lundi 27 janvier 2020

Ecoutez ce que nos défunts nous disent [Chronique express]


Alain-Joseph Bellet
Les Editions Presses du Châtelet (2019)
362 pages

Synopsis :
Les morts nous parlent : nous devons seulement apprendre à les écouter. L'un des plus célèbres médiums français raconte ses témoignages de l'après-vie. Devons-nous avoir peur de la mort ? À la veille de faire ce long voyage, nous nous demanderons tous comment cela va se passer pour nous. Notre passage dans l'autre monde sera-t-il facile ou difficile ? Pourrions-nous être retenus par le chagrin de nos proches ? Que penser de la maladie et de l'euthanasie ? De l'inhumation ou de l'incinération ? Les échanges médiumniques vécus par l'auteur nous permettent d'en apprendre un peu plus sur les questions complexes de la mort, de la survie de l'âme et des situations variées dans lesquelles nous pourrions nous retrouver dans l'après-vie. Ainsi, des esprits décrivent au medium leur parcours dans l'autre monde et les visites rendues à leurs proches sur Terre. Preuve de survie données par les esprits, témoignages de consultants et psychographies du monde spirituel peuvent nous aider à préparer notre passage vers une autre réalité.



[CHRONIQUE EXPRESS]

Pour avoir lu un certain nombre de livres de récits de médiums, pour m'être intéressée au sujet du paranormal et de l'existence d'un supposé "au-delà" depuis mon enfance, je dois dire que ce livre, écrit par le médium breton Alain Joseph Bellet a éclairé beaucoup de questions que je me posais encore....

C'est évidemment tellement cliché à dire, mais dans le monde de l'au-delà, c'est comme sur la Terre, il y a des "gentils" et des "méchants", différentes strates, différents mondes tout aussi éclectiques que peuvent l'être le Brésil comparé à la Finlande....

En parlant du Brésil, justement, "Ecoutez ce que nos défunts nous disent" m'a beaucoup fait penser au merveilleux film brésilien Nosso Lar (Notre demeure) qui relate les transmission d'un médecin, André Luiz, décédé dans les années 30 et qui va "retranscrire" son parcours dans l'au-delà, sa progression spirituelle, au célèbre médium brésilien Chico Xavier....Ce témoignage existe évidemment en livre, mais personnellement, je n'ai vu que le film qui est vraiment très inspirant.

Dans les témoignages recueillis par Alain Joseph Bellet, nous avons ceux de certaines personnes septiques qui arrivent dans l'au-delà mais, comme elles ne croient en rien, elles ne croient même pas en leur propre mort et évidemment, le libre-arbitre est l'un des principes phares dans l'au-delà et du coup certains "morts" errent durant des mois, des années dans un endroit pas forcément réjouissant....Certains assistent à leur enterrement, vont même entendre les réflexions des gens venus assister à la cérémonie etc...

Bien évidemment, le fait de croire ou non à la survie de l'âme après notre mort est personnelle et chacun pense ce qu'il veut....Mais dans notre société schizophrène qui met en avant certaines religions d'un côté, mais qui se moque des gens qui oseraient croire en l'au-delà, cela me fait bien rigoler....

Quoi qu'il en soit, "Ecoutez ce que nos défunts nous disent" est un livre qui ravira les gens curieux qui cherchent un sens à leur vie (et à leur mort) et qui permet de se poser des questions pertinentes à propos du comportement de certaines personnes....

Ce livre ne fait pas peur, il n'est pas racoleur comme les mecs qui partent "à la chasse aux fantômes" en urbex dans des vieux bâtiments désaffectés....Il est juste le témoignage de gens comme vous et moi qui se sont retrouvés de "l'autre côté du miroir" et qui veulent faire partager leur expérience - dans la limite de ce qu'ils ont le droit de révéler (et vous allez vite comprendre que les expériences sont diverses et que tout le monde ne va pas forcément dans le "grand tunnel blanc")....

Quelques extraits :

"Avant de faire une nouvelle expérience dans la matière, l’esprit établit avec son guide un plan de vie comportant des objectifs à atteindre. Mais, souvent pendant le temps de son incarnation, l’âme oublie ses promesses et privilégie tout au long de sa vie tout ce qui peut satisfaire sa personne. Elle s’enlise alors dans davantage d’égoïsme et se prépare un retour difficile dans le monde des esprits. Elle se crée par son comportement des dettes karmiques et alourdit son périsprit de nouvelles imperfections. Elle rend alors son ascension impossible vers un plan supérieur. Suivant son degré de compréhension, elle réalise, plus ou moins rapidement, le fait de n’avoir ni progressé intellectuellement ni moralement, ni utilisé son temps à bon escient. Elle se retrouve alors face à sa conscience. Un nombre incalculable d’esprits attachés aux biens et aux plaisirs terrestres, incapables de quitter leurs proches, errent pendant un temps plus ou moins long dans les premiers plans vibratoires proches de la planète. Ces zones se situant à proximité de la croûte terrestre hébergent une foule d’esprits réunis par un nombre infini de raisons… bonnes ou moins bonnes. Une partie de ces esprits rebelles persistent dans les mêmes erreurs, refusant de se remettre en question et encore moins d’accomplir leur devoir dans le bien. Ils s’obstinent pour la plupart à ne pas vouloir se défaire des liens terrestres et pour assouvir leurs besoins influencent les êtres humains qui possèdent les mêmes travers. Ces désincarnés forment des groupes en communion avec des idées et des aspirations identiques. Ils se côtoient dans des conditions similaires, en souffrant des mêmes conséquences et des mêmes imperfections. Incapables de demander l’aide divine, ni de se remettre en question, ils attendent désespérés, égarés, dans la plainte, un changement qui n’arrive pas. Les autres, sans être malheureux pour autant, étudient leur parcours, désireux de progresser pour connaître le bonheur des plans supérieurs".

"Au cours d’un semblant de procès, nous fûmes vite jugés et condamnés. Nous étions insultés par les geôliers qui nous crachaient au visage. Au fur et à mesure des exécutions, nous étions tous habités par la terreur. Nous fûmes tous conduits à la guillotine, à l’aube de l’an I de la République. Ma tête tomba dans le panier, la foule criait, hurlait de joie. Réveillé par la soif, le froid et la faim, je me suis retrouvé dans un autre monde, sans laquais pour me servir, j’errais comme une âme en peine. Ma conscience était tourmentée et sans cesse la vision d’un peuple opprimé, souffrant de la faim, du froid, s’imposait à moi. Je réalisais les conditions de vie des paysans et ce que le noble État avait fait d’eux. La souffrance me tenaillait, et le remords aussi. Je me devais aujourd’hui de faire réaliser aux esprits présents les responsabilités auxquelles ils devaient faire face. La majorité d’entre eux étaient dans la révolte, la plainte, la colère de ne plus avoir quiconque à leur service afin de satisfaire encore leurs caprices".

"Certains esprits pour parfaire leur formation sont pris en charge par leurs guides qui vont les entraîner dans un voyage initiatique. Après avoir vécu un moment dans le bas astral, puis récupéré des forces dans un centre spirituel, ces nouveaux compagnons vont accomplir un périple de retour vers la terre. Le but d’une telle expédition sera de leur faire prendre conscience du mal qu’ils ont fait à leurs proches et des conséquences désastreuses que cela a pu engendrer. C’est ainsi que des parents, empreints de cruauté et d’une totale indifférence pour leurs enfants, doivent progresser dans cette prise de conscience".

"Le train nous emportait à vive allure et nous pouvions, ma mère et moi, admirer le paysage qui défilait devant nos yeux. C’était un moment magique pour moi qui n’avais jamais voyagé ni vu de montagnes. Nous étions heureuses, détendues, et bavardions joyeusement, quand nous entendîmes un bruit très fort et, comme sous l’effet d’un grand souffle, nous fûmes projetées en l’air, assommées par la violence du choc. L’hémorragie provoqua une mort instantanée, sans que nous réalisions que c’étaient nos derniers moments de vie sur terre. L’esprit quitte son corps pour vivre dans un autre monde, je le savais pour être spirite et médium aussi, comme vous, le monsieur qui écrivez. Puis-je me permettre de vous appeler par votre prénom, Alain Joseph, car j’éprouve de la sympathie à votre égard, sans doute parce que nous avons beaucoup de choses en commun. Je vous écris ce témoignage, comme une lettre, d’une manière légère et détachée de ce passé, heureuse de le faire. Je me suis observée quitter tranquillement mon corps, aidée de mon grand-père et de mes bienfaiteurs spirituels venus m’aider à me désincarner. Sur le lieu du drame, dans l’enchevêtrement des wagons démembrés, encastrés les uns dans les autres, les corps sans vie des nombreuses victimes étaient pris en charge par différentes équipes du monde invisible. Non loin de moi, j’aperçus ma mère transpercée d’une barre métallique. J’éprouvai un grand sentiment d’anxiété mais je fus aussitôt rassurée par les esprits venus à ma rencontre, avant de comprendre que cet accident avait été annoncé dans le monde spirituel et que nous étions tous attendus pour être transportés par ce que l’on pourrait appeler une ambulance. Nous fûmes conduits dans un établissement ressemblant à vos hôpitaux terrestres, dans une organisation totalement différente, dans un plan interdimensionnel. J’aime l’appeler ainsi". 



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