OMBRE ET MYSTERE - Tome 3 "Fascinée" [Chronique express]

Jennifer L. Armentrout

Les Editions J'ai Lu (2019)

Sortie originale 2019

480 pages

Synopsis :

En parallèle de son travail à la pâtisserie familiale, Rosie appartient à une équipe de chasseurs de fantômes. Au coeur du Bayou de Louisiane, les histoires de revenants se lisent sur de nombreuses lèvres... Quand Rosie a écho d'une étrange affaire liée à la maison voisine de Lucian De Vincent, elle se demande comment y pénétrer. Lors d'un bal masqué, elle tombe sous le charme de Devlin, surnommé « le Diable», qui n'est autre que le frère de Lucian. Si le ténébreux jeune homme accepte de l'aider, Rosie pourra entrer dans la demeure hantée et mener à bien sa mission. Or, bien que profondément troublé, Devlin se méfie...

[CHRONIQUE EXPRESS]

Jennifer L. Armentrout est une auteure renommée qui compte de très nombreux fans à travers le monde notamment grâce à sa saga "Lux" mais malgré tout, j'ai toujours eu un problème avec elle.....Certes, j'ai adoré le 1er tome de "Lux" mais je me suis arrêtée au second, trouvant l'héroïne tête à claque.....Et finalement, à chaque fois que j'ai essayé de lire l'une de ses oeuvres, il y a toujours un "je ne sais quoi" qui me gêne.....Bref, ça ne matche pas trop avec elle....

Cela dit, il faut que je sois honnête avec vous, j'ai quand même bien aimé ce livre-ci...

Ici, nous sommes dans une romance contemporaine, avec des héros adultes (et donc des scènes adultes, si vous voyez ce que je veux dire...), ce qui change de ses nombreuses saga "Young adult" mais encore une fois, j'ai trouvé des failles dans le récit, je voulais, bien entendu, connaitre la fin, mais je trouve que certains éléments ont été survolés et j'ai trouvé des incohérences dans le récit. 

Alors, certes, ce tome est le 3ème et dernier de la saga et je n'ai pas lu les deux précédents (qui concernent les autres frères du héros) donc mon avis est un peu biaisé, je vous l'accorde !

Cela dit, même si j'ai trouvé des points négatifs à ma lecture, j'ai quand même aimé le fait que nos deux héros sont dans une sorte de "ennemies to lovers" (le genre de romance que je préfère !!!!). 

J'ai aussi aimé le fait que notre héroïne soit une "chasseuse de fantômes" vu que je regarde de temps en temps des vidéos de ce genre qui pullulent sur Youtube (bon après, quand vous avez fait votre éveil spirituel, ce genre de "chasse au fantôme" perd de son intérêt, ce qui est le cas pour moi.....mais je continue d'en regarder certains quand même).....

Je préfère nettement les chaînes Youtube (ou blogs) de médiums et autres magnétiseurs qui ont leurs propres expériences.....De toute manière, vous voyez bien sur mon blog le nombre de livres que j'ai lus au sujet du "paranormal".....Et j'ai moi-même eu des expériences concrètes qui ne me font aucunement douter de l'existence de ce "monde parallèle" (Pour ceux qui n'aiment pas lire, regardez le film "Nosso Lar", c'est la base...). 

Bref, retour à mon avis sur ce livre : Je suis contente que l'auteure inclue du paranormal dans son récit (cette fois-ci des "fantômes" car généralement, elle est plus branchée "extraterrestres"...). 

J'ai aussi aimé le caractère du héros, même s'il est un peu la caricature du mec hyper riche (je n'en peux plus de ce genre d'archétype de héros à la Christian Grey...). 

Alors, est-ce que je vous recommande cette lecture ? Oui, malgré tout, car j'ai quand même passé un bon moment en compagnie de Rosie et Lucian et le nombre de retournements de situation, de suspense, valent le coup (en plus, on en apprend plus sur les personnages secondaires - qui ont été les héros dans les tomes précédents). C'est une lecture prenante, même si elle est sans surprise et malheureusement, elle confirme que Jennifer L. Armentrout et moi, ça ne sera jamais le grand amour littéraire....Dommage ! (mais lisez tout de même ce livre pour vous faire votre propre avis).....

Par contre, je ne lirai pas les deux autres tomes car, à priori, celui-ci, était le meilleur.....Donc, je m'arrête ici pour la saga "Ombre et mystère" !

Quelques citations :

"Il avait ce quelque chose qui faisait vrombir ses hormones comme le moteur d’une Impala 1967. Les épaules larges, la taille fine, Devlin était grand. Il faisait bien plus de 1,80 mètre. Ses cheveux noirs étaient coupés à ras sur les côtés et ils étaient plus longs, stylisés, sur le haut de la tête. Son visage était de ceux que tout le monde trouvait beaux : des pommettes hautes, un nez aquilin et des lèvres pulpeuses joliment dessinées. Sa mâchoire était carrée et puissante et il avait une toute petite fossette sur le menton".

"De Vincent. Les yeux écarquillés, elle s’exclama : — Oh, mon Dieu, c’est dingue ! L’homme tourna la tête vers elle. Rosie se rendit alors compte qu’elle se trouvait en présence du diable. Du moins, c’était ainsi que la presse people l’appelait. Même sa famille utilisait ce sobriquet. Rosie, elle, ne s’en servait que dans ses rêves les plus fous. Devlin De Vincent était connu de tous les habitants de La Nouvelle-Orléans, de Louisiane et sans doute de la moitié du pays. Les journaux publiaient constamment des photos de lui et sa fiancée dans la rubrique Société. Il était l’aîné de sa fratrie, ou ce qu’il en restait, ainsi que l’héritier d’une fortune que Rosie, et sans doute la majorité des gens, ne pouvait même pas imaginer. Le monde était petit. Tandis qu’elle le toisait, elle ne pouvait penser à rien d’autre. Son amie Nikki travaillait pour les De Vincent, du moins, temporairement. Elle entretenait également plus ou moins une relation avec le frère cadet de la famille. Pour l’instant, la situation entre eux était désastreuse. Gabriel De Vincent faisait partie du club des Petits Amis qui ont Intérêt à se Reprendre en Main. Toutefois, la célébrité des De Vincent et la relation en pointillé de Nikki et Gabe n’étaient pas les seules raisons pour lesquelles Rosie en savait plus que M. et Mme Tout-le-Monde sur cette famille. C’était à cause de leur maison. Du terrain qui leur appartenait. La propriété des De Vincent était l’un des lieux les plus hantés de Louisiane. Rosie le savait, car elle était fascinée par les légendes qui l’entouraient. Il était même question d’une malédiction. Voyez-vous ça ? La famille et la terre sur laquelle elle vivait étaient censées être maudites. N’était-ce pas génial ? Bon, d’accord. Cela ne l’était sans doute pas pour eux, mais Rosie adorait ce genre d’histoires. D’après les recherches qu’elle avait faites des années plus tôt, le terrain lui-même était à l’origine de leurs problèmes. À la fin du XIXe siècle et au début du XXe, La Nouvelle-Orléans avait souffert de violentes épidémies : variole, grippe espagnole, fièvre jaune et même peste bubonique. Des milliers de personnes étaient mortes. Plus encore avaient été mises en quarantaine. Souvent, on avait placé les morts et les mourants au même endroit, pour les laisser pourrir. La demeure des De Vincent avait été érigée sur l’un des terrains utilisés dans ce but. Même après la construction, les terres autour de la maison avaient été réquisitionnées pour d’autres épidémies. La maladie et la mort, mélangées à la douleur et au désespoir, avaient forcément laissé de mauvaises ondes derrière elles. Et les De Vincent avaient de très mauvaises ondes. La maison en elle-même avait pris feu plusieurs fois. On pouvait facilement remonter jusqu’à la cause des incendies. Certaines morts, en revanche, étaient moins aisément explicables. Son amie Nikki lui avait raconté des histoires déconcertantes. Il y avait également la malédiction des De Vincent eux-mêmes. Mais le plus fou… C’étaient les lignes énergétiques. Les lignes énergétiques étaient des lignes droites qui quadrillaient la terre entière et qui, selon certaines croyances, possédaient un aspect spirituel. L’une d’elles partait de Stonehenge, traversait l’océan Atlantique et reliait New York à Washington et à La Nouvelle-Orléans. Selon les recherches de Rosie, elle passait sous la propriété des De Vincent. Elle aurait fait n’importe quoi pour entrer à l’intérieur de cette maison et mener l’enquête. Malheureusement, il n’y avait quasiment aucune chance que cela arrive. Quand elle en avait touché un mot à Nikki, celle-ci avait refusé de l’aider à la vitesse de l’éclair. Même Rosie n’allait pas aussi vite lorsqu’elle courait s’acheter des beignets bien frais. Jusqu’à présent, elle n’avait jamais rencontré de De Vincent, encore moins le Devlin De Vincent. Toutefois, elle avait vu suffisamment de photos de lui pour savoir qu’il… qu’il était à son goût".

"— Je désapprouve la grande majorité des relations, l’interrompit-il. Leur différence d’âge est un peu problématique, mais si tu insinues que je ne cautionne pas leur histoire parce qu’elle est la fille de nos employés, tu fais fausse route. — Attends une minute. Comment ça, tu désapprouves la grande majorité des relations ? Tu n’es pas censé être fiancé ? — Plus maintenant. Au moins, cela répondait à sa question. — Mais tu l’as été. — Je ne comprends pas le rapport avec le reste de cette conversation. Rosie le dévisagea une longue minute avant de réussir à trouver les bons mots pour lui répondre. — Quand tu étais fiancé, tu étais dans une relation. Tu n’aimais pas… ? — Il n’est pas nécessaire d’aimer une personne pour être dans une relation ou fiancé avec elle, la coupa-t-il. Rosie écarquilla les yeux. — Waouh, souffla-t-elle en se rasseyant. Comment peux-tu t’infliger une telle chose ? — Quelle chose ? Il paraissait perdu. — Épouser une femme que tu n’aimes pas. Pourquoi t’imposer ça ? demanda-t-elle avec une curiosité sincère. Pourquoi imposer ça à l’autre ? Une ombre passa sur le visage de Devlin. Rosie comprit aussitôt qu’elle avait touché un point sensible. Vu le personnage, il devait sans doute y en avoir suffisamment pour peupler une ville. Son expression se fit dure comme la pierre tandis qu’il la dévisageait. — Je trouve ironique que tu te permettes d’émettre une opinion sur mes fiançailles fraîchement rompues, comme si tu étais un puits de connaissance à ce sujet, alors que tu n’es clairement ni mariée ni fiancée et que tu vis seule dans un appartement avec des rideaux de perles et des livres sur les fantômes. Rosie prit une grande inspiration qui lui brûla l’arrière de la gorge. Elle s’était contentée d’effleurer un sujet sensible. Devlin, lui, avait sauté dedans à pieds joints. — J’ai été mariée, sale con. Pour ta gouverne, on ne possédait pas grand-chose, mais j’aimais mon mari et il m’aimait aussi. Elle porta sa main à sa gorge et tira sur sa chaîne en or pour la sortir de sous son tee-shirt. — Alors, même s’il n’est plus de ce monde, je reste un puits de connaissance à ce sujet, car je sais parfaitement ce que ça fait de se marier par amour et de tout perdre. Le regret se lut dans les yeux de Devlin. Sa mâchoire se détendit légèrement. — Je suis… — Ne t’excuse pas. Je m’en fiche, cracha-t-elle en attrapant sa tasse d’un geste rageur. Du café tiède éclaboussa ses doigts".

"Nerveuse, elle souffla. — Tu peux me faire confiance, Devlin. Seul le silence lui répondit. Rosie carra les épaules et tenta de nouveau sa chance. — On pourrait tout recommencer de zéro. Salut. (Elle se pencha en avant et lui tendit la main.) Je m’appelle Rosie Herpin. Chasseuse de fantômes extraordinaire. Devlin ne dit pas un mot. Son silence dura un long moment, pendant lequel un changement s’opéra en lui. Rosie pouvait presque voir les brèches se réparer dans les murs qu’il avait construits autour de lui. À la fin, ils furent de nouveau impénétrables. — On ne peut pas recommencer de zéro, Rosie. (Devlin se leva.) Je ferais mieux de partir. Rosie eut l’impression qu’un courant d’air glacial s’engouffrait dans la pièce. « Je ferais mieux de partir. » Ses paroles se répétèrent en boucle dans son esprit. Blessée, comme pétrifiée, elle recula. Elle ne pensa à rien d’autre. Elle resta assise ainsi, refroidie, la gorge nouée, tandis qu’il se dirigeait vers les rideaux de perles. — Je sais où est la porte. (Quand il écarta les rideaux, les perles s’entrechoquèrent.) Au revoir, Rosie. Elle n’ouvrit pas la bouche. Elle ne dit rien. Devlin ne regarda pas une seule fois en arrière et quitta son appartement".