vendredi 7 mai 2021

BLACK'S SOLDIERS - Tome 1 : To run away [Chronique express]

Lorea Read
Les Editions BMR (2021)
306 pages

Synopsis :
Astride n’hésite pas longtemps avant d’accepter un poste aux Etats-Unis comme assistante sociale. Voilà le nouveau départ dont elle avait besoin ! Un soir en boîte de nuit, elle croise le regard d’Hurricane. Le biker est impressionnant, avec une aura dangereuse, et Astride ne résiste pas à tomber dans les griffes du prédateur… Ça ne lui ressemble pas mais qu’importe, il ne s’agit que d’une unique fois. Astride s’enfuit, avec l’intention de ne plus jamais le revoir. Tout se complique lorsqu’elle découvre son nouveau dossier : le jeune Elliot Preston, 10 ans, a perdu ses parents dans un accident de voiture. Son frère, Aaron Miller, en a la garde. Mais lorsqu’Astride toque à la porte, elle découvre avec stupeur qu’Hurricane et Aaron ne sont qu’une seule et même personne…

[Chronique express]

"To run away" m'a fait passer un très bon moment de lecture ! Pour un premier livre, je trouve que l'auteure, Lorea Read, s'est vraiment très bien débrouillée....Le confinement de 2020 l'a poussée à se lancer dans l'écriture, pour notre plus grand bonheur à nous, lecteurs et lectrices amateurs de romances avec des bikers.

Ce que j'ai le moins aimé finalement, ce sont les scènes de sexe, un peu trop nombreuses à mon goût....Mon âme romantique a nettement préféré les échanges, les quiproquos (très nombreux....Aaron est un homme possessif et jaloux....), l'évolution des sentiments de nos deux héros.

J'ai beaucoup aimé également la relation qu'Astride va construire avec Elliot, le petit frère de Aaron. J'ai aimé voir son investissement dans sa fonction d'assistante sociale.

Bon après, le seul défaut que je trouverai à ce livre, c'est le fait que notre héroïne soit bilingue en raison de son "géniteur" américain.....Vu qu'elle a été élevée par sa mère et son beau-père en France, je trouve cette explication un peu simple...Certes, elle explique que lorsque elle s'entretient avec son "géniteur" par webcam, elle ne lui parle qu'en anglais car il s'est toujours refusé de lui parler en français....Mais du coup, s'ils ont assez dialogué pour qu'elle parle aussi bien anglais, pourquoi elle ne le nomme pas comme son "père biologique" ?....Cela fait moins impersonnel que "géniteur"....Bon après, Astride se justifie également sur son anglais parfait en disant que son meilleur ami Lucas parle aussi parfaitement la langue de shakespeare grâce à des cours intensifs comme elle...

Je n'y connais pas grand chose en loi du travail aux USA, alors je ne sais pas non plus si c'est si facile pour une assistante sociale française de bosser dans la même fonction aux USA sur une courte durée....

Malgré ces détails techniques qui me font un peu tiquer, j'ai beaucoup apprécié l'intrigue, notamment cette "guerre de territoires" entre bikers.

Surtout, pour apprécier cette histoire, si vous êtes comme moi plus attiré par une histoire d'amour qu'une histoire de cul, ne vous laissez pas avoir par les premiers chapitres, qui sont peut-être un peu "vulgaires" mais finalement, Astride va vite "redresser la barre" (sans mauvais jeu de mot) et va faire comprendre à Aaron qu'elle est loin d'être une fille facile.....

Les chapitres s'alternent du point de vue de notre héroïne ou de Aaron, mais aussi parfois de la part de certains autres personnages (pour nous donner un regard extérieur à la situation), j'ai apprécié cette manière de mettre en forme cette romance !

Pour conclure, j'ai donc passé un très agréable moment avec Astride et Aaron, sans ou oublier les personnages secondaires qui ont leur rôle à jouer de manière déterminante pour faire réaliser à ces deux-là qu'ils sont faits l'un pour l'autre !

A la fin du livre, l'auteure annonce qu'un second tome sera consacré à Logan, le meilleur ami d'Aaron, collectionneur de filles, biker lui aussi.....Je suis impatiente de découvrir ce que Lorea Read nous réserve à propos de lui !

Mise à jour 01/07/2021 : J'ai commencé à lire le second tome consacré à Aaron....Mais j'ai laissé tomber ma lecture à 1/4 du livre....Finalement, ce personnage et l'héroïne, ne me conviennent pas....J'ai trouvé dérangeant le fait que l'héroïne pense qu'Aaron est le compagnon (et futur père) de l'enfant qu'attend Astride (Logan étant parti en mission, il a confié la protection d'Astride à Aaron)......Et donc, même si l'héroïne pense qu'Aaron est en couple avec Astride, cela ne l'empêche pas de lui céder sexuellement (donc dans le 1er quart du livre) alors qu'elle est aussi devenue amie avec Astride....Du coup, non, je laisse tomber ce 2ème tome....L'histoire est peut-être intéressante mais au niveau de ma tolérance morale, cela ne me convient pas.....Cela dit, j'ai quand même bien aimé le 1er tome et le 2ème tome n'est pas essentiel à lire pour comprendre l'histoire puisque il concerne d'autres personnages (et les personnages principaux du 1er tome deviennent personnage secondaire dans le 2ème tome). 

Quelques citations :

"Pourquoi moi ? Serait-ce parce que je suis la seule ici à parler anglais ? Il est vrai que nous autres, Français, nous sommes nuls dans l’apprentissage de langues étrangères, mais ça fait mal au cul de penser que l’on puisse me choisir uniquement en raison de cette compétence-là. Il y a de ça, c’est vrai, mais c’est aussi parce que tu es la seule à ne pas avoir d’enfant et que la nationalité de ton père facilite les démarches pour l’obtention d’un visa. Je m’enfonce dans le fauteuil, voire je fusionne avec. C’est sympa de me rappeler que je n’ai pas d’enfant, ni de mec. Bref, pas d’attaches. À vingt-sept ans, j’ai la sensation que je vais finir vieille fille avec des chats. Je souffle de mécontentement de me dire que c’est seulement ça qui me vaut cette proposition. Mon chef interprète mon désarroi et reprend : Tu es aussi celle qui a le plus d’expérience dans ce domaine et certainement celle qui a le moins froid aux yeux. Tu es la seule du service à qui cette aventure peut convenir. Il a raison. J’ai ce caractère intrépide qui peut parfois me jouer des tours. Je baisse la tête quelques secondes pour réfléchir et quand je lève les yeux, je les vois me fixer tous les deux. C’est vrai, je n’ai pas répondu".

"Je ne peux contenir mon rire. Qu’il est con ce mec ! Mais je lui confierais ma vie sans problème. Logan est aussi blond que moi je suis brun, avec un regard bleu glacial qui rend les filles dingues. Si physiquement, nous sommes assez semblables, il a beaucoup plus de tatouages que moi, et si j’ai voulu prendre des responsabilités au sein du club, lui les a toujours fuies. Il accepte toutes les missions, ne rechigne pas à la tâche, mais il refuse catégoriquement d’être, comme il le dit lui-même, responsable d’autre chose que de sa petite personne et des orgasmes qu’il distribue. Logan est souriant et espiègle, là où je suis taciturne et méfiant. Nous nous complétons à la perfection. Mon côté ténébreux et sombre tranche avec sa joie de vivre".

"C’est pour des rencontres comme celles-là que j’ai tourné le dos à mes privilèges, au grand dam de ma mère. Elle n’a jamais accepté que mon géniteur, général dans l’armée américaine, lui refuse le mariage. Pendant des années, elle a tenté de lui imposer sa paternité et, si cet homme a accepté tardivement de me reconnaître comme sa fille, il n’a jamais souhaité s’impliquer dans mon éducation. Ce sentiment d’abandon a vite été comblé par mon père. Un homme généreux et altruiste, qui aime profondément ma mère. Et pour ça, je lui serais éternellement reconnaissante. Il m’a apporté tellement d’amour. Les soirs – c’est-à-dire presque tous les soirs – où j’étais punie dans ma chambre pour avoir désobéi à ma mère, il venait en cachette m’apporter un chocolat chaud. Il me disait que ma mère m’aimait, mais que la trahison du général était très douloureuse pour elle. Et pas de chance pour elle, je ressemble à mon géniteur. J’ai grandi avec la sensation d’être de trop pour ma mère et la huitième merveille du monde pour mon père. Il m’a soutenue dans toutes mes idées farfelues et notamment celle de devenir assistante sociale. Pour ma mère, aider les pauvres et les nécessiteux, comme elle dit, ne peut se faire que lors de galas de charité, bien loin du monde réel et surtout d’eux. Alors si je peux aider Aaron et Elliot à être une vraie famille, je ferai tout mon possible. Ils le méritent tous les deux. Aaron, parce qu’il semble ne jamais en avoir eu ; et Elliot, parce que la sienne lui manque. Ils doivent apprendre à créer une famille à eux, à leur image, et je ferai mon possible pour qu’ils y arrivent. Ces deux âmes égarées ont besoin l’une de l’autre pour avancer, mais ils ne le savent pas encore".

"Putain, qu’est-ce que j’ai mal au crâne. Mon corps émerge difficilement. En cherchant mon portable pour savoir l’heure qu’il est, ma main heurte un corps chaud. J’ouvre les yeux pour voir le corps nu de Sam. Merde. Est-ce que je me la suis tapée hier soir ? Je m’en souviens pas. De mieux en mieux, Aaron. Je me lève et constate que je suis nu également. Je me dirige vers la salle de bain et glisse sous la douche. Sam dort encore. J’en profite pour essayer de me remémorer la soirée d’hier, mais peine perdue : c’est le black-out total. Je sors de la chambre et entends au loin des éclats de voix provenant de la cuisine. Vous n’avez rien à foutre ici ! hurle le Préz. Merde, y a un problème. J’accélère le pas, mais me fige instantanément quand j’entends une autre voix lui répondre. Vous ne me parlez pas sur ce ton. Je dois m’entretenir avec Aaron et ça ne vous regarde pas. C’est la voix d’Astride. Qu’est-ce qu’elle fout ici ? Je rentre dans la cuisine et la vois. Elle est plus belle que jamais, dans une position d’attaque. La tigresse ne se laissera pas faire, mais elle ne sait pas à qui elle s’adresse. Je suis le président de ce club et tout ce qui concerne ses membres me concerne. Alors, ma petite dame, vous allez me dire ce que vous voulez à mon maître d’armes et plus vite que ça. Sinon, je vais vous faire découvrir l’hospitalité légendaire des Black’s Soldiers. Allez-y, menacez-moi et je préviens les flics que vous m’empêchez d’effectuer mon travail. Astride ne m’a toujours pas repéré, mais je comprends qu’elle est là pour Elliot. Putain, Elliot, que j’ai oublié hier soir ! Quel frère merdique je suis. Puis je réalise qu’elle vient de menacer le président. Il faut que j’intervienne avant qu’il ne s’en prenne à elle. À ce moment-là, Astride détourne le regard et nos yeux s’accrochent. Elle qui était si sûre d’elle il y a deux minutes semble profondément blessée. Puis elle écarquille les yeux comme si elle était victime d’une hallucination. Tout à coup, je comprends pourquoi. Sam se colle à moi, vêtue simplement de mon tee-shirt et d’un string. Les yeux d’Astride me supplient. De quoi ? De la repousser ? Je n’en fais rien. Je suis trop en colère contre elle, mais surtout contre moi-même. Le Préz attrape le bras d’Astride et s’apprête à la sortir de force, mais elle se dégage d’un mouvement brusque et s’avance vers moi d’un air menaçant. Ignorant totalement les bikers présents qui la dévisagent avec hargne et pour certains qui la déshabillent du regard, elle s’adresse à moi avec une agressivité dans la voix que je ne lui connais pas. Tu n’as pas honte d’avoir oublié ton frère à l’école ? Et pourquoi ? Te bourrer la gueule et t’envoyer en l’air avec la première traînée disponible ? dit-elle en foudroyant Sam du regard. J’espère que ça en valait la peine. Heureusement que Mike l’a ramené chez nous. Mike est son mec et en plus, elle vit avec ? Mais elle vit avec Sam, c’est elle-même qui me l’a dit, et je sais que Sam partage son appart avec son meilleur ami homosexuel. Mon cerveau encore embrumé par les vapeurs d’alcool ne réfléchit pas assez vite. Elle poursuit sa tirade. Tu as intérêt à te rattraper auprès d’Elliot, car c’est lui qui a eu peur tout seul à l’école, pensant que tu l’avais abandonné. Pour le rassurer, je lui ai expliqué que tu m’avais demandé de le garder. C’est la dernière fois que je mens à ton frère pour couvrir tes agissements déplacés. Dans ton gang de bikers de merde, vous vous appelez « frères » parce que vous souhaiteriez qu’il existe entre vous des liens du sang, pour vous rappeler à quel point la famille est sacrée. Mais Elliot, ton véritable frère, ne mérite pas cette considération. Alors si ton foutu club de motards ou ta vie dissolue sont plus importants que lui, il serait temps que tu te poses la question de savoir si sa place est réellement auprès de toi".


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