Olivier Gay
Les Editions Rageot – 2016
288 pages
Synopsis
Manon et Alexandre se trouvent à Nice chez les Mages Noirs. Ils espèrent qu’ils aideront la jeune fille à maîtriser ses nouveaux pouvoirs, qui ont atteint leur apogée. Mais quand elle comprend qu’ils l’utilisent à son insu, elle préfère fuir. Avec Alexandre et trois jeunes Mages, elle décide de se rendre à Rome afin de découvrir la source du pouvoir noir et de retrouver sa liberté…
« Ça avait toujours été Alexandre et moi contre le reste du monde. Toujours. Ou depuis deux semaines. Je n’arrivais pas à croire que tout avait commencé depuis si peu de temps ».
Et voilà, j’ai terminé cette très bonne saga jeunesse Le noir est ma couleur ….Cela me fait bizarre car j’étais habituée à suivre les aventures de nos deux jeunes héros Manon et Alexandre depuis plusieurs mois déjà (je voulais faire durer le plaisir donc j’ai évité de lire les 5 tomes à la suite !). La plume de l’auteur français Olivier Gay est tellement fluide et énergique que l’on a vraiment l’impression d’être dans une série TV ! Et comme à la fin d’une série, on ressent ce manque, on doit faire le deuil de nos héros….Cette saga est dans l’ensemble un coup de cœur même si j’apporte un petit bémol pour ce cinquième et ultime tome qui m’a semblé un peu bâclé dans sa conclusion où nous restons encore avec beaucoup de questions en suspens ! Alors certes, l’auteur nous sert une espèce d’épilogue-inventaire en expliquant la situation de ses personnages quelques mois après la fin de leurs aventures mais bon, à mon avis, le livre aurait pu facilement s’étoffer de 100 pages supplémentaires pour aller réellement au bout des choses !….Aurons-nous droit à un spin-off comme l’auteur le sous-entend dans son épilogue en mettant en scène des personnages secondaires rencontrés par Manon et Alexandre durant leur périple, nous verrons bien ! Malgré cette fin un peu mitigée, je recommande néanmoins totalement la saga Le noir est ma couleur, notamment pour les ados ! L’histoire est peut-être un peu soft pour une « vieille » comme moi mais elle est parfaite pour les jeunes lecteurs en herbe, c’est clair et net ! Et d’ailleurs, il va sans dire que je recommanderai ce livre à mes enfants quand ils seront un peu plus âgés !
Contrairement aux précédents tomes, la couverture de celui-ci ne m’a pas trop convaincue. J’aurais préféré y voir le couple Alexandre/Manon plutôt que l’héroïne toute seule car mine de rien, l’histoire aurait été bien différente sans la présence d’Alexandre. Je déplore donc le choix de l’Editeur – et/ou de l’auteur – d’avoir « oublié » Alexandre pour la couverture de ce tome qui conclue la saga….
Ce qui rend la saga Le noir est ma couleur très attractive c’est que l’histoire se déroule à notre époque actuelle, en France, puisque nos héros habitent à Paris. L’’existence de ces mages qui maîtrisent les couleurs qui leur confèrent des pouvoirs extraordinaires donne une touche fantastique au récit. L’auteur Olivier Gay a su insérer des petites références de notre culture actuelle, que ce soit pour des artistes tels que Lady Gaga ou des œuvres comme One Piece ou encore des marques de cosmétiques qui sont très à la mode sur les réseaux sociaux tel que Kiko. J’ai d’ailleurs particulièrement apprécié le petit commentaire de l’auteur dans son épilogue par rapport à ses références culturelles qui nous placent à une époque bien précise, c’était à dire la France du milieu des années 2010…..Pour revenir à l’ambiance générale de la saga et notamment de ce cinquième et ultime tome, j’ai ressenti énormément de sentiments différents au cours du récit mais celui qui prédomine c’est cette exaltation concernant cette quête de vérité et cette fuite en avant de nos héros qui sont constamment en cavale. C’était eux qui couraient mais c’était moi qui avait le cœur qui battait la chamade ! Incroyable ! Il faut quand même savoir qu’entre le 1er tome et ce 5ème et dernier tome, il ne s’est passé que quinze jours dans la vie de Manon et Alexandre !!!! Le piège nous met en lumière un certain nombre de mystères, comme la voix mystérieuse qu’entendait Manon dans sa tête quand elle plongeait dans le noir et qui prenait parfois possession de son corps dans les précédents tomes. J’avoue que je ne m’y attendais pas ! Attention zone spoilers ! Cliquez sur le mulot et passez le texte en surbrillance ! C’était pourtant hyper évident, une fois qu’on apprend que Fabrice n’est pas vraiment mort mais a fait un transfert de son esprit dans la tête de Manon…Brrrrr ! Rien que d’y penser, j’en ai des frissons ! C’est certainement l’un des points les plus angoissants du roman parce que du coup, c’est vraiment glauque ! Je me mets à la place de Manon ! Comment ne pas craindre de perdre son corps et de se faire « envahir » par Fabrice à certains moments de faiblesse ou tout simplement quand elle est en train de dormir ???!
Note de l’auteur : « Comme j’ai écrit ces livres entre 2013 et 2015, j’ai inséré l’histoire à cette époque. La technologie progresse si vite que la plupart des allusions seront perdues dans quelques années. Un de mes rêves serait que quelqu’un lise un de ces romans en 2050 et se demande qui était Lady Gaga, ce qu’était le vernis Kiko ou Snapchat ».
Mon personnage chouchou de cette saga est bien entendu Alexandre ! Dès sa première apparition, de toute manière, je savais que je passerais un bon moment en sa compagnie. Il est plein d’humour, spontané, courageux…Bref, le héros parfait ! Un peu bad boy sur les bords et dans ce tome-ci, il nous montre toujours autant son courage et sa bravoure et c’est fut un vrai plaisir de lire les chapitres qui étaient narrés de son point de vue. J’avoue, je suis un peu moins fan de Manon, qui est parfois un peu mijaurée….Bon, certes, c'est dû sans doute à la manière dont elle a été élevée mais c’est vrai qu’entre les deux, il n’y a pas photo, Alexandre l’emporte grâce à son charisme incroyable (et encore une fois, je déplore qu’il ne soit pas sur la couverture de ce dernier tome ! Quelle honte, franchement !).
A part nos deux héros, il y a évidemment un certain nombre de personnages secondaires rencontrés tout au long de cette saga Attention zone spoilers ! Cliquez sur le mulot et passez le texte en surbrillance ! Je pense tout d’abord aux jeunes mages noirs dont nous avions fait un peu la connaissance dans le précédent tome, Lise et Arthur. Je vous avoue, j’ai été hyper déçue par la « trahison » d’Arthur qui a osé les dénoncer auprès des mages adultes ! La grosse claque ! Bon, après, en y réfléchissant bien, sa réaction peut être explicable et légitime ! Après tout, entre trahir ses parents ou ce groupe de jeunes gens dans lequel il a été un peu embarqué « de force », évidemment, on pouvait se douter que le choix allait être vite fait pour le jeune homme…..Maintenant, je déplore tout le mystère qui plane sur les mages noirs qui étaient dans l’hôtel qui a été détruit….Lise, Arthur et Théo sont-ils morts ou non ? Je serais tentée de penser le contraire vu que l’auteur parle d’eux et n’exclue pas de leur consacrer un spin-off mais en tout cas, au moment où la saga Le noir est ma couleur se termine, nous ne savons rien de ce qui leur est arrivé et s’ils sont toujours tous les trois ensemble….Et Théo alors, parlons-en ! Il a été introduit dans le récit uniquement dans ce cinquième tome alors que – Oh Mon Dieu ! - Quel personnage charismatique et plein de mystères ! Déjà, être le fils de Fabrice c’est une révélation incroyable en soi, mais en plus, avec son « look » spécial, ses brûlures, ses blessures morales, sa "psychopathie" relative, il y avait vraiment moyen d’exploiter encore plus ce personnage ! Quand on parle du fils, on voit arriver le père, je veux bien entendue parler de Fabrice ! Quel personnage ignoble ! J’ai adoré le détester et parfois même j’étais vraiment dégoûtée de la manière dont il s’est immiscé dans la « vie » de Manon…C’est glauque et c’est malsain….Et aux dernière nouvelles, même si les mages de couleurs travaillent sur son éradication, il est toujours quelque part dans le spectre de Manon…Rien que d’y penser, ça me donne des frissons !
« Et voilà que j’ai peur. Théo n’est pas normal – au-delà de son apparence. Il y a une lueur de folie qui couve dans son œil, de violence primale, de haine pour l’humanité entière y compris lui-même. Ouais, je suis super psychologue, comme mec. Et donc j’ai peur. Il me dévisage avec un calme d’autant plus inquiétant que son regard continue à promettre mille tortures. La pupille rouge... C’est un vampire, lui aussi ? Peut-être que les Mages Noirs se montrent plus permissifs. En tout cas, ça pue pour moi.
– Tu es là pour me buter ? je demande en contrôlant le tremblement dans ma voix. Théo laisse le silence s’étendre, l’air amusé, jusqu’à ce que j’aie envie de me ruer sur lui pour le faire réagir. Finalement, il secoue la tête.
– Non. Je voulais juste te rencontrer. Toi et cette Manon, vous êtes intéressants.
– Super ».
Le noir est ma couleur est une saga jeunesse teintée d’aventure et de fantastique. L’héroïne est une fille sage et sérieuse, elle a grandi dans un milieu strict auprès de parents impitoyables qui l’ont éduquée à n’éprouver aucune pitié face à leurs ennemis héréditaires, les "abominables" mages noirs….Du coup, qui dans ce récit apporte une note de légèreté et de facéties ? Notre bel Alexandre, bien sûr !!!! Notre héros, en plus d’être hyper craquant, avec son côté bad boy, est aussi bourré d’humour ! Même dans les moments dramatiques, il a des petites phrases qui font mouche, quand ce ne sont pas tout simplement ses pensées qu’il nous fait partager, à nous lecteurs, dans les chapitres qui sont écrits de son point de vue. J’ai adoré son humour !
« Il y est allé mollo ? Et c’est quoi cette expression ? »
« – Tu t’es écouté ? Tu comptes vraiment prendre d’assaut le Conseil des Mages pour libérer tes amis ?
– Et c’est ça qui te fait rire ?
– Non, c’est ta loyauté. Je trouve ça... Je ne sais pas. C’est beau. Moi, je vois Éloïse et j’ai juste envie de pleurer. – Faut pas, d’accord elle a une tête de cheval mais pas à ce point.
– Tu es bête. Elle me donne une tape sur l’épaule, puis fixe de nouveau l’écran ».
« – Je ne t’ai jamais aimé, Alexandre, me confie-t-il à l’oreille.
– Ce serait presque émouvant, cette... Et je lui fous un coup de boule en pleine tronche. J’ai appris ça à force de me battre : tout le monde s’attend à ce que vous finissiez vos tirades. Du coup, ils relâchent leur attention et paf, dans la gueule ».
J’ai été touchée par ce livre au moment où l’auteur aborde le passé des mages noirs, et la raison pour laquelle les mages de couleur se sont mis à les pourchasser pour les exterminer. Attention zone spoilers ! Cliquez sur le mulot et passez le texte en surbrillance ! Nous avons ici une mise en lumière de la manipulation et du lavage de cerveau que l’on fait depuis des générations aux jeunes mages de couleurs puisque cette persécution, cette chasse aux sorcières (ou plus exactement « aux mages ») date de la Rome Antique, sous le règne de Néron. Même si cette histoire est une fiction, il ne faut pas oublier que ce genre de procédé de manipulation existe également dans la vie réelle….Certains sont prêts à cacher la vérité, modifier la réalité pour atteindre leur but…..Finalement, les mages de couleurs, comme Manon, ont toujours été éduqués dans l’idée que les mages noirs étaient des monstres sanguinaires à exterminer absolument alors que finalement, la réalité est toute autre…..Je remercie sincèrement l’auteur pour avoir abordé de ce sujet de manipulation des masses dans un livre de jeunesse car c’est vraiment instructif et…Pédagogique, pour le coup !
« – Alexandre... les Mages Noirs... le Conseil des Mages...
– Quoi, ben quoi ? Elle prend une grande inspiration puis lâche d’un coup :
– Les Mages Noirs ont été créés par le Conseil des Mages.
– Hein ? Mais pourquoi ?
– Les Mages étaient divisés et la seule loi qui régnait était celle du chacun pour soi. Personne ne voulait plus se joindre au Conseil et lui obéir. Alors ils ont créé une menace de toutes pièces pour s’unir contre un ennemi commun.
– Oh merde... Je ne connais pas l’univers de Manon aussi bien qu’elle, pourtant je comprends déjà les implications d’une telle découverte. Elle a été élevée dans la croyance que les Mages Noirs étaient une perversion de la nature, des monstres qui enlevaient les vierges, menaient des rituels interdits et devaient être tués à vue. Ensuite, elle découvre que c’est en fait le Conseil qui opprime les Mages Noirs. Puis elle devient une Mage Noire. Puis elle apprend que cette Couleur n’est qu’une création du Conseil. Il y a de quoi se sentir manipulée, énervée, perdue, affolée.
– Fabrice voulait que tu découvres cette vérité, je souffle.
– Mais pourquoi moi ? Pourquoi fallait-il que ce soit moi ? Elle s’interrompt puis répond à sa propre question :
– Parce que je suis une Mage des Couleurs qui porte le Noir en moi. Parce que je possède les deux côtés de l’équation ».
– Quoi, ben quoi ? Elle prend une grande inspiration puis lâche d’un coup :
– Les Mages Noirs ont été créés par le Conseil des Mages.
– Hein ? Mais pourquoi ?
– Les Mages étaient divisés et la seule loi qui régnait était celle du chacun pour soi. Personne ne voulait plus se joindre au Conseil et lui obéir. Alors ils ont créé une menace de toutes pièces pour s’unir contre un ennemi commun.
– Oh merde... Je ne connais pas l’univers de Manon aussi bien qu’elle, pourtant je comprends déjà les implications d’une telle découverte. Elle a été élevée dans la croyance que les Mages Noirs étaient une perversion de la nature, des monstres qui enlevaient les vierges, menaient des rituels interdits et devaient être tués à vue. Ensuite, elle découvre que c’est en fait le Conseil qui opprime les Mages Noirs. Puis elle devient une Mage Noire. Puis elle apprend que cette Couleur n’est qu’une création du Conseil. Il y a de quoi se sentir manipulée, énervée, perdue, affolée.
– Fabrice voulait que tu découvres cette vérité, je souffle.
– Mais pourquoi moi ? Pourquoi fallait-il que ce soit moi ? Elle s’interrompt puis répond à sa propre question :
– Parce que je suis une Mage des Couleurs qui porte le Noir en moi. Parce que je possède les deux côtés de l’équation ».
Fluide, rapide, énergique et addictive ! Voilà comme je qualifierai la manière d’écrire de l’auteur français Olivier Gay. Il faut quand même réaliser que l’histoire ne se passe que sur une période de 15 jours ! Tout les événements s’enchaînent à cent à l’heure et au fil des jours nous assistons à la complicité naissante entre nos deux héros pour finalement se terminer en réellement attachement affectif que l’on peut qualifier d’histoire d’amour (après, ils n’ont que 16 ans et qui peut dire s’ils seront toujours ensemble dix ans plus tard…). Quoi qu’il en soit, l’auteur a vraiment réussi à me plonger dans le récit et j’ai vraiment pris un grand plaisir à lire cette saga. Petite chose que j’ai remarqué et que je trouve intrigant (je n’ai pas fait de recherches sur le livre ni sur la page facebook de l’auteur) mais c’est marrant que lorsque c’est Alexandre qui nous raconte son histoire, le récit est au présent, alors que lorsque c’est au tour de Manon, elle s’exprime au passé simple ! Mystère et boule de gomme ! (oui, moi aussi, je peux sortir de vieilles expressions comme Manon !)
Une fin trop abrupte, pour ne pas dire bâclée ! C’est là que le bât blesse ! Quand je lisais l’histoire et que j’étais prise dans toutes les péripéties de nos héros et que mine de rien nous arrivions au dernier tiers du livre, je me suis dit que, aie aie aie, ça n’allait pas le faire ! Encore trop de questions, de mystères en suspens et évidemment, l’auteur n’allait pas pouvoir tout boucler en quelques pages ! Du coup, faire un épilogue avec un petit saut dans le temps en expliquant ce qui était arrivé à nos héros et ce qui allait pouvoir se passer ensuite, cela m’a vraiment laissée sur ma faim ! Attention zone spoilers ! Cliquez sur le mulot et passez le texte en surbrillance ! Je pense notamment à Fabrice ! OK, Manon a rejoint les siens, les mages de couleur, mais putain, ce mec vit encore quelque part dans un coin de sa tête même si les mages de couleurs ont réussi à le mettre hors d’état de nuire ! J’aurai aussi aimé un peu plus de développement sur la relation entre Manon et son père. Leurs retrouvailles ont été froides - pour ne pas dire glaciales - Manon a réalisé qu’elle ne connaissait pas réellement son père. C’est quand même un sujet important à traiter et pour moi, il a été un peu trop survolé par l’auteur. Je vous le redis à nouveau, ce cinquième et dernier tome finit trop vite et il nous aurait bien fallut au moins 100 pages supplémentaires pour arrive à décortiquer tout le schmilblick plutôt que de s’en tirer avec la pirouette si facile de l’épilogue qui fait l’inventaire de tout ce qui s’est passé à la suite des 15 jours de cavale et de mystère. Merde, quoi ! Et les copains d’Alexandre et celle de Manon, qui ont été kidnappés et tenus en otage, ce passage a été trop vite expédié et réglé en quelques phrases….Oui, je suis vraiment déçue de la fin !
« – J’ai une contre-proposition, annonçai-je. J’aimerais retrouver une vie normale. Une vie tranquille, à Paris – avec Alexandre, bien sûr.
– Oh ? fit-il.
– Oh, répétai-je.
– Malheureusement, c’est impossible. Tu ne réalises pas la gravité de ce que tu as fait. Tu...
– Si, très bien, l’interrompis-je. Seulement, j’ai découvert un certain nombre d’informations. Sur la formation du Noir, par exemple. Des informations que tu connais sans doute, que ton précieux Conseil connaît, mais qui risqueraient de provoquer un véritable séisme dans le monde des magiciens. Se rendre compte du jour au lendemain que les Mages Noirs sont des victimes alors qu’on croyait qu’ils étaient des agresseurs – mais aussi qu’ils n’existent qu’à cause de vous, à cause du Conseil des Mages, ça donnerait à réfléchir aux Mages du monde entier, tu ne crois pas ?
– Tu n’as aucune preuve, observa froidement mon père. Il n’avait pas montré la moindre surprise, et je compris qu’il le savait depuis longtemps – peut-être depuis toujours. Cela me glaça le cœur. Qui donc était mon père ? »
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire