lundi 26 avril 2021

SIX RIVERS RIDERS - Tome 2 : Oak [Chronique express]

Clara Nové 
Les Editions Evidence (2021)
292 pages 

Synopsis :
Fidèle vice-président du club des 666 Rivers Riders, Oak se perd dans l’alcool après une rupture difficile. Persuadé qu’il n’aura jamais droit au même bonheur que celui de son président, Lead, mari et père comblé, il tente de remonter la pente avec l’aide de son club, qui lui confie une mission de la plus haute importance. C’est sans compter sur l’arrivée surprise de Cécile, qui, intouchable, le perturbe dans son quotidien et dans ses sentiments...



[CHRONIQUE EXPRESS]

Ce 2ème tome, je l'attendais avec une certaine curiosité car j'avais été interpellée par le personnage de Oak, ce géant blond, impressionnant par son physique mais d'un tempérament "gentil", dans la mesure où il a toujours été présent auprès de Jeanne, l'héroïne du 1er tome, face à Lead, le président du Club, qui en avait fait bavé à la jeune française....Avant de tomber sous son charme....

J'ai relu ma chronique du 1er tome et je savais qu'il se tramait un truc du côté sentimental avec Oak......Et bien finalement, grosse surprise ! L'auteure, Clara Nové, a décidé de faire une petite ellipse dans le récit et notre héros, Oak, est actuellement à la dérive, noyé dans sa déprime (et dans l'alcool) et même les "brebis" (les filles peu farouches qui fréquentent les bikers) ne lui conviennent plus.....

Du coup, qui est Cécile, la jeune femme citée dans le synopsis ? Et bien, il s'agit de la soeur aînée de Jeanne, qui vient lui rendre visite.....Il faut se rappeler que nos deux héroïnes sont issues d'une famille très "vieille France" et du coup, les valeurs avec lesquelles elles ont été élevées n'ont rien à voir avec le style de vie des bikers (surtout que nos charmants messieurs trempent dans des trafics peu honnêtes....).

Bref, Cécile débarque à Six Rivers, ce petit coin paumé de la campagne californienne, pour aider sa soeur, jeune maman de deux petits enfants, et de nouveau enceinte....Et aussi pour s'octroyer un petit coup de liberté avant son mariage prévu dans quelques mois avec un français, ami de leur frère, et aussi sortant d'une grande école militaire (et du coup, avec des valeurs qui collent parfaitement avec la famille de nos deux héroïnes...).

Alors, je vais vous dire, ce tome, je l'ai bien aimé, mais sans plus....Sans doute parce qu'il n'y a pas vraiment eu de "lutte" pour que nos deux héros se tombent dans les bras....Certes, Cécile était censée être "intouchable" car fiancée à un autre, et en plus, belle-soeur de Lead, mais finalement, leur attirance a été presque immédiate, même si, en plus, au début, Cécile pensait que Oak était homosexuel....Ce qui lui a permis de lui faire des compliments sortis tout droit du coeur mais évidemment, elle n'aurait jamais osé lui dire tout ça si elle avait su qu'il était hétéro (car du coup, ces compliments très flatteurs pour lui remonter le moral peuvent faire - ou plutôt font - penser à des avances....Les hommes sont très 1er degré à ce sujet-là....).

Sinon, bon, à part le fait que j'ai préféré le tome 1 au niveau de la construction de la romance (j'aime les ennemies to lovers, vous allez finir par le savoir....ce qui était le cas dans "Lead"....), j'ai quand même aimé "Oak" car on voit ici la continuité de la vie des personnages du 1er tome, on aperçoit également le futur héros du 3ème tome (que je lirai, bien entendu !)....J'ai aimé la manière dont Oak se débrouille avec leurs histoires de trafic (surtout que là, ça se passait avec des russes, alors ça ne rigole pas...), j'ai aussi aimé sa manière de déjouer "les forces de l'ordre".....

Et aussi, un truc pas mal avec ce tome-ci, c'est que l'histoire est narrée uniquement du point de vue de Oak !!!! Il faut quand même le souligner car c'est rare que ce soit le héros qui ait totalement la parole et nous livre toutes ses pensées dans ce genre de romance ! 

En conclusion, ce tome était sympa à lire, même si moins "palpitant" au niveau de la romance, mais les personnages étaient néanmoins sympathiques (comment ne pas craquer pour Oak ?....) et donc, c'est avec plaisir que j'attends la sortie du 3ème tome, qui, d'après les dires de son auteure, devrait être un peu plus sombre....Wait and see....

Quelques citations :

"Lorsqu’elle sort de la voiture, je lui souris, mais mes lèvres s’affaissent aussi sec. Bordel, je crois que je vois double. Une deuxième Jeanne surgit de la portière entrouverte, sous mes yeux ébahis. Je jette un coup d’œil à Lead, qui se contente de hausser les épaules en gloussant. Si j’avais bu, je comprendrais. Mais promis juré craché, je n’ai pas pris une goutte d’alcool de toute la journée, rapport aux gosses. C’est peut-être un symptôme de manque, alors ? À y regarder de plus près, la fille qui s’avance vers moi a quand même quelques différences avec Jeanne. Elles sont blondes comme les blés, toutes les deux, aussi grandes l’une que l’autre, près du mètre soixante-quinze, mais celle-ci a un visage plus rond et des yeux plus clairs. Putain, je crois ne jamais avoir vu de couleur pareille : turquoise, comme les mers des Caraïbes, uniforme et lumineux. Elle est un peu plus ronde aussi, ce qui n’est pas pour me déplaire. Jenny aussi, elle… Stop, ne plus y penser. Je me concentre sur la fille, qui se tient à côté de sa grande sœur. Quel âge peut-elle avoir ? Jeanne a vingt-neuf ans, celle-ci ne doit pas dépasser les vingt-cinq. Alors que je l’observe de bas en haut, innocemment, je me fige net. Putain, c’est pas vrai ! Voilà que ma queue décide de se réveiller de sa léthargie au bout de dix semaines d’hibernation involontaire. C’est bien le moment, tiens ! 
— Cécile, je te présente Oak, le frère de Joshua, déclare Jeanne tout sourire. Je t’en ai déjà parlé. 
— Effectivement, murmure la sœur, impassible. Enchantée, je suis Cécile, la sœur de Jeanne. Bordel de putain de merde !"


"— Pourquoi tu me donnes sa valise ? Qu’est-ce que tu veux que j’en fasse ? Je la monte au premier ? 
— Nope, répond Lead en me fixant. Tu la portes jusque chez toi. C’est là qu’elle s’installe. 
— Quoi ?? La sœur et moi avons crié d’une même voix. 
— C’est quoi, ces conneries ? grondé-je. Pourquoi elle viendrait chez moi ? C’est à toi de la loger, pas à moi ! C’est ta belle-sœur, pas la mienne ! 
— On n’a pas la place, contre Lead. J’ai pas réussi à finir les travaux d’aménagement du deuxième étage, parce que j’ai pas eu d’aide du tout, si tu vois ce que je veux dire. Alors, elle va chez toi. Fin de la discussion. 
— Mais non ! Je suis pas d’accord. Je veux personne chez moi, et encore moins une nana. Je veux rester seul et… 
— Tu es réellement en train de contester un ordre, là, Oak ? gronde Joshua. Ton président vient de te dire quoi faire et tu dis non ? T’es sûr de toi, là, mon gars ? Je déglutis. Bordel, le salaud est en train de me forcer la main et je n’ai aucune échappatoire. C’est la loi du club, et personne n’y déroge. Mais la fille passe devant moi et se poste devant Lead, le visage froissé. 
— Hors de question que je vive chez ce… ce… cet homme quoi. Merde, elle veut dire quoi, là ? Que je ne suis pas assez bien pour elle ? Sympa !".


"C’est-à-dire ? Tous les week-ends ? 
— Oh non, une ou deux fois par mois. Les parents l’invitent le dimanche pour le repas pour qu’on puisse se voir. Là, j’avoue que je viens de déconnecter. 
— Ouais, mais en dehors du repas du dimanche, vous vous voyez bien pour… enfin, pour vous retrouver seuls non ? Vous faites comment ? Elle cligne des yeux, incrédule, et il semble bien que ce soit elle, là, qui ne me suit plus très bien. 
— Seuls ? Non, pas seuls, on n’est pas mariés ! Hum, je me perds, là. Elle n’est quand même pas en train de me dire qu’elle n’est jamais restée en tête-à-tête avec son homme ! 
— Euh, Cécile, je pense avoir mal compris, en fait. Ce que je voulais demander, c’est quand vous vous retrouvez pour baiser, quoi ! À mes mots, elle écarquille les yeux en ouvrant la bouche comme une carpe. Bordel, je crois que finalement j’avais effectivement bien compris. 
— Non, non !! crie-t-elle, horrifiée ! On ne b…, fait pas ça, voyons !! Ça ne serait pas convenable. Je me mets à ricaner bêtement, sans réussir à me retenir, même si ça risque de la froisser. Après tout, je ne lui dois rien. 
— Tu vas épouser un mec avec qui t’as jamais couché ? demandé-je, ébahi. 
— Évidemment ! s’offusque-t-elle. 
— Bordel, mais ça te fait pas peur ? 
— Peur ? Non, on fera ça après le mariage. 
— Et s’il est nul ? 
— Nul ? Comment ça nul ? 
— Ben, si tu juges ses performances pas terribles par rapport à ceux d’avant, tu vas pas être déçue ? 
— Ceux d’avant ? Cécile cligne des yeux, ne semblant pas comprendre. Putain, ne me dites pas que… 
— T’as déjà couché avec d’autres mecs avant, rassure-moi ? 
— Non !! s’exclame-t-elle. Non, bien sûr que non ! Alors, là, c’est moi qui reste con devant son aveu. J’essaie d’assimiler ce qu’elle vient de me dire, avec beaucoup de mal. La miss est vierge. Je ne savais même pas que l’espèce existait encore… Faut dire qu’ici, avec les brebis, on n’a plus trop l’habitude… Je me lève du canapé, et balance le coussin derrière moi. Tant pis pour la bosse dans le boxer, il faut que je bouge, là. Je la surplombe de toute ma hauteur, et la miss doit lever la tête pour me regarder dans les yeux. 
— Mais merde, Cécile. Tu vas rester un an loin d’un mec avec qui t’as jamais couché et repartir tranquillement chez toi pour te marier avec lui ? Sérieux ? 
— Oui… Ses yeux semblent se perdre dans les méandres des rouages de son cerveau, qui semble carburer à plein régime. Elle fixe ma poitrine, mais je vois bien qu’elle ne la voit pas vraiment. Je n’en suis même pas vexé. J’ai l’impression que je viens de chambouler son petit monde. Elle doute, elle réfléchit. Merde, ai-je bien fait ? 
— Tu crois que c’est une erreur, Oak ? Je déglutis. Merde, j’avais pas l’intention de la perturber à ce point-là. 
— J’en sais rien, Cécile. Mais tu sais quoi ? C’est même pas ça qui me choque le plus. Elle relève la tête, perplexe, en attendant mon jugement. 
— Quoi alors ? 
— Le fait que tu puisses rester loin de lui aussi longtemps. Moi, si j’étais amoureux au point de me marier, rien ni personne ne pourrait m’en éloigner. Nope. J’y survivrais pas. Je sais pas comment tu fais. Cécile ne me répond pas. Elle baisse la tête, puis se met à regarder dehors, les yeux dans le vide, puis se tourne complètement vers la fenêtre, comme si elle ne voulait plus me voir. Je suis peut-être allé trop loin. Après tout, ça ne me regarde pas. Note pour l’avenir : éviter de traîner chez moi le dimanche matin pour éviter une jolie blonde, même si ma queue est toujours contente de la voir, elle".


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