Synopsis :
Liam Mackenzie est peut-être marquis, mais ce colosse aux longs cheveux, réputé pour sa férocité au combat, a plutôt l'allure d'un sauvage. On l'appelle d'ailleurs le Démon des Highlands. Dès lors, comment s'étonner que ses enfants aient des manières déplorables ? C'est pour reprendre en main leur éducation que Mena Lockhart débarque à Wester Ross. Dès son arrivée, Liam est subjugué par la silhouette sculpturale de la gouvernante et sa force de caractère. La jeune femme a déjà connu l'enfer sur terre, plus rien ne lui fait peur. Bien décidé à la conquérir, le farouche Highlander va devoir livrer la plus ardue des batailles, car la ravissante Mena n'est pas prête à céder...
[Chronique express]
La saga de romance historique "Sans foi ni loi" de l'auteure américaine est un pur délice ! Je l'avais expliqué dans ma précédente chronique, je n'ai pas pris les tomes par sortie chronologique, débutant par le 5ème tome mais j'ai tellement été happée par le caractère des personnages principaux et l'intervention des secondaires, qu'il me fallait absolument en savoir un peu plus sur Liam MacKenzie, ce fameux "Démon des Highlands" qui apparait dans le tome 5 et qui est le héros de ce tome-ci.
Quant à l'héroïne, Mena, la jolie rousse aux formes appétissantes qui va lui ravir son "coeur de pierre", elle est extraordinaire ! C'est une jeune femme qui a subit l'enfer....Elle a été mariée à un salopard qui l'a ensuite fait internée et l'a fait passer pour une folle....Et dans les hospices (anciens hopitaux psychiatriques) de cette époque, les patientes étaient traitées comme de la merde (en même temps, est-ce que cela a vraiment évolué au 20ème siècle et même à notre époque actuelle...). Bref, Mena passe pour une folle, alors que c'est juste une excuse utile à son mari pour se débarasser d'elle (après lui avoir fait subir les pires sévices).....Et je peux vous dire qu'en tant que patiente, elle va en baver.....C'est de la torture, à proprement parler....
Heureusement, Mena - on le comprend au fur et à mesure des pages - a été d'une grande aide à l'une des héroïnes des tomes précédents et du coup, celle-ci, dès qu'elle va apprendre le sort qu'elle subit, va envoyer son mari pour la sortir de cet endroit maudit....De toute manière, dans cette saga, même si vous pouvez lire aisément les tomes dans l'ordre que vous voulez, vous comprendrez très vite que chaque héros ou héroïne a un lien avec les autres personnages.....
Bref, Mena, la belle vicomtesse, se retrouve propulsée "gouvernante" au fin fond de l'Ecosse auprès d'un Laird à la réputation de démon mais qui est néanmoins veuf depuis une dizaine d'années et est père de deux adolescents à élever.
Evidemment, Mena ne s'attendait pas à se retrouver face à un ténébreux Highlander, qui n'a pas encore 40 ans et qui mène son clan d'une main de fer. (elle pensait qu'elle allait travailler auprès d'un vieux Laird tout décrépit....)....
Tout le monde le redoute, mais la jeune femme n'hésite pas à le remettre à sa place et à lui apprendre les bonnes manières....
J'ai vraiment adoré leur relation explosive !!!! Les secrets que chacun cache à l'autre (car évidemment, Mena n'ose pas dire à Liam qu'elle a été internée par son mari pour folie et que celui-ci est toujours à sa recherche pour la remettre "chez les fous"....)......Liam, quant à lui, a perdu sa femme, qui, elle, souffrait réellement de troubles mentaux et en plus, elle avait eu une liaison avec le jeune demi-frère de Liam (le héros du 5ème tome) et elle s'est suicidée 10 ans plus tôt en se jetant du haut d'une tour du château....
J'ai aussi beaucoup aimé la relation que Mena va tisser avec les deux enfants de Liam, sa fille de 17 ans et son fils de 13 ans !
Pour conclure, j'ai adoré ma lecture. Le Démon de Highlands est un homme craint de tous, un vrai chef de clan (notion spéciale pour la fête ancienne - que l'on peut comparer à Halloween- décrite dans le livre).....Il y a beaucoup de suspense, de non-dits, de quiproquos, des ennemis cachés, des révélations.....Alors certes, en commençant par le tome 5 de cette saga, j'ai été spoilée à certains passages, mais ce n'est guère important.....Dans ce livre, ce qui compte, c'est la passion fulgurante qui va surgir et grandir entre nos deux héros !!!! C'était grandiose !!!!!
Je vous recommande totalement ce livre qui est un coup de coeur pour moi et du coup, je vais enchaîner avec le tome 6 car le personnage de "Le Rook", le pirate ombrageux et impitoyable aux yeux noirs et vides d'humanité, m'a beaucoup interpellée lors de son apparition dans le 5ème tome.....Et il est évidemment que je lirais également les autres tomes mais vous l'aurez compris, pas forcément dans l'ordre chronologique !
Quelques citations :
"Allez-vous encore me donner du fil à retordre, comtesse de la touffe en feu, ou serez-vous sage, pour une fois ? « Comtesse de la touffe en feu » était le surnom que l’une des patientes lui avait donné lors de cet horrible premier jour à Belle Glen. Une quinzaine d’entre elles avaient été enfermées nues dans une pièce, où on les avait poussées, palpées, épouillées, puis arrosées de seaux d’eau froide. Quelqu’un avait fait une remarque sur l’intensité de sa rousseur, puis sur le ton auburn plus sombre de sa toison pubienne. Mena avait été affublée de nombreux sobriquets cruels au cours de sa vie, la plupart donnés par sa famille, les St. Vincent, et généralement liés à sa grande taille ou à ses hanches et à ses épaules larges. « Comtesse de la touffe en feu » était le plus humiliant, surtout quand il était utilisé par les infirmières ou le personnel de Belle Glen.
— Je n’ai rien fait de mal, répéta-t-elle. Ne me mettez pas là-dedans. Elle lança un regard paniqué au docteur Rosenblatt, qui feuilletait tranquillement les papiers dans son dossier sans les lire.
— Vous êtes hystérique, déclara-t-il d’une voix douce. Cela ne fait que démontrer l’étendue de vos troubles mentaux. Les infirmières, une de chaque côté d’elle à présent, la traînèrent par les bras. Lorsqu’elle fut suffisamment proche du tub, Mena le frappa des deux pieds, espérant le renverser. Il ne bougea pas d’un pouce mais, au moins, elle parvint à se libérer".
"Lorsque son regard avait croisé celui de la jeune femme, il avait senti le sol remuer sous ses pieds d’une manière nouvelle pour lui. Ce n’était pas la sensation instable d’une tourbière dans laquelle s’enfonçaient ses bottes. En fait, c’était tout le contraire. Comme si la Terre s’était soudain alignée pour satisfaire le cosmos, trouvant sa place avec une finalité prophétique. Quelque chose dans la lueur blessée au fond de ses iris d’un vert vibrant, le seul détail de son visage qu’il distinguait, le troublait profondément. C’était déstabilisant. Énervant, même. Il agita la poignée.
— Ouvrez, je vous dis ! Elle fit timidement non de la tête, ses lèvres tremblant sous son voile. Puis elle ouvrit la petite fenêtre de ventilation au-dessus de la grande et déclara avec un accent anglais cultivé :
— Je ne préfère pas, merci. Liam serra le poing si fort que ses articulations craquèrent.
— Je crois qu’on lui fait peur, déclara Russell Mackenzie, l’intendant de Liam, dans leur gaélique maternel. Après la journée qu’on a eue, on n’est pas beaux à voir. Liam lança un regard à son intendant, puis baissa les yeux vers ses vêtements couverts de suie et dégoulinants.
— Oui, peut-être, convint-il. Il se tourna de nouveau vers la femme.
— Venez avec nous. Nous allons vous conduire à l’abri de l’orage à Ravencroft Keep et enverrons chercher vos affaires une fois que vous serez en sécurité. Elle lança un regard nerveux aux hommes qui cernaient la voiture, et Liam crut apercevoir une plaie sur sa lèvre quand elle tourna la tête. Il ne distinguait presque rien à l’intérieur de la voiture, ce qui l’irritait au plus haut point car il mourait d’envie de voir le reste de ses traits et de découvrir s’ils étaient aussi saisissants que ses yeux.
— Je vous remercie pour votre offre généreuse, monsieur, mais j’attendrai que quelqu’un du château vienne me chercher. Il devrait arriver à tout moment".
"Elle écarquilla les yeux en sentant le mur derrière elle, empêchant toute possibilité de fuite. Elle lui fit face, le menton levé, les épaules rejetées en arrière.
— Je n’en avais pas l’intention, répliqua-t-elle. Cela étant, vous n’avez pas le droit de me dire comment passer mon temps libre ni avec qui !
— Bien sûr que si ! C’est moi le laird, ici. Il ouvrit grandes les mains pour montrer l’étendue de son domaine, puis agita l’index vers elle.
— Tant que vous serez mon employée, vous ferez ce que je vous… Il se figea soudain, les flammes de sa colère transformées en fragments de glace. La violence des paroles qui lui vient à l’esprit fit place au choc et aux remords. Lorsqu’il s’était mis à gesticuler, elle avait levé le bras devant son visage pour se protéger, laissant tomber son bouquet à ses pieds. Elle fermait les paupières, le menton baissé, s’attendant qu’il la frappe. Ce n’était pas encore le pire. Dans ses paumes ouvertes, de petites taches de sang révélaient une terrible vérité. Elle n’avait pas été aussi désinvolte qu’il l’avait cru… Elle s’était montrée courageuse. Serrant les tiges des roses dans sa main, elle n’avait même pas cillé quand les épines avaient transpercé sa peau délicate. Durant tout le temps où elle lui avait tenu tête, elle avait été trop terrifiée pour s’en soucier. Tous ses soupçons et, il devait se l’avouer, sa jalousie s’envolèrent. Alors que la brume rouge de la colère se dissipait, il remarqua les détails qui confirmaient les dires de la jeune femme. Elle sentait la mer, la forêt et les herbes de la fin d’été, et une odeur de chien mouillé s’accrochait à son corsage. Ses jupes étaient mouillées et souillées alors que son corsage était sec et propre, et sa coiffure sophistiquée intacte. Si elle avait batifolé avec Gavin St. James, elle aurait été échevelée.
— Bon sang, marmonna-t-il. Jamais, dans sa longue vie pourtant remplie de regrets, il ne s’était senti aussi sot. Liam essaya de se retenir. Il se répéta qu’il ferait mieux de s’éloigner et de reporter la conversation à une autre fois. Peine perdue. Il lui prit les poignets avec autant de douceur qu’il le pouvait. Elle offrit peu de résistance lorsqu’il écarta son bras de son visage, révélant ses traits pâles et crispés. Elle avait le regard égaré d’une réfugiée. Il avait souvent vu cette expression sur le visage de victimes en Inde et en Afrique. Sous l’épuisement et le désespoir, leurs regards étaient habités par une question : « Serez-vous le prochain à me faire du mal ? » Il avait toujours été doué pour faire du mal aux autres, un talent que ses supérieurs dans l’armée avaient vite repéré. De l’adolescent violent ils avaient fait une arme de guerre efficace qu’ils avaient lâchée contre leurs ennemis. La douleur était devenue son arsenal et son alliée. Au cours de sa longue vie, il avait blessé tellement de gens ! Pourtant, faire du mal à Mlle Lockhart lui paraissait aussi impossible que d’effacer les péchés de son passé. Liam se détestait autant qu’il haïssait celui qui avait laissé ces marques sous ses yeux. Il sortit un mouchoir de sa poche.
— Mo àilleachd, murmura-t-il. Elle lui lança un regard interrogateur tout en restant immobile et silencieuse tandis qu’il pressait le linge contre les petites perles de sang sur sa paume.
— Tha mi duillch… Maith mi. Pardonnez-moi. Liam ne s’était jamais excusé de sa vie et ne parvenait à le faire à présent que dans sa langue natale. Sans doute parce qu’il en demandait trop. Il avait trop péché pour que quiconque puisse lui pardonner. Mlle Lockhart scrutait son visage de ses grands yeux hagards. Son corps parfaitement immobile était tendu, comme celui d’un lapin prêt à bondir pour échapper à la main qui voulait le caresser. Ravalant sa fierté, il lui adressa un regard contrit.
— Je vous jure sur mon honneur de laird du clan Mackenzie de ne jamais vous frapper. Elle l’observa attentivement, étudiant le moindre changement de son expression.
— Je ne mets pas en doute votre honneur, laird, mais il semblerait que, moi non plus, je ne puisse croire en la parole de personne. On lui avait déjà fait une telle promesse. Et on l’avait brisée. Une petite mèche de cheveux avait échappé à ses épingles et ondulait dans la brise. Liam lâcha son poignet et écarta la boucle auburn de l’ecchymose presque guérie sur sa joue.
— J’ai causé suffisamment de blessures de ce genre dans ma vie pour reconnaître l’effet d’un coup de poing, murmura-t-il. Il aurait voulu pouvoir dire qu’il n’avait jamais levé la main sur une femme… mais cette terrible nuit de son enfance aurait fait de lui un menteur. Elle déglutit péniblement, et la tension entre eux s’atténua légèrement.
— Je suis disposé à croire que votre promenade dans la forêt avec Gavin St. James était innocente… si vous reconnaissez que vous me cachez un secret. Elle baissa les yeux. Le fait qu’elle soit une mauvaise menteuse réchauffa le cœur de Liam. C’était un trait attendrissant chez une femme.
— Vous n’avez pas eu un accident de fiacre, reprit-il. Un sale type vous a frappée, n’est-ce pas ? Il caressa sa joue du revers des doigts. Sa peau était fraîche et satinée. Elle garda le regard perdu dans l’espace entre eux un long moment, puis acquiesça presque imperceptiblement.
— Racontez-moi, dit-il doucement.
— Je… je ne peux pas. S’il vous plaît, ne me le demandez pas".
Coucou. Je l'ai adoré, celui-là!
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