Synopsis :
La parution de Je pense trop a été (et est encore !) une aventure extraordinaire : Je n'avais jamais reçu autant de mails, de posts, de textos et de lettres à propos d'un de mes livres ! Vous m'avez fait part de votre enthousiasme, de votre soulagement et bombardée de questions : sur les moyens d'endiguer votre hyperémotivité, de développer votre confiance en vous, de bien vivre votre sur efficience dans le monde du travail et dans vos relations amoureuses... Vous avez abondamment commenté le livre. Je me suis donc appuyée sur vos réactions, vos avis, vos témoignages et vos astuces personnelles pour enrichir ce nouvel ouvrage. Je pense trop est devenu le socle à partir duquel j'ai élaboré avec votre participation active de nouvelles pistes de réflexions pour mieux gérer votre cerveau. Je pense mieux est un livre-lettre, un livre-dialogue, destiné aux lecteurs qui connaissent déjà Je pense trop et qui en attendent la suite. Ce livre vous donnera de nouvelles pistes pour comprendre votre fonctionnement mental et l'optimiser. Être torturé par son cerveau n'est pas une fatalité. Il est possible d'être heureux et paisible, même en étant sur efficient ! C'est ce que vous propose de découvrir Je pense mieux. Christel Petitcollin est Conseil et formatrice en communication et développement personnel, conférencière et écrivain. Formée à la PNL, à l'Analyse transactionnelle et à l'hypnose éricksonnienne, elle consulte à son cabinet de Montpellier, mais aussi par téléphone et par skype sur le monde entier. Elle est l'auteur de nombreux ouvrages traduits en plusieurs langues, dont les best-sellers : Échapper aux manipulateur et Je pense trop.
Le tome premier opus "Je pense trop : comment canaliser ce mental envahissant", avait été une véritable révélation pour moi. Cinq années se sont écoulées depuis ma chronique de ce livre et me revoilà donc pour vous donner mon avis sur ce second opus, cette suite écrite par Christel Petitcollin.
Vous dire que ce livre me parle et me touche est un euphémisme car l'auteure explique que beaucoup de surefficients sont en grande souffrance dans le monde du travail....Cela a été le cas pour moi puisque j'ai finalement été mise en arrêt de travail durant 10 mois pour burn-out et dépression...Et je suis suivie par un psy. Et oui, malheureusement, trop penser, et très souvent à des choses négatives et stressantes, cela conduit généralement à une souffrance psychique intense (sans parler des souffrances physiques intenses jour après jour, mois après mois, années après années....).
Ma solution à moi aura été de changer de travail et de mettre également les points sur les "i" dans mon entourage, pour ne plus "subir" cette pression qui m'a littéralement fait "exploser" le cerveau - parce quand on vit l'enfer au boulot (harcèlement moral + travail stressant dans l'urgence avec beaucoup de problèmes et peu de moyens pour résoudre ces problèmes...), je peux vous dire que la vie familiale en prend un coup aussi car la moindre petite étincelle, une fois à la maison, cela déclenchait un cataclysme chez moi...Bref.....(Cela dit, je ne peux pas vous dire que tout ce mal, cette souffrance, est derrière moi - bien au contraire - c'est une lutte de chaque instant, comme le fumeur qui veut arrêter la cigarette ou l'alcoolique qui veut arrêter de boire....Mon "nuage noir" plane toujours au-dessus de moi et je pense que ce sera la cas jusqu'à la fin de ma vie...).
Les livres de Christel Petitcollin sont très pédagogiques, voire salvateurs, disons-le carrément, pour des gens comme moi. Ils m'ont permis de comprendre que tout le monde n'avait pas le même système de pensée que moi et que je n'étais pas folle à "ressasser" tout le temps, à "imaginer tous les scénarios possible" avant telle ou telle future tâche professionnelle à accomplir. Et que ça sert à rien que je m'énerve et que je perde mes moyens devant le "calme" et les "désinvolture" des autres qui ne voient pas pourquoi je me noie si facilement dans un verre d'eau....
Pour le moment, mes remèdes personnelles (sans parler de l'aide médicale du psy, mais ça, ça ne peut pas durer toute une vie, c'est une aide médicamenteuse momentanée, notamment pour retrouver le sommeil et éviter les crises d'anxiété ou de panique...), pour avancer et progresser vers le bien-être, c'est ce sont les livres de développement personnel et les vidéos sur YouTube du même style, ainsi que la méditation audio guidée et l'ASMR. Oui, je sais, certaines personnes diront que ça fait "secte", et bien que répondre à cela ?....Passez votre chemin et arrêtez de lire ma chronique ! Et bien entendu, il faut s'éloigner autant que possible des sources de stress - même si c'est plus facile à dire qu'à faire : changer de boulot, espacer au maximum les interactions avec les personnes "nocives" etc.
Au moment où j'écris cette chronique sur "Je pense mieux", je suis en train de lire son autre livre "Pourquoi trop penser rend manipulable" et dans celui-là, je peux vous dire qu'il me met sur les nerfs car tous les exemples cités dans le livre me parlent énormément (j'ai croisé plusieurs manipulateurs dans ma vie, j'ai même partagé ma vie avec l'un d'eux pendant 6 mois, en 2005, et ça a été l'ENFER)....Tout ce qui est écrit dans "Pourquoi trop penser rend manipulable" est vraiment éloquent de vérité et je partage la théorie de Christel Petitcollin sur ce qu'elle pense des manipulateurs et leur "structure psychique" (ceux qu'on nomme partout les "pervers narcissiques", mais c'est devenu un terme tellement utilisé et vulgarisé que ça en a perdu son sens...).
Le mot "manipulateur" est beaucoup plus parlant car il est catégorisé en plusieurs nuances de "nocivité" vis à vis des victimes, qui sont souvent les personnes "qui pensent trop", qui sont trop "empathiques"....
Déjà, savoir qu'il existe sur Terre des gens qui n'ont aucun sentiment d'empathie, de compassion, d'amour et qui "jouissent" de faire souffrir les autres, c'est ouvrir les yeux et remettre en perspective le monde qui nous entoure.
Heureusement, la plupart des gens sont des "normaux-pensants" mais parfois il suffit d'une seule personne manipulatrice dans un groupe pour provoquer la zizanie, ou, souvent plus insidieusement, instaurer un climat désagréable en choisissant un bouc-émissaire. Sans parler des surefficients qui "trouvent des excuses" à ces manipulateurs et qui cherchent toujours à voir le bon chez eux, sans comprendre qu'ils sont complices à ce moment-là des désastres causés par ces "morveux" (mais là, je m'égard, je spoile, même, car c'est un sujet évoqué dans "Pourquoi trop penser rend manipulable"). A votre travail, vous en avez sans doute déjà croisé un. Il y a toujours ce "sale con" (ou cette "sale conne") qui dit du mal de tout le monde (généralement de la personne qui n'est pas là) et les normaux-pensants ne s'imaginent même pas que ce manipulateur dira du mal d'eux également au reste du groupe quand eux-mêmes ne sont pas présents durant les conversations (j'en parle en connaissance de cause....)...
Mais revenons au livre "Je pense mieux...". Il est donc une suite à "Je pense trop..." en réponse aux nombreuses réactions des lecteurs qui ont envoyé des mails ou consulté Christel Petitcollin directement à son cabinet.
Si "Je pense trop" a ouvert les yeux à bon nombre d'entre nous, hypersensibles, certains se voilent encore la face et du coup, Christel Petitcollin est obligée d'en remettre une couche, avec des exemples plus concrets, notamment reportés par ses lecteurs pour bien faire passer son message.
Certains lecteurs vont même jusqu'à "agresser" l'auteure - qui reproduit notamment l'exemple d'un mail qu'elle a reçu d'une jeune femme de 24 ans, qui croit à priori tout connaître de la vie et qui pense que Christel Petitcollin est elle-même "méchante" d'affirmer qu'il existe des gens méchants, manipulateurs qui prennent les surefficients comme victimes de prédilection....La réponse de l'auteure est pertinente et posée, et en tout cas, cet exemple montre bien la raison pour laquelle elle a écrit cette suite car à priori certains surefficients se voilent la face....
De mon côté, je n'avais pas forcément besoin de ce 2ème opus puisque j'avais déjà compris à la lecture de "Je pense trop" ce qui me différenciait de la plupart des gens, et leur manière de réagir (je comprends le décalage de réaction de mon mari, qui est un normaux-pensant, face à une situation stressante, par exemple....Je comprends pourquoi moi, je panique et que je prends tout à la tragédie et que lui, il me dit : "arrête d'y penser, c'est pas grave !"...).
A mon sens, le 3ème opus "Pourquoi trop penser rend manipulable" est beaucoup plus "formateur" pour moi pour me "débarrasser" des "morveux" manipulateurs, comme elle le dit si bien (ne soyez pas choqués par ce terme, il prend tout son sens dans ce livre-là, et pour cause !!!! mais j'y reviendrai quand je chroniquerai ce livre....).
Dans "je pense mieux", en plus de parler de cas de personnes lambdas, elle évoque aussi la langue de bois, les phrases creuses des politiciens ou tout autre groupe qui veut attirer les foules, ces fameux "balanciers". C'est vraiment très intéressant.
Son astuce est de formuler la phrase creuse prononcée par le "beau-parleur" à la négative et cela prend tout son sens que cette personne parle vraiment pour ne dire que des évidences et "endort" juste son auditoire.
Elle reprend aussi le thème de l'autisme, notamment l'autisme Asperger avec l'exemple de cette jeune femme qui fait des efforts pour se faire des amies, et un jour, des filles de sa classe (nous sommes aux USA), lui proposent de venir avec elles au centre commercial....Finalement, la fille n'a servit que de chauffeur -car c'était avec sa voiture - et les sales pestes ont même eu le toupet de lui dire de les attendre et qu'elles reviendront dans 3 heures....Et cette fille, même si elle a été choquée, est restée 3 heures dans sa voiture pour les attendre.....Et bien cette gentillesse, cette naiveté, ce besoin de respecter ses promesses, cela correspond aussi beaucoup aux surefficients. Personnellement, je ne rompt jamais une promesse, un engagement est un engagement....Enfin, cela l'a été durant toute ma vie (j'ai encore des souvenirs concrets qui datent de mon enfance ou mon adolescence) mais maintenant que je sais que certaines personnes sont perfides de nature et qu'elles n'ont aucun état d'âme à ne pas respecter leurs engagements et bien, je ne suis plus la "gentille conne" qui dit oui à tout le monde....
Maintenant, j'ose de plus en plus dire "non, je ne veux pas".....Si les gens demandent : pourquoi ?....Surtout, ne jamais se justifier, vous trouver des excuses...Des excuses pour quoi ? Pour ne pas avoir à subir des cons ? Vous n'avez pas à faire des choses contre votre gré (évidemment, cela dépend aussi des situations, on ne parle pas ici des obligations de la vie qu'on n'a pas envie de faire mais qu'on doit faire quand même pour le bien des autres (ou de soi-même) , (pour le bien commun, en résumé) mais je parler ici des petits trucs futiles qui n'ont pas de répercutions "vitales" si on refuse...
Je sais que c'est très difficile à appliquer, notamment au niveau du travail, avec l'effet de groupe (les humains sont pour la plupart grégaires), et par expérience, je peux vous dire que vous plier aux quatre volontés des gens manipulateurs ne vont pas les rendre plus aimables par la suite avec vous....Au contraire, ils vont continuer à pousser les limites (pour mon cas, ça a été d'être obligée de changer de boulot, après une descente aux enfers psychologique...).
"Je pense mieux..." est un livre que je vous recommande de lire à notre époque actuelle (en 2020) car dans un chapitre, l'auteure parle des trois sortes d'aliénation, et il y a notamment celle où un groupe choisit de suivre les consignes même si elles paraissent absurdes.....Ce livre a été écrit en 2015, donc on ne peut pas accuser Christel Petitcollin de surfer sur la vague du "Virus de la peur" qui a déferlé sur le monde cette année....Et pourtant, ces réactions psychologiques, tellement prévisibles de la majorité des êtres humains en font de parfaits moutons bien dociles qui acceptent de porter leur muselière sans se poser de questions....Elle évoque aussi l'expérience de Milgram qui est, elle aussi, sans équivoque sur la psychologie humaine (enfin, surtout celle des normaux-pensants, soit 80% de la population, tout de même...).....
Christel Petitcollin met aussi en garde les surefficients qui essayent de se faire comprendre des normaux-pensants (je ne parle pas des manipulateurs, qui eux, sont une 3ème catégorie). Elle nous explique sa déception de constater que les surefficients qui auront essayé de faire lire ce livre à leurs proches "normaux-pensants" n'ont finalement eu pour la plupart que des haussements d'épaules et de l'indifférence voire de l'incompréhension....
Personnellement, je n'ai pas fait lire ce livre à mes proches car je sais que ça ne sert à rien, on ne peut pas décrire la couleur rouge à quelqu'un qui est aveugle de naissance....
Moi-même, j'aurais du mal à me mettre à la place d'un psychopathe puisque rien que l'idée de tuer un insecte me fait du mal.....Imaginer que des gens sont "vides" et font semblant d'avoir des émotions comme les autres, c'est perturbant et difficilement imaginable (pourtant, les faits sont là !)....Renseignez-vous mais ces "psychopathes" sont souvent des chefs d'entreprise, voire des fonctions plus hautes (non, je ne pense à personne en particulier, non non...) car justement, leur manque d'empathie leur permettent d'écraser les autres sans vergogne pour accéder au plus haut et ils n'ont aucun remords quand ils se regardent dans la glace le matin.....Par contre, ils connaissent les codes de la "société" et sauront dire les phrases bateaux et compatissantes pour faire croire qu'ils sont bienveillants et se préoccupent du sort de leurs employés ou leurs concitoyens...
Je garde le meilleur pour la fin, dans son livre, Christel Petitcollin évoque aussi le fait de ne s'excuser qu'une seule fois. Si la personne en face (notamment le manipulateur) remet toujours le sujet sur le tapis, attendant encore que vous vous justifiez, que vous vous excusiez. STOP ! Coupez court à toute cette redondance culpabilisante qui ne cherche qu'à vous mettre à genoux.
Idem pour les gens qui vous font une crasse, vous pouvez les excuser une fois....Mais si le schéma se répète systématiquement (J'en sais quelque chose, ça a été des "attaques" insidieuses environs tous les 4-5 mois, et cela depuis des années), il faut savoir dire STOP aussi. J'ai enfin réussi en cette année 2020. Comme je l'ai dit à mon psy : ras-le-bol de toujours baisser mon froc pour m'excuser de choses que je n'ai pas faites et m'aplatir devant des gens qui prennent plaisir à m'attaquer sans cesse alors que tout ce que je veux, c'est la paix, qu'on me laisse tranquille ! Toujours regarder dans son dos pour voir si on n'a pas un couteau (psychologique, pas un vrai, évidemment) qui va s'y planter, c'est fatigant à la longue....
Ces gens-là ne valent pas que l'on use toute notre énergie à contrer leurs mesquineries et leurs histoires dignes de la cour de récréation...Ils sont pitoyables....Mais tellement DANGEREUX car ils avancent masqués dans la masse des normaux-pensants qui ne voient rien - ou qui ne veulent rien voir, quitte à préférer que ce soit vous la victime plutôt qu'eux-mêmes....J'ai connu ça dans mon entourage professionnel....Des collègues qui compatissaient sur la manière dont j'étais traitée par une autre collègue, mais qui n'avaient aucun problème à aller prendre un café avec elle en me laissant à l'écart.....Ca, ça fait mal ! Finalement, ce qui fait presque le plus mal, ce n'est pas le manipulateur qui vous prend pour cible, mais les autres, qui n'agissent pas, qui le laissent faire... Ca vole bas, quand même....Quand je revenais du travail en pleurant, mon mari me disait : "laisse tomber, ce sont des "petites têtes"", oui, mais bon, ça fait mal quand même....On en arrive à croire que c'est nous, le coupable, la personne qui cloche, puisque mise à l'écart.....Alors que c'est juste la méchanceté/perversité de l'une et la lâcheté des autres qui en arrivent à rendre votre vie insupportable.....
Personnellement, j'y vois plus claire sur moi-même et des gens qui m'entourent dans nos différences et nos points communs grâce, notamment, aux livres de Christel Petitcollin (mais il n'y a pas qu'elle qui a écrit des livres inspirants, cela dit, ses propos sont vraiment très précis, en tout cas, pour ce qui est des personnes hypersensibles comme moi). A mon humble avis, nous allons encore traverser des mois, voire peut-être des années compliquées au niveau sociétale mais il faut rester droit et patient comme le phare au milieu de la tempête.....On respire un bon coup, on positive et on attend que la tempête passe....
Je vous invite vraiment à lire ce second opus "Je pense mieux" même si vous n'êtes pas hypersensible/surefficient car très franchement, ses réflexions et ses citations de personnalités célèbres font totalement mouche à notre époque actuelle (août 2020) où il nous est même interdit de voir le sourire des gens dans la rue, au sens littéral du terme !...
Quelques citations :
"Pour l’instant, il est évident que beaucoup d’êtres humains sont en accord avec la corruption et les contraintes normatives qui sous-tendent l’illusion de démocratie. Cela se voit dans le résultat des élections. Les citoyens n’hésitent pas à voter pour un homme politique qu’ils savent corrompu. Pour l’électeur, le fait que cet homme politique ait été mêlé à des affaires louches serait même plutôt un signe qu’il est débrouillard, bien adapté au système. Il pourra donc, le cas échéant, bien défendre sa commune ou sa région, c’est-à-dire la cause égoïste des administrés qui le soutiennent".
"En fait, les ultracompétents sont une plaie en entreprise. Imaginez un attelage de chiens de traîneau avec un cheval de course au milieu… Les ultracompétents cassent le rythme, bousculent les codes, brouillent les échelles de référence. C’est pourquoi on préférera toujours un employé médiocre, mais soumis, à un employé qui fait se sentir minables tous ses collègues et surtout son chef. La probabilité que votre chef ait atteint son seuil d’incompétence est élevée. Vous qui rêviez d’un leader charismatique, vous l’insécurisez, autant par votre manque de sens de la hiérarchie, qu’en étant meilleur que lui. Il faut aussi que vous compreniez que la motivation principale des gens au travail n’est pas le travail bien fait, mais le salaire et la possibilité de progresser dans la hiérarchie. Chacun a une idée très précise du barreau d’échelle qu’il vise et des moyens qu’il doit se donner pour l’atteindre. Votre refus d’entrer dans la compétition empêche vos pairs de vous situer dans la course à la promotion. Votre bonne humeur, votre brillance et votre fausse modestie énervent, d’autant plus qu’on a objectivement besoin de vous. Enfin, plus il y a de jeux de pouvoir dans une entreprise, plus celle-ci se déshumanise. La productivité devient très accessoire au regard de la possibilité d’écrabouiller un concurrent et de se faire valoir. Ordres et contre-ordres n’ont pas d’autre but que d’asseoir son pouvoir. Votre candide insistance à signaler tout ce qui dysfonctionne est perçue comme un plan diabolique pour torpiller des carrières".
"Beaucoup de surefficients sont en grande souffrance au travail. Outre le fait qu’ils ne comprennent pas toutes ces magouilles souterraines, la plupart ont visé trop bas par manque d’estime de soi. Ils ont un emploi qui ne correspond en rien à leurs capacités. Alors, ils s’ennuient à mourir et dépriment. Chaque jour, ils regardent avec consternation leurs chefs donner des ordres absurdes et leurs collègues se satisfaire de leur condition".
"Qu’y a-t-il de mal à bien gagner sa vie en faisant ce que l’on aime ? L’argent peut ensuite être investi dans les causes qui nous tiennent à cœur. L’argent n’est pas un dieu à adorer, mais une énergie noble à respecter".
"Comme je vous l’ai dit dès le début de ce livre, la réaction des normo-pensants face à Je pense trop a été pour moi une grande déception. Je croyais qu’ils seraient contents d’avoir une grille de décodage des surefficients. Depuis, j’ai de mieux en mieux compris leur fonctionnement et leur système de valeurs. Vous comprendre n’est pas leur priorité, et ne le sera pas de sitôt. Ce n’est pas qu’ils ne le veulent pas, c’est qu’ils ne le peuvent pas. Marie me dit : « J’ai l’impression que ce que l’on est dépasse les normo-pensants. Vous savez, c’est comme ces images magiques. Au premier abord, on voit une forêt de points. Puis, en défocalisant le regard, on voit apparaître une image en relief. Eh bien, je pense que les normo-pensants ne peuvent pas voir l’image en relief. Ils ne voient que les points et ils ne nous croient pas quand on leur dit qu’il y a une image en relief au milieu des points. » Effectivement, une pensée linéaire n’a pas la possibilité structurelle d’englober une pensée complexe. Ce n’est donc pas de la mauvaise volonté de leur part".
"À mon avis, non seulement il va falloir que vous arrêtiez d’espérer être compris par les normo-pensants, mais de plus, je vous invite à faire très attention à ce que vous leur dites : pour qui ne voit que les points, vous êtes paranoïaque ou psychotique de voir des images en relief. Marie en a fait la tragique expérience. Le psychiatre mandaté par son employeur n’a reconnu ni le harcèlement moral dont elle faisait l’objet dans son travail, ni sa surdouance. Il l’a étiquetée paranoïaque et a convaincu son mari que sa femme était folle. N’ayant même plus le soutien de ses proches, Marie s’est suicidée, confirmant ainsi le diagnostic de fragilité mentale. CQFD".
"Sur le sujet des manipulateurs, je dois dire que je suis fatiguée. Un fossé est en train de se creuser entre mon expérience et la vôtre. Des manipulateurs, vous en gérez un ou deux à la fois. Si tant est que vous les ayez repérés. Étant dans l’interaction, vous n’avez pas beaucoup de recul sur leurs agissements. Moi, à travers leurs victimes, je gère en permanence simultanément une bonne cinquantaine de manipulateurs depuis vingt ans. Et des gratinés, de surcroît ! Heureusement que ce ne sont pas les miens et que je ne m’en occupe que pendant les heures de bureau, parce que ça en fait du stress et de la souffrance, croyez-moi ! Avec toutes ces années passées aux côtés des victimes, je n’ai plus aucun doute sur le cynisme, la bêtise et la cruauté des manipulateurs (et des manipulatrices aussi, bien sûr !). Je n’ai plus de patience, ni de compassion pour ces gens mauvais, qui ne souffrent pas et ne sont pas à plaindre. Ils sont pleinement conscients du mal qu’ils font, même si vous ne voulez pas le croire. Ils me l’ont dit eux-mêmes, souvent fièrement, trop contents de leurs mesquineries minables ! Je ne supporte plus le mal que ces salauds vous font, avec la complicité passive des normo-pensants, qui n’y comprennent rien".
"Le chagrin et la souffrance sont toujours inévitables à une conscience élevée et à un cœur profond. Les hommes réellement grands doivent, je pense, ressentir en ce monde une grande tristesse. Crime et châtiment, Fiodor Dostoïevski".
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