jeudi 19 octobre 2017

LA DERNIERE NYMPHE - Tome 2 : Splendore


Marjorie Burbaud
Les Editions Rebelle (2017)
292 pages 

Synopsis : 
Enza Vergara était la dernière nymphe à abattre. Mais qui aurait cru qu’il existerait bien pire qu’une nymphe en cavale ? Enza n’aurait jamais pensé que défendre sa liberté l’entraînerait au coeur des secrets de l’Assemblée, là où les complots riment avec trahison. Dans les rues ténébreuses de New York et dans les forêts humides du Sud, le danger est tout proche et peut prendre de multiples visages... Après tout, la traque n’a jamais pris fin. Méfiez-vous des ombres tapies dans les eaux troubles de l’Hudson, elles renferment de charmantes créatures... assoiffées de sang.

« On dirait que New York est devenu un no men’s land pour les nymphes ».

Après les diverses révélations qui avaient chamboulé notre héroïne dans le 1er tome, ainsi que l’attitude choquante (et traumatisante) du très sexy vampire Eidon (alias le tueur Number One de nymphes), à son égard, j’avais hâte de me replonger dans leurs aventures, déjà pour savoir comment Enza allait gérer tout cela….Car après ce qui s’est passé entre elle et Eidon à la fin du tome, il y aura clairement un « avant » et un « après » dans leur relation, somme toute déjà assez complexe et torturée…..Heureusement, Enza a un caractère de battante et un instinct de survie poussé à son paroxysme (il faut dire qu’elle est « pourchassée » en tant que nymphe depuis son enfance, elle est donc bien entraînée à cet exercice….). Et pour l’aider à résoudre ses problèmes, elle peut toujours compter sur ses nouvelles alliées nymphes de la confrérie N, ainsi que d’Eidon dans une outre mesure…oui, oui ! (qui ne sait plus trop où il en est vu qu’il a été poussé depuis sa jeunesse à détester et ensuite à tuer les nymphes – et du coup, éprouver de l’attirance – et, oui, oui, des sentiments ! – vis-à-vis de l’une d’elles est évidemment très déstabilisant pour notre beau brun sexy  aux longues canines!)....

« J’avais la sensation que c’était seulement de cette façon que j’allais être capable de continuer à me mesurer à la vie. Je n’avais jamais vécu ma vie, je l’avais toujours affrontée ».

La grande nouveauté de ce 2ème tome, Splendore, c’est qu’il met en scène de nouveaux personnages qui font une entrée fracassante dans le récit tellement il plane une aura létale au-dessus…d’elles (et oui ! petit indice, ce sont des femmes….Enfin, des femelles….).


L’histoire est toujours narrée avec des chapitres alternant les points de vue d’Enza ou d’Eidon, l’auteure française, Marjorie Burbaud, nous permet ainsi de nous plonger dans leurs pensées et de les comprendre (ou enfin, d’essayer de les comprendre, notamment Eidon, qui est très difficile à cerner….).

« Je voyais encore les vampires sauter un à un dans l’Hudson, puis du sang le colorer et s’étendre jusqu’aux pieds du pont de Brooklyn. C’était sans conteste l’œuvre d’une ou plusieurs nymphes des eaux… Le hic, c’était qu’aucune nymphe ne tuait pour se nourrir, nous ne prenions que l’énergie vitale des vampires. Cette boucherie n’avait aucun sens ».

Ce que j’ai aimé :
1#-La tension entre Enza et Eidon : Notre beau vampire est un tueur professionnel de nymphes et avant de rencontrer Enza, il ne se posait pas trop de questions sur les jeunes femmes qu’il traquait et exécutait froidement…..Alors bien évidemment, à partir du moment où il commence à ressentir des choses pour notre belle héroïne, on peut comprendre que celui-ci soit un peu perdu et n’ose pas se lâcher totalement au « pouvoir de l’amûûûr ! »……D’ailleurs, vu la chose inimaginable qu’il va faire subir à Enza à la fin du 1er tome, on se demande encore comment ces deux-là peuvent rester « amis »….A la place d’Enza, je ne sais pas comment j’aurais réagi mais très franchement, on peut dire que leur histoire d’amour (si on peut appeler cela comme ça…) commence sur des bases bancales et à la limite malsaines….Car même si Eidon a changé d’avis au dernier moment et est revenu pour sauver Enza, si la jeune femme n’avait pas réussi à se débrouiller toute seule, il serait de toute manière arrivé trop tard…C’est bien beau d’avoir des regrets et des remords mais qui nous dit qu’il ne va pas recommencer…..D’ailleurs, à ce propos, cela me fait penser que c’est quand même lui qui -Attention zone spoilers ! Cliquez sur le mulot et passez le texte en surbrillance ! va demander à Enza de s’introduire dans les rêves d’Emilio Cazanna….Je ne veux pas dire, mais c’est à cause de lui, du coup, qu’Enza va être poussée– à l’insu de son plein gré – à tuer son propre père (enfin, plutôt géniteur….Car au niveau parents, notre pauvre héroïne est servie….)…..Eidon se rend-t-il compte de tous les sacrifices qu’Enza fait pour lui ? Et si le jugement est appliqué comme c’est prévu suite à son passage au tribunal, est-ce qu’Eidon va tout faire pour la sauver ?! (bon, j’imagine que oui…Mais en tout cas, je trouve que la relation entre Enza et Eidon est bancale car c’est la jeune femme qui prend tous les risques….Je souhaiterais vraiment que dans le 3ème tome, Eidon se « sacrifie » pour elle au moins une fois ! Bon, évidemment, je ne souhaite pas sa mort car en tant que grande romantique, j’attends quand même un happy end pour ces deux-là !!!!).

« Il avait failli me tuer, mais j’ignorais encore ce qui lui avait fait rebrousser chemin, alors qu’il m’avait enfermée dans une salle d’incinération pour m’ôter la vie une bonne fois pour toutes. Moi, l’ennemi public n°1 en ce bas monde. Moi, l’une des dernières nymphes de New York. Finalement, j’étais certaine que nymphe et ennemi avaient été synonymes dans une langue aujourd’hui disparue, mais dont les vampires avaient gardé quelques notions. Il ne pouvait y avoir d’autres explications à la haine violente et viscérale qu’ils vouaient aux nymphes depuis la nuit des temps. Pour ma part, je soupçonnais une certaine rancœur du fait que des femmes puissent leur être supérieures dans la chaîne alimentaire. Je m’étais efforcée de le faire comprendre à Eidon, puis j’avais renoncé pour la simple et bonne raison que je ne pouvais pas interdire au soleil de se lever chaque matin. Certaines choses ne pouvaient changer ».

« Enza finit par me repousser, car mes baisers devenaient chaque seconde plus douloureux. Elle me scruta un bref instant qui me sembla durer une petite éternité, avant de reposer le couteau qu’elle tenait et de tourner les talons. Finalement, ce n’était pas de la regarder partir qui me fit sentir si insignifiant, mais l’indifférence scintillante dans ses yeux. Je ne pourrais jamais l’aimer comme je le voulais. Elle l’avait compris. Et c’était bien ça le pire ».
  
2#-L’alliance entre Enza et Alerrha, la goule : J’ai adoré leur collaboration « forcée » ! Si dans le premier tome, Alerrha me paraissait assez antipathique (c’est logique puisque nous suivions les pensées d’Enza et celle-ci n’aime vraiment pas beaucoup la goule !), je dois dire que dans ce nouveau tome, Alerrha a bien dépoté ! Elle a été d’une aide précieuse pour notre jolie nymphe pour parlementer avec les nouvelles créatures qui apparaissent dans le tome et j’espère vraiment qu’elles vont continuer à interagir ensemble dans le prochain tome car c’est vraiment un bon duo féminin ! Alerrha, en tant que goule, c'est-à-dire vampire femelle – est la dernière de son espèce puisque toutes ses semblables ont disparu (même sort pour les cyrons, les « nymphes » mâles, remarquez !) et du coup actuellement tous les autres vampires sont des mâles…..Je trouve son destin vraiment poignant et c’est un personnage qui me fascine ! Il faut dire qu’elle n’hésite pas à mettre les pieds dans le plat ! (ou ses pattes de hyène, quand elle se transforme…). Oui, c’est vraiment un personnage que j’aime beaucoup et elle matche bien avec Enza !


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3#-Aphrodite et ses nymphes ancestrales : Ces créatures primaires me fascinent beaucoup. J’ai aimé la manière dont l’auteure les a introduits dans le récit….Tout est fait pour ressentir de la peur pour ces prédatrices suprêmes qui sont, pour le coup, en haut de la chaîne alimentaire (les vampires qui ont été attirés dans l’Hudson peuvent en témoigner….Quel massacre !)…..Malgré tout, leur nombre restreint est un désavantage face aux vampires (et aux humains new yorkais) et du coup, je ne sais pas ce que ça va donner dans le prochain tome car même s’il s’est établi une « relative » trêve entre les différentes espèces, la condamnation d’Enza par le tribunal à la fin de ce tome va sans doute changer la donne…On verra bien ! en tout cas, j’ai beaucoup aimé leur Splendore et la méthode qu’elles ont trouvé pour se protéger et se préserver de la suprématie des vampires partout ailleurs dans le pays et je trouve que c’est une très bonne idée de la part de l’auteure d’avoir donné une queue de poisson à Aphrodite et de l’obliger à se déplacer en fauteuil roulant quand elle est sur terre….Même si les premiers contacts entre elle et Enza ont été tendus, j’espère profondément qu’elles deviendront vraiment amies dans le prochain tome (après tout, entre nymphes, il faut se soutenir !). En tout cas, l’auteure nous glisse un message féministe (je ne sais pas si c’était exprès ?) que j’ai beaucoup apprécié ! En effet, les vampires, sachant que les nymphes, et à forciori, les nymphes ancestrales, sont leur prédateur suprême, puisqu’elles se nourrissent d’eux, ont décidé de les exterminer……Et comme par hasard, les vampires sont tous des mâles…..Hey ! Bah oui, depuis toujours dans l’histoire, c’est l’homme qui veut soumettre la femme (ça l’est encore dans certains endroits du globe où les femmes valent moins qu’un chien et sont annihilés dans leur propre apparence et n’ont aucun droit….)….Bref, de lire ici dans cette histoire que ce sont des femelles qui sont tout en haut de la chaine alimentaire, cela fait vraiment plaisir !....Même si, malheureusement, la qualité ne peut rien contre la quantité…..En tout cas, j’ai hâte de voir ce que l’auteure nous réserve concernant ces nymphes ancestrales dans le prochain tome !

« — Pourquoi n’avez-vous pas évolué ?  Cette fois-ci, je fus certaine de voir un sourire apparaître sur son visage.
— Pourquoi les crocodiles n’ont pas évolué ? me répliqua-t-elle. 
— Bien envoyé, souris-je. 
— Je ne me l’explique pas moi-même, Enza, avoua-t-elle plus sérieusement, mais je suppose que le fait que nous ayons vécu recluses depuis des siècles y a contribué. Aucune d’entre nous n’est le fruit d’un accouplement avec un vampire ou avec un humain, nos pouvoirs n’ont jamais été divisés. Nous sommes nymphes et chamanes.  Je fronçai les sourcils.
— Comment est-ce possible ? Je veux dire, les seuls… 
— Les cyrons, Enza.  La vérité claqua dans mon esprit. Les cyrons, version masculine des nymphes, avaient été exterminés pendant la guerre de Sécession, tout comme les goules, version féminine des vampires. Cela devait faire bien longtemps qu’aucune nymphe ancestrale n’était venue au monde… Aphrodite dut lire dans mon esprit, car elle ajouta :
— Vous êtes en train de penser à Alerrha, n’est-ce pas ? Si une goule a pu survivre à la guerre de Sécession, des cyrons aussi ? Je crains devoir vous décevoir, mais non… Du moins, pas à ma connaissance. À l’époque, les cyrons étaient déjà bien plus faibles que les nymphes, cela m’étonnerait grandement que certains d’entre eux aient survécu. Mais rien n’est impossible, n’est-ce pas ? 
— Je l’espère. Ça m’attriste de savoir que nous sommes les dernières survivantes de notre espèce. 
— Il faut cesser de penser au passé, répondit Aphrodite d’un ton dur. Vous êtes née il y a une vingtaine d’années et vous pensez déjà que la vie était meilleure avant… Mais vous ignorez tout de l’« avant » en question. Moi, je l’ai vécu et je peux vous dire que je suis plus heureuse aujourd’hui. La cohabitation était affreuse du temps où les vampires, les goules, les nymphes et les cyrons vivaient aux côtés des humains. Nous ne sommes pas faits pour vivre tous ensemble. 
— Alors pourquoi vouloir faire partie de la Confrérie N ? 
— Ne me dites pas que vous croyez qu’il est possible que les nymphes et les vampires puissent de nouveau être en paix ? C’est utopique, Enza. Vous êtes peut-être une exception avec votre vampire, mais je crois ne pas me tromper en affirmant que les périodes de trêve sont rares entre vous ».

Ce que je n’ai pas aimé dans ce livre :
Les parents d’Enza : Attention zone spoilers ! Cliquez sur le mulot et passez le texte en surbrillance ! Allons bon, maintenant qu’Enza a découvert que sa mère n’est jamais morte quand elle avait 10 ans mais a préféré maquiller sa disparition pour vivre auprès de son « mari » de vampire, chef de l’Assemblée qui pourchasse et massacre les nymphes, c’est chaud les marrons ! Il faut quand même arriver à vivre avec cette idée en tête et je me dis qu’Enza a vraiment beaucoup de force mentale (ou alors, vu la rapidité des événements qui s’enchaînent, elle n’a peut-être pas le temps de se poser trop de questions et d’analyser la personnalité désaxée de ses parents…)…Heureusement qu’elle a été élevée par sa tante Agata, qui est une femme remarquable !....Quoiqu’il en soit, sa mère, Abigail, est une vraie folle furieuse ! Même si, apparemment, Emilio Cazanna l’aime lui aussi, il ne faut pas oublier qu’il lui a fait subir des expériences scientifiques sur son propre corps ! Elle l’aime quand même d’un amour fou (oui, au sens propre comme au sens figuré, dans son cas !)……Qu’Enza ait ensuite des remords d’avoir poussé son père à se suicider, c’est normal, vu sa personnalité de « gentille fille », mais il ne faut pas oublier que celui-ci n’aurait pas hésité à la tuer, elle, sa propre fille !....Quant à Abigail, c’est plutôt mieux, pour le développement psychologique de notre héroïne, que ce soit Camryn, qui ait porté le coup fatal à la nymphe folle-dingue, qui était quand même en train de massacrer sa propre fille…..Je dois dire qu’à ce passage-là, j’étais énervée par l’attitude passive d’Enza qui aurait pu facilement avoir le dessus sur sa mère….Mais en même temps, je peux comprendre le traumatisme de la jeune femme qui ne voulait sans doute pas tuer sa mère, même si celle-ci n’a jamais vraiment été une vraie maman, c’est Agata, sa tante, qui en a endossé le rôle….Cela dit, comme on le sait tous, les enfants maltraités par leurs parents aiment malgré tout toujours leurs parents….Et du coup, le comportement d’Enza était parfaitement cohérent, même si, en tant que lectrice, j’étais dégoûtée qu’elle se laisse faire, qu’elle préfère jeter l’éponge et se faire tuer par sa mère…..Heureusement que Camryn était là ! Et ENCORE UNE FOIS, quand on analyse bien ce passage, tout ce drame familiale a été causé par Eidon qui n’a pas réfléchi en enfermant Enza dans un sous-sol avec de l’eau où pouvait se faufiler très facilement l’autre cinglée d’Abigail !…..Il va vraiment falloir qu’il change de comportement car je trouve qu’il est vraiment dangereux pour notre héroïne….A force de tergiverser sur ses propres états d’âme, il fait toujours les mauvais choix et A CHAQUE FOIS, c’est Enza qui paye les pots cassés !!!!!!!!!!! Ca m’énerve ! J’espère que dans le 3ème tome, cela va changer !!!!!! Quoiqu’il en soit, j’ai détesté les parents d’Enza et franchement, je suis bien contente qu’ils soient morts tous les deux ! Deux problèmes - deux cas de conscience – en moins pour notre jolie héroïne ! (même si je me doute qu’elle va encore porter longtemps la culpabilité du sort de ses parents dans sa conscience, vu que c’est une fille gentille et empathique !)…..

Pour conclure, après avoir été enthousiasmée par le 1er tome de La dernière nymphe, c’est avec impatience que je me suis lancée dans la lecture de Splendore. Je dois dire que j’ai bien apprécié ma lecture, même si je reste un peu frustrée à propos de la relation entre Enza et Eidon, qui ont le chic de nous souffler le chaud et le froid durant tout le livre…..Pour ce qui est de vivre un amour impossible et torturé, ces deux-là se posent là ! Un groupe de nouveaux personnages apparait dans Splendore, des êtres mythiques qui vont sans doute faire pencher la balance du côté d’Enza et de ses amies nymphes dans le prochain tome, je l’espère…..Quoiqu’il en soit, l’auteure française Marjorie Burbaud nous abandonne sur une fin de tome très frustrante vu le gros twist que se passe pour Enza et que même Eidon n’a pas vu venir ! Notre jolie nymphe n’est pas sortie de l’auberge !!! Vivement le prochain tome !

« En raison des faits et des circonstances, le jury a rendu un verdict unanime qui sera respecté et appliqué par la loi de l’Assemblée. Le peuple américain devra s’y conformer, tout comme l’accusée.  La juge prit une longue inspiration avant d’annoncer :
— Le jury déclare Mademoiselle Enza Lynn Vergara coupable du meurtre de Monsieur Emilio Cazanna.  Ma respiration se coupa violemment. Mon cœur se figea dans ma poitrine. Un silence de mort régna dans la salle d’audience à l’annonce du verdict, jusqu’à ce que les journalistes franchissent les barrières des agents pour se ruer sur Enza, encore plus choquée que je ne l’étais. Un brouhaha sans nom explosa alors dans la salle et rendit mes pensées encore plus floues qu’elles ne l’étaient déjà. C’est là que je compris soudain. Je tournai la tête vers Corbes et croisai son regard satisfait. Une colère sourde et violente, aussi féroce qu’un animal enragé, compressa mes entrailles. Si nous avions été seuls, il serait déjà mort à cet instant précis. Cet homme avait manipulé le procès et le destin d’une innocente dans un seul et unique but… Faire de moi le chef ultime de l’Assemblée des vampires de New York ».

« Son visage était flou, mais ses pensées aussi visibles que si elles se traçaient dans mon esprit… Mais j’étais incapable de les décrypter.  Son bras s’enroula autour de mes épaules avec brusquerie et me plaqua contre son torse, tandis qu’il hurlait à la foule de s’écarter. La seule chose que je sentis après avoir perçu vaguement sa voix, ce fut sa bouche qui s’écrasa contre mon oreille. Son parfum fit éclater ma bulle et je fus violemment assaillie de sons et de contacts indésirables. Ses lèvres chaudes effleurèrent mon lobe, son haleine brûlante sembla marquer ma peau. Son torse heurtait le mien à chacune de ses respirations saccadées. Sa bouche bougea soudain contre mon oreille.
— Oublie tout ce que j’ai dit… Ne sois pas raisonnable.  J’avais pensé à tort que les nymphes s’en sortiraient toujours, car cela avait été le cas depuis le début de toute cette folie. Nous avions été ridiculement chanceuses. Mais cela venait soudain de prendre fin. Les nymphes avaient perdu. Boum. Boum. Boum. À suivre... ».
  
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