Synopsis :
Millicent LeCour doit mourir. Quel secret détient-elle pour qu'un contrat ait été placé sur sa tête? Peu importe. Christopher, assassin sans état d'âme, va l'éliminer. Il se rend donc à Covent Garden, où la célèbre actrice joue ce soir-là. Pourtant, dès qu'il la voit, sa détermination vacille. Bien sûr, sa beauté déclenche chez lui un intense désir de la posséder mais il s'y mêle une émotion inconnue, bien plus dangereuse. Incapable d'exécuter sa mission, il lui propose un pacte. Il ne la tuera pas. Au contraire, il la protégera de ses ennemis. En échange, il exige qu'elle se donne à lui...
[CHRONIQUE EXPRESS]
2ème tome de la saga "Sans foi ni loi", nous faisons ici connaissance avec Millie, une jeune actrice talentueuse, qui, en plus de sa carrière au théâtre, doit s'occuper de son fils adoptif.
Un tueur est envoyé pour l'éliminer et bien évidemment, cela ne va pas se passer comme prévu et le tueur, Christopher Argent (que nous avions entraperçu dans le 1er tome) va être déboussolé et va douter de sa mission.....En même temps, s'il n'a jamais eu de remords à éliminer des femmes, il est hors de question pour lui de tuer des enfants, notamment vis à vis de sa propre enfance....Du coup, quand il réalise que tuer Millie (en dépit de son attirance pour elle) signifie également de "s'occuper" du petit garçon, cela va poser un gros problème.....
Quant à Millie, elle est habituée à choisir une personne dans la foule des spectateurs et ne jouer que pour elle.....Et cette personne va justement être Christopher....Qui était présent ce soir-là au théâtre pour la tuer.....
Est-ce que j'ai aimé cette romance ? Bien entendu !!!! Un tueur au sang froid qui va être ébranlée pour une jolie actrice au grand coeur c'est vraiment le genre de romance que j'adore ! (elle élève quand même un petit garçon qui n'est pas de son sang mais qu'elle a adopté suite à l'assassinat de son amie, mère de l'enfant quelques années plus tôt...).
Intrigues, enquête policière, jeu du chat et de la souris, faux-semblants....Vous aurez tout cela dans ce livre, et bien évidemment, une histoire d'amour remarquable, qui va monter crescendo, en dépit du "coeur de pierre" de Christopher, qui va vite comprendre que Millie va devenir sa faiblesse et du coup, peut nuire à sa carrière de "tueur"......
Cette saga "Sans foi ni loi" de Kerrigan Byrne est vraiment excellente et ce tome le confirme ! Bien évidemment, on a envie de lire les tomes suivants (pour être franche, j'ai lu le 3ème tome avant celui-ci donc je ne suis pas surprise de voir apparaître les prémices des problèmes que va rencontrer la prochaine héroïne féminine....).
Je vous recommande totalement cette saga si vous aimez les romances historiques avec un personnage masculin froid et distant (mais finalement très sensuel, quand il s'en donne la peine) et une héroïne courageuse et débrouillarde avec un grand coeur.....
Quelques citations :
"Elle était là, son sourire plus radieux et étincelant que le lustre géant de Covent Garden. Les mains jointes, elle s’était inclinée avec grâce, les yeux pétillants, vivante. Non, pas seulement vivante mais débordante de vitalité. Pressant ses doigts contre ses lèvres rouges, elle avait envoyé un baiser à la foule. Puis, il l’aurait juré, elle s’était tournée vers lui et lui en avait envoyé un rien qu’à lui. Elle était heureuse. Il avait observé les gens d’assez près pour reconnaître cette émotion. Le vrai rayonnement de la transcendance. Quand elle avait salué les loges, sa loge, avec ce sourire rempli de joie, il avait éprouvé l’envie de lui sourire à son tour. Il en avait été profondément perturbé. Il avait soudain ressenti le besoin de bouger. La mâchoire crispée, il avait étiré puis fléchi les doigts. Son rythme cardiaque s’était accéléré, tout comme sa respiration, tandis qu’une étrange pression se formait au niveau de son thorax. Il avait d’abord cru à une apoplexie. À présent, il était convaincu qu’il s’agissait de tout autre chose. Ce qu’il ressentait était… une émotion. Et, plus grave encore, elle n’avait pas disparu. Pour la première fois depuis plus de vingt ans, il était victime d’empathie. Il s’en était cru définitivement débarrassé".
"Que l’attente la ferait fondre dans les bras d’un homme, la dépouillerait de toute dignité, au point qu’elle se sentirait prête à l’implorer ? — Vous n’aurez pas mal, je vous le promets, murmura-t-il. Ses doigts saisirent délicatement sa nuque, la base de son cou, puis s’arrêtèrent. C’était déjà douloureux. Elle se consumait sur place, son souffle réduit à de petits halètements. — Si vous ne m’embrassez pas tout de suite, j’en mourrai. Il se figea. N’y tenant plus, elle se hissa sur la pointe des pieds et pressa ses lèvres contre les siennes. Leur baiser fut aussi avide que soudain. Si les yeux de cet homme étaient froids, sa bouche ne l’était pas. Elle l’embrassa avec ferveur, notant avec plaisir qu’il avait tressailli et que son corps tout entier était devenu rigide, des doigts rugueux autour de son cou au membre dur qu’elle sentait sous son pantalon. La pression de son sexe contre elle fit gonfler ses seins sous son corset. Ils devinrent pleins et lourds. Elle se sentit soudain confinée dans ses vêtements ; sa peau demandait à être nue contre lui. L’exigeait. Enfin, il glissa sa langue dans sa bouche, et elle émit un gémissement d’approbation. Ses pouces, d’abord posés sur ses clavicules, caressèrent le creux de son cou puis le bord de sa mâchoire tandis qu’il la goûtait avec la gourmandise d’un hédoniste. Il semblait aussi dépassé qu’elle par la tournure des événements. Peut-être plus encore. Le pouvoir féminin et sensuel qui montait en elle nourrissait son désir. Elle voulait lui faire perdre la tête, le rendre ivre d’elle. Elle le voulait sur elle, sous elle, en elle. Peut-être étaient-ils destinés à se rencontrer cette nuit. Peut-être était-il l’homme qu’elle attendait, le héros mythique qui capturerait son cœur. Ses doigts se resserrèrent de nouveau autour de son cou, à peine. Elle ravala son souffle et gémit doucement tandis qu’un frisson de peur parcourait son corps et répandait une onde moite entre ses cuisses. — Encore, demanda-t-elle en enroulant ses bras autour de son cou. Elle se frotta contre lui telle une chatte réclamant des caresses. Il marmonna quelque chose qui se perdit dans le fond de sa bouche. Elle sut alors qu’ils ressentaient le même besoin d’aller jusqu’au bout de ce qu’ils avaient commencé. Un raffut les alerta juste avant qu’une porte s’ouvre avec fracas. Deux femmes firent irruption dans l’entrée dans un tourbillon de jupes, de crachats et de claques. Plus tôt, ils avaient vu l’une d’elles embrasser un homme dans un couloir. L’autre était une inconnue. Millie et M. Drummle s’écartèrent d’un bond et se retrouvèrent rapidement entourés par une foule de curieux attirés par la rixe. Amusés et excités, ils encourageaient les deux furies. Millie observa la scène quelques minutes, sidérée par la violence entre les deux femmes. La jalousie était une émotion puissante. Haussant la voix pour se faire entendre malgré le vacarme, elle lança par-dessus son épaule à M. Drummle : — Voulez-vous que… Elle s’interrompit. Il n’y avait plus personne. Il s’était volatilisé".
"Je vous en supplie, ne faites pas de mal à mon fils. Les mots résonnaient sous la pluie froide de février qui battait les rues étroites de l’East End. Argent n’aurait su dire à qui appartenait la voix qui rugissait dans sa tête. À Millie LeCour ou à sa mère ? Ses membres étaient ankylosés, et il avait l’impression d’avoir couru pendant des kilomètres. Ses côtes comprimaient ses poumons, l’empêchant de respirer. Faisait-il si froid ? Ou réagissait-il au contraste brutal entre la fraîcheur de la nuit et la chaleur du corps contre lequel il s’était pressé quelques moments plus tôt ? Tout en essayant de se souvenir depuis combien de temps il courait, il s’enfonça dans un dédale de ruelles aux noms sinistres tels que « le coupe-gorge » ou « l’allée de l’arbre des pendus ». Il ne pouvait plus s’arrêter. Il s’était toujours demandé si le vide noir et glacé dans sa poitrine se dilaterait un jour au point de l’engloutir tout entier. Peut-être était-ce ce qu’il fuyait. Le néant. D’aussi loin qu’il se souvînt, depuis cette nuit où il s’était retrouvé seul au monde, il avait eu la sensation de vivre en dehors de son corps, de marcher à côté de lui-même, désincarné, tel un observateur indifférent au sang qu’il versait. Son corps n’était qu’une dépouille animée, pourvue d’un squelette et de chair, sans âme ni aucune des passions qui rendaient un être fondamentalement humain, le faisaient soupirer en lisant un poème ou en regardant une peinture, le poussaient à se disputer avec un voisin ou à déclencher une guerre par cupidité".
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