lundi 22 février 2021

MOONSHADOW - Tome 2 : Le sorcier maudit [Chronique express]



Thea Harrison
Les Editions Collection Infinity (2021)
Sortie originale 
477 pages

Synopsis :
Enlevée au cours de l’une de ses tournées, la musicienne Sidonie Martel se retrouve dans le mythique pays d’Avalon. Humaine, sans la moindre capacité magique, elle est à la merci des forces létales qui l’entourent. Enfermée, brisée et incapable de jouer depuis qu’elle a été battue par ses geôliers, son seul espoir réside dans un murmure. Des mains tendres qui lui apportent des soins et un homme qui répugne à se dévoiler à elle, tout en lui offrant des conseils qu’elle n’oserait pas ignorer. Après avoir été un barde célèbre et le conseiller de rois, Morgan le Fae, l’un des sorciers les plus puissants et les plus craints de l’histoire, s’est retrouvé asservi à Isabeau de la Cour de la Lumière il y a des siècles de cela. Au service d’une reine qu’il méprise, commandant de ses dangereux Chiens de garde, Morgan retrouve pourtant une sensibilité qu’il pensait avoir abandonnée au contact de Sidonie. Son caractère tempétueux fait renaître des sentiments qu’il croyait enterrés à jamais. Pour Sidonie, prisonnière, la passion offre un réconfort auquel elle ne peut résister. Mais Isabeau tient Morgan par un lien magique que seule la Mort peut briser. Dans la cour d’une reine cruelle et jalouse, l’unique chose qui brûle plus fort que l’amour est la vengeance...
[CHRONIQUE EXPRESS]

J'avais beaucoup apprécié le 1er tome de cette nouvelle saga de Thea Harrison "Moonshadow" et du coup, quand le 2ème tome est sorti, je me suis jetée dessus surtout que je savais que le héros était l'antagoniste du tome précédent, à savoir Morgan, un puissant sorcier aux ordres de la Reine des Faes lumineux, Isabeau (une sacrée salope de psychopathe....).

Du coup, oui, j'avais hâte de lire ce tome, mais malheureusement, tout ce que j'avais imaginé ne s'est pas produit...Dans un sens, ce n'est pas plus mal car j'ai été totalement surprise par la tournure du récit imaginé par l'auteure mais dans ma tête de grande romantique, je m'attendais à une vraie lutte entre le bien et le mal, les remords, les états d'âme du personnage principal....Hors, c'est totalement un autre récit que j'ai découvert et qui m'a surprise à plusieurs reprises.

Déjà, notre héroïne, Sidonie Martel, est certes, une mortelle, une humaine "ordinaire" mais elle est au courant de l'existence de la magie et d'ailleurs, en tant que violoniste mondialement connue, elle est aussi au courant de la présence des Djinns qui assistent à ses concerts et sait qu'elle peut leur demander des faveurs en échange de ses prestations....

Mis à part cette déception par rapport à l'héroïne qui est déjà au courant de l'existence d'un "monde magique", j'ai néanmoins fortement apprécié ma lecture car très vite, nous quittons le monde des humains pour aller à Avalon (contrairement au précédent tome qui se passait principalement en Grande Bretagne....).

Ce qui m'a happée dans le récit, c'est le calvaire que va subir Sidonie, son adaptation dans ce monde "féérique" et cruel à la fois....Et évidemment, sa rencontre avec Morgan.....Le "méchant" du précédent tome de cette série...Finalement, nous en apprenons énormément sur lui et nous comprenons pourquoi il a été considéré comme un ennemi envers les héros du 1er tome.

J'ai aimé la manière avec laquelle Sidonie va s'adapter à sa nouvelle vie, va tout faire pour survivre, en tant que "simple humaine" parmi les créatures magiques avec toujours cette menace de sentence mortelle sur elle (vu la personnalité psychopathe de la Reine Isabeau....).

L'histoire d'amour entre Sidonie et Morgan va grandir peu à peu, j'ai vraiment été touchée par notre héros qui n'avait plus "aimé" (au sens élargi du terme) depuis si longtemps...

Nous retrouvons Robin, le lutin qui avait été maltraité dans le 1er tome et qui justifie sa présence pour protéger "sa Sophie" l'héroine du 1er tome qui avait été si bienveillante envers lui.....C'est à cause de lui que Sidonie va se retrouver propulsée et torturée dans le monde magique.....Mais finalement, c'était un mal pour un bien puisque elle finira par rencontrer l'amour de sa vie !

Ce livre se lit avec passion et enthousiasme (je l'ai très vite terminé tellement j'avais envie de découvrir ce qui allait arriver à nos personnages principaux).

Je suis aussi heureuse de constater que l'auteure n'oublie pas ses anciens personnages et nous fait cadeaux d'un joli "cross-over" à la fin de son livre avec le héros principal de son autre saga.....

Pour conclure, ce livre m'a surprise à de nombreuses reprises car je m'étais fait un autre scénario dans ma tête au fil des mois en attendant la sortie de ce tome. Cela dit, ce n'est pas plus mal car rien de mieux que l'inattendu dans une lecture pour nous happer dans le récit.

L'histoire d'amour entre Sidonie et Morgan est plus que romantique, voire romanesque. Ces deux êtres n'auraient jamais dû se rencontrer et finalement, ils étaient totalement faits l'un pour l'autre....

Le prochain tome sera consacré à Oberon, le roi de la Cour obscure cité dans le 1er tome....Bon, j'espère juste que la couverture du livre en VF sera meilleure que celle en VO (car le vieux mec dessus ne fait pas rêver du tout...).....On verra bien mais quoiqu'il en soit, je suis vraiment interpellée par l'univers créé par Thea Harrison et il va sans dire que le lirai la suite sans hésitation !

Quelques citations

"Je ne veux pas te revoir tant que tu n’es pas guéri. Tant qu’il évitait d’entendre un ordre contraire, il pouvait disposer de semaines entières de liberté, ce dont il n’avait jamais bénéficié sous le joug interminable du geis d’Isabeau. Des semaines. Son imagination prit les devants, envisageant toutes les possibilités. S’il pouvait à nouveau se blesser avant d’être totalement guéri, il pouvait prolonger son hiatus, peut-être même indéfiniment. Malheureusement, il ne pouvait pas se blesser lui-même. Il y a fort longtemps, Isabeau lui avait interdit de commettre le moindre acte d’automutilation. S’il trouvait quelqu’un d’autre pour lui asséner le coup ? Quelqu’un en qui il aurait confiance pour le blesser d’une arme d’argent sans le tuer ? Le geis le permettrait-il ? Il était bien décidé à le découvrir. Si le serment le lui permettait, il était tout à fait enclin à se poignarder encore et encore à l’aide d’une lame d’argent si tel était le prix pour éviter de revenir à Avalon et d’y servir Isabeau. Il pouvait gagner du temps. Du temps pour lui. Du temps pour faire des recherches sur les anciens textes et apprendre tout ce qu’il pouvait à propos de l’Athame d’Azrael. Du temps pour tester les limites du contrat magique qui le retenait prisonnier, pour trouver un moyen de détruire Isabeau et Modred. Le geis ne lui permettrait pas de les détruire lui-même, le premier ordre d’Isabeau ayant été une interdiction de la blesser ainsi que Modred. Mais s’il pouvait orchestrer certains événements de manière qu’ils les détruisent pour lui ? Quant à sa blessure… la vie était pleine de souffrances. Il s’en accommoderait. D’abord il lui fallait quitter Avalon".

"Elle avait l’impression d’avoir fait un bond dans le temps ou… ou bien comme si elle n’était pas tout à fait sur la Terre qu’elle connaissait. Comme si elle n’était plus du tout sur Terre. La gorge sèche, elle crut s’étouffer alors que la panique menaçait de s’installer définitivement".

"— Je suis métisse vietnamienne, murmura-t-elle, rebutée par le concept. Je dois vraiment la déranger. Il resserra son bras autour de ses épaules. 
— Elle n’a pas la moindre idée de ce qu’est une Vietnamienne. Tu la déranges parce que tu es une humaine aux cheveux noirs et qu’elle croit que les Faes Lumineux sont une race supérieure. Et bien qu’elle doive détester l’admettre car tu es clairement d’une race inférieure et que ton physique ne ressemble pas à celui d’une Fae de la Lumière, tu es aussi d’une beauté à couper le souffle. Elle est toujours jalouse de la beauté d’autrui. Ah. C’était autre chose. Il la trouvait vraiment d’une beauté à couper le souffle ? Sid sentit ses joues rougir de plaisir et fut soulagée que l’obscurité cache ce détail". 


"— Juste quand je croyais me faire à l’idée d’avoir embrassé un loup-garou, marmonna-t-elle. Juste quand je commençais à concevoir l’idée d’éventuellement, peut-être proposer d’avoir des relations sexuelles avec un loup-garou. J’essaie d’imaginer comment je pourrais raconter cette histoire à ma meilleure amie. Je crois que ça ressemblerait à ça : tu vois, je ne l’ai jamais vu à la lumière du jour. C’est ce loup-garou, je ne connais même pas son nom. Nom d’un chien, il est vraiment multidimensionnel. Tu sais ce qu’elle me répondrait ? Elle me dirait, fuis, Sid, fuis. Fuis loin, le plus vite possible. À côté d’elle, il s’était raidi. 
— Relations sexuelles ? demanda-t-il tout bas. Elle prit sa main avec emphase et la posa sur ses genoux. — Je t’apprécie et tu comptes pour moi, probablement trop pour mon propre bien. J’ai énormément d’empathie pour la situation dans laquelle tu te trouves et j’accepterai ton aide avec gratitude pour le sort de bataille de demain soir. Mais à part ça, soit tu me montres ton visage et tu me dis ton nom, soit tu dégages de ma chambre. Il rit sous cape. Il avait l’air en colère. 
— Tu ne retiens pas les coups quand tu t’y mets, hein ? 
— Non. Désireuse de mettre un peu de distance entre eux, elle se décala pour s’asseoir à la tête du lit, aussi loin de lui que possible. Il allait partir. Elle en était certaine. Ses secrets étaient trop importants pour lui. Cela lui faisait mal au cœur. Puis la pièce brilla d’une lumière dorée, la flamme de la bougie reprenant vie. Elle fixa cette dernière une brève seconde. Elle brûlait avec une intensité surnaturelle, haute de presque trente centimètres. Du coin de l’œil, elle aperçut l’homme, grand et large d’épaules, se lever du lit. Il se déplaça et mit un genou à terre devant elle, déposant ses deux mains sur le lit, de part et d’autre des cuisses de Sidonie. Elle l’observa, les yeux gourmands, se délectant avidement de chaque détail. Il était fortement bronzé, avait les cheveux châtains, un visage intelligent à la structure osseuse saillante et de brillants yeux noisette. De petites rides s’échappaient du coin de ses yeux et encadraient sa bouche, dénuée du moindre sourire. Il avait l’air d’avoir trente-sept ans. Il n’y avait pas le moindre signe de son âge avancé à part, peut-être, la restreinte sans fond, disciplinée, qu’elle lisait au fond de ces yeux brillants. Le regard de Sidonie papillonna partout à la fois, remarquant d’autres détails, comme si elle prenait un instantané de ce moment". 


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