mercredi 6 mars 2019

WILD LOVERS


Ena Fitzbel
Independently published (2018)
268 pages


Synopsis : 
Du diesel dans une voiture à essence ? Ce ne serait pas un problème pour Estelle si elle n’avait pas atterri chez un garagiste qui n’accepte que de l’argent liquide ! Or le seul distributeur à dix kilomètres à la ronde est en panne. Lorsqu’on lui propose de travailler dans le bar d’à côté pour payer ses réparations, elle refuse catégoriquement. N’est-elle pas censée partir en vacances ? Curtis, le policier du bourg, ne lui laisse qu’une alternative : soit elle obtempère, soit il l’envoie en prison. Si elle lui obéit, ce n’est certainement pas parce qu’il possède les yeux verts les plus captivants qu’elle ait jamais vus. Ni à cause de sa carrure d’athlète. Oh que non ! Bien qu’absolument irrésistible, ce type est intraitable et dépourvu de tact. Mieux vaut ne pas le fâcher. En outre, Estelle ne peut plus compter sur l’aide de personne depuis qu’elle vit au Québec et que son fiancé l’a larguée comme une vieille chaussette.

Ena Fitzbel est une auteure française que je connais de nom depuis un petit moment déjà mais jusqu’à présent, je n’avais jamais eu l’occasion de lire l'un de ses romans. Et pourtant, les thèmes qu’elle aborde font partie de mes sujets de prédilection, à savoir la romance et les relations compliquées entre les deux futurs amants !

En tout cas, grâce à Wild lovers, c’est maintenant chose faite, je peux donner mon avis sur la plume de l’auteure et je dois dire que j’ai particulièrement apprécié cette romance qui nous amène au Québec dans la communauté amérindienne des Hurons-Wendats.

Comme l’héroïne est française, nous découvrons avec elle le mode de vie des habitants de cette réserve et c’était vraiment super sympa ! Evidemment, quand on y ajoute les joutes verbales entre le sexy policier local et notre pimpante héroïne qui ne se laisse pas marcher sur les pieds, les fans de ce genre de romance vont obligatoirement adorer !

Cela a été le cas pour moi et du coup, et bien je peux vous dire que Wild lovers ne sera certainement pas l’unique livre que je lirai d’Ena Fitzbel, j’ai très envie de découvrir d’autres de ses œuvres et comme c’est quelqu’un de très prolifique à ce niveau-là, je vais avoir l’embarras du choix pour mes prochaines lectures !

Et bien évidemment, je vous conseille totalement Wild lovers !



Ce que j’ai aimé dans ce livre :
1#-Le lieux où se passe l’intrigue : L’auteure le signale elle-même dans son épilogue, elle s’est très fortement inspirée d’une vraie réserve indienne qui existe au Québec, la réserve Wendake….Dans son récit, elle a juste changé le nom en réserve Mendake…. Evidemment, les lectrices québécoises auront vite fait le rapprochement, mais pour nous, européennes, et bien je trouve que cela apporte à un petit plus au récit et du coup, et bien merci à Google map car évidemment, ma curiosité m’a poussée à aller explorer virtuellement cet endroit !!! Et je suis ravie de cette découverte !

2#-La romance explosive entre Estelle et Curtis : Je le répète à chaque fois mais les romances où les héros se détestent et se cherchent des noises sont mes préférées ! Et ici, on est servi au niveau des vacheries, surtout de la part de Curtis qui use et abuse de son statut de policier pour forcer Estelle à lui obéir et à respecter « les règles » de la réserve ! J’ai beaucoup aimé la manière dont l’auteure nous a soufflé le chaud et le froid entre ces deux-là qui s’attirent énormément mais qui se repoussent également avec beaucoup de force, ne voulant pas s’admettre qu’ils se plaisent réellement….Il faut dire que leur rencontre a très mal démarré (pour mon plus grand plaisir de lectrice, je ne vous le cache pas !).

3#-Le caractère d’Estelle : J’ai beaucoup aimé notre héroïne et sa manière de gérer toutes les situations qui venaient à elle. Notamment quand elle se retrouve perdue et larguée (au sens propre comme au sens figuré) et qu’elle doit se débrouiller toute seule. Elle a beaucoup d’humour et de dérision mais sait aussi envoyer de bonnes vannes à ceux qui la font chier ! C’est une battante et je comprends totalement pourquoi Curtis a craqué pour elle ! Et en plus de son caractère, il faut aussi préciser qu’Estelle n’est pas un « top model » mais une fille mignonne mais « normale » (avec des rondeurs, donc, pas une top model taille 34 !).

4#-Les personnages secondaires : Comme ce sont pratiquement tous des habitants de la réserve, des indiens Hurons-Wendats, évidemment, nous avons donc le plaisir de découvrir leur manière de vivre, leurs coutumes, notamment avec le pow wow. 


Ce que je n’ai pas aimé dans ce livre :
1#-Une fin un peu trop précipitée : La seule chose que je déplore dans ce livre c’est qu’il y avait une intrigue à propos du sabotage des célébrations du Pow wow de cette réserve et même si finalement, les coupables ont été trouvés, l’enjeu socio-politique n’a pas été entièrement exploité et finalement « tout est bien qui finit bien ». J’aurais aimé que ce sujet soit moins « survolé » même si, je comprends très bien que l’auteure ait préféré se focaliser sur la romance entre nos deux héros plutôt que tout le reste !


Quelques citations :

"— Vous n’êtes pas d’ici, vous ! Ça s’entend à votre accent. 
— Je viens de Paris, lui expliqué-je, tout en me rengorgeant. 
— On ne vous apprend pas le français, en France ? La gazoline, c’est de l’essence, pas du diesel ! Non, mais il délire ou quoi ? Depuis onze mois que je vis ici, les gens ne cessent de se polariser sur mon accent. Certains s’en moquent, d’autres me demandent de parler moins vite. Mais jamais au grand jamais personne ne m’a traitée d’analphabète. Même le Cornichon, qui s’exprime parfois dans un drôle de jargon, n’a pas fait référence à nos différences de langue et de culture dans sa lettre de rupture. Dois-je rappeler à cet ignare de pompiste que le français vient de France ? Ayant étudié dans une filière littéraire avant de me tourner vers la danse, je maîtrise la langue de Molière à la perfection".

"— Y a-t-il un mot que vous ne comprenez pas quand je vous dis que j’ai l’argent sur mon compte et que je peux payer en carte bancaire ? 
— Faites un peu attention à vous, mademoiselle, et baissez d’un ton ! réplique vivement le policier tout en pointant un doigt menaçant vers moi. Vous êtes en train d’insulter un représentant de la loi. Ça va vous coûter cher ! 
— Hé oh ! Je n’insulte personne, moi ! Est-ce que je vous ai traité de con ? Non ! Je dis simplement que si vous me conduisiez à un distributeur de billets qui fonctionne, je vous prouverais que j’ai ce fichu argent et que je peux payer mes réparations. 
— Ah, ça non ! vocifère-t-il. On ne me la fait pas, celle-là ! Je vous ai percées à jour, vous et vos manigances ! Ça croit que ça peut m’entraîner en dehors de la réserve, où je n’ai plus aucun pouvoir, et me faire le coup de la femme blanche qui a été kidnappée par le méchant Indien ? 
— Mais n’importe quoi ! hurlé-je, furieuse. J’essaie juste de trouver une solution. Pour le coup, je me verrais bien le traiter de con. 
— Votre solution est foireuse, mademoiselle".

"En passant les menottes à la petite Française, je pensais avoir remporté une victoire sur elle. J’avais réussi à lui faire fermer son clapet, ce qui n’avait pas été une mince affaire. Cette fille, c’est le diable incarné ! Avec son visage en forme de cœur, son teint de lait, sa bouche ronde comme une cerise et ses grands yeux noisette, elle a certainement l’habitude d’obtenir tout ce qu’elle désire. Quelques battements de cils, et les hommes se prosternent à ses pieds ! Il lui suffit probablement d’agiter ses fesses rebondies et ses seins en ogive sous leur nez pour les soumettre à sa volonté. Sauf que ça n’agit pas sur moi. Tout d’abord parce que je suis un policier intègre. Mais aussi parce que je sais me tenir et que je ne saute pas sur tout ce qui bouge. Je n’ai pas fréquenté de femmes depuis plus de huit mois, et après ? Ce n’est pas une raison pour succomber à l’attrait du premier soutien-gorge rembourré venu !".

"-Lâchez-moi tout de suite ou je crie ! le menacé-je. Ainsi, tout le monde saura quel être retors vous êtes. Semblant sortir d’une transe, il cligne des yeux. Puis il s’exécute et recule de plusieurs pas. Au passage, il m’assène une réplique assassine. 
— J’espère que vous ne causerez pas d’ennuis à Nicole. C’est une fille bien, elle ! 
— Je suis une fille bien, moi aussi ! riposté-je, remontée à bloc. 
— Les filles bien ne masturbent pas les hommes avant de les envoyer promener, rétorque-t-il, narquois. 
— À vous entendre, j’aurais dû vous suivre dans votre voiture ! 
— Tout à fait ! Je vous aurais montré comment je me sers de mon bâton de parole. 
— Je… Vous… bégayé-je, à court de mots, ce qui n’est pas dans mes habitudes. 
— Qu’importe ! Ça ne se reproduira plus, reprend-il sur un ton redevenu sérieux. Désormais, je n’admettrai plus aucun débordement. J’attends de vous un comportement responsable. J’ai bien l’intention de vous surveiller de près. De très, très près".


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