Les Editions Castelmore (2018)
320 pages
Synopsis :
Après le désastre au lycée, Chloé et Thomas sont en probation. Quant à David, il rejoint leur classe sous l’ordre de Mickael afin de les protéger – ou de les surveiller. Maintenant qu’elle connaît sa condition, Chloé refuse se lamenter. Elle compte retrouver sa vie d’avant par n’importe quel moyen, y compris les rituels les plus anciens et les plus dangereux que Thomas peut dénicher.Mais d’où viennent les monstres qui ne cessent de l’agresser ? Des Failles, de ses expériences… ou d’un traître bien plus proche ? En insistant, Chloé risque de remettre en cause l’essence même de la Magie.
Mon avis général
Après le coup de théâtre à la fin du premier tome, c'est avec avidité et impatience que je me suis lancée dans ce 2ème opus des aventures de Chloé, notre lycéenne un peu "tank" et escrimeuse hors pair.
La plume de l'auteur français Olivier Gay est toujours aussi fluide (on a franchement l'impression d'être dans un film, de visualiser chaque scène) et addictive. Nous en découvrons un peu plus sur l'univers des mages, leur fonctionnement interne et la constatation de la toute puissance de Mickaël, le vieux patriarche qui règne sur les autres mages grâce à la peur qu’il leur inspire….
Nous apprenons aussi quels sont les enjeux vis à vis de la "survie" de Chloé dans ce nouvel univers qu'elle vient de découvrir il y a quelques jours à peine. Heureusement, notre escrimeuse peut toujours compter sur le soutien et l'humour pince-sans-rire de Thomas, toujours prêt à sortir une petite blague même à des moments critiques, voire très critiques.....
Il semble se dessiner un triangle amoureux, voire un carré, je ne sais pas encore dans quel sens va nous amener l'auteur vis à vis de cela. En même temps, la romance n'est pas vraiment au centre de l'intrigue, c'est plutôt l'aventure et le fantastique, avec les goules, ces créatures "étranges" qui veulent tuer les mages et qui vont donner du fil à retordre à notre héroïne qui est la "mousquetaire" de Thomas le mage, ne l'oublions pas ! La fin de ce 2ème tome nous laisse présager un troisième tome dépaysant et nous devrions en apprendre encore plus au sujet des Goules et pourquoi ils veulent absolument tuer les mages….
Ce que j'ai aimé dans ce livre
1-L'humour hyper présent, les blagues, les petites vannes entre Chloé et Thomas, du vrai bonheur !!!! Sans parler des petites références à la culture populaire. On voit bien qu’Olivier Gay a été un gamin des années 80 (et un ado des années 90, du coup…).
2-Le charme mystérieux de David. Il est normal que Chloé « craque » pour lui secrètement. Et le plus drôle dans cette affaire, c’est que Thomas peut ressentir les émotions de Chloé puisqu’ils sont liés l’un à l’autre….Je vous laisse imaginer les moments embarrassants que peut donc vivre notre héroïne….
3-Le côté tête à claque de Cassandre, qui permet de faire sortir Chloé de ses gonds et nous fait assister à des moments épiques entre ces deux demoiselles….
4-Les deux copines de Chloé, Nour et Célia, qui sont à fond dans le couple "Chloé x Thomas" sans savoir ce qui en est vraiment de la relation de ces deux-là, ce qui amène à certains quiproquos, voire moments très embarrassants (pour Chloé) mais très drôles à lire, pour nous lecteurs.
5-Le côté sombre de Mickael et des autres mages adultes, qui ne vont pas aider Chloé et Thomas dans leur "quête". J’ai l’impression que l’auteur Olivier Gay, n’aime pas trop les adultes (même s’il en est un lui aussi, après tout, il est né en 1979, nous avons seulement un an de différence lui et moi ! hé !). Dans son autre saga « magique » « Le noir est ma couleur », les adultes étaient antipathiques eux aussi….
6-Les combats et la force de Chloé à la "Buffy". Evidemment, je suis de la même génération que l’auteur (je suis née en 1978) et donc nous avons les mêmes références culturelles….Je ne veux pas croire que l’auteur n’ait jamais pensé à Buffy quand il a décrit les combats de Chloé contre les goules….
Ce que je n'ai pas aimé dans ce livre
-RAS
Citations à retenir
« Quelques jours auparavant, j’étais encore une lycéenne classique – enfin, aussi classique que possible compte tenu de mon mètre quatre-vingt-trois. J’avais une mère démissionnaire qui préférait passer son temps avec des hommes rencontrés sur Internet, un père démissionnaire depuis qu’il avait emménagé avec sa nouvelle compagne, des amies pour qui j’aurais tout donné, bref, la routine. Les garçons à l’école m’appelaient le Tank et évitaient soigneusement de me croiser, mais ils ne m’intéressaient pas plus que ça, alors je ne perdais pas grand-chose. Et puis j’avais une passion dévorante : l’escrime. J’étais même sélectionnée pour les championnats régionaux ».
« — Parfait, fit-il en se tournant vers le juge. Ethan, tu peux continuer. Il s’appelait Ethan. Très bien. C’était important de retenir son nom, il serait le second de ma liste à la Arya Stark ».
« Elle discutait ? répéta Mickael. Qu’est-ce qu’elle vous a raconté ? Je pouvais me tromper, mais il me sembla apercevoir une étincelle fugace au fond de ses prunelles, une étincelle… de peur. C’était impossible, bien sûr. Aucun danger ne l’impressionne, les coups durs il les affectionne, Super Mickael ne craint personne ».
« — J’aime beaucoup David, mais on ne doit pas le mettre au courant de nos recherches sur Sylvain Ledrapier, soufflai-je à Thomas en profitant de l’éloignement du Chevalier.
— Oui, David est adorable, confirma le mage avec l’ombre d’un sourire. Quoi ? Quoi ? Il avait vu quelque chose cette nuit ? Non, je devenais parano… ».
« Je m’engouffrai dans le lycée, Thomas sur mes talons, et me dirigeai vers ma classe.
— Décidément, vous ne vous quittez plus, murmura Nour, envieuse, lorsque je pris place à côté d’elle.
— Puisque je te dis qu’il ne s’est rien passé… Je me penchai pour sortir ma trousse, et ÉVIDEMMENT la boîte de préservatifs était placée bien en évidence sur le dessus de mon sac, là où je l’avais lancée. Nour émit un drôle de bruit de gorge et fit mine de se passionner pour le contenu de son cahier.
— Un cadeau de ma mère, pour me prouver qu’elle tient à moi, marmonnai-je.
— Drôle de manière de montrer son affection. La mienne, elle se contente de me laisser regarder la télé tard le soir… ».
« Trop d’événements. Trop de tout. Trop vite. J’avais envie d’appuyer sur le bouton pause, comme lorsque j’avais visionné un tuto sur le Bullet Journal sur YouTube et que je voulais prendre le temps de différencier les symboles ».
« Il finit de positionner tous les éléments, puis m’envoya sans prévenir de l’eau en pleine figure.
— Hé, protestai-je. Tu m’as giclé sur le visage ! Enfin, je veux dire… Il cligna des yeux, partit dans un grand éclat de rire, mais recouvra rapidement son sérieux. Je ne l’avais jamais vu aussi concentré. En temps normal, il ne m’aurait pas laissée m’en sortir si facilement après une telle phrase.
— Tends la main, ordonna-t-il ».
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