dimanche 25 octobre 2020

Cher Père Noël, je voudrais un mec ! [Chronique express]


Caro M. Leene
Les Editions Harlequin (2020)
320 pages

Synopsis :
C’est la dernière fois qu’Aly écoute les conseils foireux de sa meilleure amie  ! Écrire sa liste au père Noël  ? D’accord, c’était drôle comme idée, jusqu’à ce que sa poisse légendaire fasse encore des siennes et qu’Aly envoie par erreur ladite liste par mail à… son patron, Evan Sanders, qui est plutôt du genre père Fouettard. Non seulement il va savoir que son vœu le plus cher est de se trouver un mec – ou, à défaut, de découvrir de beaux sex-toys sous le sapin – mais, en plus, il va apprendre qu’elle fantasme sur lui (qu’est-ce qui lui a pris d’avouer qu’elle ne le repousserait pas s’il lui sautait dessus  ?). Sa carrière professionnelle est foutue, c’est sûr. Tout compte fait, Aly ne souhaite plus qu’une seule chose pour Noël  : un miracle.

[CHRONIQUE EXPRESS]




Pour ma première romance de Noël j'ai débuté en beauté avec "Cher Père Noël, je voudrais un mec !". Je peux aisément affirmer que ce livre est un coup de cœur car j'ai vraiment passé un excellent moment de lecture, moi qui aime tant les héroïnes quand il ne se laisse pas marcher sur les pieds.

Vous l'aurez lu dans le synopsis, Aly se retrouve dans de beaux draps en écrivant une lettre parti au Père Noël. Elle va l'envoyer par erreur nouveau patron (elle bosse en intérim et effectue le remplacement de l'assistante d'Evan Sanders durant son congé maladie qui doit durer quelques semaines).

Fort heureusement, elle va arriver à effacer le mail compromettant en allant sur le PC de son boss durant son absence mais les ennuis ne font que commencer pour elle qui enchaîne les gaffes et les faux pas...Toujours sous l'oeil très sévère et intransigeant de son patron.

Il faut dire aussi que notre héroïne a du franc-parler, ne se laisse pas marcher sur les pieds et est , on peu le dire, un peu originale sur les bords. De plus, elle est en manque d'une relation épanouie avec un homme puisque elle a gâché 4 années de sa vie avec David, son ex, qui a toujours été médiocre avec elle (dans tous les sens du terme...) et qui a même fini la faire cocue !

J'ai aimé la manière dont Caro M. Leene, nous fait partager les idées farfelues et les déboires dAly qui n'a que sa meilleure amie, Maureen, puisque ses parents habitent dans un autre état et qu'elle est fille unique.

Evan Sanders, le fameux patron sexy de notre héroïne, passe - à première vue - pour en être exécrable (puisque nous suivons le point de vue d'Aly) mais finalement il va lui être d'une grande aide quand elle va se retrouver dans l'incapacité de dormir dans son appartement, après un énième coup de malchance.....

Au fur et à mesure des pages nous allons donc voir évoluer leur relation qui est toujours électrique car Aly prend très vite la mouche (et elle oublie souvent que c'est à son boss auquel elle s'adresse et de par ce fait, il y a un minimum de retenue à avoir, n'est-ce pas !....) et puis il y a cette tension sexuelle qui monte peu à peu entre eux car même si Aly n'est pas un mannequin filiforme comme dans les magazines, elle est très jolie et a des formes pulpeuses qui lui vont à ravir....Seulement voilà, elle sous-estime le pouvoir d'attraction qu'elle exerce sur Evan malgré des signes flagrants d'intérêt de sa part (quand il fixe souvent sa poitrine, par exemple) car son riche patron sexy côtoie régulièrement son associée, Betty, une superbe blonde et Aly pense que ces deux-là sortent ensemble...

Jalousie, doutes, manque d'estime de soi....Tous ces sentiments négatifs traversent souvent l'esprit d'Aly surtout qu' Evan envoie souvent des messages contradictoires et déstabilisants pour elle (en même temps, les femmes sont expertes pour se faire des films et se triturer la tête par rapport aux actions des hommes....Et le cerveau d'Aly carbure vite pour imaginer toujours le pire des scénarios....On est toutes comme ça, n'est-ce pas !).

Je suis épatée par ce livre car il allie parfaitement humour, sensualité et les moments dramatiques (je pense notamment à la scène d'espionnage au rayon des sextoys ... Epique !!!).

Bref vous l'aurez compris, j'ai adoré ma lecture et même si certaines questions restent en suspens (comment Evan arrive à élever le chiot qui doit faire pipi partout, surtout qu'il est absent toute la journée et ne peut donc pas le faire sortir souvent...., les parents d'Aly passent à l'as...) mais ces petits détails ne sont pas forcément important, finalement !

Je vous recommande vraiment "Cher Père Noël, je voudrais un mec !" et j'ai vu que Caro M. Leene avait déjà écrit une romance de Noël qui se déroule à Londres....Je pense qui ne tardera pas à rejoindre ma pile à lire pour ce Noël-ci ou celle de l'année prochaine on verra....

En tout cas si vous aimez les romances où les personnages n'arrêtent pas de se chamailler et de se rabibocher à cause de quiproquos parfois totalement "rêvés" par l'héroïne, que vous craquez sur les mâles alpha qui se comportent en patron impitoyable et cynique en public mais qui deviennent de vrais romantiques en privé, vous allez adorer Evan !

Le couple Aly/Evan fait rêver ! je le redis encore, pour ma première romance de Noël 2020, ça commence fort ! Bravo à l'auteure pour son sens de l'humour et qui n'a pas hésité à mettre son héroïne dans des situations parfois très compromettantes où la honte ne tue pas !

Quelques citations :

"— Ton idée de lettre, bordel ! Je l’ai écrite et… 
— Merveilleux, ça va te faire un… 
— Attends, tu n’as pas entendu le meilleur. Je lui ai envoyée à lui. Je ne suis pas certaine qu’elle ait compris, alors je répète. 
— À LUI. 
— À lui qui ? Je tape mon front contre le bureau, dépitée. 
— À Sanders, bon sang ! 
— Quoiiiii ? Sa voix est tellement aiguë que j’éloigne le téléphone de mon oreille. — Merci, tu viens de me percer le tympan. 
— Qu’est-ce qui s’est passé ? Explique-moi tout. 
— Oh ! Maureen. J’en sais rien, je faisais plusieurs trucs à la fois et, au lieu de mettre ton adresse mail en destinataire, j’ai mis la sienne par automatisme. 
— Intéressant ! 
— Ne commence pas ! Ne va pas chercher une signification cachée là où il n’y en a pas, sinon je raccroche. 
— Si tu l’dis. 
— Bien sûr que je le dis. Il m’exaspère tellement qu’il me rend folle. C’est aussi simple que ça. Alors garde ton analyse, contente-toi d’être attentive et surtout aide-moi à trouver une solution, sinon je vais me faire virer. 
— Respire, Aly, je pense que ton boss, tout aussi désagréable qu’il est, peut comprendre que tu as fait une erreur. Ça arrive à tout le monde. Je baisse la voix. 
— Tu ne comprends pas. Je parle de lui dans cette fichue lettre. Qu’est-ce qui m’a pris de t’écouter ? 
— Parce que tu savais au fond de toi que j’avais raison, qu’il était important d’écrire ce que tu ressentais. C’est ton premier Noël sans David, c’est comme les étapes d’un deuil, tu risques de mal vivre ce genre d’événements si tu n’extériorises pas tes émotions. Et puis, ça va peut-être te faire gagner des points, qui sait ? Il va découvrir un autre aspect de ta personnalité. Je pense que tous les deux vous n’êtes pas partis du bon pied et, avec un peu de chance, ça va remettre votre relation sur de bons rails".


"— Vous pourrez récupérer vos affaires demain matin. Un employé de la salle de sport sera sur place à 7 h 30. 
— Oh… Vous avez réussi à les avoir ? 
— Et du premier coup. Je le regarde, incrédule. 
— Vous rigolez ? 
— On dirait que vous me devez un restau. Je ris, gênée. 
— Parce que je dois vous croire ? 
— Pensez-vous que je sois réellement le genre de personnes à mentir ? Je déglutis car, même si je ne suis pas réceptive à son autorité, son ton sûr de lui et arrogant me fait serrer les cuisses. Mes joues s’échauffent. Bon sang, il faut que j’arrête, sinon il va finir par se faire des idées. 
— Très bien, si vous le dites. Je vous paierai un sandwich à la cafèt’. Vous verrez, ils sont excellents. 
— Vous avez une drôle de conception du mot « restaurant ». Dans mon monde, dit-il en reprenant ma formulation, cela implique au moins un plat et dans certains cas un dessert, mais surtout on s’assoit et on mange avec des couverts. C’est moi ou il a insisté sur « dessert » ? Dans sa bouche, ce mot a pris une connotation suave et sensuelle, voire sexuelle, déclenchant une série d’images torrides. Je décide de les ignorer".


"Je ne prends pas la peine de répondre, je fais glisser la petite monnaie dans ma main et me dirige vers la salle de pause en roulant exagérément des fesses. Dans mes rêves les plus fous, il me regarde, les yeux voilés de désir. Dans mes rêves seulement car, quand j’ose un regard vers lui, il est devant l’ascenseur, droit comme un I. Pour lui faire de l’effet avec le mode « allumeuse », je repasserai".


"— Nous allons avoir un problème. Il continue de marcher sans se retourner. 
— Ah bon ? Lequel ? 
— Il n’y a pas de pyjama et je déteste dormir nue, dis-je le plus sérieusement du monde. Je suis très frileuse. Le provoquer est très amusant, sans oublier que je ne me suis pas encore vengée de son attitude envers Stacy. Il se fige et je vois le bout de ses oreilles rougir. Je pouffe, fière de ma blague, mais il fait volte-face et me lance un regard noir. Je hausse les épaules et feins l’innocence avant de me diriger vers le salon. Quel rabat-joie. 
— Je plaisantais. Vous emballez pas ! Dormir nue me convient très bien. Par contre, vous me direz combien je vous dois pour la chambre, je tiens absolument à vous rembourser. J’attrape le plaid et le mets sur mes épaules. Il me dévisage et, cette fois, c’est moi qui rougis, mal à l’aise. Étant donné l’état pitoyable de mes finances, m’engager sur ce terrain n’est pas très malin. Je grimace, une nuit dans ce genre d’établissement doit coûter les yeux de la tête".


"Sanders a le mérite de se sentir gêné et se retourne pour préserver le peu d’intimité qu’il me reste. Bien sûr, il ne s’excuse pas, mais comme je l’ai déjà mentionné : la politesse et lui ne font pas bon ménage ! Je me précipite dans la salle de bains, tout en le mettant en garde de ne pas se retourner, puis enfile un peignoir. Je l’observe alors un instant de la chambre, il est toujours dans le salon et n’a pas bougé. J’aime bien cette version obéissante. Et j’avoue que sa gêne est adorable, en totale contradiction avec son comportement supérieur habituel. Je décide d’en profiter un peu. 
— Vous êtes venu vérifier si j’avais dormi toute nue ? Alors qu’il attendait bien sagement, ma phrase lui fait l’effet d’un électrochoc. Il cligne plusieurs fois des yeux et je m’insurge. 
— Je vous avais demandé de ne pas vous retourner ! Sauf qu’il ne m’écoute pas et entre dans la chambre d’un pas décidé. Je recule, impressionnée (mais plutôt mourir que de l’avouer), et me heurte au lit. Pas si obéissant que ça ! 
— Vous êtes en retard. 
— En retard ? Qu’est-ce que vous racontez ? Je ne commence qu’à 8 h 30, et il est… Je regarde l’horloge digitale sur la commode et hurle d’effroi. 
— 6 h 18 ! Mais vous êtes malade ! Qui se lève aussi tôt ? Il me dévisage avec un air agacé, comme si sa simple présence répondait à cette question. 
— Excepté vous, je veux dire". 


"Je vais garder le café pour moi. Étant donné votre état de nervosité, je pense que vous n’avez pas besoin de caféine. En revanche, si je peux me permettre, la chantilly se… Je le coupe sèchement, anticipant une remarque acerbe sur ma silhouette. 
— Franchement, je me fous que vous me trouviez grosse. J’adore la chantilly et ce n’est pas parce que je ne corresponds pas à votre idéal de femme filiforme que je vais changer. Garder vos remarques sexistes pour vous, je suis très bien dans ma peau. Il me regarde, bouche bée, mais n’ajoute rien. Il contourne la voiture, grimpe en silence puis démarre. L’adrénaline coule dans mes veines, mon rythme cardiaque s’emballe, je suis plus que furieuse qu’il se permette des réflexions aussi incongrues et déplacées. Furieuse, mais aussi blessée. Surtout blessée. Je n’ai jamais prétendu avoir la taille mannequin. Je déteste les régimes, je raffole du sucre, et je n’ai rien contre le fait de manger plusieurs fois par semaine dans des fast-foods ou des pizzérias. J’ai des formes, c’est vrai, et pas uniquement une poitrine généreuse. Car, cela n’en déplaise à ces messieurs, les décolletés opulents sont souvent accompagnés d’une belle paire de fesses (et par belle, j’entends dodue) et, pour les plus chanceuses d’entre nous, d’un bourrelet disgracieux plus ou moins proéminent. Eh oui, messieurs : l’association gros seins, ventre plat et cuisses sans cellulite relève du miracle ou alors d’un bon bistouri. Avec mon mètre soixante-cinq et mes cinquante-neuf kilos, je suis un peu enveloppée mais je le vis bien la plupart du temps. Sauf à l’arrivée de l’été quand l’ignoble diktat du maillot de bain deux pièces fait son grand retour dans les magazines, ou quand un type comme Sanders se permet une réflexion désobligeante et blessante. Je me sens soudain lasse et très triste. Même si j’ai conscience que je ne devrais pas laisser cette remarque me toucher, je ne peux pas m’empêcher d’être honteuse. C’est humiliant. Perdue dans mes pensées, je tressaille lorsque la main de Sanders se pose maladroitement sur ma cuisse. Il me secoue légèrement. Je fixe ses doigts sans réaction, avant de comprendre qu’il est en train de me parler. Nous sommes arrêtés à un feu, il regarde droit devant lui, les traits crispés. 
— À propos de la chantilly. Je croise les bras en signe de défense. 
— Vous n’allez pas recommencer. 
— Laissez-moi finir. Je ne me serais jamais permis une remarque sur votre physique. J’allais simplement vous dire que la chantilly est bien meilleure accompagnée de champagne et de fraises. Ses mots planent dans l’habitacle comme une jolie promesse, me donnant tout le loisir de les interpréter. Il démarre sans rien ajouter. Je tourne la tête vers la droite et aperçois mon reflet dans la vitre. Je souris".



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