Les éditions Lumen (2015)
Sortie originale 2014
342 pages
Synopsis :
Voilà cinquante ans qu’une guerre nucléaire a décimé la population mondiale. Un groupe de survivants d’une dizaine de milliers de personnes a fini par se former, et ce qui reste des États-Unis d’Amérique s’est choisi un président. Mais des deux familles qui se sont affrontées pour obtenir le pouvoir, la mienne a perdu. Aujourd’hui, les fils et les filles des adversaires d’autrefois sont contraints de s’épouser, chaque année, lors d’une cérémonie censée assurer l’unité du peuple.J’ai seize ans cette année, et mon tour est venu.Je m’appelle Ivy Westfall, et je n’ai qu’une seule et unique mission dans la vie : tuer le garçon qu’on me destine, Bishop, le fils du président. Depuis ma plus tendre enfance, je me prépare pour ce moment. Peu importent mes sentiments, mes désirs, mes doutes. Les espoirs de toute une communauté reposent sur moi. Le temps de la rébellion approche…Bishop doit mourir. Et je serai celle qui le tuera. Née pour trahir et faite pour tuer… Sera-t-elle à la hauteur ?
Voilà cinquante ans qu’une guerre nucléaire a décimé la population mondiale. Un groupe de survivants d’une dizaine de milliers de personnes a fini par se former, et ce qui reste des États-Unis d’Amérique s’est choisi un président. Mais des deux familles qui se sont affrontées pour obtenir le pouvoir, la mienne a perdu. Aujourd’hui, les fils et les filles des adversaires d’autrefois sont contraints de s’épouser, chaque année, lors d’une cérémonie censée assurer l’unité du peuple.J’ai seize ans cette année, et mon tour est venu.Je m’appelle Ivy Westfall, et je n’ai qu’une seule et unique mission dans la vie : tuer le garçon qu’on me destine, Bishop, le fils du président. Depuis ma plus tendre enfance, je me prépare pour ce moment. Peu importent mes sentiments, mes désirs, mes doutes. Les espoirs de toute une communauté reposent sur moi. Le temps de la rébellion approche…Bishop doit mourir. Et je serai celle qui le tuera. Née pour trahir et faite pour tuer… Sera-t-elle à la hauteur ?
"Toute ma vie, j'ai souhaité pouvoir revenir en arrière et effacer cette satanée morsure de chien. Rester maîtresse de moi-même et ne pas me faire mordre, ne pas hériter d'une trace indélébile de mon impulsivité. Ces cicatrices argentées sont un rappel constant de la déception que je peux susciter. Et pourtant, Bishop leur donne une toute autre signification. Une médaille d'honneur. Un témoignage de ma force. Une source de fascination. Il ne condamne ni mon tempérament de fonceuse ni mon incapacité à masquer mes émotions. Mes pires traits de personnalité deviennent les meilleurs".
Je dois dire que j’ai des sentiments partagés pour The book of Ivy…..Même s’il est vrai que l’histoire m’a énormément plu et que j'ai adoré l'univers post-apocalyptique créé par l'auteure américaine Amy Engel, néanmoins, ce n’était pas assez bon pour moi pour que ce soit un coup de coeur.....En réalité, mon enthousiasme est un peu retombé vers la fin du livre....Je n'ai pas trop compris le comportement de l'héroïne, Ivy....Et puis, il y a aussi quelques éléments qui me laissent perplexe par leur manque de logique. Lorsque l'on crée une dystopie, évidemment, il faut être bien carré avec les faits que l'on expose et je trouve que cette histoire a quelques failles (dans la mesure où je me pose des questions et que je me dis : pourquoi ils ne font pas ci ou ça, pour moi, il y a un problème de crédibilité)....
Ce que j'ai aimé dans ce livre :
1#-L'univers post-apocalyptique inventé par l'auteure : Pas mal du tout d'avoir créé ce monde où, suite à une guerre nucléaire, la civilisation s'est presque éteinte et les survivants, enfin - ceux de cette région - ont recréé une nouvelle société....Qui fonctionne, mais qui a aussi ses failles et même si le chef s'appelle "Président", ce n'est pas vrai car nous sommes plus proches d'une monarchie absolue (ou osons le terme "dictature", tiens !) où le pouvoir se transmet de père en fils.....Et pour casser ce système, il faut un coup d'état, ce dont est bien décidé à faire le père de Ivy en utilisant sa fille comme "agent infiltré" afin de supprimer le fils du président, Bishop, avec lequel elle s'est récemment mariée....Car la petite histoire nous apprend que c'est le grand-père de Ivy qui a fondé cette ville mais que c'est son concurrent, le grand-père de Bishop qui a terminé "Président".....Le vaincu a gardé le qualificatif de "Fondateur" ainsi que ses descendants et Ivy a donc grandit en étant totalement consciente de faire partie du "camp des perdants"....Au niveau du style de vie, même si les voitures ou les frigos ne fonctionnent plus dans ce futur assez proche, les gens bénéficient tout de même de quelques conforts "modernes" tel que l'électricité, à utiliser avec parcimonie, tout de même ! En ce qui concerne les humains, la principale conséquence des irradiations nucléaires de la guerre qui a provoqué la fin de notre monde, c'est qu'il y a eu beaucoup de naissances avec des bébés malformés.....Le fait d'être parent très jeune (avec les mariages imposés entre les deux clans aux jeunes de seize ans), permet de minimiser les risques de malformation et optimiser un maximum la fertilité.....En effet, dans ce monde, les femmes, les jeunes filles, sont plus utilisées comme poulinières que comme des personnes à part entière et pour celles qui n'ont jamais réussi à avoir d'enfants ou qui n'ont jamais trouvé de mari, la société ne les condamne pas vraiment mais fait peser sur elles un véritable sentiment de honte (et cela dépend évidemment des caractères pour pouvoir supporter cela)....
"Avant la guerre, Westfall a eu droit à une vie antérieure : C'était une petite bourgade du sud du Missouri, une région qu'on appelait à l'époque Ozarks. Cette ville était la capitale du comté, et possède toujours une petite place bordée d'une mairie, au sud, et d'un palais de justice, au nord. C'est en partie pour cette raison que mon grand-père a choisi de s'y installer. Lui qui vivait à Chicago au début de la guerre a survécu à la première vague de bombardements nucléaires et de pilonnage à impulsion électromagnétique. Il s'est dirigé ensuite vers l'intérieur des terres. Sur son chemin, il a croisé d'autres survivants et en 2025, trois ans après la fin du conflit, il a fondé Westfall, avec une population initiale à peine inférieure à celle d'aujourd'hui : à peu près huit mille habitants. Cette partie du pays a été durement touchée par la famine, ainsi que par des épidémies successives, mais seules quelques bombes y ont été larguées, ce qui a laissé assez d'infrastructures pour permettre aux survivants de ne pas être contraints de tout recommencer à zéro".
"Nous n'avons plus d'automobiles. Les bombes à impulsion électromagnétique les ont toutes rendues hors d'usage, et puis nous n'avons plus aucune réserve d'essence. Cinquante ans après la tragédie, l'asphalte est de toute façon trop craquelé, envahi de mauvaises herbes qui le percent ça et là, pour que des voitures puissent nous rendre le moindre service. Désormais, tout le monde circule à pied, à vélo ou parfois à cheval, même si les chevaux sont trop peu nombreux pour que ce mode de transport se développe ainsi".
2#-Bishop : Sans blague ! Comment ne pas aimer Bishop ! Ce jeune homme est vraiment attachant ! Il est beau mais il est aussi bon, intelligent et surtout, il aime Ivy et est extrêmement prévenant avec elle et ne va pas la forcer à faire des choses contre son gré, bien au contraire ! Evidemment, c'est ça le drame dans cette histoire car s'il avait été un être détestable, la mission de Ivy aurait été plus facile à accomplir, s'il avait été un homme comme leur voisin Dylan qui bat sa jeune épouse, Meredith, par exemple, mais Bishop est réellement quelqu'un de bien et surtout, il laisse Ivy penser par elle-même, prendre ses propres décisions, ce qui, mine de rien, ne lui était jamais arrivé car elle a toujours vécu sous le joug déguisé en affection de son père et de sa sœur….
"Tu es heureuse, Ivy ? me demande-t-il. Je reste interdite. De toute ma vie, je pense qu'on ne m'a jamais posé cette question. Je prends le temps de peser ma réponse pour lui donner l'importance qu'elle mérite. Je sais ce que devrais dire. Et je sais ce que je ne devrais pas ressentir. La vérité se trouve quelque part entre les deux. -J'y travaille encore, dis-je enfin. Mais je m'en approche. Bishop sourit, d'un sourire lent et spontané, qui me réchauffe le coeur. Qui m'embrase tout entière. Je le lui renvoie et je baisse la tête pour cacher mes joues en feu".
3#-La prise de conscience de Ivy : La jeune fille a été élevée par son père et a toujours entendu dire que la famille Lattimer était mauvaise et responsable de la mort de sa mère....On peut alors imaginer le désarroi de cette adolescente de 16 ans quand elle est obligée de se marier avec le fils de l'assassin présumé de sa mère même si, secrètement, elle est boostée par la mission spéciale à laquelle son père et sa soeur l'ont préparée depuis maintenant deux ans (quand Callie n'est pas devenue l'épouse de Bishop comme la logique de leurs âges respectifs l'aurait voulu)....Evidemment, très rapidement, Ivy va réaliser que Bishop est loin de ressembler au portrait que lui a brossé sa famille et, en creusant un peu plus, elle va se rendre compte que le père de Bishop n'est pas non plus un monstre cruel, même si certains aspects dans les lois qu'il impose sont parfois totalement arbitraires et qu'il arrive à régner sur ses sujets à cause du sentiment de peur qu'il leur inspire …
4#-La relation entre Ivy et Bishop qui évolue peu à peu et l’amour qui s’épanouie sous nos yeux : Waouh ! C'est vraiment ce que j'ai aimé le plus dans ce livre et qui m'a tenue en haleine jusqu'au bout ! La scène de leur premier baiser est extra ! Que d'émotion ! Rien que pour ce passage, The book of Ivy est un livre à lire absolument ! On apprend que Bishop avait déjà rencontré Ivy lorsqu'ils étaient plus jeunes, et que la gamine qu’elle était à ce moment là avait tapé dans l'oeil de notre héros.....Ce n'était pas vraiment un coup de foudre, mais quelque chose de spécial s'est produit en lui....Assez pour qu’il pousse le destin et force son père à modifier l’épouse qui lui était destiné, c'est-à-dire Callie, au profit de la jolie Ivy. Quant à la jeune fille, elle va vite réaliser qu'elle partage beaucoup de choses avec son mari, notamment le fait d'avoir grandit en solitaire, à l'écart des autres, sans véritable ami. Il y a quelque chose de vraiment touchant dans leur relation, la manière dont Bishop a réussi à apprivoiser - oui, à apprivoiser, c'est le terme - la jolie Ivy.....C'est une belle histoire d'amour !
5#-Qu'est-ce qu'il y a derrière les barrières de la ville ? Argh ! Ca c'est intrigant et cela me donne très envie de lire la suite des aventures de Ivy ! Je me demande si nous n'allons pas nous retrouver dans une configuration telle que le film "Le village" de Night Shyamalan, avec ces gens qui vivent enfermés et qui ont peur des "monstres" qui peuplent l'extérieur (hors, en réalité, on apprend que c'est juste le monde moderne de l'autre côté).....Je me demande si cela ne va pas faire pareil pour Ivy et j'espère vraiment que nous allons la voir explorer les alentours et faire de bonnes découvertes ! (par contre, pourvu qu'elle ne recroise pas Mark le violeur !)...
"Qui sait ce qu'il y a au-dehors ? On pourrait trouver d'autres êtres humains. Des sociétés entières comme la nôtre. Et même si on n'en trouvait pas, je pourrais entendre les vagues sur la plage. (il me sourit d'un air triste). Rien que pour ça, la ballade vaudrait sans doute la peine. Je dévisage ce garçon enfermé dans les terres qui rêve de mer. Avant la guerre, ç'aurait été un rêve facilement accessible. Mais à présent, notre connaissance du monde est limité à cette petite parcelle, où la sécurité peut être comptabilisée en kilomètres carrés. Rêver de l'océan, c'est une forme de courage que la plus part des gens n'approcheront jamais. C'est comme vouloir attraper les étoiles. Je lui donne un léger coup d'épaule.
-Mon grand-père avait vu l'océan, avant la guerre. Le Pacifique. Il a raconté à mon père que c'était froid, bruyant et magnifique. L'eau était si salée qu'on en avait les yeux qui brûlent. (je regarde l'album). Tu crois qu'on l'a bousillé ? -Sans doute, soupire Bishop. On a bousillé toute le reste. Mais j'aimerais quand même m'en assurer".
"Je n'ai jamais beaucoup pensé à franchir la barrière. Mon monde a toujours été confiné aux limites établies par mon père. Mais les paroles de Bishop me poussent à imaginer ce que ce serait de partir, tout simplement, de plonger dans l'inconnu. Libérée des contraintes. Libérée des jugements. Un monde nouveau qui s'ouvrirait à moi et dans lequel je pourrais être qui je veux".
Ce que je n'ai pas aimé dans ce livre :
1#-Les incohérences « scientifiques » : En effet, je me suis posée quelques questions sur l’univers post-apocalyptique que nous décrit l’auteure. Excusez-moi, mais prenons le cas de la rivière….Si j’ai bien compris, elle existe à l’extérieur de la ville, derrière la barrière (Puisque Bishop en avait indiqué la direction aux « exilés »), mais elle existe aussi à l’intérieur vu que Bishop et Ivy se baignent à un moment dans l’eau…..Je suppose que c’est ces deux cours d’eau ont un rapport entre eux alors pourquoi les exilés n’essayent pas de revenir par la rivière ? OK, s’ils se font pincer, ils seront exécutés mais des mecs vicieux et retords comme Mark le violeur de la petite fille, vous ne pensez pas qu’il pourrait revenir de cette manière ? Depuis le temps que cette ville barricadée existe, personne n’a jamais tenté de revenir de cette manière ? Ils sont combien dans le monde extérieur ?.....Et vous savez quoi, je ne serai pas surprise que Ivy l’utilise également dans le second tome….On verra bien ! Ensuite, il y a le problème des mariages entre les filles et les garçons des deux clans….Si cela a commencé, disons, à l’époque du grand-père de Bishop, cela fait presque deux générations et pourquoi il y a toujours ces deux clans bien distincts ? Avec les enfants et petits enfants, cela n’aurait pas dû se diluer ou alors c’est l’endroit où est élevé l’enfant qui prédomine, peu importe les affinités de l’un des deux parents pour le clan dans lequel il a grandit ?.....J’avoue, il y a quelque chose qui me dérange dans cette histoire, surtout que s’il n’y a qu'environ dix mille habitants, les gens finissent par tous être plus ou moins liés par le sang non ?
2#-La justice exercée dans cette ville :....Enfin, si on peut appeler cela "justice"....Mettre au même niveau des violeurs ou des assassins avec des fauteurs de trouble ou tout simplement des jeunes filles qui refusent de se marier, c'est franchement injuste ! Et c'est incroyable que personne ne se soit révolté ! Vous savez quoi, le fait qu'il existe un mystère et une peur profonde de ce qu'il y a à l'extérieur de la ville permet aux dirigeants de garder le contrôle sur les habitants de la ville.....Les systèmes totalitaires fonctionnent généralement sur la peur et l'ignorance de leur peuple (Exemple : La Corée du Nord...).Et le monde dans lequel évolue Ivy en est l'exemple parfait...Il ne serait pas plus simple d'exécuter simplement les meurtriers et les violeurs...De toute manière, ce n'est pas vraiment logique comme loi, vu que si jamais ils essayent de revenir dans la ville et se font attraper, là, ils seront exécutés....Alors pourquoi pas le faire dès le début ? Et dans ce cas là, bannir les gens qui ont commis des actes moins graves mais dont le comportement va à l'encontre de la politique de cette ville ?.....Ce qui arrive à la jeune fille derrière la barrière est la parfaite illustration de la grosse faille de cette loi car on se doute bien que c'est Mark le violeur qui s'en est pris à elle....
"La barrière. Selon mon père, la barrière a au départ été érigée pour nous protéger des prédateurs, à la fois humains et animaux. Elle n'avait pas pour but de nous enfermer. Encore maintenant, nous sommes livres de partir. Toutefois, presque personne ne le fait. Parce que personne ne sait ce qui se trouve au-delà des terres que nous pouvons voir. Quelles horreurs pourraient nous attendre à l'horizon ? La plupart des habitants de Westfall se satisfont de notre ville, où, au moins, il y a de quoi manger sur la table et un toit au-desus de notre tête. Le souvenir de la guerre et les récits de nos grands-parents, relatant la famine, le syndrome d'irradiation aiguë, les voisins qui s'entretuaient, en proie à une panique aveugle....Tout ça a rendu les gens réticents à l'idée d'explorer les environs. Les seuls à franchir la barrière, ce sont ceux qui y sont forcés, expulsés en punition de leurs crimes, réels ou perçus comme tels".
3#-La famille de Ivy : Que ce soit sa soeur aux attitudes qui frisent la psychopathie à son père plutôt mégalomane, on peut dire que notre héroïne a été bien servie !....
Attention zone spoilers (passez le mulot en surbrillance sur le texte !)
Sans oublier sa mère qui n'a pas hésité à se suicider par pendaison en abandonnant ainsi ses deux petites filles en bas-âge.....La famille de dingues ! Je veux bien croire que pour la mère, c'était difficile de vivre et de renoncer à l'amour de sa vie (le père de Bishop, en l'occurrence), mais de là à se suicider et laisser une petite fille de deux ans et un bébé de quelques mois derrière elle, moi, je n'arrive pas à comprendre....
4#-Callie : Je reviens sur la frangine de Ivy car sincèrement une personnalité comme ça, cela mérite qu'on s'attarde un peu sur son cas ! Dès le début, on sent qu'il y a quelque chose de mauvais chez cette fille froide et calculatrice. Pour moi, c'est clairement une psychopathe dans le sens médical du terme.....Que ce soit pour l'épisode du chien, dans l'enfance des deux gamines ou bien sa manière de manipuler en culpabilisant Ivy, il y a quelque chose de vraiment pas sain chez cette fille ! En même temps, la qualité des histoires se fait aussi par rapport aux "méchants" et même si Callie est la soeur de Ivy, on ne peut que la détester et ce qui me dérange le plus, c'est que Ivy lui ait pardonné plus d'une fois ses mauvaises actions, sa méchanceté....jusqu'au tribunal....Mais évidemment, à ce moment là, c'est trop tard ! Pas de chance !
5#-Le comportement suicidaire de Ivy : Alors je vais vous dire, moi, les héros qui se sacrifient pour les autres en s'accusant d'un crime qu'ils n'ont pas commis, ça me gonfle énormément !!!! Il n'y a rien d'héroïque là-dedans, c'est plutôt complètement stupide ! Elle croyait quoi la petite Ivy ? Qu'en se faisant passer pour une meurtrière et en étant expulsée derrière la barrière, elle allait sauver Bishop des plans machiavéliques de sa famille ? BIEN SUR QUE NON ! Tout ce qu'elle a réussi à faire, c'est lui apporter de la souffrance car évidemment, il l'aime, lui, et il a le coeur brisé de la voir condamnée !....Même si on peut très fortement penser qu'il doute franchement de la culpabilité de la jeune fille, elle le fait néanmoins souffrir en s'autoproclamant comme celle qui a voulu le tuer !.....Et vu la manière dont réagit Callie au tribunal, à mon avis, Bishop n'est pas du tout hors de danger ! OK, Ivy a 16 ans et a grandit en vase clos avec uniquement son père et sa soeur qui se sont évertués à lui faire un lavage de cerveau bien en règle, mais à partir du moment où elle a commencé à douter d’eux (le passage du code secret est très révélateur), elle aurait dû réagir autrement que de se faire accuser afin d'être condamnée et expulsée. N'a-t-elle pas encore une fois laissé les autres décider pour elle ? N'aurait-il pas été plus judicieux qu'elle décide elle-même de faire le mur, quitter la ville (sans ou plus sûrement avec Bishop) dès qu'elle a commencé à douter de sa famille plutôt que de se faire passer pour la criminelle qu'elle n'est pas ?….Elle s'est sacrifiée pour rien vu que sa famille lui a carrément tourné le dos (surprenant ?...Pas vraiment !) et le passage où elle se retrouve derrière les barrières et s’apitoie sur son sort…What the fuck ! Elle a tout fait pour arriver à ce résultat là alors pourquoi elle chiale, maintenant ? En tout cas, j’espère que le 2ème tome va nous la changer un peu et que le monde extérieur va l’endurcir et la rendre un peu plus « warrior »….Et peut-être aura-t-elle de belles surprises dans ce "monde extérieur" ?.....Je parie que oui !
Pour conclure, malgré une fin qui tourne un peu au mélodramatique et un auto-apitoiement de l'héroïne qui m'a fait levé les yeux au ciel, j'ai vraiment adoré ma lecture, notamment avec la découverte de l'amour entre Bishop et Ivy alors que la jeune fille était censée considérer son mari comme un ennemi à abattre pour le bien de sa cause (ou plutôt de la cause de son père). Il existe quelques zones d'ombres qui mériteraient vraiment des explications dans l'univers post-apocalyptique décrit par l'auteure, néanmoins, on se prend très vite au jeu et ce livre est un véritable page-turner ! Je ne suis pas passée loin du coup de coeur....Cela dit, rien n'est perdu et j'ai hâte de lire la suite car sincèrement cette histoire est vraiment captivante ! Et Bishop...Humm ! A croquer !
"Je relève la tête et m'essuie les yeux. Fille. Epouse. Tueuse. Traîtresse. Ce sont toutes d'anciennes versions de moi. A partir de maintenant, je deviens une survivante".
Et en bonus, le booktrailer en VO :
Ma note : 17,50/20
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