquait jamais de la faire chavirer. Il prit son visage en coupe et, du pouce, essuya les gouttelettes d’eau sur sa joue rosie par la chaleur du bain. C’était un grand gaillard aux cheveux noirs, au visage barré d’une cicatrice, conséquence de l’agression au couteau à l’origine de leur rencontre".
"Je suppose que face à une énigme je ne peux résister à la tentation de la résoudre, finit-elle par répondre. Je n’ai jamais été capable d’identifier la source de la discorde entre nous. Il est clair pour tout le monde que nous ne nous sommes jamais entendus. Est-ce à cause des origines de ma famille ? Le fait que mon père soit un orphelin illégitime et qu’il ait un passé sulfureux et qu’il soit à la tête d’un cercle de jeu…"
"Un ruban rouge carmin ornait sa chevelure châtain clair nouée en une longue tresse. C’était un petit bout de femme plutôt jolie qui, sans avoir des formes généreuses à l’excès, était un peu trop pulpeuse à son goût. Par leur douceur, ses grands yeux bruns évoquaient ceux d’une biche. Si elle était agréable à regarder, elle n’avait rien à voir avec les grandes blondes sveltes aux allures de guerrières nordiques qui lui faisaient tourner la tête".
"— Vous êtes le Spectre. Ces mots avaient mis le jeune homme mal à l’aise. — Comment connaissez-vous ce nom ? — Mon frère n’a jamais parlé de votre confrérie à quiconque à part moi, s’était-elle empressée de le rassurer. Nous n’avions pas de secrets l’un pour l’autre. De mon côté, je n’ai jamais trahi son secret, je vous le jure. Il voulait juste m’informer de votre existence avant de mourir afin que je puisse tenir sa promesse. En apprenant la nouvelle, l’inconnu avait cillé, comme s’il avait reçu un coup au creux de l’estomac. Cette réaction avait ému Kenna : il partageait visiblement sa peine face à la perte d’un homme aussi valeureux. — Edward est mort ? Comment ? — De maladie. Il a attrapé la variole au printemps dernier. — Toutes mes condoléances, milady. Edward était un homme bon, avait-il murmuré. Il s’était emparé de l’emblème. — Je vais de ce pas annoncer la triste nouvelle à Stryder, avait-il déclaré avant de s’éloigner. — Attendez ! Il s’était retourné. — Oui ? — Je ne connais pas votre vrai nom. Toute émotion avait disparu du visage du chevalier, redevenu en un éclair le héros mythique que le destin avait fait de lui. — Je suis le Spectre, milady. Je n’ai pas d’autre nom. Pas ici. — Pourriez-vous m’amener auprès de lord Stryder afin que je le remercie en personne d’avoir protégé mon frère en prison ? Il avait détourné les yeux. — Stryder n’apprécie pas les remerciements. — Puis-je au moins lui écrire ? Le Spectre avait hoché la tête. — Oui. Je veillerai à lui transmettre votre message. L’énigmatique chevalier était parti si vite qu’elle n’avait pas eu le temps de lui dire merci. Il ne se faisait pas appeler le Spectre pour rien. Son frère lui avait raconté les nombreux hauts faits de la Confrérie de l’Épée, notamment leur évasion épique des geôles sarrasines où ils étaient détenus comme du bétail avec une cinquantaine de compagnons de cellule".
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