mercredi 19 octobre 2016

SARANGINS - Tome 9 : Soak


Emmanuelle Amadis
Les Editions Sharon Kena (2015)
256 pages 

Synopsis :
Doraline est la première promise Soakyl à découvrir le monde des Sarangins. Grâce à Célien, elle sait désormais que ses congénères les plus méprisées peuvent, elles aussi, trouver le bonheur. Et quel bonheur ! Chaque jour aux côtés de son Sarangin est un miracle dont elle se délecte. Avec l’appui de Zora et de Lucian, elle fera son possible pour inciter Hoviv à contacter les autres chefs. Elle veut pouvoir donner une chance à chaque Soakyl stérile, elle connaît leur souffrance pour l’avoir vécue, simplement parce qu’elle est née dans une culture qui n’accepte pas sa déficience physique. Et, au-delà de ce qu’elle considère comme un sauvetage, leur intervention ne pourrait-elle pas aussi faire évoluer les mentalités sur la totalité de la planète ? C’est probablement un rêve irréalisable, mais qui sait, les Sarangins, et Célien en particulier, lui ont déjà prouvé qu’il n’était pas toujours vain d’espérer. Et si elle doit être le déclencheur, alors tout comme Zora, elle trouvera la force d’être à la hauteur en restant elle-même.



Et voilà, ça y est, nous sommes arrivés au dernier tome de la saga des Sarangins ! Cela me fait tout bizarre de me dire que leurs aventures sont terminées car mine de rien, nos beaux extra-terrestres m’auront énormément marquée depuis pratiquement deux ans - jour pour jour - que je lis leurs péripéties amoureuses à travers les mondes qu’ils explorent – dont la Terre - en quête de leur Chèile, leur grand amour…


Dans ce 9ème Tome, Soak, nous nous retrouvons bien entendu de nouveau sur cette planète à la végétation luxuriante digne de nos plus belles jungles, où vivent les Soakyls, ces êtres humanoïdes aux allures félines et aux mentalités plus que rétrogrades (surtout en ce qui concerne leurs femelles...).

Si le 8ème tome avait réussi à donner de l’espoir à l’une de ces jolies « lionnes », Doraline, en lui faisant croiser la route de la métisse mi-Humaine, mi-Sarangin, Zora, mais également et surtout, la route de Célien, le Sarangin qui lui était destiné, nous constatons dans ce 9ème tome qu’il y a encore du boulot pour faire changer les mentalités sur cette planète !

C’est donc à travers le parcours – semé d'embûches - de deux nouvelles femelles Soakyls, Fazia et Zééva, que l’auteure française, Emmanuelle Amadis, nous montre et nous démontre que même s’il est difficile pour certains hommes de changer leurs habitudes phallocrates qui leur donnent toute suprématie sur leurs femelles, d’autres mâles plus intelligents (Lucian, Illyes et même, dans une certaine mesure, leur chef Hoviv) arrivent néanmoins à passer outre leurs coutumes et à évoluer pour le bien-être de leurs femelles et du coup, pour leur propre bien-être également…En espérant que cela aura un effet boule de neige qui perdurera pour les générations à venir de petites filles Soakyls….

« Hoviv était indubitablement un chef hors norme. Malgré les risques que cela aurait pu représenter pour son village, il avait accueilli Zora. Mieux, il l’avait écoutée, avait essayé de la comprendre, ou au moins de la connaître. Il était aussi capable de remettre en question ses certitudes, et même de déroger à leurs règles millénaires, au point d’avoir, contre toute logique, accepté que son champion retrouve sa liberté quand il la demanderait. Hoviv avait agi instinctivement. S’il y avait réfléchi, il y aurait certainement renoncé. Offrir à un Soakyl aussi puissant l’opportunité d’affronter son nouveau champion pour ensuite mettre à mort son ancien chef était une opportunité que chaque mâle, à la place de Lucian, aurait attendue avec impatience. Pourtant, ce dernier démontrait de plus en plus ouvertement son amitié sincère et, loin de sauter sur l’occasion, il était au contraire revenu le soutenir pour affronter la menace qui planait sur son village  alors qu’il aurait pu sans peine rester tranquillement sur le vaisseau des voyageurs avec sa compagne. Bien sûr, il savait que Lucian agissait également pour aider les Sarangins à obtenir leurs Chèiles tant espérés, mais au moins ne le faisait-il pas au détriment de son peuple. Et Hoviv devait l’admettre, il n’avait aucune raison de ne pas se fier à son champion. Pour preuve, la dernière fois qu’il l’avait écouté, risquant le bonheur de l’une des femelles – et par ricochet le prestige et la sérénité de son village –, il en était sorti, sinon grandi, au moins respecté par son clan ».

Ce que j’ai aimé dans ce livre :
1#-La boucle est bouclée : Le terme « saga » prend toute son ampleur avec nos amis Sarangins car n’oublions pas qu’au travers des 9 tomes, débuté par leur péripéties sur notre planète Terre, nous achevons finalement leurs aventures ici en apprenant que les héros du 1er tome, l’humaine Ellianna avec le Sarangin Sélog sont devenus grands-parents grâce à leur fille Zora qui s’est unie avec son chèile, Lucian, un habitant de la planète Soak…..Je ne sais pas pour vous, mais moi, je trouve cela très émouvant…..En débutant cette saga, je n’aurais jamais pensé que l’auteure nous mènerait aussi loin dans l’évolution de ses personnages. J’en ai des frissons rien qu’à imaginer la tête d'Ellianna quand elle apprendra que loin, très loin de la Terre, sa chère enfant a donné naissance à une petite fille à moitié « féline »…..


2#-Le message de tolérance : Car n’en doutons pas, les Sarangins sont des êtres hyper tolérants qui – ils en sont conscients – sont destinés à disparaître un jour (en tout cas, leur patrimoine génétique), à force de se métisser au fur et à mesure de la recherche de leur chèile sur d’autres planètes. Par contre, s’il ne restera peut-être plus grand-chose d’eux génétiquement, on peut espérer que leur mentalité, leur respect des autres, surtout des femelles – se perpétuera à travers le temps et l’espace….Cela laisse rêveur, n’est-ce pas ?….

«-Penses-tu… Sa question fut interrompue par un hurlement. Son premier réflexe fut pourtant de se tourner vers Zora plutôt que vers sa source. L’attitude de cette dernière ainsi que de celle de Lucian l’incitèrent à diriger son attention sur Célien. Blanc et tremblant, il fixait le village, son visage plus sombre et plus fermé que tout ce qu’il avait vu depuis qu’il le connaissait.
-Doraline, pria Zora d’une voix pressante. Comprenant immédiatement ce qu’elle attendait d’elle, la jeune femme prit les joues de son amant entre ses mains, cherchant à nouer un contact visuel avec lui. Malheureusement, il restait figé dans une expression presque haineuse qui ramenait à présent progressivement des couleurs sur sa peau.
-Célien, l’appela Doraline, regarde-moi ! Elle griffa doucement son torse et quand enfin, il se résolut à croiser son regard, elle eut un sursaut.
-Tu me fais peur Célien, reconnut-elle. Immédiatement, il chercha à s’adoucir, mais un second cri retentit et il grimaça, frémissant de rage à l’idée de ne pas avoir le droit d’intervenir. Craignant de le voir s’élancer malgré tout, Lucian s’était avancé, mais ce fut Doraline qui le retint, son angoisse étant trop flagrante pour qu’il ne cherche pas à l’apaiser. D’un geste incertain, il l’attira à lui, redoutant de l’inquiéter davantage, mais incapable de supporter qu’elle puisse avoir peur de lui. Partiellement soulagé, il la sentit se détendre à son contact.
-Comment… comment pouvez-vous… supporter ça ?
-C’est la nature, répondit-elle aussi calmement qu’elle le put.
-Mais elle souffre, répliqua-t-il avec une angoisse indicible.
-Tu sais que ce serait pire, si elle ne laissait pas un homme la prendre, rappela-t-elle doucement.
-Mais pourquoi la faire souffrir ? geignit-il en resserrant ses bras autour d’elle en entendant un autre cri. Elle sentait qu’il s’accrochait à elle pour résister au désir d’aller secourir la femme. Il savait pourtant aussi bien qu’elle qu’interrompre l’accouplement était la dernière chose à faire, mais au fond de lui brûlait un besoin irrésistible d’aller la secourir. Conscient qu’il suffisait d’un rien pour qu’il cesse de se contrôler, personne, hormis Doraline, n’osait parler.
-C’est fini, murmura-t-elle en caressant son dos, c’est fini.
-Mais cela recommencera à ses prochaines chaleurs, gronda-t-il avec colère.
-C’est la nature, Célien.
-Ce n’est pas vrai ! contra-t-il avec virulence. Tu sais qu’il existe autre chose que cette douleur. Il y a… Il y a… Oh, Dora, comment peux-tu accepter ça ? Tu sais qu’il y a d’autres moyens d’apaiser vos chaleurs, pourquoi les supporter sans réagir ? Il était plus perturbé qu’elle ne l’avait cru, réalisa-t-elle en l’entendant l’appeler par son diminutif.
-Tu es là maintenant, déclara-t-elle, et j’ai besoin de toi. J’ai besoin de ta tendresse, de ta force. Elle vit son visage se modifier, retrouver une certaine douceur, mais derrière, il y avait toujours cette angoisse ».

3#-Le couple Fazia et Illyes : La première partie du livre est consacrée au couple formé par deux Saokyls, Fazia et Illyes. Fazia est une jeune femelle stérile qui a été amenée auprès du Chef Hoviv et ses siens par un autre chef de clan avec une autre femelle qui, elle, était le Chèile d’un Sarangin. J’ai beaucoup aimé lire le développement de la relation entre cette pauvre « laissée-pour-compte » et le nouveau champion de la tribu, Illyies. De par son statut de « garde du corps » du chef, il bénéficie d’une place privilégiée et particulière et n’a rien à prouver aux autres mâles de la tribu (qui pensent que maltraiter et soumettre leurs femelles sont des signes de virilité et de puissance….C'est c'la, oui...). Il est indéniable que les échanges d’Illyes avec Célien le Sarangin qu'il admire un peu et qui s’est unie avec Doraline, y sont pour beaucoup. En effet, Célien est très puissant physiquement (il pourrait aisément mettre au tapis tous les Soakyls qui voudraient l’affronter) mais cela ne l’empêche pas de traiter Doraline comme une reine. Et celle-ci, loin de devenir capricieuse, lui retourne tout l’amour qu’il lui donne, partageant ainsi ensemble une totale complicité. Nous comprenons rapidement que Illyes souhaite avoir un jour ce genre de relation avec une femelle, même si, dans leurs coutumes ancestrales, cela ne se fait pas de traiter les femmes à l’égal des hommes et leur montrer de l’affection. Attention zone spoilers ! Cliquez sur le mulot et passez le texte en surbrillance ! Nous assistons avec le reste de la tribu à leur début de vie de couple, qui se transformera vite en amour. Car même si Fazia est stérile et ne pourra pas donner de descendance à Illyes, pour lui, il est hors de question de se séparer d’elle et d'aller avec une autre. En choisissant cette femelle stérile et en la traitant avec respect ainsi qu’en lui apprenant à se défendre pour gagner une certaine autonomie, Illyes nous montre que les mentalités peuvent changer. Il suffit d’un seul homme, plus intelligent, plus perspicace, plus confiant sur sa propre valeur (qui ne rabaisse pas les plus faibles pour se grandir) pour que les mâles de sa tribu, en tout cas les plus jeunes, finissent un jour par le prendre comme exemple….L’auteure Emmanuelle Amadis nous montre ici qu’il existe toujours de l’espoir pour changer les mentalités et que finalement, les mâles auraient tout à y gagner à traiter leurs femelles comme leurs égales…Il suffit juste qu’il y en ait un seul qui ose ouvrir le chemin….Pour ce qui est de Fazia, cette jolie femelle a énormément de mérite. Même si elle finit par réaliser que Illyes ne lui fera jamais de mal, elle reste humble et – dans une certaine mesure – plutôt soumise. Le passage consacré à ses massages (comme le font les Sarangins pour détendre les muscles de leurs camarades) est vraiment très intéressant….Tout comme l’abus de certains mâles qui ne comprennent pas qu’elle n'est pas à leur disposition….Heureusement, Illyes est là pour veiller sur sa belle qui est tout de même hyper courageuse vu la putain de brûlure qu'elle va se taper !!!!....Alors je vais vous dire, même si finalement le sort de Fazia s’est amélioré et qu’elle a fini par trouver l’amour auprès d’Illyes, cela n’est pas du tout comparable à ce que peuvent vivre ses congénères qui ont fini par unir leur vie à des Sarangins….Perso, la vie dans une hutte au milieu de la jungle, très peu pour moi ! Et même si on se doute que la vie de Fazia sera belle auprès de son mâle, il n'en reste pas moins que s'il meurt avant elle, j'espère que les mentalités auront assez changé à ce moment là pour qu'elle ne se retrouve pas de nouveau à la merci des autres - autant des mâles belliqueux que les femelles hargneuses....

«-Tu es de la même trempe que Lucian ou Hoviv, nota Doraline en souriant. Tu appartiens à ceux qui prennent le parti d’accompagner le changement pour pouvoir s’y adapter, plutôt que de devoir le subir. Prends soin de Fazia, elle te le rendra au centuple.
Illyes grimaça. Il n’aurait pas dû apprécier autant l’opinion d’une femelle, même si elle était aimée par un homme digne de son admiration, et même si cet amour avait pu la métamorphoser en un être bien différent de celui qu’il avait connu au cours des années précédentes. Si cela le choquait encore par certains aspects, il enviait la complicité existant au sein des deux couples mixtes. Il doutait de pouvoir un jour envisager une vie semblable, mais il se demandait depuis peu, s’il ne pouvait pas créer un compromis entre ce qu’ils vivaient avec leur Chèile, et ce que vivaient les couples sur Soak. Fazia était encore jeune, elle n’avait eu qu’un seul compagnon, même si elle ne lui donnait pas d’enfant, elle était assez malléable et courageuse pour accepter quelques entorses aux règles établies ». 

4#-Le couple Zééva et Uziel : Si nous avions fait la connaissance d’Uziel dans le précédent tome puisqu’il était le confident Sarangin de Doraline, en revanche pour ce qui est de Zééva, c’est une nouvelle femelle Soakyl qui débarque dans l’histoire et le moins que l’on puisse dire c’est que ses bagages sont lourds…..Mon Dieu ! Que cette pauvre jeune femelle Soakyl a souffert ! Tout d’abord de sa différence physique, puisqu’elle est blanche (et vous le savez peut-être, dans la nature, les animaux albinos ne font pas long feu puisqu’ils ne peuvent pas se camoufler et sont très vite repérables). C’est aussi le cas dans certains pays d’Afrique, notamment la Tanzanie, où les albinos subissent le pire du pire...Et voilà ce qui se passe sur Soak : Les êtres à la fourrure blanche sont très mal considérés et il ne faut surtout pas qu’ils soient au contact des enfants ou des femelles enceintes, pour éviter de les contaminer et qu’ils deviennent à leur tour tout blancs….Vous comprendrez aisément que les Sarangins sont totalement horrifiés de ces croyances d’un autre âge et que pour Uziel, la particularité physique de sa belle Soakyl constitue au contraire un atout unique plus qu’attractif ! Mais voilà, avant de rencontrer les Sarangins, Zééna va subir le pire dans sa tribu car en plus d’être différente, elle est stérile (bon après, vu sa couleur, c’est pas forcément sûr qu’un mâle aurait voulu mêler ses gênes et avoir une descendance « blanche » avec elle), du coup, le chef de sa tribu va trouver une solution, il va l’unir à son frère (puisque, je vous le rappelle, les chaleurs hyper douloureuses des femelles sont gérées par le clan et il faut obligatoirement qu’un mâle s’en charge….C’est sa semence qui calme les douleurs….). Attention zone spoilers ! Cliquez sur le mulot et passez le texte en surbrillance ! Seulement voilà, le frère du chef est un fou, un ermite qui vit à l’écart des autres et qui n’a que faire d’une femelle…..Zééna va vivre le pire avec lui puisqu’il ne sera même pas capable de gérer ses chaleurs (enfin, il va faire exprès, ce sale pervers psychopathe…). C’est donc une jeune femme totalement détruite psychologiquement qui va arriver dans le vaisseau des Sarangins. Après avoir été soignée de ses horribles blessures, Uziel va se rendre compte que rien n’est gagné pour la pauvre Zééva car sa volonté de vivre est partie…..Le beau Sarangin va donc devoir tout faire pour lui démontrer que tous les mâles ne sont pas des monstres et qu’elle peut enfin connaître le bonheur et la sérénité à ses côtés….J’ai adoré voir la « reconstruction » de Zééna sur le vaisseau. Telle une esclave qui n’a jamais connu la liberté, il va lui être d’abord très difficile de comprendre qu’elle est libre dorénavant et que ses seules chaînes sont celles qui sont encrées au plus profond de son cerveau. Encore une fois, les Sarangins vont se montrer très thérapeutes et pour les femelles soakyls à bord, ils vont aussi leur montrer que Zééna ne porte pas malheur à cause de sa couleur…..

«-Je croyais que vos hommes avaient pour habitude de dormir avec leur compagne, murmura-t-il. Dorment-ils vraiment à côté de vous sans jamais vous toucher ?
-En principe, ils s’assurent que nous ne quittons pas la couche tant qu’ils ne l’ont pas décidé, en posant une main sur nous.
-En principe ? releva Uziel avec curiosité. Zééva s’agita. Elle n’avait pas coutume de discuter ainsi, mais elle savait qu’il ne s’arrêterait pas à son silence ; si elle faisait mine de ne pas comprendre son interrogation, il se contenterait de rendre ses questions plus précises.
-Mes deux premiers compagnons préféraient garder leurs distances de peur que je contamine leur semence, le dernier ne voulait même pas de moi dans sa couche.
-Que tu contamines leur semence ? répéta-t-il sans relever l’attitude du dernier. Elle grimaça. Cette conversation l’embarrassait. Elle savait qu’Uziel ne connaissait pas tous leurs usages, mais parler de sa tare, était plus humiliant que de reconnaître la crainte de ses anciens compagnons.
-Je suis blanche, ils espéraient ne pas voir cette caractéristique se propager à leurs progénitures.
-Tu veux dire qu’ils se tenaient à distance de peur que tu transformes leur semence par ta simple présence ? Comme les femmes enceintes qui ne t’approchent pas de peur de mettre au monde un enfant avec une crinière blanche ? questionna-t-il, stupéfait. Elle hocha la tête. Même avant de devenir stérile, elle avait toujours eu un statut singulier dans le clan. Elle avait appris très vite où se trouvait sa place au sein des femelles, et savait qu’il valait mieux éviter les hommes, car s’ils ne lui imposaient pas des corvées pénibles, certains avaient des attitudes, censées conjurer le sort qui, la plupart du temps, consistait à la frapper pour repousser son aura malsaine.
-L’un de tes parents avait une crinière blanche ?
-Non, mais ma mère a dû commettre une imprudence pendant sa grossesse, tenta de justifier Zééva.
-C’est une explication bien pratique pour ton père, grinça Uziel. Il n’a pas cherché à t’éloigner par crainte d’être contaminé ? ajouta-t-il, un peu acide ».

Attention zone spoilers ! Cliquez sur le mulot et passez le texte en surbrillance !
5#-Les quadruplés à venir de Doraline et Célien : Oh mon Dieu ! Quelle extraordinaire surprise pour ce couple ! Même si les Sarangins savent maintenant grâce aux expériences vécues par leurs camarades restés sur Terre qu’il est possible de provoquer plusieurs fois le Chèile (et donc des grossesses), le risque zéro n'existe pas et on peut comprendre que pour les femelles Soakyls qui découvrent enfin le bonheur auprès de mâles qui les respectent et les aiment inconditionnellement, ne veulent pas tenter le diable et préfèrent une seule grossesse….Du coup, d’apprendre que Doraline, notre très chère Doraline, héroïne du 8ème tome, qui fut la première Soakyl stérile à devenir la compagne d’un Sarangin, est enceinte de 4 bébés, WTF !!!!!!!!!!!! Il va sans dire que dorénavant Doraline qui avait toujours été traitée comme une paria (comme les autres femelles stériles), va devenir une star une fois arrivée sur la planète Sarang, destination où le vaisseau allait à la fin du livre….C’est vraiment super émouvant !

Pour conclure, j’ai passé un très beau moment de lecture en compagnie de nos amis Sarangins. C’est la dernière fois que je lis leurs aventures (à moins que l’auteure décide un jour d’écrire une suite ?), et c’est donc avec émotion que j’ai terminé les dernières lignes tout en ayant également le cœur gonflé d’espoir car il ne faut pas en douter, le message donné dans cette saga est extrêmement positif et en faveur des femmes. Après, est-ce qu’il est utopique de croire que cela pourrait aussi arriver sur Terre (je parle du fait que les femmes soient mieux traitées...Toutes les femmes à travers le monde...) et est-ce que les mentalités des hommes de notre monde changeront un jour ? Nous verrons bien….Rome ne s’est pas faite en un jour et a fini par sombrer sous les invasions barbares, comme bien d’autres civilisations à travers les siècles …Nous verrons ce que l’avenir nous réserve pour notre « démocratie » occidentale que nous croyons acquise pour toujours….En tout cas, si un jour un vaisseau de Sarangins débarquait sur Terre, je les accueillerais à bras ouverts et je leur confierais ma fille, ça c’est sûr ! Merci à l’auteure d’avoir créé cette merveilleuse saga ! Je vous la recommande à 100%, il va sans dire !





Ma note : 18,50/20

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