JR Ward
Les Editions Milady (2018)
Sortie originale 2018
480 pages
480 pages
Synopsis :
Ahssaut n’a jamais eu l’intention de tomber amoureux, et encore moins d’une humaine. Leur histoire est impossible, non seulement car Sola ne connaît pas sa véritable nature, mais surtout parce qu’elle a coupé les ponts avec son passé et son ancienne carrière de cambrioleuse. Réfugiée dans l’anonymat, elle se contente de rêver de l’homme qu’elle ne peut avoir. Pourtant, lorsqu’il frôle la mort, ses cousins retrouvent la trace de Sola et la supplient de lui donner une raison de vivre. Au risque que ses ennemis la retrouvent, Sola accepte, mais se retrouve rapidement propulsée au sein d’un monde étrange et terrifiant. Choisira-t-elle de fuir à nouveau... ou de s’abandonner à celui qui l’aime plus que tout ?
Après l’excellent 15ème tome, je savais bien qu’il serait difficile pour l’auteure américaine JR Ward de nous sortir une suite aussi palpitante et mes craintes ont malheureusement été réalisées. En effet, « L’amant maudit » est d’un niveau franchement inférieur, en tout cas, en ce qui concerne la romance du couple principal, c'est-à-dire Ahssaut et Sola.
Par contre, au niveau des histoires annexes, que ce soient les problèmes de couple de Jane et Viszs, tout comme l’apparition de nouveaux ennemis effrayants qui menacent nos beaux vampires, là, par contre, c’était plutôt pas mal….
Bien entendu, j’attends le prochain tome avec impatience parce que La confrérie de la dague noire, c’est culte !
Ce que j’ai aimé dans ce livre :
1#-Les problèmes de couple de Jane et Viszs: En effet, depuis quelques tomes, l’auteure nous montre que malgré le fait que des couples se sont formés « pour la vie » puisque nos cher petits vampires sont attachés à leur shellane jusqu’à ce que la mort les séparent, et bien nous constatons que chez certains d’entre eux, des tensions peuvent survenir…C’est le cas ici avec notre médecin fantôme et notre vampire « sado-maso » qui ont du mal à dialoguer et qui laissent le silence les séparer peu à peu….SPOILERS j’ai beaucoup aimé voir le désarroi de Viszs qui est, pourtant un vrai dur à cuire mais qui est néanmoins perturbé par la disparition de sa mère, la Vierge Scribe….Les reproches qu’il va faire à Jane lors de l’une de leurs disputes sont plutôt injustes comme si la jeune femme pouvait deviner ce qu’il ressent surtout que jusqu’à maintenant, il n’a jamais montré beaucoup d’attachement pour sa génitrice….Jane, quant à elle, s’enferme dans son travail et si, dans le monde des humains, il est déconseillé à un médecin de soigner ses proches, ici, dans la confrérie, pas le choix, Jane est obligée d’être présente pour sauver la vie de sa nouvelle famille….On peut donc comprendre l’espèce de burn-out qui va l’obliger à s’arrêter (enfin, c’est son collègue qui va la forcer à s’arrêter avant qu’elle ne commette une erreur irréparable avec l’un de ses patients). Evidemment, Jane garde ses problèmes pour elle au lieu d’en discuter avec Viszs et au bout d’un moment, ce qui devait arriver va se produire, il va y avoir un clash entre eux…Mais fort heureusement, tout finira pour eux, comme un nouveau départ dans leur couple, il suffisait de crever l’abcès….
2#-Lassister SPOILERS Il faudrait vraiment que JR Ward consacre un tome à cet ange loufoque ! En plus, maintenant qu’il a « hérité » de la Vierge Scribe et a pris sa suite pour devenir la nouvelle « divinité » des vampires, son rôle dans la saga va devenir de plus en plus important et va sans doute changer par rapport au côté comique que nous avons eu jusque-là pour ses apparitions. Je ne sais pas si une romance avec une femelle vampire ou un humaine pourrait être possible pour Lassister mais en tout cas, moi, je suis pour !!!
3#-Gros durs au cœur tout mou : Ce que j’adore dans cette saga c’est que nous sommes face à des guerriers impitoyables qui sont souvent doux comme des agneaux face à des femmes ou des femelles (sans qu’elles soient forcément leur Shellane). Du coup, dans ce tome-ci, j’ai beaucoup apprécié la réaction des cousins d’Ahssaut face à la grand-mère de Sola. Ne me demandez pas pourquoi mais dans ma tête, je me les représentais comme les deux jumeaux dans la saison 3 de Breaking Bad et de voir ces deux mecs-là filer droit face à une vieille femme, c’était vraiment sympa à lire ! Idem pour Ahssaut qui veut se faire bien voir de la grand-mère pour avoir la petite-fille…Pas fou le bourdon !
Ce que je n’ai pas aimé dans ce livre :
1#-SPOILERS Une fin de livre peu satisfaisante concernant la romance entre Sola et Ahssaut. Le fait que Sola accepte que l’homme qu’elle aime soit un vampire est trop rapide, surtout qu’au début, quand elle apprend la vérité, elle a très peur de lui et veut fuir ! Sa grand-mère n’est pas d’accord avec elle (sans savoir qu’Ahssaut est un vampire) et c’est un peu à cause d’elle que Sola va affronter ses peurs (en même temps, la vieille femme est hospitalisée à la confrérie…). Du coup, je trouve que Sola change un peu trop rapidement d’état d’esprit car pour une fille qui paniquait à mort en découvrant l’existence des vampires, je trouve peu crédible qu’ensuite, elle autorise Ahssaut de la mordre lors de leurs rapports sexuels…Et finalement, le livre se termine, on n’a pas de solutions quant au problème du vieillissement naturel de Sola qui reste une humaine qui va prendre un an et des rides chaque années…..Contrairement à Jane et Mary, les deux autres humaines qui vivent aussi avec des vampires….Alors évidemment, je donne toute ma confiance à JR Ward pour nous trouver une issue de sortie quant à ce problème « physique » que va rencontrer notre nouveau couple dans les tomes à venir sinon, bah Ahssaut se retrouvera en couple avec une grand-mère d’ici 30 ans….
Quelques citations :
"Sola jeta un coup d’œil à sa grand-mère, afin de lui offrir une dernière occasion de changer d’avis. Quand sa vovo se contenta d’aller vers le réfrigérateur pour faire l’inventaire des denrées à l’intérieur, Sola emboîta le pas à Ehric. Lorsqu’elle passa devant son jumeau, elle glissa à voix basse :
— Elle est plus âgée qu’elle ne le croit. Evale lui saisit le bras, pour la faire s’arrêter. Son regard couleur de diamant bleu perça le sien comme deux piques s’enfonçant dans son crâne.
— Tu prends soin de ma famille, je prends soin de la tienne. Sola sentit sa poitrine se serrer et, dans cet instant de communion, prit conscience d’à quel point elle était seule au monde. Elle n’avait jamais eu l’impression d’avoir besoin de l’aide de quiconque pour maintenir sa grand-mère et elle-même vivantes et en bonne santé ; parce qu’elle ne se fiait à personne, par nécessité. Et pourtant, ce tueur devant elle ? Il venait de lui faire le genre de promesse qui faisait d’eux… presque des parents".
"Au cours de l’année écoulée, ou des deux dernières, chacun d’entre eux avait fini sous son scalpel. Le problème, c’était qu’elle ne travaillait pas avec des patients étrangers, qui n’avaient aucun lien avec sa famille : foirer une intervention sur des inconnus était déjà assez horrible – merde, elle connaissait des médecins qui s’étaient trompés sans le vouloir et ne s’en étaient jamais remis. Mais lorsque l’erreur touchait quelqu’un qu’on aimait ? Qu’on voyait chaque soir ? Avec qui on riait et pleurait, avec qui on vivait ? Si on conseillait aux médecins de ne jamais soigner leurs proches, c’était pour une bonne raison. Et pourtant, tout son travail reposait exactement sur le postulat inverse. Pas étonnant qu’elle devienne dingue".
"Jane haussa les épaules.
— J’ai trouvé tout ça dur à avaler au début, moi aussi, crois-moi. C’est également très flippant d’apprendre que des créatures dont on a toujours cru qu’il s’agissait d’une blague d’Halloween sont en réalité des gens exactement comme toi et moi. Les crocs en plus, bien sûr".
"Ahssaut hocha la tête.
— Je comprends. J’assume entièrement la responsabilité de ce fiasco entre nous et je n’implorerai pas un pardon que tu ne m’accorderas jamais. Lorsqu’un profond silence s’installa assez longtemps pour faire ressortir par contraste tous les menus bruits de la pièce, elle regretta qu’il ne se dispute pas avec elle. Argumente avec elle. Lui donne matière à vitupérer. Sa tristesse stoïque était bien plus difficile à encaisser. Parce qu’elle suggérait, bien qu’elle ait envie de croire le contraire… que cet homme – non, ce vampire – pouvait peut-être, réellement, profondément… … l’aimer".
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire