Synopsis :
Après une enfance difficile, Gavin St. James, comte de Thorne, s'est juré de s'affranchir de son clan. Or, pour devenir totalement indépendant, il lui faut encore acheter le domaine voisin, laissé à l'abandon depuis des années. Sauf qu'une héritière débarque soudain du lointain Far West pour revendiquer les terres écossaises qu'il convoite. Et, bien entendu, cette ravissante enquiquineuse refuse de vendre! Entre le noble Highlander et la fougueuse Samantha, le désir qui a flambé au premier regard sera troublé par bien des secrets...
[CHRONIQUE EXPRESS]
Kerrigan Byrne est une auteure qui me plait beaucoup et que je peux la mettre au même niveau de Sarah MacLean, Tessa Dare ou Lisa Kleypas au niveau de la romance historique.
Alors certes, je n'ai pas beaucoup de recul vis à vis de ses oeuvres, mais du coup, avec "Le Highlander et la fille de l'Ouest", je confirme : J'aime sa plume !
La saga "Sans foi ni loi", comporte, au moment où j'écris ma chronique, 6 tomes sortis en France....Je sais que l'auteure n'en a pas fini avec la VO......Et vous savez quoi ? J'ai décidé de débuter cette saga par ce 5ème tome ! oui oui ! A force de lire des sagas de romances historiques, je sais d'expérience que lire les tomes dans l'ordre chronologique de leur sortie, ce n'est pas forcément nécessaire....
Alors certes, je ne vous cache pas que certains personnages des tomes précédents apparaissent dans "Le highlander et la fille de l'Ouest" notamment le couple du 3ème tome et le héros du 6ème tome.....Cela me donne bien évidemment envie de découvrir leurs histoires respectives (même si, du coup, je ne commence pas par le 1er tome....).
Pour revenir à ce 5ème tome : "Le Highlander et la fille de l'Ouest", ce que j'ai adoré c'est ce choc des cultures !!!!!!....En effet, je suis aussi friande des romances qui se déroulent au Far West et du coup, là, nous avons une héroïne américaine, qui a fricoté avec des bandits, des assassins et qui est elle-même "Wanted" suite à un braquage dans un train qui a mal tourné.....Cela dit, si sa vie "personnelle" a été bouleversée à bien des égards, ce triste épisode va lui permettre de rencontrer une écossaise qui va lui changer la vie....Les deux jeunes femmes vont conclure un pacte et Samantha l'américaine va changer d'identité et devenir Alison l'Ecossaise, qui doit revenir au pays pour récupérer son château laissé en héritage et qui ne doit absolument pas tomber dans les mains du clan "ennemi", les fameux MacKenzie (les héros masculins de cette saga).
Un Highlander au sang chaud, Gavin St James, un MacKenzie à la réputation de coureurs de jupons qui se retrouve face à une nana émancipée qui monte à cheval en pantalons de cow boy, cela ne peut que faire des étincelles !!!!!!
Deux mondes se percutent, des secrets, des révélations, des amitiés, des drames, des quiproquos, des réconciliations....Il y a tout cela dans cette romance palpitante qui nous fait débuter dans le soleil accablant de l'Ouest américain et nous fait terminer dans le climat brumeux et humide des Highlands de l'Ecosse.
Samantha est une jeune femme hyper attachante, avec un courage exceptionnel. Elle est pleine de failles, de doutes à propos de son physique, ayant toujours été considérée comme "peu féminine"....Elle va tomber sur le highlander le plus séduisant du coin, qui se vante d'avoir eu toutes les femmes dans son lit, même les plus récalcitrantes....
J'ai aussi beaucoup aimé les personnages secondaires, les trois comparses de Gavin qui vont vite devenir amis avec Samantha, épatés par son talent de fine gachette.
Nous sommes ici dans une romance où la fille est une vraie bad ass. Gavin St James, Comte de Thorne n'a qu'à bien se tenir !!!!!
Je vous recommande totalement ce livre. Et comme je le disais un peu plus haut, j'ai envie de lire les autres tomes, bien évidemment !
Kerrigan Byrne est une auteure vraiment talentueuse ! Elle a le chic pour nous créer du drame, du suspense, de l'émotion, mais aussi de la sensualité et l'on découvre que Gavin a vraiment des relations compliquées avec ses frères et demi-frères....
"Sans foi ni loi" est une saga qui se savoure avec des personnages masculins complexes, qui ont connu des traumatismes depuis leur enfance. Je pense que le prochain tome que je lirai de cette saga sera le 3ème, qui concerne le "Démon des Highlands" et la sublime Mena (en tout cas, la belle rousse a fait beaucoup d'effet à Samantha qui a beaucoup complexé à ses côtés, cela a piqué ma curiosité !).....Jai hâte de lire ce 3ème tome !
Quelques citations :
"Ici, nous sommes sur la terre ferme, mon territoire. Ici, ce n’est pas toi le mâle dominant. C’est moi. Les deux hommes se toisèrent un long moment, tels deux Titans sur un champ de bataille olympien, puis le Rook prit enfin la parole. — Le comte de Thorne, je présume ? — En effet, répondit Gavin. Bienvenue à Gairloch. — Vous êtes bien joli pour un seigneur barbare. — J’aimerais pouvoir vous retourner le compliment. À ses côtés, Gavin sentit Callum ravaler son souffle. Mais le Rook n’était visiblement pas vaniteux, et Gavin savait qu’il ne prendrait sa remarque ni comme une insulte ni comme un défi. D’ailleurs, il ne pouvait pas dire que le pirate était laid. Les étranges cicatrices qui couvraient une bonne partie du côté droit de son visage large ne parvenaient pas à masquer ses traits fins et aristocratiques. Ses cheveux comme ses yeux étaient d’un noir de jais. En fait, il aurait pu être un Mackenzie. Si Gavin était beau et Callum sauvage, le Rook était saisissant. Remarquable, même. Ses cicatrices ajoutaient encore à son côté menaçant et donc à son charme sulfureux de terreur des hautes mers. Le pirate esquissa un sourire. — Il est rare qu’un noble se déplace au milieu de la nuit. Généralement, il envoie un domestique collecter ses trente pièces d’argent. — Tout ce qui se passe sur mes terres relève de ma responsabilité. Je suis venu m’assurer que la cargaison ne contenait aucune marchandise humaine. C’est un commerce auquel je suis fermement opposé".
"— Pou-pourquoi êtes-vous aimable avec moi ? demanda-t-elle. Mon… mon mari voulait vous… Elle n’arrivait même pas à le dire. C’était trop horrible. En dépit de la situation, Alison esquissa un sourire. — Dans mon pays, quand on vous sauve la vie, vous êtes redevable. En outre, dans ce coin sauvage du monde, vous apprenez dès votre plus jeune âge une loi qui prime sur toutes les autres. Tha an lagh comraich. — Comraich ? Samantha la dévisagea. Soit le choc l’avait rendue folle, soit Alison parlait en langues. — Cela signifie « sanctuaire ». Samantha secoua la tête et essaya de comprendre. Ce mot ne signifiait rien pour elle. Que voulait dire Alison par « mon pays » ? Elle n’avait pas d’accent et n’avait pas l’air d’une immigrante. N’était-elle pas américaine ? N’avait-elle pas dit qu’elle avait un fiancé à San Francisco ? Qu’elle venait d’une famille de riches ranchers et qu’elle se rendait sur la côte Est pour régler un litige foncier ? — J’ignore ce que vous avez vécu et comment vous en êtes arrivée là, poursuivit l’élégante jeune femme. Cependant, je crois que nous pouvons nous aider mutuellement. — Je ne vous suis pas, balbutia Samantha. C’était tout ce qu’elle pouvait dire. Elle était désespérément, incroyablement perdue, à la dérive. Le regard d’Alison s’adoucit. — Dites-moi, Samantha, connaissez-vous l’Écosse ?".
"D’ailleurs, monsieur St. James, reprit-elle, vous apprendrez que… — Lord Thorne, l’interrompit-il. C’est ainsi qu’il convient de m’appeler. — Si vous le dites. Vous apprendrez néanmoins que… — Ce n’est pas moi qui le dis, c’est la reine. Elle émit un petit rire narquois. — Votre reine, peut-être, pas la mienne. Les deux hommes derrière Thorne faillirent s’étrangler. Même « lord » Thorne la lâcha, l’air consterné. Le notaire – qui, comme par hasard, s’appelait Mackenzie – s’avança devant son client choqué et déclara d’une voix légèrement nasillarde : — Chère mademoiselle Ross, je sais que vous avez vécu une grande partie de votre vie dans l’Ouest américain, une contrée connue pour son absence de… gouvernement. Toutefois, je vous prie de ne pas oublier que, tant que vous serez citoyenne de cet empire et que vous foulerez sa terre de vos pieds, vous serez sous l’autorité de Sa Gracieuse Majesté, de notre Parlement et de leurs représentants officiels. Même en ces temps modernes, renier son allégeance à la Couronne est considéré comme une trahison. Bigre, elle était descendue du train depuis quelques minutes et trempait déjà jusqu’au cou dans la sédition. Elle décida que c’était entièrement la faute de « lord » Thorne. Elle n’avait pas réfléchi au fait qu’elle passait d’une république démocratique à une monarchie. Pas de constitution. Pas de Déclaration des droits. Elle ferait bien de s’en souvenir. — Je vois, répondit-elle simplement avec un haussement d’épaules".
"Elle lui rendit son baiser, non pas avec l’art consommé d’une aristocrate blasée, ni avec la véhémence gauche d’une vierge. Son baiser ressemblait à un combat. Un combat qu’elle avait bien l’intention de remporter. Elle crispa ses doigts autour des revers de sa veste, ses petits poings l’attirant plus près d’elle. Ses muscles étaient contractés, et sa langue luttait contre la sienne. Gavin n’avait jamais pris autant de plaisir à embrasser une femme – ce qui n’était pas peu dire, car il en avait embrassé plus d’une".
"La vue de son dos lui coupa le souffle. Gavin St. James, libertin notoire au sourire charmeur et séducteur impénitent, était couvert de cicatrices. De profondes zébrures striaient son dos et ses épaules. Elles ne semblaient pas avoir été laissées par un fouet, du moins pas toutes. Les balafres anciennes étaient longues et émoussées aux extrémités, comme si elles avaient été tracées par une boucle en métal ou une ceinture. Éberluée, elle imagina ces entailles fraîches et ouvertes, la peau lacérée par des coups violents et répétés. Un élan de compassion l’envahit et, sans réfléchir, elle tendit la main vers lui, comme pour effacer de ses doigts ces lignes étranges et douloureuses. Qui lui avait fait cela ? Ce père qu’il haïssait ? Était-ce la raison pour laquelle… Dès que ses doigts effleurèrent l’une des boursouflures, il se retourna et lui saisit fermement le poignet. Elle releva les yeux vers le comte de Thorne et vit… Un autre homme. Un homme féroce, sauvage, violent. Ses yeux verts brûlaient, ses narines se dilataient, ses larges épaules se soulevaient au rythme d’inspirations furieuses. Elle aurait voulu s’excuser, lui demander de la lâcher, mais ce qu’elle vit dans l’enfer vert de ses yeux la laissa sans voix. Sa douleur était aussi nue que son corps. — Non ! grommela-t-il lentement. Il n’en dit pas plus ; ce n’était pas nécessaire. Elle comprenait parfaitement le message. Ne me touchez pas. Ne me posez pas de questions. N’y faites jamais allusion. C’était une blessure qu’il ne partageait pas, une expérience dont il ne discutait pas".
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