vendredi 20 décembre 2019

LES QUATRE CAVALIERS - Tome 1 : Pestilence


Laura Thalassa
Les Editions Infinity (2019)
Sortie originale 2018
460 pages

Synopsis :
Ils sont venus sur terre – Pestilence, Guerre, Famine et Mort. Chevauchant leurs effroyables destriers, les quatre cavaliers ont parcouru le globe, avec chacun le pouvoir d'anéantir l'humanité. Ils sont venus sur terre... pour nous éliminer tous. Quand Pestilence se dirige vers sa ville, Sara Burn n'a qu'une seule certitude : tous ceux qu'elle connaît, tous ceux qu'elle aime, vont mourir. À moins, bien sûr, que le cavalier aux traits angéliques ne soit arrêté avant. Et c'est exactement ce qu'elle espère accomplir lorsqu'elle tire sur la créature démoniaque et la jette à bas de sa monture. Dommage que personne ne l'ait informée que Pestilence ne peut être tué. Le cavalier – bien vivant et extrêmement furieux – la retient maintenant prisonnière et a hâte de la voir souffrir. Pourtant, après des semaines passées à ses côtés, les sentiments qu'il éprouve pour elle, et ceux qu'elle ressent pour lui, deviennent de plus en plus confus. Sara a peut-être enfin l'opportunité de sauver le monde... mais son cœur, lui, a de fortes chances d'y rester.



Que ça fait plaisir de pouvoir lire une histoire qui reprend tous les codes basiques de l'Urban Fantasy dans une ambiance post-apocalyptique avec pour finalité une très belle histoire d'amour qui grandira peu à peu au fur à mesure des chapitres  (et ce n'était pas gagné au début car ça a démarré très mal entre nos deux héros !!!).



Ce premier tome de la saga Les quatre Cavaliers est donc un coup de cœur pour moi car il mixe en quelque sorte deux autres sagas d'Urban fantasy que j'avais adorées :  Angelfall (où là, c'était les anges qui voulaient détruire les humains, mais on reste toujours dans l'univers "chrétien") de l'auteure américaine Susan Ee, et la saga Les cavaliers de l'Apocalypse de l'excellente Larissa Ione.

Alors contrairement à cette précédente saga, où Pestilence était le dernier cavaliers de l'Apocalypse à entrer en scène, ici, dans l' œuvre créée par l'auteure américaine, Laura Thalassa, le cavalier qui propage la mort par les épidémies est le premier à se réveiller et à infecter les humains en propageant une sorte de peste fulgurante motivée par la volonté divine.

Nous savons que ses trois frères sont encore en sommeil, qu'ils sont tous les quatre apparus 5 ans auparavant sur la Terre et depuis, plus aucun signe de leur part sauf Pestilence qui avance de ville en ville pour propager la mort.

Son périple l'entraîne au Canada où il va croiser le chemin de Sara, une jeune femme qui va arriver à le tuer de manière cruelle (brûlé  vif) mais comme il est immortel, son cadavre se reconstituera quelques heures plus tard et il attrapera Sara complètement horrifiée afin de la garder prisonnière et la punir sadiquement à petit feu...

Le feu, justement, est un élément important car notre héroïne exerce la fonction de pompier et elle a donc l'habitude de venir en aide aux gens qui souffrent....

Prendre la décision de brûler vif Pestilence alors qu'il implorait sa clémence n'a pas été une chose facile pour elle. Et si elle s'en veut de son acte, Pestilence est là pour lui rappeler qu'elle n'aurait jamais dû s'en prendre à lui, pauvre petite humaine sans importance face à cet être divin, ce guerrier de Dieu...

Ma lecture de ce livre m'a fait passer par diverses aux émotions car évidemment durant leur road trip, ils vont croiser la route d'un certain nombre d'humains : des gentils et des méchants, des enfants et des vieillards, et Sara va les voir tous succomber à la contagion de Pestilence alors que elle, elle ne meurt pas (car Pestilence veut la faire souffrir psychologiquement ... bon il la fait aussi souffrir physiquement, c'est vrai !).

Au début je me suis demandé si on n'était pas dans une sorte de Dark romance avec un symptôme de Stockholm mais en fait non, l'auteure reprend juste les codes de l'Urban fantasy, avec une montée en puissance en crescendo surtout au niveau des sentiments contradictoires et paradoxaux qui s'installent entre Pestilence et Sara au fur et à mesure de leur périple.

J'ai lu ce livre en 24 heures tellement j'ai été plongée dans le récit et il va sans dire que je lirai les prochains tomes dès leur sortie ! C'est Guerre qui sera le héros du prochain tome puisque Pestilence annonce son réveil à Sara à la fin du livre... Oh j'ai vraiment hâte de le lire !



Ce que j'ai aimer dans cette lecture :
1#-La romance :  Alors autant le dire tout de suite j'ai vraiment adoré l'histoire d'amour qui va  naître et grandir peu à peu entre Pestilence et Sara qui étaient au départ totalement ennemis puisque l'une a essayé de tuer l'autre et que l'autre considère les humains comme des insectes à détruire implacablement, puisque c'est un ordre de Dieu. Pestilence ne va pas être tendre avec Sara, d'ailleurs dans les premières lignes, leur relation est compliquée et tumultueuse et on voit que Pestilence et un être surnaturel qui ne ressent rien et qui n'a aucune considération pour Sara, au point de la regarder faire pipi sans aucune honte quand quand il la surveille SPOILERS j'ai aussi aimé le fait que Pestilence soit vierge et pur dans son corps et dans ses sentiments; et du coup, quand il va comprendre qu'il s'attache et tombe peu à peu amoureux de Sara, une simple humaine, on voit le désir qui commence à arriver dans ses yeux et sa confusion de ne pas succomber à cette humaine qu'il dit détester et qu'il dit vouloir faire souffrir au maximum - il ne faut pas oublier qu'il l'a traînée par terre avec son cheval quand elle était attachée au bout d'une corde...Ce qui l'a vraiment fait souffrir très fortement il l'a blessée très durement. Et même si l'a soignée parce qu'il s'est rendu compte que Sara avait un corps fragile d'humaine, et qu'elle ne peut pas se régénérer comme lui, au début Pestilence est un peu comme un enfant impitoyable et implacable qui joue avec Sara comme comme si elle était un petit insecte à qui il pourrait arracher les ailes et les pattes petit à petit. J'ai aimé ce côté naïf de Pestilence et du coup quand il tombe amoureux de Sara, quand ils s'embrassent, ses réactions et évidemment quand ils couchent ensemble et le fait que lui, veut l'épouser car il la considère comme sa promise et qu' l'il aime d'un amour absolu. Il va même être jaloux par rapport aux relations passées de Sara puisque elle est une humaine moderne qui a déjà connu des hommes avant lui. J'aime ce décalage de mentalité entre cette jeune humaine du 21e siècle et ce personnage mythique de la Bible. évidemment j'aime aussi le fait que Pestilence va renoncer à sa tâche meurtrière qu'il va retirer la maladie de la Terre par amour pour Sara...


2#-Les personnages secondaires : SPOILERS Les personnages que vont rencontrer Sara et Pestilence au cours de leur voyage sont vraiment très intéressants, que ce soit le couple de personnes âgées qui a un comportement tellement empathique car ces deux personnes attendent la mort tranquillement. Ils sont heureux de rencontrer Pestilence malgré le fait que les médias, partout dans le monde, le considèrent comme un dieu destructeur, un fléau, mais eux sont heureux de rencontrer un personnage biblique, un personnage mythique et ils n'hésitent pas à lui poser des questions car ils savent aussi qu'ils vont mourir puisque ils sont été en son contact mais ils s'en fichent parce qu'ils sont âgés. Ils sont plutôt contents de pouvoir mourir ensemble. Ces deux personnages font vraiment réfléchir sur le sens de la vie et de l'amour et je pense que ce sont eux qui ont sans doute beaucoup influencé les pensées de Pestilence et le fait qu'il réalise que tous les humains ne sont pas des cafards à exterminer et qu'il y a des gens qui sont biens et qui aiment la vie en respectant les autres.  La mort des enfants que vont croiser Pestilence et Sara a été très dure à lire mais c'est normal puisque c'est la mort d'enfants...Heureusement, on peut dire qu'ils sont morts avec leurs parents, ils ne sont pas morts tout seul...Mais ça reste la mort d'enfant et c'est vraiment un passage très poignant et très marquant. Et puis il y a tous ces humains aussi qui veulent tuer Pestilence ( à juste raison) et qui pensent que Sara est “sa pute”. Ils veulent lui faire du mal à elle aussi évidemment.....Et enfin, il y a aussi le cheval de Pestilence. Je le considère comme un personnage secondaire à part entière, il a un rôle assez important et c'est vraiment bien la façon dont Sara va se comporter avec lui....Déjà lui donner un prénom, ce que n'avait pas fait Pestilence...D'ailleurs Pestilence, lui aussi, finalement, finira par se créer son propre prénom à la fin du livre quand il va renoncer à son rôle de cavalier de l'Apocalypse. Ah oui ! Et puis nous avons aussi un petit aperçu de Mort, l’un des 3 frères cavaliers, Sara est à un moment sur le point de mourir et nous voyons que Mort est intrigué par le fait que cette humaine ait réussi à imposer des sentiments amoureux dans le cœur de son frère Pestilence..Du coup j'ai vraiment hâte de lire le tome qui sera consacré à Mort !

Ce que je n'ai pas aimé dans le livre :
La conclusion peut-être un peu trop rapide : SPOILERS  En effet, vers la fin du livre, Sara décide de quitter Pestilence parce qu'elle pense qu'il continue à déverser sa maladie à travers les villes et qu'elle ne peut plus le supporter . Elle a essayé de le changer par amour sans y arriver, et va donc partir retrouver sa famille....Et c'est seulement quelque temps plus tard qu'elle va réaliser que Pestilence a tout arrêté sa funeste tâche de destruction des humains. Quelque mois plus tard, quand Pestilence va sonner à sa porte, ils vont se réconcilier et il va à la reconquérir. Il va devenir en quelque sorte un humain "ordinaire" et va choisir de s'appeler Victor. Mais Pestilence reste toujours de nature immortelle alors comment cela va se passer dans les prochaines années quand Sara va vieillir alors que lui, il va rester toujours ce magnifique jeune homme au long cheveux blonds ?  Et "Victor" comment va-t-il être présenté à la famille de Sara puisque ils ont tous vu - a priori - à quoi ressemblait Pestilence puisqu'il a été filmé par les médias ? Du coup oui, je trouve que cette partie du livre est un peu incohérente, voire bâclée....J'aurais voulu avoir plus d'explications sur la manière dont il va s'adapter dans la société moderne (car il n'a pas de carte d'identité etc)...En plus, à la fin du livre, on apprend qu'il y a un nouveau saut dans le temps de 5 ans supplémentaires puisque Sara et "Pestilence/Victor" vivent ensemble et Victor va prévenir Sara que Guerre, son frère, se réveille donc Sara a 5 ans de plus à la fin du livre....Alors certes, elle était jeune au début du récit mais le problème du vieillissement de l'héroïne me gêne un peu ou alors Pestilence a le pouvoir de se laisser vieillir avec elle, ou ils trouveront un moyen pour qu'elle devienne immortelle (peut-être avec l'aide de Mort ??)... Ce genre de problème est récurrent dans les romances fantastiques où l'un des personnages est humain et l'autre est immortel (vampires, divinités etc...) et parfois certains auteurs sont un peu légers sur les conséquences "biologiques" de ce genre d'unions....

Quelques extraits du livre :

"Je me tourne vers le cavalier.
— Ne devrions-nous pas parler d’hier soir ? Sa mâchoire se serre. Une seconde passe. Puis deux, trois, quatre…
— Qu’y a-t-il à dire, humaine ? Ah. Les limites ont donc été redéfinies ce matin. À la lumière impitoyable du jour, je suis une fois de plus l’ennemie jurée de Pestilence, et lui le mien. Je le dévisage un instant, puis soupire. Je ne sais pas ce que j’espérais, mais pas ça, manifestement. Je commence à me tourner vers Trixie quand Pestilence me saisit par la taille. Mon imagination débridée s’enflamme et le fichu papillonnement d’anges s’invite dans mon ventre. Il ne veut pas non plus qu’on en reste là ? Au lieu de m’enlacer toutefois, il me hisse sur sa monture et me rejoint quelques secondes plus tard. Les battements de mon cœur, qui s’étaient emballés, se calment aussitôt. Qu’est-ce que ça peut me faire ? Qu’ils aillent se faire voir, lui et cette douce faiblesse que j’éprouve pour lui. Je n’arrive pas à croire que j’ai eu l’audace d’avoir pitié de lui et de ses blessures hier, comme s’il était la victime et non le bourreau".

"— En ce qui concerne le genre, poursuit-il, seul un faible esprit humain pourrait imaginer un être supérieur, puis avoir l’audace de le façonner à son image et de lui donner un sexe. Dieu n’est ni homme ni femme. Il est autre.
— Alors pourquoi utilises-tu des pronoms masculins ?
— Parce que tu le fais. Je lui jette un regard interrogateur.
— Comment ai-je appris l’anglais ? Ou à manier un arc et des flèches ? Pourquoi suis-je ainsi vêtu d’un pantalon et d’un plastron ? Pourquoi ai-je l’air humain ? À l’instar de Dieu, j’ai été transformé en un être que vous pouvez appréhender. Mais tout ceci, ajoute-t-il en désignant son corps, ce n’est pas ce que je suis vraiment.
— Non ? Cette vérité a du mal à passer.
— Je suis Pestilence, Sara, dit-il doucement. Je ne suis pas un homme. Je possède un corps, une voix et une conscience, mais ce n’est pas pour mon propre bénéfice. C’est pour le tien. Je ne vais pas mentir, cette conversation est sans conteste la plus bizarre que j’aie jamais eue.
— Donc... (Je veux boucler la boucle.) Dieu n’est pas un homme. Il incline la tête. — Tu as l’air surprise. Ah bon ? Je me tortille, mal à l’aise.
— Surprise ? Non. C’est juste que...
— Quoi ? insiste-t-il comme je n’achève pas ma phrase. Pour une fois, il semble prêt à s’ouvrir un peu à moi.
— Je ne sais pas… (Je mets le feu à l’extrémité de mon bâton.) Est-Il chrétien ? Après tout, les Quatre Cavaliers sont mentionnés dans la Bible. L’expression de Pestilence se fait hautaine.
— Ah, vous les humains, si épris de noms et d’étiquettes. Dieu n’est pas chrétien, ni juif, ni musulman, ni bouddhiste, ni d’aucune autre confession religieuse. Dieu est Dieu. Tu parles d’une réponse qui n’apaisera personne".

"— Tu as éveillé en moi des sensations inconnues, poursuit-il. Et maintenant que j’en ai conscience, je ne peux ignorer leur existence. Je crains de devenir... comme toi. Humain et plein d’envies. J’ai besoin que ce désir s’en aille. — Désir ? répété-je en m’étranglant sur le mot.
— Ne me dis pas que je me trompe là-dessus aussi, rétorque-t-il amèrement. L’amour, la luxure, le désir, tu ne peux pas remodeler mes sentiments. Je connais mon cœur, Sara, même s’il t’est étranger. Dans quoi me suis-je fourrée ?
— Que veux-tu de moi alors ?
— Rien ! Tout ! Merde. (Dans sa bouche, le gros mot sonne comme un blasphème.) C’est tellement confus. (Je suis sur le point de parler quand il me coupe.) Je veux à nouveau goûter tes lèvres, te tenir dans mes bras comme je l’ai fait dans la tente. Je ne comprends pas pourquoi je désire ces choses, mais cela ne change rien. Je les veux, c’est tout. Je rougis. Est-ce mal de se sentir flattée alors que Pestilence est en pleine crise existentielle ? Non ? Parfait.
— L’amour, l’affection, la compassion sont les rares qualités rédemptrices de ton espèce, poursuit-il. Et maintenant, je suis tenté par elles ; je suis déchiré en deux. Cette situation dont on veut ardemment sortir sans trouver d’issue ? Je la vis là, à cet instant, sur le dos de Trixie Skillz en écoutant Pestilence me parler de ses sentiments.
— Je sens que tu t’éloignes de moi. Plus j’attends de toi, plus tu es réticente à t’ouvrir à moi. Et je ne sais pas quoi faire. Moi, si.
— Arrête de répandre la peste. Il rit sans humour.
— Je ne peux m’empêcher d’être ce que je suis, pas plus que tu ne peux être quelqu’un d’autre que toi-même. Est-ce vrai, cependant ? Il m’a épargnée, ce qui signifie qu’il a au moins un tout petit peu de contrôle sur la maladie.
— Nous sommes enfermés dans ces rôles, toi et moi… et je ne sais pas quoi faire de cette souffrance".

"— Qu’est-ce qu’on fait là ?
— Sara, tu t’es donnée à moi, entièrement et complètement. Je veux te montrer mon engagement. Je grimace en me demandant où il veut en venir. Il me faut un temps ridiculement long pour faire le lien. Et là… Il veut… Il veut m’épouser ?! Après hier soir ?! Putain de merde. OK, je suis un bon coup, mais pas à ce point ! Je le regarde par-dessus mon épaule.
— Est-ce que tu me demandes en mariage par pitié ? Il m’observe, abasourdi.
— Je ne te suis pas. Je soupire et fais de nouveau face à l’église. Je doute qu’il y ait un homme de Dieu à l’intérieur pour superviser la cérémonie... Mais pourquoi je pense à ça ? — Je ne veux pas t’épouser. Silence assourdissant.
— Pourquoi pas ? (Pestilence a l’air offensé.) Tu as honte de moi ?
— Hein ? (Il m’a perdue là. Je me tourne vers lui.) Tu sais qu’il est rare que les gens se… Se marient pour si peu. Sauf que beaucoup le font… Et ils se connaissent parfois moins bien que Pestilence et moi, et pour des raisons souvent moins nobles que « On a couché ensemble, tu es à moi désormais ». Mais moi, Sara Burns, ai besoin d’un peu plus de motivation avant de me marier avec un foutu Cavalier de l’Apocalypse.
— Pourquoi veux-tu m’épouser ? Je n’aurais jamais cru avoir un jour cette conversation.
— Tu t’es livrée à moi, comme je me suis livré à toi. Tu es tout entière à moi, par l’esprit, l’âme et la chair. Oula… J’ai manifestement affaire à un messager de l’Ancien Testament. Pestilence s’attend probablement à ce que mon père lui cède aussi deux vaches et quatre chèvres.
— Parce que je suis la première femme à avoir écarté les cuisses pour toi, tu veux me mettre la bague au doigt ? dis-je pour m’assurer d’avoir bien compris la situation.
— N’en parle pas comme ça.
— C’est l’expression « écarter les cuisses » qui te gêne ? (Je regarde toujours l’église avec dégoût.) Pourquoi ?
— C’est obscène, et ce… ce truc que nous avons fait hier soir ne l’était pas.
— Le terme que tu cherches, c’est faire l’amour.
— Faire l’amour, répète-t-il avec contentement.
— Pestilence, je suis navrée d’éclater ta bulle, mais on n’a pas fait l’amour hier soir. On a baisé comme des bêtes. Menteuse ! Je n’ai jamais eu d’expérience aussi intime en matière de sexe… mais il n’a pas besoin de le savoir. L’expression de Pestilence se fait orageuse, et il penche la tête, suspicieux.
— Tu l’as déjà fait ?
— Quoi donc ? dis-je en feignant de ne pas comprendre.
— L’amour. Tu l’as déjà fait avec un autre ?
— Euh... Non. Pas vraiment.
— Et baiser ? demande-t-il encore avec une moue de dégoût. Pourquoi ai-je l’impression de jouer avec une grenade ? Oh ! Sans doute parce que je dois parler de mes ex seulement quelques heures après avoir pris la virginité de Pestilence. Mon Dieu, mais quelle vie merdique ! Oups. La dernière fois que j’ai prononcé Son nom, ça m’a attiré beaucoup d’ennuis.
— Ouiii..., dis-je à contrecœur. L’humeur de Pestilence empire encore.
— Évidemment. Que j’attende plus de toi ne pouvait que venir de mon idéalisme maudit.
— Continue sur ce ton et je te flanque par terre. Il éclate de rire".



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