dimanche 13 janvier 2019

La surprise de Noël


Debbie Macomber
Les Editions Diva (Romance) 2018
Sortie originale 2017
320 pages 

Synopsis : 
Noël, la neige, les illuminations, les chocolats chauds au coin du feu... une invitation à l'amour ? Pas pour Merry. En ce moment, c'est même le cadet de ses soucis. Entre une famille très (trop ?) présente, les préparations de cette fête qu'elle adore et un patron exigeant (autoritaire ?), elle n'a pas le temps de chercher l'âme soeur. Alors, quand sa mère et son frère lui créent un profil sur un site de rencontre, c'en est trop : elle entre dans une colère folle ! Mais bientôt, malgré elle, Merry se laisse prendre au jeu. Surtout quand elle fait la connaissance d'un charmant inconnu, un homme qui partage ses goûts et centres d'intérêt... Et si c'était lui, enfin, l'homme idéal ? Hélas, celui qui se présente au café où ils se sont donné rendez-vous est bien le dernier qu'elle aurait imaginé pour le rôle...

De l’auteure américaine Debbie Macomber, je n’avais lu que « L’amour par petite annonce » qui était une petite romance sympathique mais un peu « vintage », quand j’ai vu qu’elle avait sorti un nouveau livre, et en plus c’est une romance de noël, je me suis dit : Pourquoi pas ? Et en effet, j’ai eu raison d’écouter mon instinct et de choisir ce livre car l’histoire m’a vraiment bien plu, même s’il n’y a rien d’extraordinaire dans le récit, mais la bienveillance de l’héroïne et les bons sentiments parsemés dans « La surprise de Noël » font du bien au moral, notamment en cette période de tensions sociétale dans notre pays….

Evidemment, j’avais l’impression de regarder un téléfilm de noël diffusé en cette période à la télé mais vu que je n’en attendais pas plus, du coup, je n’ai pas été déçue et je dirais même que j’ai été agréablement surprise. Moi qui aime lire au moins une romance de noël chaque mois de décembre, je suis heureuse que mon choix se soit porté sur celui-ci et si vous ne l’avez pas lu, je vous le recommande pour les mois de décembre des prochaines années, c’est clair et net ! (vous pouvez évidemment le lire à un autre moment de l’année….Chacun fait fait fait, c’qui lui plait plait plait !).

Ce que j’ai aimé dans ce livre :

1#-L’héroïne Merry : Comment ne pas apprécier cette jeune femme, qui vit dans une famille aimante et bienveillante ? J’ai beaucoup aimé son caractère. Elle ne compte pas ses heures à son boulot, sachant que le mois de décembre est chargé. Et comme elle est intérimaire, elle veut faire bonne impression vis-à-vis de ses supérieurs et c’est normal ! Malgré tout, elle n’est pas non plus une bécasse totalement niaise et sait réagir quand son patron pousse le bouchon un peu trop loin. Elle sait régler les conflits avec calme et son caractère doux permet d’apaiser les diverses tensions. C’est vraiment un personnage féminin que j’ai apprécié suivre durant tout le récit !

2#-L’histoire d’amour entre Merry et Jay : La vie sentimentale de notre héroïne est un vrai désert et du coup, ses parents et son petit frère ont la bonne idée de l’inscrire sur un site de rencontres. Sans mettre sa photo (en mettant la photo du labrador de la famille à la place), ce qui permet de faire du tri par rapport aux prétendants qui ne jugent que par le physique. Ses échanges informatiques avec le mystérieux Jay sont vraiment plaisants à lire et on peut comprendre pourquoi l’un et l’autre s’attirent puisqu’ils ont la même manière de voir le monde….A la différence que finalement, Jay se trouve être le patron « tyrannique » de Merry, qui exige beaucoup des autres, mais aussi de lui-même (c’est d’ailleurs pour ça qu’il est inscrit sur le site de rencontres, vu qu’il passe son temps au boulot et n’a donc pas l’opportunité de « draguer dans les bars »…). L’anonymat de Merry dure un long moment puisque au boulot, elle est connue sous le nom de Mary, une faute lors de son embauche (qu’elle avait signalé mais l’erreur n’a pas été corrigée et comme elle est intérimaire pour quelques semaines dans cette entreprise, elle ne va pas se prendre la tête plus que ça….J’imagine que c’est souvent le cas pour les gens qui ont un prénom « original » et qui finissent par se lasser de toujours devoir l’épeler ou le corriger à leurs divers interlocuteurs…).

Ce que je n’ai pas aimé dans ce livre :

1#-Le côté parfois un peu trop niaiseux et « américain » avec tous les bons sentiments qui débordent de partout, les clichés comme le frère trisomique de Merry (j’avais l’impression de regarder la série « Corky » à certains moments…). Bon après, quand on lit ce genre de romance, écrite par une auteure comme Debbie Macomber, c’est un peu logique et il accepter de jouer le jeu et ne pas être trop cynique comme les français savent l’être parfois….Après tout, des bons sentiments, ça n’a jamais fait de mal à personne, bien au contraire !

2#-Le syndrome « Jem et les Hologrammes » : Je m’explique, car si vous n’avez pas connu ce dessin animé très célèbre dans les années 80, début 90, vous allez être largué….En effet, dans ce dessin animé, l’héroïne est une blonde « normale » qui s’appelle Jerrica et qui se transforme en chanteuse pop aux cheveux roses sous le nom de Jem….Et ce qui m’a toujours dérangé quand je regardais ce dessin animé, c’est que le petit ami de Jerrica était aussi amoureux de Jem et du coup, il jouait sur les deux tableaux….Et cette fille, qui avait les deux identités jouait le jeu….Hors, c’est un peu glauque car même si elle, elle sait qu’elle est les deux filles, lui, il pense que ce sont deux filles bien distinctes ! Du coup, quand il drague Jem, et bien Jerrica est légèrement cocue, non ?.....Dans « La surprise de Noël », c’est un peu identique : Merry est anonyme derrière son clavier et plait énormément à Jay, mais il est aussi attiré « à l’insu de son plein gré » par Mary, son employée intérimaire….Et bien, à la place de Merry, qui est aussi Mary, j’aurais été un peu dubitative vis-à-vis de cela !....Bon après, je réagis comme une française, mais je sais qu’aux Etats-Unis, les relations amoureuses sont définies par d’autres codes que les nôtres et qu’au début d’une relation, il est permis de fréquenter plusieurs personnes jusqu’au moment où le couple se dit clairement « nous sommes un couple »….En France, il est d’office compris que si deux personnes sortent ensemble, l’un et l’autre verra d’un mauvais œil que son partenaire sorte avec d’autres personnes en même temps (enfin, je dis ça de mon époque avant que je ne sois mariée…J’ai 40 ans et peut-être qu’avec Tinder et compagnie, les codes ont changé mais à mon avis, je pense que la majorité des jeunes sont exclusifs dans une relation….). Bref, tout ça pour dire que j’ai été un peu gênée par ce quiproquo d’identité dans le récit (et le fait que Merry n’en fasse pas tout un plat) et je pense que le choc des cultures a été au summum pour moi quand SPOILERS Jay va au lieu de rendez-vous, en compagnie de « Mary » et qu’il voit une belle femme arriver vers lui pensant qu’elle est « Merry » et du coup, n’a d’yeux que pour elle, en ignorant Mary qui est en train de lui parler….La grosse baffe dans la gueule ! Remarquez, après Jay va devoir ramer sévère pour réparer sa bourde….Bien fait pour lui !

Quelques citations :

« Quoi ? gémit Merry. Vous m’avez donné une tête de chien ! Elle réprima l’envie de cacher son visage dans ses mains. 
— Mais enfin, pourquoi ? 
— Pour deux raisons, commença Robin. 
— De un, la coupa Patrick, l’index levé pour souligner son argument, tu adores les chiens. Surtout Bogie. 
— Ah, euh… Certes. Bogie était tout autant son chien que celui de Patrick. Il venait souvent dormir avec elle et c’était elle qui le promenait quand son frère ne pouvait pas s’en occuper. Oui, Bogie était un membre à part entière de la famille Knight. Mais de là à utiliser sa photo… 
— Et de deux, continua sa mère, et c’est la raison la plus importante : tu es une belle jeune femme. Beaucoup d’hommes t’auraient jugée uniquement sur ton physique, et ça ne me plaisait pas. Je préfère qu’ils apprennent à te connaître en tant que personne, qu’ils découvrent que tu es avant tout une femme au cœur d’or. Et pour ça, il faudra qu’ils se donnent la peine de lire ton profil au lieu de juste jeter un œil à ta photo. Robin marqua une pause pour reprendre son souffle, puis ajouta : 
— Autre chose : comme on ne savait pas trop ce que tu penserais de tout ça, on a préféré te choisir un pseudonyme plutôt que donner ton vrai nom. Alors, dorénavant, tu t’appelles Merry Smith ».

« — Retenez l’ascenseur ! Jayson Bright. Il zigzaguait entre les bureaux au pas de course, tout en essayant d’enfiler son long imperméable. C’était l’homme qui imposait des heures supplémentaires à tout le monde. Qui refusait d’accorder le moindre jour de congé. Pas même pour s’occuper d’un enfant malade. Patron sans cœur. Borné. Tyrannique. Si Merry avait été seule dans l’ascenseur, elle aurait volontiers laissé les portes se refermer devant le nez de cet homme. Malheureusement, Lauren ne semblait pas partager son mépris pour leur patron. Elle tendit le bras entre les portes automatiques, qui se rouvrirent aussitôt. 
— Merci, haleta Jayson Bright en se joignant à elles. Il se plaça devant Merry, lui tournant le dos sans lui accorder un regard. Alors, dans le silence de la cabine qui amorçait sa descente, elle ne put résister à l’envie de faire des grimaces derrière lui. Les pouces enfoncés dans les oreilles, elle remua les doigts et tira la langue. Lauren se plaqua la main sur la bouche pour étouffer son rire. Merry arrêta ses pitreries avant que l’ascenseur ne s’ouvre un étage plus bas. Jayson Bright s’écarta pour laisser entrer d’autres employés, puis rappuya avec impatience sur le bouton du rez-de-chaussée. Merry et Lauren échangèrent un regard. Le patron semblait bien pressé, aujourd’hui. En effet, dès que les portes s’ouvrirent, il fila comme une flèche. 
— Peut-être qu’il a un rencard, lui aussi, gloussa Lauren alors qu’elles quittaient le bâtiment pour rejoindre l’arrêt de bus. 
— Ça m’étonnerait, répliqua Merry à mi-voix. Aucune femme saine d’esprit ne pourrait être attirée par un homme comme lui ».



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