Synopsis :
Passer les fêtes dans un chalet de luxe à Megève ? Ça en ferait rêver plus d’une ! Pourtant, Léni, elle, aurait préféré hiberner en solitaire jusqu’à l’année prochaine ; c’est le premier Noël depuis le décès de sa mère, et elle n’a pas vraiment le cœur à faire la fête. Mais sa meilleure amie n’a rien voulu entendre et s’est donné pour mission de lui remonter le moral pendant ces vacances grâce à un programme de festivités délirant. Entre dégustation de chocolat chaud au coin du feu, excursion en raquettes, visionnage de comédies de Noël et bataille de boules de neige, Léni n’aura pas le temps de s’ennuyer ! Elle espère quand même trouver un moment pour discuter un peu avec Will, l’un des invités, cet américain aussi charmant qu’attentionné. Tout le contraire de Valentin, l’employé saisonnier de la propriété, qui n’a pas l’air d’apprécier leur présence et ne se gêne pas pour le montrer…
[CHRONIQUE EXPRESS]
Nous sommes au mois d'octobre au moment où j'écris cette chronique sur une romance de Noël.....Il n'est jamais trop tôt pour s'y mettre !
J'ai adoré cette histoire, notamment parce qu'elle se déroule dans un endroit des Alpes que j'affectionne beaucoup. (enfin, si je devais faire un choix entre Combloux ou Megève, c'est Combloux qui est ma préférence, au niveau de sa simplicité...Megève, c'est franchement pour les bourges....Et ce n'est pas du tout mon truc....)....Ce détail "financier" est important car le récit va prendre une grande place à Megève, où l'amie de Lénie, notre l'héroïne, Pauline, a un "chalet de famille"....Avec un majordome anglais etc.....Bref....A part Frédéric, leur copain étudiant qui les accompagne, Léni (Hélène, de son vrai prénom) et Pauline retrouveront Will, un jeune acteur américain prometteur, Johanna, la cousine de Pauline (une petite bimbo pimbêche, qui a des sous, puisque de la même famille que Pauline) et Carl, un mec imbuvable et snob, dont les parents sont amis avec les parents de Pauline (et un mariage entre ces deux-là pourrait être intéressant - union de deux familles aisées, une sorte de mariage arrangé à l'ancienne....).
J'oublie quelqu'un dans ce chalet, il y a Beethoven, le saint-Bernard de Pauline, qu'elle ne retrouve donc qu'aux moments où elle va au chalet....Ce gros chien porte le même nom que celui du film et est tout autant baveux......
Nous avons enfin Valentin, l'aide du Majordome anglais Leroy, qui vient donc travailler au chalet mais rentre chez lui à Combloux tous les soirs (c'est à côté de Megève, et comme je vous le disais, moins "huppé").....Valentin déteste les riches, et du coup, quand il doit assister Leroy, notamment porter les valises etc, il est très froid et distant, même envers Léni, car il la met dans le même sac que les autres alors que notre héroïne n'a pas d'argent et surtout, elle a vécu un drame l'année précédente : le décès de sa mère d'un cancer......Et son père et elle ont toujours été distants l'un envers l'autre....
Et la période de Noël n'a rien arrangé.....Léni pensait le passer avec son père, mais celui-ci a décidé de partir en croisière, pour "se changer les idées"....Chacun vit son deuil comme le veut, après tout....Mais bon, laisser sa fille étudiante toute seule pour son premier noël sans sa mère, vous avouerez que c'est un peu dégueulasse....
En tout cas, Léni a eu la chance de rencontrer Pauline à l'université (à Paris, où elle étudie), et celle-ci n'en a que faire de la condition sociale de ses amis.....Elle veut faire plaisir à son amie, essaye de la rebooster, même si parfois, c'est très maladroit car elle n'arrive pas à se mettre à la place de Léni qui a perdu sa mère....Même si cela s'est passé presque 12 mois auparavant, la douleur est encore vive et il est normal que la jeune femme soit encore triste et, on peut le dire, traumatisée, par la perte de sa mère, avec qui elle était presque fusionnelle, sauf vers la fin, quand la maladie avait rendu sa mère plus "amère".....
Quoiqu'il en soit, j'ai vraiment beaucoup aimé cette romance de Noël, qui est aussi une histoire sur l'amitié, sur la résilience, la force d'affronter le deuil d'un être cher......J'ai aussi appris des choses sur la culture américaine avec Will (il faut dire que pour les américains, Noël, c'est sacré !).
Connaissant cette région d'hiver comme d'été (moi, je préfère l'été, la randonnée en montagne, l'ascension du Mont Joly, par exemple....), je suis heureuse de voir des noms de communes qui me rappellent des souvenirs de vacances (je suis normande, je le rappelle). L'auteure, Alex Kin, arrive parfaitement à retranscrire ce que l'on ressent au milieu de cette nature majestueuse (on se trouve juste en face du Mont Blanc quand même !)......
Ah oui, et un gros point commun sur lequel je me retrouve avec l'héroïne, c'est que je suis nulle en ski (c'est d'ailleurs pour ça que la montagne rime plutôt avec randonnées l'été qu'avec sports d'hiver....). Mais en tout cas, quand Léni nous explique ses péripéties avec le tire-fesse, ah ça, oui, je l'ai bien connu aussi, tout comme la descente non assurée des pentes (même sur piste verte....) et la panique quand on prend de la vitesse et qu'on ne sait plus comment freiner.....
Pour la romance, je l'ai trouvée mignonne et finalement "évidente" et surtout, elle arrive tout en douceur, ce que j'ai tout particulièrement apprécié !
Conclusion, je vous recommande "Alerte : Avalanche d'amour et tempête de flocons", qui, pour ma part, est beaucoup plus qu'une simple romance de Noël, dans la mesure où notre héroïne porte une blessure psychologique profonde en elle et la manière dont elle va arriver petit à petit à reprendre goût à la vie m'a tout particulièrement touchée.....
Quelques citations :
" Cela fait des mois que ça dure, que j’oscille sans cesse entre le rire et les pleurs. Je ne parviens pas à surmonter ce qui m’est arrivé. J’ai perdu ma mère début janvier. Mon monde s’est écroulé quand elle nous a quittés, et j’essaye toujours d’apprendre comment survivre dans un univers où elle n’existe plus. La douleur me frappe de plein fouet chaque fois que je pense à son absence. Quelque chose s’est brisé en moi avec son décès, elle s’en est allée en emportant avec elle une partie de mon cœur".
"Quand Pauline avait évoqué un chalet dans les Alpes, j’avais imaginé une cabane en rondins au fond d’une forêt, un confort sommaire, sans eau courante, avec chauffage au poêle. Je n’aurais pas pu être plus loin de la vérité ! La demeure qui se dresse devant nous est immense. Elle reprend bien les codes du chalet montagnard traditionnel, avec son plan carré et l’utilisation du bois, mais les détourne dans une architecture majestueuse. La façade avant est percée de nombreuses fenêtres et de grandes baies vitrées. Une succession de balcons court tout le long du premier étage. Richement éclairée par diverses sources de lumière, la bâtisse impose son statut d’emblée. Ici, nous n’arrivons pas chez n’importe qui. Jamais de ma vie je n’ai séjourné dans un endroit pareil !".
"Dans ma chute, j’ai envoyé valser mon équipement sur la route. Je n’ai même pas commencé à descendre les pistes que me voilà déjà à terre, ça promet ! J’esquisse un geste pour aller les ramasser, mais mon sauveur m’arrête. — Laissez, je m’en occupe. C’est agréable de constater que les gens peuvent encore se montrer serviables. Je profite de ces quelques secondes de répit pour tenter de retrouver mes esprits. Le chagrin et ma cascade acrobatique ont mis mes nerfs à vif. Quand l’inconnu se poste devant moi avec mon matériel, je le remercie et tends les bras pour récupérer mes affaires. Cependant, il ne semble pas décidé à me les rendre. Il m’observe de façon étrange. Son regard perçant me met mal à l’aise, je ne comprends pas bien ce qu’il me veut. Au bout de quelques instants, il secoue la tête. — Je n’en reviens pas ! Vous ne savez pas qui je suis, n’est-ce pas ? Je regarde attentivement cet homme, dont seuls les yeux noirs sont visibles entre le col relevé de son manteau et le bonnet enfoncé sur son crâne. — Faut-il que je me fende d’une courbette pour que vous vous rappeliez votre serviteur ? poursuit-il, sarcastique. La voix grave et le ton mordant me mettent sur la voie. Mince, c’est Valentin, l’assistant de Leroy ! Je rougis de ma méprise. — Je… Je… — Ne vous inquiétez pas, j’ai l’habitude. Le petit personnel ne mérite pas qu’on y prenne garde. Sa réponse me coupe dans mon élan. Je ne l’ai pas reconnu à cause de sa tenue qui masque la majeure partie de son visage, mais il croit que c’est parce que je suis snob. À ma décharge, je pensais retrouver l’intendant en chef, qui a dû être retenu ailleurs pour nous faire ainsi faux bond. En tout cas, je ne vois pas ce qui, dans mon comportement, a pu offenser Valentin à ce point. Je voudrais m’excuser pour ce malentendu, cependant son attitude belliqueuse m’en dissuade. J’ai l’impression que, quoi que je dise, il m’en tiendra rigueur. D’ailleurs, il n’attend aucune explication de ma part. Il s’éloigne sans demander son reste. — Je suis garé de l’autre côté de la rue. Je vais charger vos affaires et je reviens chercher celles de vos copains. Il me plante au milieu de la chaussée. Son attitude me choque. À l’humiliation de la chute s’ajoute celle de cette conversation. Ce type est vraiment détestable".
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire