Les Editions J'ai Lu (2017)
510 pages
Synopsis :
« Je m’étais juré que, s’il ne devait y en avoir qu’une parmi toutes les autres, ce serait elle. Et cependant, ce jour-là… » Depuis des années, Louis et Emma se côtoient sans vraiment se connaître. Au lycée, au centre équestre, et même à la fac, il est ce garçon populaire, star des concours et de sa promo, pour qui toutes les filles craquent en dépit de son arrogance. Timide et réservée, Emma, elle, n’a qu’un objectif : passer inaperçue. Leurs rapports se résument donc à une ignorance cordiale jusqu’au jour où Louis décide d’humilier publiquement la jeune femme. Mais un tragique accident va remettre les compteurs à zéro. Après avoir mordu la poussière, Louis se heurte à une solitude cruelle et inattendue, qui lui montre la réalité sous un tout autre jour. Emma sera-t-elle prête, elle aussi, à reconsidérer son jugement pour l’aider à se relever.
"Je m’étais juré que je ne l’abîmerais pas. Que, s’il ne devait y en avoir qu’une parmi toutes les autres, ce serait elle. J’avais mentalement collé un panneau « sens interdit » au-dessus de sa tête. Et cependant, ce jour-là, j’ai écorché le fin vernis à grands coups de griffes féroces. J’ai fait ce que je sais faire de mieux, je l’ai blessée. J’ai frappé exactement là où je présageais que ça ferait le plus mal, et j’ai retourné aussi méchamment que possible le couteau dans la plaie. Parce que… eh bien, parce que je suis ainsi. Être cruel, c’est mon truc. Je ne sais pas être autrement. C’est peut-être la seule chose qui m’appartienne vraiment, que rien ne peut m’enlever, alors soyons clairs : je ne veux pas être autrement. Même après tout ce qui s’est passé, je ne changerai pas. Jamais".
C'est le premier livre que je lis de l'auteure française Georgia Caldera même si j'ai beaucoup entendu parler de ses autres oeuvres. Je dois dire que j'ai beaucoup aimé son style, sa manière d'amener ses personnages à admettre leurs sentiments.
Nous sommes ici dans une romance New adult mettant en scène deux étudiants d'à peine 20 ans (notre héroïne a seulement 19 ans et ne connait rien à l'amour à cause de diverses raisons) qui habitent à Tours (comme l'auteure). Le récit se déroule sur plusieurs mois, allant de septembre à février, même si finalement, entre ces deux mois, il ne s'est pas passé grand chose dans la mesure où notre héros était à l'hôpital la plupart du temps à cause de son accident (je ne spoile pas, c'est indiqué dans le synopsis ! dis-donc !).
Alors que vous dire de ma lecture ? Après un début en fanfare, je dois dire que le dernier tiers m'a été un peu moins agréable à lire, principalement à cause de l'attitude de certains des personnages, notamment notre héroïne qui tergiverse un peu trop à mon goût et il y a aussi le comportement de l'entourage de Louis qui m'a fait grincer des dents....
La question maintenant est : Vais-je lire la suite de ce livre, car il y a un 2ème tome, vui vui vui....(qui n'est pas encore édité au moment où j'écris cette chronique).
"C’était de la détresse, ce truc en plus qui brillait au fond des prunelles de Louis, cette faible lueur qu’elle n’avait su définir. Une immense et profonde détresse… À présent, elle la discernait. Bien cachée, sous une énorme couche de dureté, d’animosité et d’aigreur. Louis était ce qu’il était, il n’y avait pas à revenir sur ce point. Emma le haïssait pour d’excellentes raisons. Pour autant, l’idée qu’il veuille mettre fin à ses jours ne la laissait pas indifférente, loin de là. Elle n’aurait souhaité un tel tourment, une si grande souffrance morale à personne, cela allait de soi. Pas même à son pire ennemi – statut que possédait d’ailleurs peut-être Louis, elle n’avait pas encore tranché la question. Mais en vérité, cet aveu ne la choquait pas seulement, il l’ébranlait complètement…".
Oui, très probablement, car mine de rien, je me suis attachée à l'histoire, et surtout à Louis qui est le genre de personnage que j'affectionne tout particulièrement avec un côté méchant et impitoyable au début et qui finit par changer par amour.....Du coup, oui, j'ai quand même bien envie de connaître la suite même si je me dis qu'un one-shot pour cette romance aurait pu être pas mal.....
"Était-il possible de mourir de honte – mourir au sens propre, s’entend ? Parce que là, tout de suite, elle avait la très nette impression que c’était ce qui lui arrivait. Elle serait peut-être la première de toute l’histoire de l’humanité, mais l’humiliation était si colossale… Qui pouvait se remettre d’un truc pareil ?".
Ce que j'ai aimé dans ce livre :
1#-Louis : Notre héros masculin porte tout le récit sur ses belles épaules musclées et suscite le principal intérêt que j'ai pu avoir pour ce livre. Il est très complexe dans son raisonnement mais finalement, après avoir gratté le vernis, nous comprenons pourquoi il agissait de telle manière et pourquoi il change après son accident. J'ai aimé la manière dont le "nouveau" Louis a courtisé Emma et j'ai aussi adoré ses moments d'hésitation et de honte face à ses actes passés qui étaient vraiment ignobles (en effet, son comportement vis à vis de autres, notamment des filles était vraiment déplorable !!!). Et il ne faut pas oublier la manière objecte dont il a humilié Emma avant son accident....On peut comprendre la jeune fille qui a des réticences à croire aux "belles" paroles de Louis.....Difficile de faire abstraction de sa réputation de séducteur impitoyable et sans coeur et évidemment, Emma ne souhaite pas être sa prochaine victime surtout qu'il l'a déjà sévèrement souillée, comme dirait le youtubeur Math se fait des films ! Maintenant, c'est au tour de Louis de sortir les rames !....En tout cas, j'espère que l'auteure nous en dira un peu plus sur son passé dans le prochain tome, notamment les circonstances du décès de ses parents quand il avait 8 ans....
"Louis Deschaney, le tombeur de ces dames. Ou l’enfoiré de service, c’était selon… S’il y avait eu une star au lycée, ç’avait été lui. S’il y avait une star à la fac, c’était également lui. Au centre équestre, encore et toujours lui, incontestablement – ses innombrables victoires en compétition en plus du reste lui octroyaient presque un statut de demi-dieu ici".
"Ici, au centre équestre, on ne parlait plus de lui comme d’une star, ni même comme d’une victime, mais plutôt comme d’un criminel. Celui qui avait poussé son cheval à outrance et l’avait tué à cause d’un excès de fierté conjugué à une forte dose d’inconscience. La mort de Thanos avait bouleversé tout le monde. Louis en était l’unique responsable, et son absence prolongée ne participait guère à atténuer la rancœur à son égard. Bien sûr, c’était négliger le rôle d’Édouard dans l’affaire, oublier les encouragements des autres cavaliers, avides de spectaculaire. Emma n’avait pas vraiment d’avis sur la question. Elle n’avait pas voulu y réfléchir. Son aversion pour Louis restait inchangée, et ça aurait été très facile pour elle de se rallier à l’opinion générale. Mais justement, n’aurait-ce pas été un peu trop commode".
2#-Le message de l'auteure sur les complexes physiques des filles : En effet, même si actuellement, la mode est à la minceur (et au jeunisme....Enfin surtout dans les magazines et sur les podiums de mode), il ne faut pas oublier que tous les hommes ne sont pas des photographes ou des créateurs de mode (qui, sont, il faut le rappeler majoritairement homosexuels) et du coup, oui, dans la plus grande majorité des cas, les hommes hétérosexuels aiment les femmes avec des formes et non les femmes qui ont les os qui ressortent et qui ont le développement physique d'une gamine de 14 ans (il suffit de regarder les clips de rap ou de r'n'b, les filles qui y sont toujours à moitié nues - c'est un autre débat - et qui ont un sacré popotin et ne font pas un 85 A, loin de là !). Du coup, il n'est pas étonnant que Louis soit touché par le physique d'Emma, qui a tout ce qu'il faut, là où il faut, avec un peu de rab sur les boobs et les hanches (pour le plus grand plaisir de Louis), mais qui a - surtout - un très beau visage avec de très beaux yeux et de très cheveux. Malgré tout, la jeune fille est hyper complexée ce qui est fort dommage (nous en connaîtrons sans doute la raison dans le prochain tome....je soupçonne un truc par rapport à sa mère ou le drame familiale qui s'est produit dans l'enfance d'Emma...). En même temps, quelle fille aime son physique à 100% dans la société où nous vivons actuellement ?.....
3#-La relation attirance/répulsion : Hé hé hé ! Bien évidemment, mon coeur de midinette a frémi en voyant Louis, à qui la vie réussissait en tout points, toucher un jour le fond et finalement, réaliser que la vie c'était autre chose que les actes insensés et égoïstes d'un jeune homme de 20 ans (qui ont eu des conséquences lourdes, notamment vis à vis de son cheval), et finalement, la seule personne qui lui tend la main, qui va le faire mûrir et ouvrir son coeur n'est autre que la jeune fille dont il s'était cruellement moqué quelques temps plus tôt.....Une fois que Louis va réaliser qu'Emma lui est indispensable, il va devenir très touchant et très protecteur vis à vis d'elle, même si parfois, ses actes impulsifs vont lui jouer des tours. L'auteure a très bien su amener l'histoire d'amour entre nos deux personnages. D'une manière douce et par étapes. Car même si Louis a l'habitude de "baiser" avec des filles, il n'est jamais tombé amoureux et du coup, un simple contact de la peau d'Emma va le faire frémir (et elle aussi, évidemment)....C'était mignon tout plein, très romantique....Bref, c'était parfait sur ce point-là ! En même temps, vu le genre de personnes dont s'entourait Louis avant son accident et l'attitude plus que discutable de sa tante, son unique famille, on peut comprendre qu'il ait craqué pour Emma qui n'est que gentillesse et douceur et qui est donc tout ce qui lui manquait depuis la mort de ses parents quand il était enfant....(et en plus, elle a des gros boobs, la coquine !).
"— Foutez-nous la paix ! leur ordonna Anne d’un ton indigné. Mais Louis l’ignora et fit avancer de quelques pas son cheval à la robe sombre, se rapprochant ainsi d’Emma. L’animal piaffait de nervosité, mais son cavalier n’en avait cure, il savait qu’il le maîtrisait parfaitement, en toutes circonstances.
— Maintenant que j’y pense, ajouta Louis avec une désinvolture regorgeant d’ironie, tu n’avais pas un petit surnom à l’époque du collège ? Mince, j’ai oublié… Dommage, personne ici n’est au courant de ça, je crois. Ah, si, ça me revient ! La baleine ! Oui, il me semble que c’est ça. Je me trompe ou pas ? Emma resta muette, paralysée, incapable de réagir. Elle imagina la terre s’ouvrir sous ses pieds pour l’engloutir. Elle aurait tellement aimé pouvoir disparaître en cet instant… Ce mot, elle l’avait souvent entendu. Beaucoup, beaucoup trop souvent. Quelques mois après son entrée en 5e , Emma s’était mise à prendre du poids de façon alarmante à la suite du décès de sa sœur aînée. C’était à ce moment-là que les autres élèves de sa classe avaient commencé à l’appeler ainsi. Au lycée, ce type de moqueries s’était heureusement fortement atténué. Mais visiblement, Emma n’en avait pas tout à fait terminé avec ça…
— C’est bon, arrête, le somma Erik, le palefrenier du centre équestre – lequel faisait à l’occasion partie du cercle de Louis –, tandis qu’Édouard ricanait toujours à ses côtés.
— Espèce de connard ! lança furieusement Anne, alors qu’Emma n’arrivait toujours pas à lever les yeux ni à s’extraire de la torpeur étrange qui s’était emparée d’elle. Elle aurait dû sourire. D’habitude, c’était ce qu’elle faisait dans ce genre de situation. Juste pour montrer que la méchanceté des autres ne l’atteignait pas, même si ce n’était pas vrai. Mince, pourquoi cette fois n’y arrivait-elle pas ?! Louis pouffa de rire, se fichant royalement du malaise qu’il venait de créer, manifestement très satisfait de sa dernière sortie. Puis il fit brusquement pivoter sa monture et la lança aussitôt au grand galop sur le sentier. Il doubla le reste du groupe de cavaliers à toute allure, les rasant de près, sans se préoccuper d’effrayer les autres chevaux au passage. Un sourire narquois aux lèvres, Édouard l’imita et partit en trombe pour rejoindre son ami. Erik, quant à lui, s’éloigna lentement. Emma relevait à peine le nez lorsqu’elle croisa le regard de ce dernier, qui s’était retourné pour l’observer d’un air désolé.
— On m’avait dit que ce type était un salaud de première, mais j’étais loin de me douter à quel point c’était vrai, s’insurgea Anne tandis qu’Emma tentait par tous les moyens de se ressaisir. Sérieux, c’est quoi, son problème ? Il est malade, franchement ! Pourquoi il s’en prend à toi tout à coup ? C’est n’importe quoi !".
"— Je regrette, je ne peux pas…
— Mais si, voyons, s’entêta Gloria, la tirant plus vigoureusement jusqu’aux stalles. Où un jeune homme aux cheveux châtains mi-longs et ondulés attendait, les mains dans les poches et le nez vers le sol. Debout, adossé contre un mur, il portait un blouson de cuir brun, une écharpe de laine noire nouée autour du cou et un jean sombre. À ses côtés était posée une paire de béquilles. Louis… Il leva la tête à leur arrivée, puis se détourna aussitôt, l’air foncièrement indigné.
— La fille qui s’occupe des enfants, vraiment ? grinça-t-il d’un ton regorgeant d’ironie et de mépris.
— Elle s’appelle Emma, rappela placidement Gloria. Louis examina sa tante, arqua un sourcil blasé et maugréa :
— Je sais comment elle s’appelle, merci. Emma aurait aimé se racler la gorge ou dire quelque chose, juste pour qu’ils arrêtent de parler d’elle comme si elle n’était pas là. Mais elle en était tout bonnement incapable. Elle était captivée – malgré elle –, fascinée par cet homme étrange qui se tenait devant elle. Louis était si différent… À l’évidence, il avait beaucoup maigri. Ses traits étaient plus creux, plus marqués également. Ses cheveux avaient tellement poussé qu’ils encadraient son visage, tombant de façon totalement anarchique devant ses grands yeux bleus au reflet inquiétant, aussi las qu’abattu. Une courte barbe assombrissait sa mâchoire, achevant de lui conférer cette allure sauvage et farouche, qu’elle ne lui avait jamais connue. Mon Dieu, mais comment Louis faisait-il pour être toujours aussi séduisant ?! Non, il l’était plus encore ainsi, parce que quelque chose en lui avait changé. Quelque chose d’impalpable, qui ne relevait pas uniquement de la simple apparence physique… Bon sang, Emma, reprends-toi ! Tu ne peux pas, non, tu ne dois pas penser ça d’un type pareil. Tu n’en as pas le droit !".
"— C’est curieux, hasarda-t-elle, suivant ses réflexions à mesure qu’elles lui venaient. De tout faire pour être adulé en façade et, en même temps, de s’employer avec tant d’acharnement et de talent à inspirer la haine et le dégoût de celles qui ont eu le malheur de t’accorder un tant soit peu de confiance et d’intérêt. Je ne sais pas ce qui te motive à te comporter de cette façon, mais pour ce que ça vaut vu de ma lointaine fenêtre, sache que je te plains. Elle repoussa sa chaise, se leva et reprit, emportée par un élan aussi singulier qu’inattendu :
— Cela dit, et même si je suis certaine que tu n’en as que faire, ne confonds pas tout, ça ne signifie pas que je n’éprouve ni mépris ni aversion pour toi. Au club, je fais mon boulot, mais ici, c’est différent, je ne te dois rien, Louis. Aujourd’hui, tu m’as prise par surprise, mais ne t’avise pas de revenir réclamer mon aide pour porter ton plateau ou quoi que ce soit de ce genre, parce que je ne le ferai pas. Je suis tout sauf ton alliée, que ce soit clair. Pour une fois, elle s’était exprimée correctement. Sans bafouiller ni chercher ses mots. Pour une fois, elle avait réussi à dire ce qu’elle avait sur le cœur… Louis cilla, comme si – si improbable que ce fût – ses propos avaient eu le pouvoir de l’atteindre. Il se mit à fixer le vide en face de lui.
— Je le sais, en convint-il, un sillon de farouche mécontentement marquant l’espace entre ses sourcils, avant d’ajouter un ton plus bas : Mais, que tu le veuilles ou non, tu es malgré tout ce qui y ressemble le plus. Emma ramassa son propre plateau et lui tourna le dos, mettant un terme à cette conversation sans queue ni tête, cherchant une autre table où s’installer. Elle savait que ses joues étaient rouges de colère, sentait les regards des autres tournés vers elle. Mais, très bizarrement, elle était trop furieuse pour s’en soucier outre mesure".
4#-L'univers équestre : Quelle bonne idée de la part de l'auteure d'avoir inclus un centre équestre dans son récit puisque c'est justement cette passion du cheval qui va réunir nos deux héros (enfin, qui va les forcer à se rapprocher par l'entremise de la tante de Louis, qui est la propriétaire du centre équestre dont Emma est l'employée pour payer ses études). La thérapie par l'animal est implicitement évoquée dans ce livre, avec la rééducation de Louis. Nous avons aussi droit à LA scène tragique causée par la bêtise et l'orgueil de l'ancien Louis qui va être lourde de conséquences et qui va sans doute faire frémir tous les amoureux des cheveux qui vont lire ce récit...J'ai beaucoup aimé ces passages au Centre équestre (sauf quand Gloria était présente....) et pour ce qui est du personnage d'Erik, le palefrenier jeune trentenaire séduisant mais taciturne, c'est dommage qu'il n'y ait pas eu plus de développement pour lui en même temps, rien n'est perdu dans le second tome....On verra ce que nous réserve l'auteure pour lui !
Ce que je n'ai pas aimé dans ce livre :
1#-Comment Louis fait-il pour vivre dans une aussi grande baraque ?!!!!! En effet, même si ses parents semblaient être aisés, il ne faut pas oublier qu'ils sont mort quand il avait 8 ans (cela fait donc 12 ans...). J'imagine bien que c'est sa tante qui a géré l'héritage jusqu'à sa majorité mais du coup, notre cher Louis vit seul dans son "manoir", et arrive, à ma grande surprise, à se débrouiller tout seul......Je ne sais pas, je trouve cette situation peu plausible......Et surtout, au bout d'un moment, d'où vient l'argent ? Faire fonctionner cette baraque énorme doit coûter très cher (électricité, chauffage, eau, travaux à faire comme repeindre les volets, s'occuper du jardin etc.....Et la piscine intérieure.....Ouh la la la laaaaaa !), sans parler des impôts locaux et de la taxe foncière qui tombe tous les ans......Bref, ce genre de détail peut sans doute passer auprès d'un jeune lectorat qui vit encore chez papa et maman et qui ne sait pas combien cela coûte (en temps et en argent) de gérer une maison avec autant de chambres mais pour moi, cela ne passe pas.....Il y a un truc qui cloche ! (ou alors, il faut vraiment que les parents furent millionnaires.....Mais même ça, c'est con ! A la place de Louis, je revendrais le manoir pour m'acheter un appartement à "taille humaine" et au moins, je ne gâcherais pas mon argent à entretenir un si grand bâtiment pour rien !!!!!....Ah la la ! On a l'esprit pratique ou pas !).....Et est-ce que je dois parler de sa Toyota Hybride qui doit coûter la peau du cul ?............
2#-Les hésitations d'Emma : Au début, je trouvais notre héroïne très touchante avec ses doutes, son passé dramatique et le fait qu'elle ait été humiliée publiquement sans raisons par Louis mais ensuite, je dois dire que son comportement a commencé sérieusement à me gonfler....Il va vraiment falloir que l'auteure nous explique pourquoi Emma n'arrive pas à manger en public et donc, ne bouffe rien le midi à la fac (et du coup, pourquoi elle ne perd pas de poids, en toute logique....A moins qu'elle ne s'empiffre de saloperies chez elle le soir, après les cours ?....). Notre chère héroïne ne voit que ses kilos en trop (qui n'ont pas l'air si terrible, en fait, si elle ne fait qu'une taille 42-44, qui est la moyenne des françaises et la taille de Marilyn Monroe, pour comparer....) sans se rendre compte qu'elle a un très joli visage et que si elle faisait des efforts vestimentaires, elle pourrait être une sacrée bombe (évidemment, les gilets gris informes pour "sortir les poubelles", ce n'est pas ce qu'il y a de mieux pour mettre une femme en valeur....). Bref, Emma est bourrée de complexes, elle reste bloquée sur son "corps monstrueux", elle se qualifie de "laide", elle veut être la plus discrète possible, ne pas se faire remarquer mais elle travaille quand même dans un centre équestre et s'occupe des enfants qui viennent faire du poney et leur prépare des cookies.....Cette jeune fille est très paradoxale dans son attitude et même aux moments où Louis est vraiment très sincère avec elle, elle continue à douter.....Mais putain de merde, Emma, tu vas te remuer un peu et ouvrir les yeux au lieu de jouer les éternelles victimes et te croire incapable de susciter de l'affection chez les autres ???!!!! Je ne parle même pas de la relation particulière qu'elle entretient avec son amie Anne....
"Bien qu’ils aient fréquenté les mêmes établissements scolaires durant des années, ainsi que le même club hippique, jusqu’à présent, Louis ne s’était jamais donné la peine de lui adresser la parole. Emma s’était toujours demandé s’il était seulement au courant de son existence. Présentement, elle aurait clairement préféré que ce ne soit pas le cas. Elle n’avait absolument aucune idée de ce qu’elle avait pu faire pour s’attirer ses foudres. Louis était certes connu pour la façon ignoble dont il traitait les femmes, mais d’ordinaire, il ne s’agissait que de celles avec qui il avait au préalable couché – et elles étaient nombreuses, ce n’était rien de le dire ! Toutefois, Emma était encore trop choquée pour se poser davantage de questions.
— Eh, ça va ? s’inquiéta Anne en se penchant vers elle.
— Oui, souffla-t-elle, sans parvenir à regarder son amie en face. Les larmes obstruaient son champ de vision à présent. Elle avait beau lutter pour ne pas craquer, elle n’arrivait pas à les ravaler. Tout ce que Louis avait dit était vrai. Du premier au dernier mot. Et c’était bien ce qui faisait le plus mal".
Attention zone spoilers ! Cliquez sur le mulot et passez sur le texte en surbrillance !
3#-La méchanceté de Gloria, la tante de Louis : Allons bon, au niveau personnage caricatural, je pense qu'on a touché le jackpot ! Putain, j'étais dégoûtée de voir la manière dont Gloria voyait Louis et ses conquêtes féminines, quel mépris ! Evidemment, le coup du sms qu'elle lui envoie en pleine nuit (mais bien sûûûûûr !) où elle le provoque sur ses performances sexuelles avec Emma a été trop clichée pour moi (comme par hasard, c'est Emma qui tombe dessus....Bien entendu....Elle lit les sms du portable de Louis, sans vergogne alors que quelques heures plus tôt, elle lui avait reproché d'avoir lu quelques pages de son journal intime...).....Bref, l'intervention diabolique de la tante dans la romance entre nos deux héros est trop clichée pour moi et c'est à cause de cela que ma lecture a fait "flop" à la fin alors que le début avait été excellent.......Cela gâche tout, pour moi ! Du coup, je me doute bien que dans le prochain tome, Louis va tout faire pour convaincre Emma qu'il n'est pas du tout de connivence avec sa tante.....Que de dramas !!!!!! On se croirait dans les Feux de l'amour, nondidiouuuu !
"— Emma ? commença Louis, des accents de panique perçant dans sa voix. Où es-tu ? Mais qu’est-ce qui se passe ?! Quel acteur redoutable… Tout ça parce qu’il n’en avait pas fini avec elle. Quelle ordure !
— Je suis rentrée chez moi, c’est tout, rétorqua-t-elle avec autant de froideur qu’elle en était capable.
— Pourquoi ? Je… Écoute, quel que soit le souci, il faut que tu reviennes, d’accord ? Reviens, Emma. Si j’ai fait quelque chose, tu dois m’en parler. Nous devons en discuter, tu comprends ?
— Non, assena-t-elle sèchement. C’est fini, Louis, un point c’est tout. Je ne veux plus te parler. Je ne veux plus jamais te voir non plus.
— Q-quoi ? Qu’est-ce que… qu’est-ce que tu dis ?
— Tu as bien entendu. Tu te souviens de la fois où tu m’as traînée publiquement dans la boue en me traitant de thon et de baleine, gratuitement, juste pour rire avec tes prétendus amis et t’amuser à mes dépens ? Tu te souviens du jour où tu as outrageusement humilié Anne devant toute la fac, uniquement pour ton bon plaisir ? Eh bien, voilà, ce soir, je te rends la monnaie de ta pièce, vois-tu. Maintenant tu sauras ce que ça fait. Emma coupa son téléphone, ouvrit la portière en tremblant, ivre de colère, de tristesse et d’amertume, et jeta l’objet sur l’asphalte. L’écran se fissura, ainsi que l’un des rebords. Elle l’acheva une bonne fois pour toutes d’un coup de talon, refusant que Louis puisse, d’une quelconque façon, la recontacter. Il avait cru pouvoir se jouer d’elle, mais ça n’arriverait pas. Pas s’il pensait que c’était elle – une fille laide, insipide et inexistante – qui s’était jouée de lui".
Pour conclure, Nos chemins de travers est un récit ultra addictif avec cette romance hors norme où un gars hyper populaire, qui collectionne les conquêtes pour mieux les jeter ensuite est finalement secrètement amoureux d'une jeune fille douce et discrète ne répondant pas aux critères de la mode "photoshopée" dont nous abreuvent les médias actuels jusqu'à l'overdose.....Louis ne veut pas admettre son attirance alors, puérilement et stupidement, il fait tout pour humilier la jeune femme afin qu'elle le déteste et se tienne à l'écart de la tentation qu'elle suscite implicitement pour lui (et il y arrive totalement), jusqu'à ce que la roue tourne et que lui-même se retrouve en très mauvaise posture après un grave accident....Le hasard va faire que nos deux héros vont devoir se rapprocher et du coup, cela va permettre à Louis d'ouvrir son coeur....Mais tout n'est pas si simple car Emma cache de forts traumatismes en elle, en plus de ses complexes physiques. Même si ma lecture a été géniale et hyper prenante durant une grande partie du récit, je déplore néanmoins l'intervention de personnages secondaires plus que caricaturaux vers la fin du livre qui vont bien évidemment apporter leur grain de sable dans l'histoire d'amour très romantique qui avait commencé à germer entre nos deux héros que tout séparait......Georgia Caldera a réussi à m'alpaguer dans son histoire et du coup, oui, je lirais la suite (quand elle sortira) mais en même temps, je me demande si un one-shot n'aurait pas suffit pour cette histoire car j'ai un peu peur que l'auteure nous ressorte encore des clichés dignes d'un épisode des Feux de l'amour.....Bon, l'avenir nous le dira ! Quoiqu'il en soit, j'ai donc adoré les trois premiers quarts du livre mais ensuite, ça l'a moins fait, notamment avec la fin qui est vraiment trop prévisible et facile pour moi.....Comme le chantait Mary J. Blige : "No more drama" ! (clin d'oeil à l'auteure qui utilise beaucoup la musique dans son livre, notamment avec la playlist qu'elle propose au début du récit !).
Ma note : 17/20
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