Les éditions Milady (2011)
Sortie originale 2006
421 pages
Synopsis :
Dans un monde où les émotions sont interdites, les Psys punissent toute forme de désir. Sascha Duncan fait exception à la règle. Lucas Hunter est un métamorphe avide de sensations. Il est bien décidé à trouver le meurtrier qui a tué sa compagne de meute. Sascha sera son ticket d’entrée… Il découvrira vite que cette Psy en apparence froide comme la glace est capable d’éprouver des émotions… et qu’elle fascine l’animal en lui. Pris au milieu de leurs deux univers en conflit, Lucas et Sascha doivent jouer leurs rôles… ou tout sacrifier pour goûter au plaisir interdit.
Dans un monde où les émotions sont interdites, les Psys punissent toute forme de désir. Sascha Duncan fait exception à la règle. Lucas Hunter est un métamorphe avide de sensations. Il est bien décidé à trouver le meurtrier qui a tué sa compagne de meute. Sascha sera son ticket d’entrée… Il découvrira vite que cette Psy en apparence froide comme la glace est capable d’éprouver des émotions… et qu’elle fascine l’animal en lui. Pris au milieu de leurs deux univers en conflit, Lucas et Sascha doivent jouer leurs rôles… ou tout sacrifier pour goûter au plaisir interdit.
Cela fait un long moment que j’entends parler de la saga Psi-Changeling. Je n’avais toujours pas sauté le pas mais c’est maintenant chose faite après avec ce 1er tome et je dois dire que j’ai été ravie de ma lecture !
Ce n’est pas un coup de cœur car finalement, nous retrouvons les schémas classiques de ce genre de littérature, néanmoins, l’auteure Néo-zélandaise, Nalini Singh, a su m’interpellée avec cet univers d’Urban Fantasy où, chose rare, nous n’avons pas à faire à des vampires mais à d’autres créatures surnaturelles…..Enfin bon, je parle un peu vite car au niveau des Changelings, ces humains métamorphes qui appartiennent à une espèce animale en particulier, rien de nouveau sous le ciel bleu (sauf que dans le 1er tome, le héros est un léopard et non un loup….Cela change un peu….Mais les loups ne sont pas loin, notamment un certain loup en particulier qui m’a bien tapée dans l’œil, mais j’y reviendrai un peu plus loin dans ma chronique…).
La vraie nouveauté créée par Nalini Singh, ce sont évidemment les Psis, ces humains modifiés qui, au cours des décennies (nous sommes presque à la fin du XXIème siècle au moment du récit), ont perdu toute capacité d’émotions….Enfin, ça, c’est pour la généralité des Psis, mais il y a évidemment quelques exceptions, dont notre héroïne, Sascha.
«Afin de freiner la multiplication des cas de folie et de meurtres en série au sein de la population Psi, le Conseil Psi décida en 1969 d'initier un programme rigoureux nommé "Silence". Le but de Silence était de conditionner les enfants Psis dès leur naissance en leur apprenant à ne plus éprouver de colère. Mais le Conseil constata rapidement qu'il était impossible d'isoler cette émotion des autres. En 1979, après avoir débattu dix ans du sort des millions d esprits formant le PsiNet, l objectif de Silence fut modifié. A compter de cette date, on amena les enfants Psis à ne plus rien ressentir du tout. Ni colère, ni jalousie, ni convoitise, ni jour, et encore moins amour. Silence connut un succès retentissant. En 2079, année qui voit le conditionnement de la cinquième ou sixième génération de Psis, tous ont oublié qu'ils ont pu un jour être différents. Les Psis sont réputés pour leur inébranlable maîtrise d eux mêmes, leur esprit pratique inhumain et leur résistance à toute incitation â la violence. Excellant en politique et en affaires, ils font de l'ombre aux humains et aux changellings, espèces dominées par leur nature animale. Dotés de pouvoirs mentaux qui vont de la télépathie à la clairvoyance en passant par la télékinésie et la psychométrie, les Psis s'estiment un cran au dessus sur l'échelle de l'évolution. Fidèles à leur nature, chacune de leurs décisions repose sur des critères de logique et de rendement. Selon le PsiNet, leur taux d'échec est quasi nul. Les Psis sont parfaits dans leur Silence».
Ce que j’ai aimé dans ce livre :
1#-L’univers créé par l’auteure : Dans ce monde du futur proche, les humains « normaux » cohabitent avec des humains « Psis » et les « humains » Changelings (vous remarquerez que j’ai mis des guillemets exprès sur certains mots). Si nous n’entendons pas parler des humains normaux dans ce 1er tome, nous avons par contre une description assez claire du fonctionnement des Psis (vu leur manque d’émotions, ils dominent logiquement les points stratégiques de l’économie mondiale comme des « robots ») ainsi que de la vie plus « naturelle » des Changelings qui, vu leur nature moitié animale, fonctionnent en meutes et par affinités d’espèces. Par exemple, dans le clan des léopards du héros, Lucas Hunter, ils accueillent aussi une femme lynx ou un homme jaguar…(Pas de femme cougar, par contre !...hé hé hé ! Bon, ça va, je me tais !….). Les trois sortes d’humains cohabitent donc ensemble. Ils restent tous humains à la base, dans la mesure où ils peuvent se reproduire les uns avec les autres (même si certaines espèces dominent, par exemple, un humain normal + un Changeling = un enfant Changeling). La cohabitation se fait relativement bien car chacun « reste à sa place »….Seulement voilà, depuis quelque temps, des femmes Changelings se font assassiner par un tueur en série. Des odeurs de Psi ont été reniflées par les changelings sur les lieux des crimes et donc ils réclament vengeance….Seulement voilà, les meurtres sont étouffés (la police humaine ne peut rien contre les hauts pouvoirs politiques des psis….Oui oui, nous sommes bien en présence de magouille et compagnie !)…..Et quand le récit débute, nous suivons Sascha, la jeune et jolie Psi qui a le « malheur » d’être la fille d’une Psi très haut placée, Nikita, et qui veut que sa fille soit parfaite et suive les intérêts de la communauté Psi…..Et évidemment, tout ne va pas se passer comme prévu….
«Ce matin-là, elle s’était réveillée prostrée dans son lit, en larmes. Un Psi normal ne pleurait pas et ne manifestait pas d’émotions ; il ne ressentait rien. Mais Sascha savait depuis son enfance qu’elle n’était pas normale. Alors qu’elle était parvenue à dissimuler sa déficience pendant vingt-six ans, la situation prenait désormais un tournant dramatique. C’était une véritable catastrophe ».
2#-La relation entre Lucas et Sascha : Lucas est le chef de meute des Changelings léopards. Il rencontre Sascha car elle est chargée de faire un partenariat avec lui pour la construction de logements. Cette opération a un enjeu économique énorme pour les Psis d’où la pression que Nikita, la mère de Sascha, exerce sur sa fille. Si Sascha a été élevée sans émotions par une mère qui l’a conçue avec un donneur de sperme (les Psis évitent les relations sexuelles qu’ils considèrent comme étant bestial et primaire….Et sans intérêt, vu qu’ils ne ressentent pas d’émotions !), Lucas, lui, vient d’une famille aimante et « tactile ». Ses parents ont été tués quand il était un jeune adolescent – ce qui l’a traumatisé mais lui a aussi donné sa force actuelle et la capacité d’être chef de meute assez jeune – Néanmoins, il reste très affectueux avec les membres de sa meute (tout en étant respecté pour son autorité à bon escient) et il est aussi très sensuel avec les femmes qu’il a eu dans son lit. Pourtant, il ne recherche pas de compagne officielle, vu ce qu’ont vécu ses parents. Pour être clair, il fuit l’amour mais il adore le sexe. Quand il va rencontrer Sascha, quelque chose le pousse instinctivement vers cette jolie femme aux attitudes froides et contrôlées qui a un caractère, en apparence, à l’opposé du sien….Sascha, quant à elle, est vierge à 26 ans puisque les Psis n’ont pas besoin de relations amoureuses. Si elle est, elle aussi, attirée instinctivement par Lucas, c’est parce qu’elle est ce que sa mère qualifie de «Psi déficiente» et on vite comprendre que Sascha ressent des émotions et arrive même à se connecter à l’esprit de Lucas pour vivre des rêves très sensuels…..Nalini Singh décrit très bien ces scènes, sans être vulgaire. La tension sexuelle monte crescendo entre nos deux héros et si, dans la journée, pour le travail, ils sont plutôt distants (surtout Sascha), ils se lâchent le soir dans ce qu’ils pensent être juste un rêve….
«La reproduction animale » ? OK, appelons ça comme ça. Tu as déjà essayé ?
Elle avait du mal à se concentrer sur ce qu'il disait, alors qu'il se tenait si près... qu'elle aurait pu le toucher. Il émanait de lui un parfum de danger, de liberté sauvage et de passion, autant de choses auxquelles elle-même ne pouvait se laisser aller. La tentation ultime, en somme.
— Non. Pour quoi faire ?
Il se pencha vers elle de façon à peine perceptible.
— Parce que tu découvrirais peut-être que l'animal en toi aime ça, chérie.
—Je ne suis pas votre chérie. À peine sa phrase prononcée, une froide appréhension lui étreignit le coeur. Un Psi digne de ce nom n'aurait jamais mordu à l'hameçon».
3#-L’attitude des mâles dans ce genre de littérature : Nalini Singh n’invente rien au niveau des caractères de ses personnages masculins. Comme dans tous les livres de ce genre littéraire, nous avons des mâles alpha bien chargés de testostérone qui fondent littéralement devant la femme qui va devenir l’amour de leur vie. (et qui sont aussi sympas avec leurs amis, gentils avec les enfants, respectueux avec les autres femmes etc)….Pour faire de la psychologie de bazar, nous savons bien que les auteures féminines qui écrivent ce genre d’histoires décrivent ici le rêve de la majorité des femmes (des hommes dominants, forts et virils mais qui obéissent et se "soumettent" aux bons vouloirs de leur amour). Moi, j’adore lire ce genre d’histoire même si dans la réalité, je ne suis pas sûre que ce genre d’hommes soient une majorité ou même existe ? (sinon, il n’y aurait pas autant de femmes battues et de viols dans le monde). Est-ce qu’un mec hyper fort qui pourrait prendre toutes les femmes par la force pourrait se contenter d’en avoir qu’une seule – pour la vie entière – car évidemment, dans ce genre de livre, les mâles sont liées à leur femelle jusqu’à la mort et même au-delà – je ne suis pas sûre que cela puisse vraiment exister ? En tout cas, cela fait rêver de lire ces histoire d’amours éternelles avec des personnages toujours super bien gaulés et qui ont moins de 40 ans (autant les femmes que les hommes) et c’est de toute manière le but ultime de ce genre de littérature !
«-Pour te protéger, je ferai bien pire que t’assommer.
- Un de ces jours, il va falloir qu'on discute de ton côté dominateur.
- Ce n'est pas un côté, c'est moi tout entier».
4#-Hawke : Sous ce nom simple mais mystérieux se cache un Changeling de la race des loups qui fait une apparition remarquée dans ce 1er tome. Et pour avoir lu le résumé du tome qui lui est consacré (par pour tout de suite, c’est pour le tome 10 !), sa future petite chérie aussi est présente dans ce tome, même si, pour le moment, c’est juste une adolescente un peu rebelle. Il y a des personnages comme ça, on a l’impression qu’ils ont été bien soignés par leur auteur (presque comme un personnage chouchou) et même s’il n’est pas le héros principal de l’histoire pour le moment, il marque les esprits et donne envie de lire la suite de la saga !!!! Ahoooooouuuuu !
«Vous êtes comme deux fauves pas trop surs de croire aux offre de paix de l'adversaire. Je me demande combien de temps encore vous allez vous tourner autour avant de prendre une décision.
Ses yeux scintillaient d'une malice toute féminine. Elle était en ce moment tout ce que la bête en Lucas convoitait : femme et passion, rire et jeu, sensualité et désir.
Lucas entendit Hawke prendre une profonde inspiration. Lorsqu'il regarda le loup, il put lire sur son visage ce simple message : "Si elle n'était pas tienne..."
- Elle l'est, lui assura-t-il.
De prédateur à prédateur. De chef de meute à chef de meute».
Ce que je n’ai pas aimé dans ce livre :
1#-La trame policière un peu trop simpliste : Un tueur en série s’acharne sur des femmes Changelings. Nous savons que les Psis ne ressentent pas d’émotions (oui, en effet, comme les psychopathes….), Sascha va se rendre compte que sa mère et les Psis qui contrôlent la société ne sont pas très clairs et leur cache des choses…..Après, il est hyper facile de découvrir qui peut bien être ce foutu tueur en série !…..Du coup, j’aurai aimé être davantage surprise et étonnée par la révélation de l’identité du tueur ! Bon, en même temps, si je veux une vraie enquête policière qui tient la route, je lis un thriller ou un policier, pas un livre d’urban fantasy…..On est d’accord !
2#-La complexité du PsiNet : Il faut lire l’histoire pour bien comprendre ce qu’est le PsiNet mais en gros, c’est un peu l’Internet des Psis sauf qu’ils n’ont pas besoin d’avoir un ordinateur ou un autre appareil pour se connecter, leur cerveau leur suffit……J’avoue que je reste dubitative sur ce principe imaginé par l’auteure…..Comment ne pas devenir fou si notre cerveau reste tout le temps mélangé aux pensées d’autres personnes ? Notamment pour les enfants Psis qui ne sont pas forcément tout le temps maître de leur corps vu leur jeune âge…..Je trouve qu’il y a beaucoup d’incohérences vis-à-vis de ce concept….Mais bon, on va faire passer ça pour un TGCM ! (Ta Gueule C’est Magique)…..
Pour conclure, j’ai beaucoup apprécié ce 1er tome de la saga Psi-Changeling. Nalini Singh nous décrit un univers très intéressant. Comme à chaque fois dans ce genre de livre, nous avons aussi l’introduction des prochains héros des tomes suivants avec un petit aperçu de leur caractère et de leur rôle à jouer dans l’entourage de Lucas et de maintenant sa jolie compagne, la Psi Sascha. C’est avec grand plaisir que je lirai la suite très prochainement ! Et vivement d’arriver au tome 10 pour lire l’histoire de Hawke ! Ahoooouuuuu !
Ma note : 17/20
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