JR Ward
Les Editions Milady (2016)
Sortie originale 2015
816 pages
Synopsis :
Enfant, Trez a été vendu par ses parents à la reine des s’Hisbe. Depuis, il n’a jamais accordé sa confiance à personne... sauf à son frère jumeau, iAm, le seul à avoir jamais tenté de sauver Trez envers et contre tout. La rencontre avec l’Élue Selena pourrait enfin rendre Trez heureux, à condition qu’il ait la force de se battre pour elle… Car s’il veut rester à ses côtés, il devra défier la reine, qui ne saurait laisser un tel affront impuni. Déchiré entre la possibilité de vivre sans la femme qu’il aime et celle de provoquer une guerre entre les s’Hisbe et la Confrérie, meurtri par son passé, Trez doit choisir entre affronter l’ennemi seul ou faire confiance à ses frères d’armes. Lorsqu’une nouvelle tragédie menace de frapper les deux frères, iAm se prépare à sacrifier son propre avenir au nom de l’amour fraternel…
Cela fait plus de deux ans et demi que je ne m’étais plus replongée dans les aventures de nos chers vampires de la Confrérie. Je savais que les tomes 13 et 14 étaient sortis durant les mois passés mais voilà, un tome consacré à Trez et le suivant de nouveau à Rhage, le héros du tome 2, cela ne me bottait pas plus que cela et j’ai donc laissé passer les semaines puis les mois, puis les années…..Seulement voilà, il s’avère que le 15ème tome consacré à Xcor et Layla sort dans quelques jours – (et je l’attends depuis 4 ans, depuis leur premier face à face dans le tome 10 que j'ai lu en avril 2014 !!!! Aaaaaaaaaargh !) – Du coup, plus d’hésitation et de procrastination, je me devais de lire « L’amant des Ombres » et « L’amant sauvage » avant d’arriver à celui que j’attends depuis si longtemps !!!!
Et alors ? Qu’est-ce que j’ai pensé de L’amant des Ombres ? Oh et bien j'ai énormément apprécié ma lecture ! Malgré ses 816 pages, comme toujours avec la saga de JR Ward, cela se lit si facilement et avec une telle intensité...Je n'ai pas vu le temps passer !
L’amant des ombres est principalement basé sur la romance entre Trez, l’un des deux jumeaux de la race des Ombres, (qui travaillaient avec Vengheance), et Selena, l’une des Elues qui habite dorénavant au domaine de Kolher et de toute la Confrérie…..Nous avions appris dans le précédent tome que la jeune femme avait des soucis de santé (qu’elle cachait aux autres) et évidemment, ils ne s’arrangent pas dans ce nouveau tome....
Mais JR Ward ne traite pas seulement de cette romance maudite, elle met également en lumière de nouveaux personnages (certains, comme la jeune Paradis, ont déjà leur tome dans le spin-off de la saga « L’héritage de la dague noire – que je n’ai pas encore lue au moment où j’écris cette chronique) et elle peaufine l’évolution d’autres personnages en faisant monter crescendo la pression (je pense à Xcor et Layla, en premier lieu…aaargh !).
Puisque le prochain tome sera consacré de nouveau à Rhage, et bien ici, dans L’amant des Ombres, nous voyons que le beau gosse du groupe, surnommé « Hollywood » par ses « frères » commence à débloquer un peu….Ses états d’âmes ne m’ont pas trop émue et j’espère que la suite sera bien amenée dans L'amant sauvage…..
Si vous vous rappelez bien dans le précédent tome, Kolher avait dû se faire respecter par la Glymera, la classe aristocrate des vampires dont certains commençaient à contester son autorité….Dorénavant, tout est plus clair, même si un certain Affhres – qui a rejoint la bande des Salopards – va encore faire parler de lui….Il risque d’ailleurs d’être un ennemi potentiellement dangereux pour la confrérie par la suite….je ne le sens pas du tout ce type !
Suspense, drame, tension, larmes mais aussi sensualité et romantisme…Ce 13ème tome est un condensé de beaucoup d’émotions, qu’elles soient positives ou négatives entre tous ces personnages….Ce fut une très bonne surprise pour moi, qui pourtant, ne semblait pas forcément convaincue par « L’amant des Ombres » d’où la durée d’attente dans ma PAL…Ce que je regrette finalement car La confrérie de la dague noire est la première saga de ce style bit-lit/urban fantasy que j’ai lue (et chroniquée sur mon blog) et donc, elle a une valeur particulière à mes yeux….
"Seigneur ! ce devait être à cela que ressemblait une addiction, se dit-elle vaguement alors qu’elle serrait si fort le volant que ses articulations la brûlaient. L’attrait de la drogue ou de la boisson… ou, dans son cas, de Xcor… était irrésistible. Et on n’éprouvait aucun plaisir à y céder, rien qu’une douloureuse culpabilité et un énorme dégoût de soi-même car on avait une fois de plus renié son instinct de survie et succombé à ce qui risquait fort de vous tuer. Ou du moins, ruiner votre vie. Mais que la Vierge scribe ait son âme, elle était incapable de renoncer à s’assurer que Xcor allait bien".
Ce que j’ai aimé dans ce livre :
1#-La culture des s’Hisbe plus dévoilée : Puisque ce tome est consacré à Trez, nous revenons sur les conséquences qui ont fait que sa naissance a marqué sa malédiction et l’a désigné comme « Oint » c'est-à-dire futur étalon pour la princesse des s'Hisbe qui est elle-même pour le moment en retrait puisque c’est sa mère, la Reine, qui règne sur ses sujets en continuant les traditions terribles de son peuple basées sur des croyances archaïques et cruelles….Attention zone spoilers ! Cliquez sur le mulot et passez le texte en surbrillance ! La mort du petit bébé, la petite fille, la petite princesse, dès le début du livre a été un gros choc pour moi ! Je me suis dit que JR Ward commençait fort ! Après, cela a aussi permis de mettre en lumière s'Ex, l'exécuteur de la reine (il va d'ailleurs finir par se retourner contre elle à la fin du livre, à juste titre), je pense que celui-ci pourrait faire un potentiel nouveau personnage masculin pour une future romance vu qu'il finit par se rallier à la cause de Trez et d'iAm....Wait and see...
"Trez était le veau gras sacré, l’étalon de reproduction, le mâle que son thème astral avait désigné comme le géniteur de la prochaine génération de reines. On n’avait pas encore fait appel à ses services sexuels. Cela viendrait en son temps, lorsque la princesse à laquelle il devait s’unir aurait atteint sa maturité astrologique".
2#-Le couple Xcor x Layla : Oh la la ! C’est chaud, trèèèèèèèèès chaud ! Ces deux-là ont une relation vraiment complexe et elle évolue énormément dans ce tome….Bien sûr JR Ward ne nous sort pas encore le grand jeu puisque ce couple aura sa romance consacrée dans le 15 ème tome, mais dans « L’amant des Ombres » nous avons droit à un passage que j’ai pudiquement nommé « scène de la salle de bain » qui vaut vraiment son pesant d’or ! Je suis obligée de mettre tous les extraits les concernant car je vais vous avouer un truc, j'adore les relire ! J'attends le 15ème tome pour donner mon verdict final mais franchement Xcor et Layla sont en phase de devenir mon couple préféré de la saga ! C'est vraiment trop puissant ce que l'auteure nous propose sur eux ! Cette histoire de chantage et de contrainte (qui finalement n'en sont pas...) met du piquant à leur relation....Je sens que je vais m'évanouir, vite qu'on m'apporte mes sels ! Aaaargh !!!!!
"Néanmoins, cela ne modifiait pas le fait que, n’étant rien d’autre qu’une vierge enceinte, elle redoutait de ne jamais découvrir le sexe. Elle était à la fois furieuse que le destin lui ait refusé cela et reconnaissante d’attendre un enfant, même si elle se sentait oppressée par les transformations de son corps. Et Xcor était le seul vers qui elle pouvait se tourner. Les frères étaient tous unis et, en outre, elle ne les considérait pas d’un point de vue sexuel. De plus, ce n’était pas comme si elle allait entrer en contact avec d’autres spécimens mâles prochainement. Xcor était sa seule chance d’exprimer ce mélange toxique de peur et de désir qu’elle sentait monter en elle. Il se racla la gorge.
— Vous devriez davantage réfléchir aux implications de votre demande. Baissant les yeux, elle concentra son attention sur le bassin du mâle, en particulier la protubérance derrière la braguette de son pantalon de combat.
— C’est ce que je fais. Tandis qu’une bruyante inspiration gonflait sa large poitrine, il se couvrit l’entrejambe de ses mains. Les veines qui couraient le long de ses doigts épais constituaient un autre symbole de la puissance de son corps et, tout à coup, elle se demanda à quoi ressembleraient ses mains sur son sexe.
— Partez immédiatement, dit-il. Et réfléchissez…
— Non.
— Je ne suis pas un jouet, Layla. Je ne suis pas une chose que l’on peut prendre pour s’amuser, puis ranger à sa guise. Une fois que certaines portes sont ouvertes, on ne peut pas les refermer complètement. Comprenez-vous ? J’ai bien l’intention de vous prendre, mais je m’efforcerai de vous honorer et de vous respecter en vertu de votre statut. Néanmoins, cela va à l’encontre de ma nature profonde et, si l’on me pousse trop loin, j’y reviens toujours. Surtout lorsqu’il s’agit de sexe".
— Vous devriez davantage réfléchir aux implications de votre demande. Baissant les yeux, elle concentra son attention sur le bassin du mâle, en particulier la protubérance derrière la braguette de son pantalon de combat.
— C’est ce que je fais. Tandis qu’une bruyante inspiration gonflait sa large poitrine, il se couvrit l’entrejambe de ses mains. Les veines qui couraient le long de ses doigts épais constituaient un autre symbole de la puissance de son corps et, tout à coup, elle se demanda à quoi ressembleraient ses mains sur son sexe.
— Partez immédiatement, dit-il. Et réfléchissez…
— Non.
— Je ne suis pas un jouet, Layla. Je ne suis pas une chose que l’on peut prendre pour s’amuser, puis ranger à sa guise. Une fois que certaines portes sont ouvertes, on ne peut pas les refermer complètement. Comprenez-vous ? J’ai bien l’intention de vous prendre, mais je m’efforcerai de vous honorer et de vous respecter en vertu de votre statut. Néanmoins, cela va à l’encontre de ma nature profonde et, si l’on me pousse trop loin, j’y reviens toujours. Surtout lorsqu’il s’agit de sexe".
"Où était-il ? Tout à coup, Xcor apparut dans son champ de vision, déambulant comme un animal en cage, marchant dans un sens puis dans l’autre, encore et encore. Un rictus tordait sa bouche, ses crocs étaient allongés et les muscles de son cou épais tendus. Pour finir, il se tourna vers le foyer et donna un coup de poing dans le manteau de la cheminée, écrasant ses phalanges sur la construction en pierres cimentées. Elle fit la grimace, mais il ne parut pas remarquer la douleur. Écartant les doigts des deux mains en éventail, il s’appuya de tout son poids contre le manteau de la cheminée et se pencha vers le feu. Du sang coulait de ses articulations blessées sur le dos de sa main et son poignet, formant deux filets sombres qui se réunissaient et s’insinuaient sous la manchette de sa chemise noire. Un instant plus tard, il baissa sa main ensanglantée. Au début, elle crut qu’il la secouait pour dissiper la douleur. Mais alors son pantalon fut tiré vers le bas, un petit coup à gauche, puis à droite. Ses épaules se soulevèrent en se contractant et sa colonne vertébrale tressauta. Il s’était empoigné. Layla se mordit la lèvre inférieure et se pencha davantage, jusqu’à ce que son nez touche le verre froid. Éclairé par la lueur orangée du feu, le corps de Xcor se découpait en une silhouette noire lorsqu’il écarta les jambes et laissa sa tête tomber en avant. Son coude allait d’avant en arrière. Il se caressait. Fermant brièvement les yeux, elle tituba contre la fenêtre. Quand elle rouvrit les paupières, il se masturbait plus vite. Encore plus vite. Xcor tourna la tête sur le côté et montra les crocs. Enfonçant ses canines acérées dans le muscle saillant de son épaule, il mordit au travers de sa chemise, et son visage grimaça comme sous le coup d’une douleur érotique. Puis son bassin avança vers les flammes, encore et encore, au moment où il jouit. Reculant, elle… … trébucha sur une racine et tomba sans rencontrer autre chose que de l’air. Entre son gros ventre et sa distraction fatale, elle tenta de se retourner et de se rattraper, tendant la main pour amortir sa chute. Terrifiée pour la sécurité de son bébé, elle s’affala de tout son long. Sa hanche reçut l’essentiel de l’impact et son bras se retrouva coincé sous elle. La douleur fut instantanée et accablante, et une soudaine vague de nausée lui donna un haut-le-cœur. Avec un grognement, elle demeura parfaitement immobile. — Très bien, très bien… tout va bien… Elle devait vraiment partir tout de suite. Luttant pour se relever, elle tituba jusqu’à sa voiture tout en maintenant son bras douloureux plaqué contre elle. Au moment d’ouvrir la portière côté conducteur, elle dut appuyer son bras contre la vitre arrière de façon à avoir une main libre, et reprendre son souffle une fois installée au volant. Démarrer la Mercedes et exécuter un demi-tour manqua de la faire s’évanouir, mais elle réussit à redescendre l’allée et à sortir de la propriété pour s’engager sur la route principale. Ce fut alors qu’elle s’aperçut que, sans les instructions de Xcor, elle ignorait parfaitement comment rentrer. Des larmes de frustration lui montèrent aux yeux, et elle envia au mâle sa capacité à cogner quelque chose. Si elle avait pu, elle l’aurait fait. Mais elle avait déjà un bras cassé. Nul besoin de se briser les phalanges en plus".
"Elle reprit d’un ton ferme :
— Donc je ne suis plus vraiment dans la situation de nourrir l’ennemi, pas vrai ? Finalement, il s’arrêta devant le feu. Posant une main sur la hanche, il contempla les flammes, l’air curieusement vaincu.
— Partez, c’est tout.
— Pourquoi choisir de me cacher ce qui, pour moi, est une bonne nouvelle ? L’idée qu’il cesse peut-être ses tentatives d’assassinat contre la Confrérie ou Kolher serait un immense soulagement.
— Pourquoi ?
— Si nous n’avions pas cet arrangement, viendriez-vous me voir ? Layla sentit une étrange chaleur se répandre en elle, et eut vaguement conscience qu’ils approchaient de nouveau d’une sorte de fossé. Toutes leurs nuits jusqu’alors avaient servi de décor à une danse où chacun jouait un rôle bien défini : celui de manipulateur pour lui et de victime pour elle. Et ce rôle lui avait procuré un faux sentiment de sécurité. Cela signifiait qu’elle pouvait se mentir en s’accrochant à l’idée qu’elle accomplissait son devoir envers la Confrérie. Cela signifiait qu’elle pouvait faire comme si elle y était forcée. La vérité… était bien plus complexe que cela. Une image de Xcor la nuit précédente, alors qu’il se tenait au même endroit qu’à présent devant le foyer, lui donna envie d’ôter sa polaire car, si elle avait eu chaud jusqu’alors, elle se sentait désormais brûlante. Xcor regarda par-dessus son épaule. À la lumière vacillante des flammes qui jouait sur ses traits, sa difformité faciale semblait plus visible. Et pourtant, même s’il pouvait paraître laid aux yeux de certains… ce n’était pas son cas à elle".
"La femelle qui m’a engendré n’a pas voulu de moi. Je suis habitué au mépris féminin. Après un nouveau silence, il agita le bras en un geste d’indifférence.
— Je crois que c’est votre réponse, dans ce cas…
— Oui, affirma-t-elle avec énergie. Je viendrais vous voir. Elle se surprit à poser les mains sur son abdomen distendu, comme si elle souhaitait ainsi pouvoir épargner cette réalité à ses bébés à naître. Il écarquilla les yeux, sous le choc. Puis les plissa.
— Pourquoi ? Sa voix s’était faite stridente, comme s’il la défiait d’affirmer une autre vérité.
— J’ignore pourquoi. Elle haussa les épaules.
— Mais raisonner ne change rien aux faits, n’est-ce pas ?".
"— Je vais vous aider à retirer ceci.
— Je peux me débrouiller seul, c’est juste que… Lorsqu’il se contorsionna de nouveau, il laissa échapper un gémissement de douleur. Sans tenir compte de son refus, elle referma la porte afin que le peu de chaleur qui émanait de la douche reste dans la salle de bains.
— Arrêtez. Vous n’allez réussir qu’à vous faire mal.
— Ça va, rétorqua-t-il. À l’instant où elle posa la main sur son biceps, il se figea totalement.
— Laissez-moi vous aider, murmura-t-elle. Bonne nouvelle, il avait réussi à passer l’essentiel de sa chemise par-dessus sa tête. Il ne pouvait donc en aucun cas voir ses mains trembler lorsqu’elle prit le tissu et tira doucement vers le haut pour le faire glisser le long de ses bras, dévoilant l’éventail de muscles qui couraient sur ses flancs puis la masse de ses pectoraux. Xcor haletait, sa poitrine se soulevant et s’abaissant de plus en plus vite à mesure qu’elle découvrait ses bras. Des bras musclés. Des bras épais qui se rétrécissaient au niveau du coude et du poignet, mais étaient gonflés partout ailleurs. Et au moment où la chemise tomba par terre, elle songea seulement que c’était un tueur. Un tueur de sang-froid dont le corps reflétait l’activité meurtrière".
"— Croyez-vous sincèrement que je vais vous laisser prendre une douche sans aide ? Vous êtes blanc comme un linge. À l’évidence, votre tension artérielle est basse. Vous pourriez vous évanouir.
— Oh ! pour l’amour de… Voilà qu’il la dévisageait de nouveau. Et, avec des gestes rapides et efficaces, il défit sa fermeture Éclair. La partie supérieure de son pantalon s’ouvrit. Le reste demeura coincé sur ses cuisses. Mais cela révéla une chose. Et celle-ci était… en érection. Xcor haussa un sourcil.
— Vous pouvez cesser de regarder. J’ai du mal à croire que la vue vous plaise. Elle tenta de détourner la tête. Vraiment. Mais ses yeux avaient une opinion différente.
— Vous êtes si massif, souffla-t-elle. Il eut un mouvement de recul. Comme si c’était la dernière chose qu’il s’attendait à l’entendre dire. Et lorsqu’il reprit la parole, son ton avait changé. Il suppliait, à présent.
— Layla… Élue Layla… il faut partir".
"L’autre raison d’être rapide était qu’il avait parfaitement conscience de sa nudité et de son excitation. Plus il serait efficace, plus vite il serait rhabillé. Sauf qu’il ne disposait pas de vêtements propres. Abattu, il ferma les yeux et rinça la mousse de ses cheveux en inclinant la tête en arrière. Ce qui fut une erreur. Le jet d’eau cascada sur son pénis, et bordel ! on aurait dit des mains, les mains de Layla. Ou peut-être sa bouche… La jouissance ne fut pas une surprise. Néanmoins, elle était involontaire. Comme son sexe tressautait et que l’orgasme le parcourait, il serra les dents…
— Vous n’êtes pas obligé de le cacher, dit-elle d’une voix rauque. Je distingue votre ombre.
— Alors regardez ailleurs, grogna-t-il pendant que son bassin ondulait au rythme de ses éjaculations.
— Je ne peux pas. Titubant contre le carrelage, il sut qu’il avait perdu le contrôle qu’il avait cru détenir sur la situation. La femelle avait deviné la terrible vérité à son sujet. Elle savait que ses objectifs avaient changé. Et elle ne semblait pas désireuse de conserver une relation fondée sur des termes qui leur accordaient à tous deux honneur et dignité".
"Affamé. Il était affamé d’elle. Et pourtant il frappa aussi doucement que possible. Dès la première goutte, il se mit à gémir et chancela au point que son corps massif se cogna contre le placard sur lequel était posée la vasque. Le sang de Layla agit sur lui comme un vin sombre qui l’assoifferait au lieu d’apaiser sa gorge sèche et, entre ses jambes, son pénis fut de nouveau parcouru de tressaillements. Il jouit sur la serviette et le plaisir traversa ses veines, ses os, sa chair… Elle est mienne. Surgi des profondeurs de son être, le besoin de la prendre s’empara de lui si violemment qu’il commença à céder à cet instinct : son corps se retrouva sur le point de bondir et de la traîner par terre pour la monter. Grossesse ou pas, il allait atteindre son sexe et laisser sa marque en elle… Mettant fin au contact, il s’écarta d’elle d’une poussée. S’appuyant des pieds contre le placard, tandis que la porcelaine glacée de la baignoire lui mordait les épaules, il se raidit dans l’espoir de se contrôler.
— Que se passe-t-il…
— Partez ! hurla-t-il. En lui, le prédateur sexuel rôdait, prêt à la posséder, et, associé à sa soif de sang, il savait qu’il ne pouvait dompter ces deux instincts ensemble. Il était capable de lui arracher le poignet avec les dents tout en la baisant brutalement.
— Xcor, vous n’en avez vraiment pas pris beaucoup… Serrant les dents, il ferma les yeux et lutta.
— Barrez-vous d’ici ! Si vous voulez que votre enfant vive… partez ! Je vais vous attaquer ! Dehors ! Cela alerta Layla. Ainsi que, sans doute, le fait qu’il jouissait toujours partout sur lui. La serviette désormais perdue, les éjaculations jaillissaient et se répandaient sur ses cuisses et son ventre, tandis que les muscles de ses cuisses tremblaient sous la pression qu’il exerçait sur lui-même pour s’assurer qu’il ne lui sauterait pas dessus.
— Partez ! Une fraction de seconde plus tard, elle avait quitté la salle de bains, et, l’instant d’après, elle sortait du cottage. Dans la précipitation, elle laissa les deux portes ouvertes, si bien qu’il vit les phares de sa voiture s’allumer, puis décrire un cercle sur l’herbe pelée devant la maisonnette avant de s’éloigner dans l’allée".
"Elle reprit d’un ton ferme :
— Donc je ne suis plus vraiment dans la situation de nourrir l’ennemi, pas vrai ? Finalement, il s’arrêta devant le feu. Posant une main sur la hanche, il contempla les flammes, l’air curieusement vaincu.
— Partez, c’est tout.
— Pourquoi choisir de me cacher ce qui, pour moi, est une bonne nouvelle ? L’idée qu’il cesse peut-être ses tentatives d’assassinat contre la Confrérie ou Kolher serait un immense soulagement.
— Pourquoi ?
— Si nous n’avions pas cet arrangement, viendriez-vous me voir ? Layla sentit une étrange chaleur se répandre en elle, et eut vaguement conscience qu’ils approchaient de nouveau d’une sorte de fossé. Toutes leurs nuits jusqu’alors avaient servi de décor à une danse où chacun jouait un rôle bien défini : celui de manipulateur pour lui et de victime pour elle. Et ce rôle lui avait procuré un faux sentiment de sécurité. Cela signifiait qu’elle pouvait se mentir en s’accrochant à l’idée qu’elle accomplissait son devoir envers la Confrérie. Cela signifiait qu’elle pouvait faire comme si elle y était forcée. La vérité… était bien plus complexe que cela. Une image de Xcor la nuit précédente, alors qu’il se tenait au même endroit qu’à présent devant le foyer, lui donna envie d’ôter sa polaire car, si elle avait eu chaud jusqu’alors, elle se sentait désormais brûlante. Xcor regarda par-dessus son épaule. À la lumière vacillante des flammes qui jouait sur ses traits, sa difformité faciale semblait plus visible. Et pourtant, même s’il pouvait paraître laid aux yeux de certains… ce n’était pas son cas à elle".
"La femelle qui m’a engendré n’a pas voulu de moi. Je suis habitué au mépris féminin. Après un nouveau silence, il agita le bras en un geste d’indifférence.
— Je crois que c’est votre réponse, dans ce cas…
— Oui, affirma-t-elle avec énergie. Je viendrais vous voir. Elle se surprit à poser les mains sur son abdomen distendu, comme si elle souhaitait ainsi pouvoir épargner cette réalité à ses bébés à naître. Il écarquilla les yeux, sous le choc. Puis les plissa.
— Pourquoi ? Sa voix s’était faite stridente, comme s’il la défiait d’affirmer une autre vérité.
— J’ignore pourquoi. Elle haussa les épaules.
— Mais raisonner ne change rien aux faits, n’est-ce pas ?".
"— Je vais vous aider à retirer ceci.
— Je peux me débrouiller seul, c’est juste que… Lorsqu’il se contorsionna de nouveau, il laissa échapper un gémissement de douleur. Sans tenir compte de son refus, elle referma la porte afin que le peu de chaleur qui émanait de la douche reste dans la salle de bains.
— Arrêtez. Vous n’allez réussir qu’à vous faire mal.
— Ça va, rétorqua-t-il. À l’instant où elle posa la main sur son biceps, il se figea totalement.
— Laissez-moi vous aider, murmura-t-elle. Bonne nouvelle, il avait réussi à passer l’essentiel de sa chemise par-dessus sa tête. Il ne pouvait donc en aucun cas voir ses mains trembler lorsqu’elle prit le tissu et tira doucement vers le haut pour le faire glisser le long de ses bras, dévoilant l’éventail de muscles qui couraient sur ses flancs puis la masse de ses pectoraux. Xcor haletait, sa poitrine se soulevant et s’abaissant de plus en plus vite à mesure qu’elle découvrait ses bras. Des bras musclés. Des bras épais qui se rétrécissaient au niveau du coude et du poignet, mais étaient gonflés partout ailleurs. Et au moment où la chemise tomba par terre, elle songea seulement que c’était un tueur. Un tueur de sang-froid dont le corps reflétait l’activité meurtrière".
"— Croyez-vous sincèrement que je vais vous laisser prendre une douche sans aide ? Vous êtes blanc comme un linge. À l’évidence, votre tension artérielle est basse. Vous pourriez vous évanouir.
— Oh ! pour l’amour de… Voilà qu’il la dévisageait de nouveau. Et, avec des gestes rapides et efficaces, il défit sa fermeture Éclair. La partie supérieure de son pantalon s’ouvrit. Le reste demeura coincé sur ses cuisses. Mais cela révéla une chose. Et celle-ci était… en érection. Xcor haussa un sourcil.
— Vous pouvez cesser de regarder. J’ai du mal à croire que la vue vous plaise. Elle tenta de détourner la tête. Vraiment. Mais ses yeux avaient une opinion différente.
— Vous êtes si massif, souffla-t-elle. Il eut un mouvement de recul. Comme si c’était la dernière chose qu’il s’attendait à l’entendre dire. Et lorsqu’il reprit la parole, son ton avait changé. Il suppliait, à présent.
— Layla… Élue Layla… il faut partir".
"L’autre raison d’être rapide était qu’il avait parfaitement conscience de sa nudité et de son excitation. Plus il serait efficace, plus vite il serait rhabillé. Sauf qu’il ne disposait pas de vêtements propres. Abattu, il ferma les yeux et rinça la mousse de ses cheveux en inclinant la tête en arrière. Ce qui fut une erreur. Le jet d’eau cascada sur son pénis, et bordel ! on aurait dit des mains, les mains de Layla. Ou peut-être sa bouche… La jouissance ne fut pas une surprise. Néanmoins, elle était involontaire. Comme son sexe tressautait et que l’orgasme le parcourait, il serra les dents…
— Vous n’êtes pas obligé de le cacher, dit-elle d’une voix rauque. Je distingue votre ombre.
— Alors regardez ailleurs, grogna-t-il pendant que son bassin ondulait au rythme de ses éjaculations.
— Je ne peux pas. Titubant contre le carrelage, il sut qu’il avait perdu le contrôle qu’il avait cru détenir sur la situation. La femelle avait deviné la terrible vérité à son sujet. Elle savait que ses objectifs avaient changé. Et elle ne semblait pas désireuse de conserver une relation fondée sur des termes qui leur accordaient à tous deux honneur et dignité".
"Affamé. Il était affamé d’elle. Et pourtant il frappa aussi doucement que possible. Dès la première goutte, il se mit à gémir et chancela au point que son corps massif se cogna contre le placard sur lequel était posée la vasque. Le sang de Layla agit sur lui comme un vin sombre qui l’assoifferait au lieu d’apaiser sa gorge sèche et, entre ses jambes, son pénis fut de nouveau parcouru de tressaillements. Il jouit sur la serviette et le plaisir traversa ses veines, ses os, sa chair… Elle est mienne. Surgi des profondeurs de son être, le besoin de la prendre s’empara de lui si violemment qu’il commença à céder à cet instinct : son corps se retrouva sur le point de bondir et de la traîner par terre pour la monter. Grossesse ou pas, il allait atteindre son sexe et laisser sa marque en elle… Mettant fin au contact, il s’écarta d’elle d’une poussée. S’appuyant des pieds contre le placard, tandis que la porcelaine glacée de la baignoire lui mordait les épaules, il se raidit dans l’espoir de se contrôler.
— Que se passe-t-il…
— Partez ! hurla-t-il. En lui, le prédateur sexuel rôdait, prêt à la posséder, et, associé à sa soif de sang, il savait qu’il ne pouvait dompter ces deux instincts ensemble. Il était capable de lui arracher le poignet avec les dents tout en la baisant brutalement.
— Xcor, vous n’en avez vraiment pas pris beaucoup… Serrant les dents, il ferma les yeux et lutta.
— Barrez-vous d’ici ! Si vous voulez que votre enfant vive… partez ! Je vais vous attaquer ! Dehors ! Cela alerta Layla. Ainsi que, sans doute, le fait qu’il jouissait toujours partout sur lui. La serviette désormais perdue, les éjaculations jaillissaient et se répandaient sur ses cuisses et son ventre, tandis que les muscles de ses cuisses tremblaient sous la pression qu’il exerçait sur lui-même pour s’assurer qu’il ne lui sauterait pas dessus.
— Partez ! Une fraction de seconde plus tard, elle avait quitté la salle de bains, et, l’instant d’après, elle sortait du cottage. Dans la précipitation, elle laissa les deux portes ouvertes, si bien qu’il vit les phares de sa voiture s’allumer, puis décrire un cercle sur l’herbe pelée devant la maisonnette avant de s’éloigner dans l’allée".
3#-iAm, le frère jumeau de Trez : Grosse surprise dans ce tome, iAm, le plus chaste des deux Ombres (il est puceau !) va lui aussi trouver l’amour ! J’ai franchement préféré sa romance à lui qu’à celle de Trez et de Selena….Attention zone spoilers ! Cliquez sur le mulot et passez le texte en surbrillance ! En effet, iAm va tomber amoureuse de Maichen, qui n’est autre que la Princesse des s’Hisbe, rien que ça ! On apprend que la jeune femme est elle aussi victime de sa « naissance » puisqu’elle est forcée par la Reine de devoir un jour s’unir avec Trez, comme il l’a été décidé dans les étoiles, selon leurs tradition ancestrales….Sauf qu’évidemment iAm ne sait pas qu’elle est la princesse (donc, la promise « officielle » de son frère) et pense qu'elle est une simple servante qui l'a aidé à s'échapper quand il était emprisonné dans les geoles des s'Hisbes....en plus, nous finirons par découvrir en-même temps que notre héros et sa belle, qu’en fait, c’est iAm qui était destiné à être l’Oint mais que les actes de naissance ont été modifiés….L’histoire d’amour entre héros puceau et la Princesse (pucelle elle aussi) est hyper romantique car totalement spontanée et surtout iAm ne savait pas qu’il couchait avec la Princesse (elle, par contre, elle savait qu’elle couchait avec celui qui devait être son futur beau-frère, mais en même temps, elle n’avait jamais rencontré Trez et elle savait que celui-ci était déjà amoureux d’une autre…). La Princesse est une héroïne qui a beaucoup de caractère et qui a su utiliser son intelligence pour faire éclater la vérité. Son empathie et sa gentillesse (quand elle compati du décès de la petite fille de s'Ex, qui était aussi, finalement, sa demi-sœur à elle) en est la preuve. La Princesse devient la Reine des s’Hisbe à la fin du tome (grâce à s'Ex qui va se faire un malin plaisir de tuer la Reine, après avoir découvert qu’elle avait fait tué intentionnellement le petit bébé fille née quelques jours plus tôt, sa propre enfant…Qui n’avait pas été maudite par les étoiles, mais au contraire, qui avait été désignée comme une future reine, elle aussi…). Ces passages concernant la romance entre iAm et la Princesse ont été vraiment beaucoup plus intenses que ceux de Trez et Selena, qui sont, à mes yeux un couple un peu gnan-gnan (le passage où tous les femelles de la maison se réunissent pour faire un look d'enfer à Selena pour son futur rendez-vous avec Trez m'a paru un peu incongru et légèrement puéril....Ce sont toutes des adultes, quand même ! certaines sont même mères de famille ! Mais là, elles agissaient toutes comme des ados, ça m'a déstabilisée !)
4#-Les prémices de la nouvelle saga spin-off : Et oui, avec l'apparition de la jeune Paradis, fille d'Abalone, le 1er ministre de Kolher, évidemment, le passage où elle rencontre un jeune mâle inconnu qui veut lui aussi s'inscrire au recrutement des guerriers de la confrérie, tout comme elle, nous augure quelque chose de bon pour le spin-off "L'héritage de la dague noire" dont le premier tome leur sera consacré...Il me tarde de le lire...
Il remit sa casquette.
— Craeg. Elle se leva et lui tendit la main.
— Je m’appelle Paradis… enfin, vous le savez sans doute déjà, puisque vous avez lu les informations que j’avais remplies. (Génial, voilà qu’elle bredouillait.) Ravie de vous rencontrer, Craeg, ajouta-t-elle quand il ne fit pas le moindre mouvement vers elle. Il hocha la tête puis s’en alla, la laissant la main dans le vide. Toute rougissante, elle se rassit… et s’aperçut qu’environ cinq personnes avaient assisté à l’échange. Elles faisaient désormais mine de feuilleter des numéros de People et du Time d’un air très intéressé. L’un des mâles les plus âgés avait même pris un exemplaire du Caldwell Courrier Journal pour se cacher derrière.
— Craeg. Elle se leva et lui tendit la main.
— Je m’appelle Paradis… enfin, vous le savez sans doute déjà, puisque vous avez lu les informations que j’avais remplies. (Génial, voilà qu’elle bredouillait.) Ravie de vous rencontrer, Craeg, ajouta-t-elle quand il ne fit pas le moindre mouvement vers elle. Il hocha la tête puis s’en alla, la laissant la main dans le vide. Toute rougissante, elle se rassit… et s’aperçut qu’environ cinq personnes avaient assisté à l’échange. Elles faisaient désormais mine de feuilleter des numéros de People et du Time d’un air très intéressé. L’un des mâles les plus âgés avait même pris un exemplaire du Caldwell Courrier Journal pour se cacher derrière.
5#-Les grosses surprises ! Tout d'abord, il y a le fait que Attention zone spoilers ! Cliquez sur le mulot et passez le texte en surbrillance ! Selena va mourir même si elle a trouvé l'amour avec Trez !!! Et Layla attend des jumeaux !!! Très franchement, je ne pensais pas que Selena allait quand même casser sa pipe vu que JR Ward a toujours réussi à nous trouver des pirouettes scénaristiques pour que les couples arrivent à vivre une romance éternelle (je pense notamment à Mary ou à Jane qui étaient humaines et qui auraient dû mourir elles aussi....)....Et bah ici, pas de miracle....Selena meurt à la fin....Ca a été très intense ! même si je n'ai pas trop été impliquée par ce couple, j'ai quand même eu bien les boules face à la détresse de Trez......Bon après, je me suis renseignée un peu sur le net et il semblerait qu'il y ait anguille sous roche et que JR Ward va peut-être la faire revenir sous une autre incarnation....On verra bien....En tout cas, à la fin du bouquin Trez est tout seul et inconsolable, le pauvre ! Surtout quand on pense à tout le temps qu'ils ont perdu à s'éviter durant les mois précédents....Ah la la ! quelle tragédie !!!!! Et sinon, oui, pour revenir à Layla, notre charmante blondinette attends donc des jumeaux....Je ne vous dis pas à quel point j'ai hâte de lire le tome 15 pour voir comment Xcor va gérer cette romance avec une shellane qui a deux petits bébés....Enfin bon, je mets peut-être la charrue avant les boeufs car il y a aussi Vhif et Blay dans l'équation puisqu'ils sont aussi les "heureux papas" des jumeaux....Enfin surtout Vhif, mais vous m'aurez compris, évidemment....
"— Je t’aime, dit-il. Je t’aime pour toujours. Tendrement, il lui caressa le visage et pria pour qu’elle puisse ressentir son toucher. Il ignorait si c’était le cas, car une alarmante teinte grisâtre se répandait sur sa peau. Changeant de main pour tenir la sienne dans sa paume droite, il chercha à tâtons autour de lui… iAm, comme toujours, se tenait à son côté, et il saisit la main de son frère avec force pour le soutenir. Trez n’allait pas survivre à cette horrible épreuve, sauf si son frère le maintenait au-dessus du sol.
— Bien, nous sommes prêts, annonça-t-il à quiconque écoutait. Manny s’approcha de la perfusion, une seringue remplie à la main.
— La première injection est un sédatif. Trez se pencha en avant sur la chaise qu’on lui avait donnée. Posant la bouche tout contre l’oreille de Selena, il dit :
— Je t’aime pour toujours. Il répéta ces mots jusqu’à en perdre le compte. Il voulait seulement qu’ils soient la dernière chose qu’elle entende.
— Voici la dernière injection, annonça quelqu’un. Peut-être Manny, ou pas. Trez commença à prononcer les mots de plus en plus vite, comme un mantra.
— Je t’aime pourtoujoursjetaimepourtoujours… Quelques instants plus tard, il se tut. Il ignorait comment il le savait exactement. Mais elle était partie. Il s’adossa à son siège et contempla les yeux toujours ouverts de Selena. Ils étaient aussi beaux que d’habitude… mais il n’y avait plus aucune vie en eux. Cette étincelle mystique qui l’avait animée avait disparu. Et son âme, dépossédée de son enveloppe vitale, était partie en même temps. Le silence et l’immobilité de la mort constituaient un vide en soi, un trou noir qui aspirait chaque être et chaque chose se tenant à proximité, et l’attraction était si puissante que les vies des autres en étaient stoppées, elles aussi, momentanément entravées par cette force incommensurable et contagieuse. Trez posa le visage sur la table d’examen et lâcha les deux mains qui l’avaient soutenu, celle de Selena et celle de son frère. Puis il enveloppa son amour de ses bras et pleura sa disparition avec un tel chagrin que le verre explosa partout dans la pièce. Les portes vitrées des placards en acier se brisèrent et tombèrent de leur encadrement, l’écran de l’ordinateur et le plafonnier médical se fissurèrent également. Il s’était préparé à ce terrible moment depuis qu’il l’avait retrouvée devant le cimetière du sanctuaire ; il s’était fortifié inconsciemment et avait essayé de se familiariser avec la douleur comme on testerait la chaleur d’une cuisinière ou la toxicité d’une odeur. La réalité était indescriptiblement bien pire qu’il l’avait imaginée, même dans ses prévisions les plus pessimistes. En réalité, il n’était lui-même plus qu’un morceau de verre parmi les autres dans cette pièce. Il était définitivement brisé et sans espoir d’être un jour réparé".
"— Je t’aime, dit-il. Je t’aime pour toujours. Tendrement, il lui caressa le visage et pria pour qu’elle puisse ressentir son toucher. Il ignorait si c’était le cas, car une alarmante teinte grisâtre se répandait sur sa peau. Changeant de main pour tenir la sienne dans sa paume droite, il chercha à tâtons autour de lui… iAm, comme toujours, se tenait à son côté, et il saisit la main de son frère avec force pour le soutenir. Trez n’allait pas survivre à cette horrible épreuve, sauf si son frère le maintenait au-dessus du sol.
— Bien, nous sommes prêts, annonça-t-il à quiconque écoutait. Manny s’approcha de la perfusion, une seringue remplie à la main.
— La première injection est un sédatif. Trez se pencha en avant sur la chaise qu’on lui avait donnée. Posant la bouche tout contre l’oreille de Selena, il dit :
— Je t’aime pour toujours. Il répéta ces mots jusqu’à en perdre le compte. Il voulait seulement qu’ils soient la dernière chose qu’elle entende.
— Voici la dernière injection, annonça quelqu’un. Peut-être Manny, ou pas. Trez commença à prononcer les mots de plus en plus vite, comme un mantra.
— Je t’aime pourtoujoursjetaimepourtoujours… Quelques instants plus tard, il se tut. Il ignorait comment il le savait exactement. Mais elle était partie. Il s’adossa à son siège et contempla les yeux toujours ouverts de Selena. Ils étaient aussi beaux que d’habitude… mais il n’y avait plus aucune vie en eux. Cette étincelle mystique qui l’avait animée avait disparu. Et son âme, dépossédée de son enveloppe vitale, était partie en même temps. Le silence et l’immobilité de la mort constituaient un vide en soi, un trou noir qui aspirait chaque être et chaque chose se tenant à proximité, et l’attraction était si puissante que les vies des autres en étaient stoppées, elles aussi, momentanément entravées par cette force incommensurable et contagieuse. Trez posa le visage sur la table d’examen et lâcha les deux mains qui l’avaient soutenu, celle de Selena et celle de son frère. Puis il enveloppa son amour de ses bras et pleura sa disparition avec un tel chagrin que le verre explosa partout dans la pièce. Les portes vitrées des placards en acier se brisèrent et tombèrent de leur encadrement, l’écran de l’ordinateur et le plafonnier médical se fissurèrent également. Il s’était préparé à ce terrible moment depuis qu’il l’avait retrouvée devant le cimetière du sanctuaire ; il s’était fortifié inconsciemment et avait essayé de se familiariser avec la douleur comme on testerait la chaleur d’une cuisinière ou la toxicité d’une odeur. La réalité était indescriptiblement bien pire qu’il l’avait imaginée, même dans ses prévisions les plus pessimistes. En réalité, il n’était lui-même plus qu’un morceau de verre parmi les autres dans cette pièce. Il était définitivement brisé et sans espoir d’être un jour réparé".
"— Des jumeaux ? répéta Layla d’une voix étouffée.
— Des jumeaux, confirma l’un des trois autres. Bizarrement, elle repensa au moment où elle avait découvert qu’elle avait bel et bien conçu. Même si la grossesse avait été leur but et qu’elle et Vhif avaient fait le nécessaire pour en arriver là, apprendre que ses chaleurs avaient été couronnées de succès l’avait stupéfiée. Cela paraissait si miraculeux et écrasant, comme un défi joyeux dont elle s’était alors demandé s’il n’aurait pas raison d’elle. C’était la même chose qu’elle ressentait à présent. Mais sans la joie qui l’avait accompagnée à l’époque. Elle avait connu deux de ses sœurs enceintes de jumeaux ; l’une avait fait une fausse couche et l’autre n’avait mis au monde qu’un seul bébé en vie. Les larmes commencèrent à couler. Ce n’était pas une bonne nouvelle.
— Eh ! Blay se pencha avec un mouchoir.
— Ce n’est pas grave. Vraiment pas. Vhif hocha la tête, même si son visage restait de marbre.
— C’est… inattendu. Mais pas grave du tout. Layla posa les mains sur son ventre. Deux. Il y avait deux bébés qu’elle devait désormais mener sains et saufs à terme. Deux. Douce Vierge scribe, comment était-ce arrivé ? Qu’allait-elle faire ? Tandis que les questions se bousculaient dans sa tête, elle comprit que… tant pis. Comme tant de choses dans la vie, elle ne contrôlait rien. Cette impuissance était devenue manifeste, et sa tâche à présent consistait à faire son possible pour que ses enfants ainsi qu’elle-même bénéficient du repos, de la nourriture et des soins médicaux nécessaires à la survie de tous".
— Des jumeaux, confirma l’un des trois autres. Bizarrement, elle repensa au moment où elle avait découvert qu’elle avait bel et bien conçu. Même si la grossesse avait été leur but et qu’elle et Vhif avaient fait le nécessaire pour en arriver là, apprendre que ses chaleurs avaient été couronnées de succès l’avait stupéfiée. Cela paraissait si miraculeux et écrasant, comme un défi joyeux dont elle s’était alors demandé s’il n’aurait pas raison d’elle. C’était la même chose qu’elle ressentait à présent. Mais sans la joie qui l’avait accompagnée à l’époque. Elle avait connu deux de ses sœurs enceintes de jumeaux ; l’une avait fait une fausse couche et l’autre n’avait mis au monde qu’un seul bébé en vie. Les larmes commencèrent à couler. Ce n’était pas une bonne nouvelle.
— Eh ! Blay se pencha avec un mouchoir.
— Ce n’est pas grave. Vraiment pas. Vhif hocha la tête, même si son visage restait de marbre.
— C’est… inattendu. Mais pas grave du tout. Layla posa les mains sur son ventre. Deux. Il y avait deux bébés qu’elle devait désormais mener sains et saufs à terme. Deux. Douce Vierge scribe, comment était-ce arrivé ? Qu’allait-elle faire ? Tandis que les questions se bousculaient dans sa tête, elle comprit que… tant pis. Comme tant de choses dans la vie, elle ne contrôlait rien. Cette impuissance était devenue manifeste, et sa tâche à présent consistait à faire son possible pour que ses enfants ainsi qu’elle-même bénéficient du repos, de la nourriture et des soins médicaux nécessaires à la survie de tous".
Pour conclure, JR Ward est vraiment une auteure incontournable dans ce genre littéraire qu’est la romance paranormale. Sa saga La confrérie de la dague noire est incroyable de par sa longévité et la concordance entre l’évolution de l’intrigue ainsi que du développement de la multitude des personnages qui interagissent entre eux depuis le tout premier tome. Même si cela faisait presque deux années que je n’avais pas lu un nouveau tome (Honte à moi !), et bien, je vous le dis haut et fort, une fois plongée dans les premières pages de L’amant des Ombres, je suis redevenue accroc aux aventures de mes petits vampires chéris ! Il faut dire que les personnages sont tellement charismatiques et puis, il y a le fait qu’ils vivent tous ensemble au même endroit, partagent leurs coups durs et leurs petits bonheurs du coup, je les retrouve dans ce livre comme des amis que je prends plaisir à revoir après un long moment d'absence. Même si la romance principale, celle de Trez et de Selena, ne m’a pas inspirée plus que ça, l’auteure se rattrape avec les romances annexes que j’ai vraiment pris plaisir à lire : Xcor et Layla (avec le passage de la salle de bain…Alors là, je pense que JR Ward s’est surpassée pour envoyer la sauce, au sens propre comme au sens figuré…Oh oh oh (rires gras...). Je me demande comment ça va être avec le 15ème tome qui leur sera réellement consacré !). Il y a aussi iAm, le frère jumeau de Trez, qui va lui aussi rencontrer l’amour de sa vie et là, ça a été vraiment une très bonne surprise pour moi ! (Et pourtant, ce n’était pas gagné pour notre jumeau Ombre car il avait juré de rester chaste toute sa vie….Comme quoi, il n’y a que les imbéciles qui ne changent pas d’avis !). Il va sans dire que j’enchaîne directement avec le 14ème tome, puisque je l’ai sous la main, parce que décidément, je suis vraiment fan de La confrérie de la dague noire !
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