Synopsis :
Lorelai n'a jamais oublié le jeune inconnu amnésique et blessé qu'elle a soigné alors qu'elle n'était qu'une adolescente. Guéri, celui qu'elle appelle Ash lui a promis de venir la chercher avant de se volatiliser. Vingt ans ont passé quand Ash réapparaît sous les traits du terrible pirate Le Rook. Après avoir sillonné les océans, il est de retour en Angleterre pour se venger, découvrir sa véritable identité et, surtout, il est là pour elle, car il considère qu'elle lui appartient ! Lorelai ne reconnaît pas le jeune homme tendre en la personne de cette brute sanguinaire. Et, si son esprit se rebelle, son corps, lui, se soumet au désir de cet homme aussi fascinant que terrifiant...
[CHRONIQUE EXPRESS]
Au moment où j'écris cette chronique, j'ai déjà dévoré 5 des 6 tomes actuellement sortis de cette saga "Sans foi ni loi" de l'auteure américaine Kerrigan Byrne.....Mes lectures vont plus vite que la rédaction de mes chroniques, mais que voulez-vous, j'ai été totalement happée par ces hommes extraordinaires, qui sont décrits comme des "mauvais hommes" mais qui sont finalement de purs héros de romance historique et qui arrivent à "baisser les armes" face à la femme qui va faire battre leur "coeur de pierre".....(certains ont beaucoup de sang sur les mains...Mais jamais le sang d'innocents, attention !!!!).
Pour "Le Duc au tatouage", dernier tome actuellement sorti en France (en attendant que la suite soit traduite), je dois dire que j'ai été totalement conquise par le fameux "Rook", ce pirate sans foi ni loi (il correspond totalement aux critères du titre de la saga) qui va se retrouver face à une jeune femme douce, avec un coeur immense, à tel point qu'elle recueille tous les animaux blessés autour d'elle (que ce soient des animaux sauvages ou domestiques).....Le Rook, avant de devenir ce pirate hyper puissant et craint de tous, a d'abord été un adolescent qui a subit un calvaire immense, à tel point qu'il a failli terminer dans une fosse commune (d'ailleurs, il a été gravement blessé par la chaux qui avait été mise sur les cadavres....Sauf que lui, il n'était pas mort !).
Cet ado, cet "animal blessé", va se retrouver sauvé par la famille de Lorelai....Mais attention, tout n'est pas tout rose dans cette famille, notamment, le frère ainé de notre héroïne qui est un pur psychopathe (il va servir en repas les lapins que la jeune adolescente de l'époque avait recueilli et soigné.....Et ça, ce n'est qu'un détail).....Car Lorelai a la particularité de boiter, à cause d'une blessure causée par son frère (sans blague !)....La mère est décédée et le père ne dit rien.....Lorelai est seule face à ce frère complétement dingue et qui prend un malin plaisir à la surnommer "canard" à cause de sa démarche (dûe à sa blessure).....
Les années vont passer, je ne rentre pas dans les détails sur la manière dont nos deux héros vont se retrouver séparés....Sauf que Ash, comme l'avait appelé Lorelai (car il avait perdu la mémoire quand il a été recueilli), n'a jamais oublié la jeune adolescente de l'époque et quand il revient 20 ans plus tard, c'est pour elle......Elle qui ne s'est jamais mariée, qui a continué à subir des humiliations de la part de son frère, mais qui a aussi trouvé une alliée précieuse en sa belle-soeur, Veronica, qui a épousé son frère (la malheureuse....Mais bon, les mariages arrangés c'est comme ça, on ne tire pas toujours le bon numéro, et la pauvre Veronica va en baver)......
Du coup, j'ai vraiment pris plaisir à me plonger dans cette romance entre cet homme froid (décrit avec des yeux noirs et "morts" comme ceux d'un requin dans les tomes précédents où il a fait quelques petites apparitions), et cette jeune femme lumineuse qui cherche le meilleur dans l'être humain et qui aime tant les animaux et fait tout pour sauver "tout le monde".
Ce tome nous entraîne dans l'univers de la piraterie, des prises d'otage (car évidemment, le Rook va enlever Lorelai pour la "reprendre" et surtout pour tenir la promesse qu'ils s'étaient fait quand ils étaient adolescents.....), mais nous allons aussi avoir droit à une chasse au trésor, une mutinerie etc.....Vous voulez de l'aventure ? Avec ce livre, vous allez en avoir !
Et pour la romance.....Rien ne va se passer comme notre héros le souhaite car Lorelai n'accepte pas la manière dont elle est traitée.....Elle veut de l'amour, pas être un "trophée".....
Le Rook va devoir apprendre à ouvrir son coeur (enfin, plus exactement à comprendre qu'il a un coeur)......Je n'ai pas vu les pages défiler et c'est vraiment un coup de coeur pour moi ! Bravo à l'auteure ! J'espère qu'elle écrira un jour un tome concernant Veronica, la belle-soeur de Lorelai....Cette jeune femme a un caractère explosif et il se passe aussi des choses pour elle dans ce livre....Un tome qui lui serait consacré serait vraiment génial....On verra bien si Kerrigan Byrne le fait un jour.....En tout cas, je vous recommande à 100% cette saga, et notamment la lecture de ce tome-ci ! (vous n'avez pas forcément besoin d'avoir lu les tomes précédents pour comprendre l'histoire)....
Quelques citations :
"— Canard, s’il te plaît, rassieds-toi à ta place ! La voix exaspérée de son père lui rappela le jet de vapeur d’une bouilloire avant qu’elle ne se mette à siffler. — Il est très inconvenant pour une jeune fille de ton rang de rester ainsi prostrée sur le sol. Avec un soupir, elle s’efforça de prendre appui sur son bon pied et se tint au rebord de la banquette pour se redresser. Une traction sur son bras faillit lui disloquer l’épaule, et elle manqua de retomber sur le blessé. — Lorelai, je t’ai demandé de t’asseoir, insista lord Southbourne. — Je ne peux pas, répondit-elle. Il ne veut pas me lâcher. Mortimer se pencha en avant. — Qu’est-ce que c’est que ça ? Il essuya un peu de boue sur l’avant-bras du blessé, dévoilant une marque plus sombre en dessous. Une image commença à apparaître, tout en courbes et en angles à la fois étranges et sinistres sur la peau violacée. — On dirait une sorte d’oiseau, observa-t-il. Ou un serpent. Lorelai étudia attentivement les formes avant de secouer la tête. — Non, c’est un dragon".
"Puis il y avait… elle. La fille pour laquelle il se réveillait. Le docteur Holcomb l’appelait « milady », les deux autres « Canard ». Lorsqu’il serait en meilleur état, il veillerait à ce qu’ils cessent. Il posa une main sur son cœur, entrouvrit les lèvres et soupira en pensant à elle. Il désirait connaître son nom encore plus que le sien. Sa voix d’ange l’avait ramené de l’abysse dans lequel il avait erré durant les premiers jours. — Ne partez pas, avait-elle murmuré. Restez ici, avec moi. Il était resté. Il n’avait survécu que parce qu’elle le demandait. Quand la mort l’attirait en lui promettant la fin de ses souffrances, il résistait, tant il avait envie d’entendre le timbre doux de ses remontrances. L’effleurement de ses doigts sur sa paume effaçait la terreur de son passé vide. Quand elle était près de lui, peu lui importait ce qu’il avait été ou ce qu’il deviendrait. Il mesurait le temps à l’espace entre ses visites. Lorsqu’on avait rassemblé ses morceaux épars, qu’on l’avait lavé, recousu, elle avait été là. Chaque fois qu’on changeait ses bandages, elle était là aussi, le touchant, murmurant des paroles rassurantes, louant ses progrès, lui promettant qu’il guérirait. Parfois, elle chantait pour lui. Sa voix était fluette, douce et… totalement dénuée de talent. Fichtre, elle chantait atrocement faux ! Pourtant, chaque fois qu’elle finissait sa chanson, il aurait vendu son âme au diable pour qu’elle recommence. Que signifiaient le ciel et la terre sans elle".
"Ash, cessez ce jeu. Expliquez-moi ce qui se passe. Il pencha son visage brutal à quelques centimètres du sien, si près qu’elle put distinguer chaque ligne du réseau de cicatrices sur sa mâchoire et son cou. Il sentait le vent et le sel. — Si vous m’appelez encore Ash, vous en subirez les conséquences. Ash n’existe plus. Le souffle saccadé de Lorelai se brisa contre des traits sculptés dans la pierre. Les narines du Rook se dilataient à chaque inspiration. Non, cette créature de glace et de ténèbres n’était pas Ash. Elle n’avait plus rien de sa protection attentive, de son silence attendri, de son adoration révérencieuse. À sa place, il n’y avait plus qu’un être de pouvoir absolu, façonné par des années de pillage et une discipline impitoyable. — Dans ce cas… qui êtes-vous ? murmura-t-elle. Il se redressa. — Je n’en sais toujours foutre rien, répondit-il. Quelle importance ? Il fit un signe de tête à Moncrieff. La petite fossette qui creusait son menton était restée la même, remarqua Lorelai. Elle l’étudia avec le regard de l’adolescente de quatorze ans qui l’avait aimé. Beaucoup de détails n’avaient pas changé. Sa chevelure luxuriante si noire qu’elle paraissait bleue dans la lumière. Les vingt dernières années avaient tissé quelques brins d’argent près de ses tempes et dans sa barbe naissante. La peau dans les plis autour de ses yeux était aussi pâle que sa carnation d’autrefois. La ride sardonique entre ses sourcils était là, elle aussi ; comme sa lèvre supérieure, toujours fine, tendue au-dessus de l’inférieure, qui saillait légèrement, pleine et sensuelle. Ces lèvres l’avaient un jour embrassée. Elle avait si souvent rêvé de revivre ce baiser au cours de ces vingt années ! À présent, elle en avait peur. Elle avait peur de lui".
"— Capitaine, avez-vous littéralement enlevé cette femme afin d’en faire votre épouse ? Pour le profit et le désir, le pillage et le plaisir, dans le mal de mer et la santé, aussi longtemps que vous voudrez d’elle ? — Oui, répondit le Rook sans la regarder. Elle est à moi. — En vertu des pouvoirs qui m’ont été conférés par… vous-même, je vous déclare capitaine pirate et épouse. Félicitations. Vous pouvez embrasser la mariée. — Non, vous ne pouvez pas ! protesta Lorelai bien que le Rook n’ait pas bougé. Je ne suis pas votre épouse. Elle se tourna vers Moncrieff. — Ne me demandez-vous pas si j’accepte de le prendre pour époux ? Parce que je refuse catégoriquement. — Nous sommes à bord d’un navire, déclara le Rook. Ici, ma parole a force de loi. Vous n’avez pas besoin de répondre : « Oui, je le veux », uniquement de m’obéir. — Mais… mais ce mariage n’est pas légal, balbutia-t-elle. Aucun pays sur terre ne le reconnaîtra. Vous ne pouvez pas épouser une femme contre sa volonté. Il haussa un sourcil noir. — Épouser Sylvester Gooch était votre volonté ? demanda-t-il. — Eh bien… Non, évidemment, mais… — Dans ce cas, votre objection ne peut être retenue. Un éclair illumina la queue de cheval auburn de Moncrieff tandis qu’il hochait la tête d’un air sage".
"Au cours des vingt ans qu’il avait mis à revenir à elle, il s’était égaré. Une fois de plus. Cette fois, il n’avait pas perdu que sa mémoire, mais également son humanité. En chemin, il avait fait quelques acquisitions : outre une richesse qui dépassait l’imagination, il s’était procuré d’innombrables ennemis et un équipage de mercenaires susceptibles de se transformer en adversaires redoutables s’il ne respectait pas ses devoirs envers eux. S’il était le roi des enfers, ils étaient ses démons, avec un appétit insatiable pour le sang, les femmes et, surtout, l’argent. Il avait donc conçu un plan qui contenterait tout le monde. La cachette de l’empereur Claude. S’il trouvait le trésor fabuleux, lui et tout l’équipage du Devil’s Dirge pourraient prendre leur retraite. En outre, le mystère de son passé était peut-être enfoui avec le trésor. Même s’il ne découvrait rien sur son enfance perdue, il aurait accordé à Lorelai un répit".
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