Les Editions J'ai Lu (2018)
Sortie originale 2015
632 pages
Synopsis :
Lorsque Reiner Kulti, l’icône internationale du football, devient l’entraîneur de son club, Salomé exulte. Elle va côtoyer de près celui qu’elle vénère depuis toute petite et vivre un rêve éveillé ! Mais, une semaine à peine après le début des entraînements, la désillusion est totale. Son héros se révèle distant, voire insaisissable. Comment Salomé a-t-elle pu fantasmer sur cet homme glacial ? Hors de question pour autant d’abandonner la partie et de regagner le banc de touche. Car elle compte bien se dépasser pour impressionner le cultissime Reiner…
"Cultissime" n'est pas la romance du siècle mais elle a le mérite de ne pas faire tomber nos deux héros dans les bras l'un de l'autre au bout de la deuxième page, loin de là ! Au contraire, l'auteure américaine Mariana Zapata, prend le temps de faire grandir leur relation, qui s'apparente plus à de l'amitié, dans les 3/4 du livre. Alors, je suis un peu mitigée pour mon avis car même si le football ne me passionne pas du tout (et vous allez en bouffer, des séances d'entrainement dans ce bouquin !), il n'empêche que les plus de 600 pages passent toutes seules car notre héroïne est attachante et courageuse (et nous suivons son point de vue durant toute l'histoire) et Kulti est hyper intrigant, surtout au début, avec son caractère taciturne et ses coups de gueule.
Dans la mesure où j'adore les romances qui commencent avec les personnages qui se détestent, je suis plutôt servie, vu le comportement parfois un peu limite du joueur international allemand envers notre héroïne.....Et Sal, quant à elle, a toujours été fan du joueur, depuis son enfance et sa chambre d'adolescente était couverte des posters du footballeur.....Du coup, quelle déconvenue quand elle réalise que Reiner Kulti est un vrai connard qui reste assis à observer les joueuses au lieu de leur donner des conseils (puisqu'il a quand même été engagé comme coach de cette équipe féminine américaine de Houston, Texas).
Il y a néanmoins un certain nombre de points négatifs dans ce livre qui ne me permettent pas de monter ma note et la question principale quand je fais une chronique est : Est-ce que je vous recommande cette lecture ?.....Et bien non, pas forcément.....En tout cas, personnellement, ce n'est pas le genre de livre que j'aurais plaisir à relire un jour.....Cela dit, je ne regrette pas non plus de l'avoir lu....Après tout, un roman qui a pour thème le football féminin, c'est plutôt rare !
Dans la mesure où j'adore les romances qui commencent avec les personnages qui se détestent, je suis plutôt servie, vu le comportement parfois un peu limite du joueur international allemand envers notre héroïne.....Et Sal, quant à elle, a toujours été fan du joueur, depuis son enfance et sa chambre d'adolescente était couverte des posters du footballeur.....Du coup, quelle déconvenue quand elle réalise que Reiner Kulti est un vrai connard qui reste assis à observer les joueuses au lieu de leur donner des conseils (puisqu'il a quand même été engagé comme coach de cette équipe féminine américaine de Houston, Texas).
Il y a néanmoins un certain nombre de points négatifs dans ce livre qui ne me permettent pas de monter ma note et la question principale quand je fais une chronique est : Est-ce que je vous recommande cette lecture ?.....Et bien non, pas forcément.....En tout cas, personnellement, ce n'est pas le genre de livre que j'aurais plaisir à relire un jour.....Cela dit, je ne regrette pas non plus de l'avoir lu....Après tout, un roman qui a pour thème le football féminin, c'est plutôt rare !
Ce que j'ai aimé dans ce livre
1#-Le background de Sal : Les conditions de vie d'une sportive de haut niveau sont très bien décrites dans ce livre. On comprend facilement que Sal est une jeune femme courageuse qui a sacrifié beaucoup de choses pour arriver à son niveau. Elle a la chance d'être entourée d'une famille aimante (bon, après, le fait que son père soit autant fan qu'elle de Kulti, ça me fait un peu rire car je ne veux pas croire qu'il n'y ait pas d'autres joueurs dans le monde qui mériterait une admiration aussi énorme....Ca en est presque glauque à certains moments du livre....).
2#-L'univers du football féminin : Nous savons que le football, le soccer, est principalement pratiqué par des filles aux Etats-Unis, contrairement au reste du monde.....Du coup, c'est intéressant de voir comment est traité ce sport là-bas et comment sont traitées les joueuses. Que ce soit via les coachs, les patrons de club etc......J'ai bien aimé découvrir ce monde inconnu (pour ma part, car 1-je n'aime pas particulièrement le foot et 2-je n'aime pas le sport, en général, en fait....). Le fait que Kulti, un joueur international qui vient de prendre sa retraite (il a 39 ans au moment du récit, et Sal en a 27) arrive dans un club de football féminin comme coach, évidemment, cela amène avec lui des paparazzis et autres journaleux qui traquent ses faits et gestes....Ce côté négatif de la notoriété est bien traité par l'auteure, notamment les rumeurs dont fait l'objet notre héroïne depuis quelques années et qui lui ont fermé les portes de l'équipe nationale féminine.....
Ce que je n'ai pas aimé dans ce livre
1#-Le caractère parfois trop "ingénu" de Sal : Dans la mesure où notre héroïne est amoureuse/fan de Kulti depuis son enfance, comme on pourrait l'être d'un acteur et que dès qu'il arrive dans le club, elle se force à se contrôler en l'imaginant faire caca pour qu'il ne la trouble pas plus qu'il est possible de le faire, je trouve du coup que l'histoire d'amitié entre eux est peu crédible, surtout quand leur relation évolue vraiment vers de l'amitié alors que lui, il lui montre clairement des signes d'intérêt (quand il est jaloux des hommes qu'elle rencontre, notamment d'autres joueurs de foot ou quand il lui pose des questions sur son ex etc).....Je ne sais pas.....Je trouve que l'auteure n'est pas cohérente avec le passif de son héroïne qui a toujours aimé/admiré Kulti.....Evidemment, vers la fin du livre, elle réalise enfin que oui, elle est amoureuse de lui, mais bon, elle l'est depuis qu'elle a 7 ans !!!!! Vous, vous avez votre idole qui commence à vous parler, même si au début, il est distant et cassant, mais à partir du moment où il dit qu'il vous considère comme son amie, qu'il veut passer tout son temps avec vous, qu'il offre des cadeaux à vos parents, qu'il vous fixe sans cesse, notamment au niveau de vos charmes féminins, vous ne vous diriez pas tout de suite : j'ai une ouverture avec mon idole ?!!!!! Bah en tout cas, Sal, elle, elle se voile la face (enfin, c'est plutôt l'auteure qui fait durer le plaisir et nous rallonge sa romance qui aurait pu tenir sur 350 pages au lieu de 630....Bref...).
2#-Les révélations à la fin : SPOILERS Alors quand Kulti avoue à Sal qu'il a décidé d'être entraineur dans son club car il la considère comme la meilleure buteuse du pays, passe encore....Mais quand il sort la photo de la lettre de fan, écrite par Sal quand elle était gamine et qu'il a fait encadrer dans sa maison en Allemagne, non non non....Ce genre de truc, ça me fait tiquer surtout vu son comportement hyper froid et distant au début du livre et ses menaces quand il apprend que c'est elle qui l'a ramené à l'hotel après qu'il se soit bourré dans un bar.....Il lui lâche toute son admiration, son amour à la fin du livre alors qu'il a été peu loquace durant les 3/4 du bouquin....C'est quoi ça ?!
3#-Sal est trop parfaite ! En plus d'être une sportive accomplie, elle est hyper gentille avec ses parents et elle aide bénévolement des enfants défavorisés en les entraînant au foot, sans parler qu'elle a aussi un "vrai boulot" en plus de toutes ses heures d'entrainement.....Son dernier vrai petit ami date de plusieurs années, elle ne court pas après les hommes, elle ne boit pas, ne fume pas....Bref, elle est parfaite....Trop parfaite....Et moi, ça me gonfle souvent les personnages qui ont ce genre de caractère idéal.....
Quelques citations :
"J’avais sept ans la première fois que je vis Reiner Kulti à la télévision. Je me rappelle le moment précis où il apparut à l’écran. C’était en demi-finale de l’Altus Cup, le tournoi qui, tous les trois ans, opposait toutes les équipes nationales de football lors d’une série de matchs qualificatifs et éliminatoires. Autrement dit, l’événement sportif le plus retransmis sur toutes les chaînes de télévision du monde entier. Évidemment. Le football, ou soccer, aussi connu sous le terme de « vrai » football ou fútbol, était le sport le plus pratiqué sur l’ensemble des continents habités. Sans discrimination. Que vous soyez grand, petit, maigrichon, pauvre ou riche. Tout ce qu’il fallait, c’était un ballon qui soit un minimum gonflé, et de quoi délimiter des buts – ça pouvait bien être n’importe quoi, des gobelets de café aux canettes de Coca, en passant par les poubelles. N’importe quoi. Que vous soyez fille ou garçon, portant une tenue spécifique ou pas. Et comme disait mon père, même pas besoin de chaussures si on voulait vraiment travailler la technique".
"Je m’étais remise de mon amourette-béguin quand j’avais dix-sept ans, le jour où j’avais enfin accepté l’idée de ne pas avoir la moindre chance de jouer un jour contre lui – évidemment – et… pas la moindre chance non plus qu’il s’intéresse de près ou de loin à moi, le garçon manqué argentino-mexicano-américain de treize ans sa cadette. Mon avenir ne comprendrait ni mariage, ni super bébés joueurs de foot. Ce fut la pire non-rupture de l’histoire des relations imaginaires avec un homme qui ignorait jusqu’à mon existence. Mon pauvre cœur innocent n’avait pas supporté de voir le seul amour que j’aie connu se marier avec une autre – Reiner Kulti ignorait qu’il était censé tomber raide dingue de moi un jour".
"Pourtant, au bout d’une seconde plantée là comme une nunuche à espérer un regard, voire un mot… je compris qu’il ne m’accorderait ni l’un ni l’autre. Il se faisait un point d’honneur à fixer un point devant lui, comme perdu dans ses pensées. Peut-être aspirait-il à ce qu’on le laisse tranquille, ou alors il ne voulait pas gaspiller sa salive à parler avec moi, précisément. Cette dernière pensée me transperça tel un coup mortel en plein cœur. Je me sentais pareille à une préadolescente qui rêvait qu’un homme plus âgé lui accorde son attention alors que lui ne se doutait même pas de son existence. L’espoir, l’attente et la déception afférente, c’était nul. Oui, super nul. Il n’allait même pas me saluer. Ça, c’était clair. Bon, d’accord".
"-Tu dis un mot sur hier et je te le ferai regretter, chuchota-t-il de son accent grave et dur, si bas que si je n’avais pas été en train de le regarder, je n’aurais pas cru que ses lèvres avaient bougé. Mais ç’avait bel et bien été le cas. Reiner Kulti se tenait là, près de ma Honda qui avait désespérément besoin d’un coup de jet, et il me disait… quoi ?
— Euh… pardon ? demandai-je lentement, avec précaution. En général, je n’entendais pas des voix imaginaires.
— Si tu parles à quiconque d’hier, répéta-t-il, sur un ton insinuant un peu trop quelque chose du genre « espèce de crétine » à mon goût, je m’assurerai que tu assistes à la saison depuis le banc de touche".
"Je n’ai jamais rien fait pour te mériter, Schnecke, mais jamais je ne renoncerai à toi, alors je ne te laisserai pas renoncer à moi".
"C’est tout ce qui est arrivé dans ma vie qui m’a conduit ici, Sal. La destinée est une échelle, une série de marches qui te conduisent où tu es censé aller. Si je suis l’homme que je suis et si j’ai fait les choses que j’ai faites, c’était pour arriver jusqu’à toi. Qu’est-ce qu’on répondait à ça ? À un homme qui avait conservé ma lettre d’enfant la moitié d’une vie, et qui nous mentionnait, la destinée et moi, dans une même phrase ? Je me mordis l’intérieur de la joue et levai les yeux sur lui.
— Tu es bien sûr que tu t’en fiches ? J’embrassais tes posters. Avec le recul, maintenant que j’y repense, je suis même surprise que personne dans ma famille n’ait encore vendu la mèche et tout raconté. Rey me prit le visage entre ses paumes.
— Oui, je m’en fiche complètement".
Quelques citations :
"J’avais sept ans la première fois que je vis Reiner Kulti à la télévision. Je me rappelle le moment précis où il apparut à l’écran. C’était en demi-finale de l’Altus Cup, le tournoi qui, tous les trois ans, opposait toutes les équipes nationales de football lors d’une série de matchs qualificatifs et éliminatoires. Autrement dit, l’événement sportif le plus retransmis sur toutes les chaînes de télévision du monde entier. Évidemment. Le football, ou soccer, aussi connu sous le terme de « vrai » football ou fútbol, était le sport le plus pratiqué sur l’ensemble des continents habités. Sans discrimination. Que vous soyez grand, petit, maigrichon, pauvre ou riche. Tout ce qu’il fallait, c’était un ballon qui soit un minimum gonflé, et de quoi délimiter des buts – ça pouvait bien être n’importe quoi, des gobelets de café aux canettes de Coca, en passant par les poubelles. N’importe quoi. Que vous soyez fille ou garçon, portant une tenue spécifique ou pas. Et comme disait mon père, même pas besoin de chaussures si on voulait vraiment travailler la technique".
"Je m’étais remise de mon amourette-béguin quand j’avais dix-sept ans, le jour où j’avais enfin accepté l’idée de ne pas avoir la moindre chance de jouer un jour contre lui – évidemment – et… pas la moindre chance non plus qu’il s’intéresse de près ou de loin à moi, le garçon manqué argentino-mexicano-américain de treize ans sa cadette. Mon avenir ne comprendrait ni mariage, ni super bébés joueurs de foot. Ce fut la pire non-rupture de l’histoire des relations imaginaires avec un homme qui ignorait jusqu’à mon existence. Mon pauvre cœur innocent n’avait pas supporté de voir le seul amour que j’aie connu se marier avec une autre – Reiner Kulti ignorait qu’il était censé tomber raide dingue de moi un jour".
"Pourtant, au bout d’une seconde plantée là comme une nunuche à espérer un regard, voire un mot… je compris qu’il ne m’accorderait ni l’un ni l’autre. Il se faisait un point d’honneur à fixer un point devant lui, comme perdu dans ses pensées. Peut-être aspirait-il à ce qu’on le laisse tranquille, ou alors il ne voulait pas gaspiller sa salive à parler avec moi, précisément. Cette dernière pensée me transperça tel un coup mortel en plein cœur. Je me sentais pareille à une préadolescente qui rêvait qu’un homme plus âgé lui accorde son attention alors que lui ne se doutait même pas de son existence. L’espoir, l’attente et la déception afférente, c’était nul. Oui, super nul. Il n’allait même pas me saluer. Ça, c’était clair. Bon, d’accord".
"-Tu dis un mot sur hier et je te le ferai regretter, chuchota-t-il de son accent grave et dur, si bas que si je n’avais pas été en train de le regarder, je n’aurais pas cru que ses lèvres avaient bougé. Mais ç’avait bel et bien été le cas. Reiner Kulti se tenait là, près de ma Honda qui avait désespérément besoin d’un coup de jet, et il me disait… quoi ?
— Euh… pardon ? demandai-je lentement, avec précaution. En général, je n’entendais pas des voix imaginaires.
— Si tu parles à quiconque d’hier, répéta-t-il, sur un ton insinuant un peu trop quelque chose du genre « espèce de crétine » à mon goût, je m’assurerai que tu assistes à la saison depuis le banc de touche".
"Je n’ai jamais rien fait pour te mériter, Schnecke, mais jamais je ne renoncerai à toi, alors je ne te laisserai pas renoncer à moi".
"C’est tout ce qui est arrivé dans ma vie qui m’a conduit ici, Sal. La destinée est une échelle, une série de marches qui te conduisent où tu es censé aller. Si je suis l’homme que je suis et si j’ai fait les choses que j’ai faites, c’était pour arriver jusqu’à toi. Qu’est-ce qu’on répondait à ça ? À un homme qui avait conservé ma lettre d’enfant la moitié d’une vie, et qui nous mentionnait, la destinée et moi, dans une même phrase ? Je me mordis l’intérieur de la joue et levai les yeux sur lui.
— Tu es bien sûr que tu t’en fiches ? J’embrassais tes posters. Avec le recul, maintenant que j’y repense, je suis même surprise que personne dans ma famille n’ait encore vendu la mèche et tout raconté. Rey me prit le visage entre ses paumes.
— Oui, je m’en fiche complètement".
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire