390 pages
Synopsis :
La dernière chose à laquelle s'attendait Roxane en mangeant son bol de céréales, c'était de se retrouver nez à nez avec un cadavre au milieu de la cuisine. Et encore moins avec Bruno Santoni, le gangster le plus connu de la Côte d’Azur, l’arme toujours à la main. Livio Rossi, lui n’a qu’un objectif : coffrer Santoni une bonne fois pour toutes. Alors un meurtre avec témoin ? Cette fois-ci, il tient sa chance. Cependant, Roxane n’arrête pas de lui filer entre les doigts. Et d’ailleurs, qui est-elle vraiment ? Entre l’arnaqueuse accro aux sucreries et le policier au régime, l’entente est loin d’être une évidence. Ajoutez-y une poule acariâtre et une cagole farfelue, le résultat devient explosif !
[CHRONIQUE EXPRESS]
Tamara Balliana est une auteure que j'apprécie énormément. J'ai lu un certain nombre de ses sagas, et je ne suis jamais déçue. Donc, vous l'aurez deviné, pour ce livre, c'est encore un très bon moment de lecture que j'ai passé avec Livio, le flic sexy (mais sur les nerfs car au régime) et la jolie "arnaqueuse" Roxane, qui a assisté, bien malgré elle, à un assassinat lié au grand banditisme.
J'ai été happée par le récit dès les premières lignes, mais ça, je commence à y être habitué avec Tamara Balliana qui a le chic pour nous faire défiler son histoire comme si nous "regardions un film dans notre tête".....
Le côté "filoute" de Roxane m'a énormément plu ! Cette fille est un vrai électron libre...Elle a vécu une enfance particulière, elle a du bagou, elle sait comment embobiner les gens....On ne peut pas dire que c'est une mauvaise personne, bien au contraire, c'est une fille talentueuse qui essaye de se débrouiller comme elle peut.....Certes, elle a des activités "pas très catholiques" mais elle cible ses cibles (oui, j'ose cette formulation) et je la considère un peu comme une "Robin des bois" des temps modernes à partir du moment où ses victimes de ses escroqueries ne sont jamais des gens "modestes" mais des personnes assez riches pour que les actions de Roxanne ne leur porte pas préjudice.....
Livio, quant à lui....Aaaaah Livio....Le flic sexy, musclé, bourru, qui a le sens de l'honneur et du devoir et qui pense être obligé d'être au régime à cause de son complexe dû à quelques "poignées d'amour" au niveau de la taille.....Comme ne pas tomber sous son charme ?.....Je l'ai trouvé très attachant dans ses faiblesse, mais aussi par sa droiture et son sens du devoir et son besoin de protéger Roxane (parfois malgré elle).....
Du coup, oui, j'ai été happée par le récit, qui nous mène dans un road trip, puis un isolement dans un lieu "à l'écart de tout".....J'ai aussi aimé les personnages secondaires, notamment Véronique, la bonne copine de Roxanne qui est totalement déjantée et assez "folle" (ou inconsciente) pour penser à aider son amie malgré les menaces....
Des personnages principaux qui sont à l'opposé de l'un et de l'autre mais qui finissent par se "compléter", des personnages secondaires secondaires hauts en couleur, de l'humour, de l'auto-dérision, du suspense, de l'action....Il y a tout ça dans ce livre.....J'ai vraiment passé un très bon moment de lecture qui ma permis de m'échapper de mon quotidien, qui, en ce moment, n'est pas au top......Alors oui, je suis reconnaissante à Tamara Balliana de m'avoir permis de m'échapper dans une romance haute en couleur durant quelques heures.....Livio a plusieurs frères et soeurs, et du coup, le prochain tome sera consacré à son frère qui est médecin.....On a quelques aperçus de sa "situation sentimentale" dans ce livre. Il me tarde de lire ses aventures.....
Pour conclure, est-ce que je vous conseille ce livre ? Bien évidemment ! c'est vraiment le genre de romance feel-good, avec un peu de suspense, de sensualité, de romantisme, d'émotion et très franchement, Roxane et Livio forment un couple détonnant et je suis vraiment heureuse que ces deux êtres, qui, à priori, tout opposait, par leurs "professions", ont réussi à se rencontrer, à se comprendre et à s'unir.....Vivement le prochain tome ! Vous l'avez compris, je suis fan des romans de Tamara Balliana et j'attends vraiment la suite des aventures des frères Rossi et je vous conseille bien évidemment les autres sagas que l'auteure a écrit !
Quelques citations :
"Rossi numéro 1, répondit-il en levant à peine les yeux de son carnet de notes. Je détestais ce surnom, comme tous les semblables qu’on me donnait. Le souci était que nous étions deux policiers nommés Rossi à Nice, et l’autre (surnommé numéro 2, comme vous pouvez vous en douter), n’était autre que mon frère Giovanni. À mon grand désespoir, les gens avaient pour habitude de nous désigner ainsi. Au moins, nos deux autres frères étaient exempts de numéros, puisque leurs professions étaient différentes. Il y avait donc Rossi le pompier pour Matteo, et Rossi l’avocat pour Vincenzo. Quoique pour ce dernier, suivant les personnes qu’il avait pu représenter, il se voyait parfois affublé de surnoms bien moins sympathiques. Il était déjà arrivé que Giovanni soit appelé sur une intervention, que Matteo se retrouve à emmener un blessé aux urgences, que je sois chargé de l’enquête et que pour finir Vincenzo soit choisi comme avocat de la défense. Une sorte de cercle vertueux 100 % Rossi. Il n’y avait que notre petite sœur, organisatrice de mariages, qui pour le coup en était souvent exclue (à moins d’un improbable happy end)".
"Mais cette fois-ci, ils ont donné un petit détail qui a quand même donné une raison aux gars de déclencher l’alerte. Ils ont dit qu’ils savaient que quelqu’un était dans les locaux pour témoigner contre Santoni.
— Merde ! laissai-je échapper. Je n’eus pas besoin de tourner la tête vers Roxane pour voir qu’elle se tendit considérablement. Sa main toujours ancrée dans la mienne se crispa. Il fallait que je trouve un plan pour la mettre en sécurité, et vite. Je pivotai dans sa direction, prêt à tenter de la rassurer. Mais en disant quoi ? Elle regardait le sol, et ne releva pas la tête.
— Chloé… Elle ne bougea pas d’un iota, me faisant bien sentir par son ignorance qu’elle ne croirait plus une seule de mes paroles.
— Roxane, je vais trouver une solution. Je te le promets. Cette fois-ci, ses yeux clairs se relevèrent vers moi. Ils étaient mouillés ; pour la première fois, la peur qu’elle déclarait ressentir était vraiment palpable. Je ne voulais pas qu’elle ait peur.
— Ne fais pas de promesses, tu sais très bien que tu ne les tiendras pas. Je notai que nous étions passés subitement au tutoiement. Mais cela ne me dérangeait pas, parce que quelque chose avait changé. J’avais déjà dû faire protéger des témoins, par le passé, mais là c’était différent. Je savais pertinemment que je n’aurais pas d’appui, du moins, pas pour le moment. C’était devenu personnel. Roxane, Chloé ou quel que soit son prénom était sous ma responsabilité à moi seul.
— Je vais passer un appel, je vais nous trouver un endroit sûr. Elle fit un vague signe de tête".
"— Dis donc, il a l’air de vraiment vouloir le pincer, Santoni, ton lieutenant de police.
— Ce n’est pas mon lieutenant de police.
— Hmm hmm. Est-ce qu’il est beau gosse ?
— Non, répondis-je du tac au tac. J’étais assise dans la salle de bains alors que Véro appliquait de la teinture sur mes cheveux, et malgré le fait que je ne la voyais pas, je sentis qu’elle avait quelque chose à redire. D’ailleurs, elle ne s’en priva pas.
— Tu en es certaine ? Parce que vu la façon dont tu en parles…
— Comment ça, la façon dont j’en parle ?
— Oh, j’ai cru qu’il te plaisait, mais j’ai dû me faire des idées. Elle a cru qu’il me plaisait ? La bonne blague, moi qui craquerais pour un flic ! OK, il était plutôt pas mal, pour peu qu’on aime les mecs à l’aspect un peu rugueux. Il était loin d’avoir une beauté parfaite, mais il dégageait une sorte d’assurance qui avait quelque chose de sexy. J’avais eu tout le temps de l’observer lors de notre trajet en voiture. J’avais noté la façon dont ses biceps étiraient le coton de son t-shirt, sa peau mate dorée par le soleil qui m’indiquait qu’il était régulièrement en extérieur, la cicatrice sur son avant-bras qui avait l’air ancienne. Ses cheveux bruns avaient été coupés récemment, et il devait être de ceux qui ne rataient jamais un rendez-vous chez le coiffeur. Ses yeux étaient sombres, on ne voyait presque aucune différence entre sa pupille et ses iris. Ils étaient ourlés de longs cils, ce qui rendait son regard encore plus pénétrant. On ne pouvait pas dire qu’il souriait beaucoup, mais ses lèvres charnues étaient un véritable appel au crime. J’avoue que l’espace d’une seconde dans la salle d’interrogatoire, je m’étais demandé quel effet cela ferait de les sentir sur mon corps… ou sur les miennes.
— Peu importe s’il me plaît ou pas. Je ne compte pas le revoir.
— C’est quoi, le plan ? Tu te planques un moment, et dans quelques jours, tu traces la route ?
— Quelque chose comme ça. Véro se tut pendant un instant, ce qui n’était pas dans ses habitudes".
"Nous grimpâmes dans la voiture et elle demanda :
— Pas de menottes, cette fois-ci ?
— Pour que tu fasses encore des blagues douteuses, non merci.
— Dommage, j’en avais une géniale à propos de Jabba le Hutt et la princesse Leia.
— Tu sais flatter l’ego d’un homme, c’est certain. OK, j’ai quelques kilos à perdre pour retrouver mon poids de forme, mais tout de même !
— Quoi ? Ah… euh… non, bien sûr ! s’exclama-t-elle soudainement embarrassée. Je n’ai jamais voulu sous-entendre que tu ressemblais à Jabba. Je lui jetai un regard de travers, toujours un peu vexé du comparatif. Elle sembla hésiter une seconde puis dit :
— Ma blague était plutôt en rapport avec le fait que comme la Princesse Leia, ma tenue est, disons… minimaliste, et avec les menottes en plus… Malgré moi mes yeux dérivèrent sur ses jambes dénudées. C’est vrai que son short ne laissait pas beaucoup de place à l’imagination. J’avais vu des maillots de bain plus couvrants que ça. Je sentis une chaleur bienfaisante parcourir mon corps… Focalise-toi sur la route, Livio ! Mais il fallait croire que Roxane était bien décidée à me torturer, car elle ajouta :
— Si Jabba le Hutt t’avait ressemblé, peut-être que la princesse aurait réfléchi à deux fois avant de vouloir s’échapper. Cette fois-ci, je n’osai plus croiser son regard. Je déglutis et songeai que la route allait paraître relativement longue. Et je n’avais pas idée que ce n’était que le début de mes tourments".
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